• Loi égalité et citoyenneté : un nouveau train de mesures pour les jeunes

    Gregoire Poussielgue / Journaliste | Le 13/04 à 19:15, mis à jour à 19:30
     
    Manuel Valls mercredi Vaulx-en-Velin.
    Manuel Valls ce mercredi à Vaulx-en-Velin. - Konrad K./SIPA
    • Le troisième comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté s'est tenu ce mercredi à Vaux-en-Velin. François Chérèque va présidé un Haut Commissariat à l’engagement, qui pilotera la montée en puissance du service civique.

    Après Matignon et les Mureaux, Vaulx-en-Velin. C’est dans la banlieue lyonnaise que Manuel Valls, entouré d’une ribambelle de ministres - Patrick Kanner pour la Ville, la Jeunesse et les Sports, Emmanuelle Cosse pour le Logement, Najat Vallaud-Belkacem pour l’Education, Myriam El Khomri pour le Travail sans oublier Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat à la ville et ancienne maire de Vaux-en-Velin - a tenu ce mercredi le troisième Comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté, après la présentation, le matin-même, en Conseil des ministres du projet de loi consacré au même sujet.

    Ce troisième comité interministériel était destiné à faire le bilan des deux premiers et de l’état d’avancement des mesures annoncées au printemps et à l’automne 2015. Des mesures destinées à mettre fin à l’ « apartheid territorial, social et ethnique » dénoncé par Manuel Valls.

    Montée en puissance du service civique

    Parmi les nombreuses annonces faites ce mercredi à Vaulx-en-Velin la création d’un haut commissariat à l’engagement. Placé auprès du Premier ministre, il sera présidé par l’ex-leader de la CFDT, François Chérèque, qui restera aussi président de l’Agence du service civique. La structure sera chargée de coordonner l’action interministérielle en faveur de l’engagement civique, coordonner la réflexion sur une extension de la journée « Défense et citoyenneté », et créer et promouvoir une « réserve citoyenne ». Il pilotera la montée en puissance du service civique. Le gouvernement espère 110.000 jeunes en 2016 et 350.000 en 2018.

    Dans les colonnes de « Libération », Manuel Valls a justifié ce nouveau train de mesures qui n’ont rien à voir les unes avec les autres et qui pourtant relèvent, à ses yeux, d’une cohérence globale. « La bataille de l’égalité ne se règle pas à coups de milliards seulement, mais en défrichant un à un cha que blocage, chaque frein, chaque préjugé et en les levant tous. Il faut donc compléter la logique quantitative par une par une logique de terrain beaucoup plus fine », a-t-il déclaré.

    François Hollande entend capitaliser sur ce qui a été fait pour la jeunesse depuis 2012 et sur ce qui va être annoncé dans les prochaines semaines. Au cours du Conseil des ministres de mercredi, il a demandé à « tous les ministres  » de défendre cette action, selon des propos rapportés par Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. Lundi dernier, Manuel Valls présentait des mesures en faveur des jeunes , dont certaines seront intégrées au projet de loi Egalité et Citoyenneté. Ce jeudi, il se déplacera à Mantes-la-Jolie pour parler pauvreté et inclusion sociale. Bref, sur tous les fronts pour vendre le bilan.

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  • Fichage des jihadistes: Hollande juge «insupportable» le retard pris

    par l’Europe

     

    Par AFP 6 avril 2016 à 09:43    Lien
     
     

     

     

    Le président François Hollande le 4 avril 2016 à l'Elysée à Paris Photo STEPHANE DE SAKUTIN. AFP

     

     

    Le président français François Hollande juge «insupportable» le retard pris par l’Europe pour le fichage des jihadistes, dans une interview au quotidien allemand Bild à paraître mercredi.

    Interrogé sur les raisons de l’absence de fichage européen des «personnes dangereuses» alors que «les terroristes ne connaissent pas de frontières», le chef de l’Etat français répond : «parce qu’il y a du retard. Et c’est insupportable».

    «Le temps perdu est de plus en plus coûteux», prévient François Hollande qui appelle à «aller vite» dans cette interview publiée à la veille du 18e Conseil des ministres franco-allemand qui se réunira jeudi à Metz (Est de la France).

    «C’est ainsi que nous serons plus efficaces et que nous pourrons convaincre les Européens qu’ils sont réellement protégés», fait-il valoir dans cet entretien dont la version française a été communiquée à l’AFP par l’Elysée.

    Pour François Hollande, «c’est le problème majeur de l’Europe : elle prend souvent trop de temps pour décider».

    «Pour autant, à la fin, l’Europe arrive toujours à trouver une solution – que ce soit sur les crises bancaires, les dettes souveraines, l’afflux de réfugiés ou même l’action contre le terrorisme», tempère le président français.

    Celui-ci appelle également à demi-mot l’Allemagne à renforcer son effort de défense au profit de la lutte contre le terrorisme.

    «Je remercie l’Allemagne pour le concours militaire qu’elle nous a apporté, au Mali mais également en Syrie», dit-il.

    «Je sais que c’était une décision très difficile à prendre car c’était d’une certaine façon une évolution de sa politique», ajoute encore François Hollande, «mais je préfère le dire : nos deux pays doivent consentir un effort budgétaire à leur défense et agir à l’extérieur de l’Europe».

    «Ne comptons pas sur une autre puissance même amie pour nous débarrasser du terrorisme», insiste-t-il.

    AFP
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    Loi Travail : FO menace le gouvernement d'une action en justice

    Publié le 05/04/2016 à 10h20   Lien

     

    Pour le syndicat, le gouvernement n'a pas respecté le code du Travail concernant la concertation des organisations...

     

    Loi Travail : FO menace le gouvernement d'une action en justice  

    Crédit photo © Reuters

    (Boursier.com) — Alors que la ministre du Travail, Myriam El Khomri, présente son projet de loi en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale aujourd'hui, une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce mardi, à l'appel de l'UNEF, l'UNL, FIDL, CGT, FSU, Solidaires et FO. Force Ouvrière, qui demande le retrait du texte, a par ailleurs menacé le gouvernement de saisir la justice sur ce projet de loi...

    Absence de concertation

    Dans un courrier adressé par le secrétaire général du syndicat à la ministre Myriam El Khomri et auquel 'Le Parisien' a eu accès, Jean-Claude Mailly rappelle que l'exécutif n'a pas respecté l'article L1 du code du Travail qui dispose que "tout projet de réforme envisagé par le gouvernement qui porte sur les relations individuelles et collectives du travail, l'emploi et la formation professionnelle (...) fait l'objet d'une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d'employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel en vue de l'ouverture éventuelle d'une telle négociation".

    Or, Jean-Claude Mailly assure que les organisations n'ont pas été concertées sur l'ensemble du projet, "découvert après sa transmission au conseil d'Etat", et qu'"aucun document d'orientation ne leur a été transmis".

    Interrogée sur LCI, la ministre du Travail s'est défendue de tout manquement. "C'est un faux débat. Le Conseil d'Etat a clairement affirmé dans l'examen de l'avant-projet de loi que j'avais respecté toutes les procédures", a-t-elle souligné...

    Marianne Davril — ©2016, Boursier.com

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    Terrorisme : Hollande renonce

    à la révision constitutionnelle,

    les excuses de Cambadélis

    Edité par Y.T.
    le 30 mars 2016 à 12h17 , mis à jour le 30 mars 2016 à 12h22.    Lien


    Déchéance de nationalité : la droite enterre la révision de la Constitution

     
    Politique Après quatre mois de débat, François Hollande a annoncé ce mercredi que le gouvernement renonçait à la révision constitutionnelle, qui prévoyait notamment la déchéance de nationalité des Français condamnés pour terrorisme. "J'ai décidé de clore le débat constitutionnel", a annoncé le chef d'Etat.

    François Hollande a annoncé mercredi sa décision de renoncer à une réforme constitutionnelle, qui comprenait l'extension de la déchéance de nationalité, qu'il avait annoncée au lendemain des attentats du 13 novembre.
    "J'ai décidé, après m'être entretenu avec les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, de clore le débat constitutionnel", a déclaré le chef de l'Etat à l'issue du Conseil des ministres. Il a reconnu, au cours d'une déclaration de 5 minutes, qu'un "compromis (était) hors d'atteinte" sur la question de la déchéance de nationalité.

    Régissant immédiatement à l'allocution présidentielle, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a présenté les "excuses" de la majorité aux Français "qui ne peuvent qu'être consternés par ce triste spectacle". Chez les Républicains, l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a évoqué un "camouflet" pour François Hollande. Pour Marine Le Pen, présidente du FN, le chef de l'Etat est "seul responsable" de cet "échec historique".
    Interrogé sur LCI, Pierre-Yves Bournazel, conseiller régional les Républicains, pointe du doigt l'action de François Hollande qui, selon lui, a "changé d'avis entre le congrès de Versailles et le texte qu'il a ensuite fait présenter devant l'Assemblée nationale".

    Un compromis parait hors d'atteinte
    Pour être adoptée, la révision constitutionnelle devait être votée dans les mêmes termes par les deux chambres puis par les trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès. Dans un contexte de menace terroriste, députés et sénateurs étaient d'accord sur l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution, le premier article de la réforme qui en comptait deux, mais divergeaient sur la question de la déchéance de nationalité.

    Les députés y étaient majoritairement favorables pour toutes les personnes condamnées pour terrorisme, binationaux comme nationaux. Le Sénat, où la droite est majoritaire, était quant à lui partisan de la déchéance pour les seuls binationaux afin d'éviter toute apatridie.

    L'idée d'une inscription du seul état d'urgence dans la Constitution a été rejetée par les présidents des groupes Les Républicains des deux chambres. "Je constate aujourd'hui, quatre mois après, que l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un même texte et qu'un compromis paraît même hors d'atteinte sur la définition de la déchéance de la nationalité pour les terroristes, je constate aussi qu'une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, qu'elle porte sur l'état d'urgence ou même sur l'indépendance de la magistrature, je déplore profondément cette attitude", a dit François Hollande.
    VIDEO. François Hollande renonce à la déchéance de nationalité

     

    VIDEO. Mennucci : "Abdeslam ne pourra jamais être déchu de sa nationalité française"

     

     

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  • Sondage : Valls et Hollande

    chutent... encore

    29 Mars 2016, 10h59 | MAJ : 29 Mars 2016, 10h58     lien
      
        
    Manuel Valls fêtera en fin de semaine ses deux ans à Matignon.  
    Manuel Valls fêtera en fin de semaine ses deux ans à Matignon.   (LP/DELPHINE GOLDSZTEJN)

    Pas de cadeau pour son anniversaire. Manuel Valls, qui fêtera cette semaine ses deux ans à Matignon, enregistre un record d'impopularité. Selon la dernière enquête Odoxa* pour France Inter et l'Express, Manuel Valls ne recueille plus que 31% d'opinions favorables, soit 4 points de moins qu'en janvier-février 2016.

     

    C'est son niveau le plus faible depuis la création de ce baromètre en octobre 2014.

    Ce nouveau sondage confirme l'effet négatif sur la courbe de popularité du Premier ministre du débat sur le projet de loi El Khomri. Manuel Valls a été en première ligne pour défendre le texte, très critiqué à gauche. Il chute même de 8 points chez les sympathisants de droite hors FN, avec 23%. C'est son image de réformateur qui est écornée chez ces électeurs de droite qui lui reprochent sans doute d'avoir accepté quelques aménagements du projet de loi.

    Hollande, président européen le moins apprécié de ses concitoyens



    Dans le même temps, François Hollande chute lui aussi encore. Le président perd 2 points et ne compte plus que 18% d'opinions favorables, son plus bas niveau de satisfaction depuis novembre 2014.

    Dans cette enquête, Odoxa a également testé des «échantillons représentatifs» d'électeurs européens sur le président de la République. Petite consolation pour lui, 56% des sondés allemands, 54% des sondés espagnols, 50% des sondés italiens et 49% des sondés britanniques ont une opinion favorable. Mais alors qu'Angela Merkel recueille 51% d'opinions positives en Allemagne, David Cameron 44% outre-Manche, Matteo Renzi 34% en Italie et Mariano Rajoy 27% en Espagne, le président français est avec ses 18% le président le moins apprécié de ses concitoyens parmi les 5 pays testés.

    *Sondage réalisé les 24 et 25 mars sur internet selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon de 1003 personnes, âgées de 18 ans et plus, et auprès de 3205 Européens, du 19 au 25 février.

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  • Violences et interpellations lors des manifestations contre la loi Travail

    Une trentaine de personnes ont été interpellées, dans plusieurs villes de France, en marge de la mobilisation contre la réforme du Code du travail.

    Policiers et manifestants s'affrontent, lors d'une manifestation contre la loi Travail, à Paris, le 24 mars 2016.Policiers et manifestants s'affrontent, lors d'une manifestation contre la loi Travail, à Paris,

    le 24 mars 2016. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

    Francetv info

    Mis à jour le 24/03/2016 | 20:05, publié le 24/03/2016 | 20:00    lien


     

    Violences et interpellations lors des manifestations contre la loi Travail

    Les manifestations contre le projet de loi Travail, présenté en Conseil des ministres, ont rassemblé au moins 43 000 personnes, jeudi 24 mars, dans plusieurs villes de France. Contre le texte de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, jugé trop favorable au patronat, les manifestants ont défilé à l'appel de sept syndicats et organisations de jeunes (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl). Les mobilisations, ont été ponctuées de violences et une trentaine de personnes ont été interpellées.

    Voitures brûlées et interpellations à Paris

    A Paris, des milliers de jeunes ont à nouveau défilé jeudi. Parmi eux, quelques dizaines semblaient prêts à en découdre avec les forces de l'ordre. Le cortège a dégénéré dans l'après-midi. "Police partout justice nulle part", "Tous à l'Assemblée", ont lancé des manifestants cagoulés, qui ont joué au chat et à la souris avec les CRS, avant d'être dispersés à coups de gaz lacrymogène. Deux voitures ont été incendiées et 15 personnes interpellées en marge du défilé. Deux policiers ont également été blessés, selon la police.

    Sur cette autre vidéo mise en ligne par Marianne, des policiers acculés sont visés par une pluie de projectiles. Selon le site de l'hebdomadaire, la scène s'est déroulée, vers midi, boulevard Port Royal. La vitrine de l'établissement qui se trouve derrière les forces de l'ordre a été brisée.


    L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a par ailleurs ouvert une enquête, après la diffusion d'une vidéo montrant un policier asséner un coup de poing à un jeune manifestant. La scène se serait produite jeudi matin pendant le blocage du lycée Bergson, à Paris. "Je me suis fait arrêter à quelques centaines de mètres de l'entrée, et un policier m'a attrapé, avant de me frapper, avec son collègue", a raconté la victime à francetv info.

     

     
     
     
     
     

     

    Une boutique dévalisée à Rennes

     

    La manifestation contre la loi travail a débuté tôt, jeudi, avant d'être émaillée d'échauffourés entre des manifestants et les CRS. "Une personne a été interpellée et une lycéenne a été très légèrement blessée par un éclat de grenade lacrymogène", précise Ouest France.

    Selon le quotidien, une boutique de vêtements a été "attaquée par une vingtaine de jeunes cagoulés". "Ils ont piqué environ 150 pièces : des polos, des survêtements, des manteaux. Des vêtements à 200 euros. Ca a duré 10 secondes. C'était très violent", témoigne une vendeuse.

     

     
     
     

     

    19 interpellations à Nantes

     

     

    D'après un bilan de la préfecture de Loire-Atlantique, 19 interpellations ont eu lieu en marge la manifestation à Nantes. La police précise que 11 des interpellés sont des mineurs, dont le plus jeune est âgé de 15 ans. Plusieurs face à face tendus se sont déroulés, tout au long de la mobilisation. France 3 Pays de la Loire évoque notamment des "pavés descellés entre les rails du tramway et jetés en direction des forces de l'ordre, des poubelles incendiés, des gaz lacrimogènes".

     

    Une homme blessé pendant la manifestation contre la loi Travail, à Nantes, le 24 mars 2016.
     
    Une homme blessé pendant la manifestation contre la loi Travail, à Nantes, le 24 mars 2016. (LOIC VENANCE / AFP)

     

    Coups de matraque à Lyon

    La mobilisation a été modeste à Lyon, selon France 3 Rhône Alpes. Quelque 1200 manifestants ont défilé de Bellecour à la place Guichard. Mais la confrontation a tout de même été marquée par des face à face musclés. Dans la vidéo ci-dessous, les forces de l'ordre repoussent des manifestants à coups de matraque.

     

     
     
     

     

     

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  • Front uni du patronat pour amender

    la loi travail

    Par AFP 22 mars 2016 à 17:50 Lien
     
    Le président du Medef, Pierre Gattaz, le 22 mars 2016, à Paris
     
     

    Le président du Medef, Pierre Gattaz, le 22 mars 2016, à Paris Photo THOMAS SAMSON. AFP

    Sept organisations patronales, dont le Medef et la CGPME, ont affiché un front uni mardi pour dénoncer les modifications apportées au projet de loi travail au détriment, selon elles, des TPE-PME, et proposer des amendements avant l’examen au Parlement.

    A deux jours de la présentation du projet de loi El Khomri en conseil des ministres, ces mouvements ont lancé un «appel solennel» au Premier ministre Manuel Valls afin que le texte, qui n’est «pas acceptable en l’état», «retrouve son objectif d’origine: créer de l’emploi».

    «Trop, c’est trop !», a lancé le patron du Medef, Pierre Gattaz, lors d’une conférence de presse commune avec la CGPME, l’Afep (Association française des entreprises privées, qui rassemble des multinationales), le Meti (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire), la FNSEA (agriculteurs), l’association Croissance Plus et le mouvement Ethic.

    Motif de leur colère: les modifications au projet de texte initial annoncées après une concertation avec les partenaires sociaux, notamment le retrait du plafonnement des indemnités prud’homales. Le patronat y voit un «recul» qui «édulcore» les mesures en faveur des petites et moyennes entreprises.

    Craignant un «détricotage supplémentaire» du texte lors de son examen au parlement, prévu fin avril-début mai, le patronat a formulé six propositions pour »'l’enrichir». Et demande le maintien des mesures dans lesquelles il voit en revanche des «avancées», comme la précision des motifs des licenciements économiques.

    «Le chemin parlementaire s’ouvre. Dès aujourd’hui je vais rencontrer le rapporteur du projet (le député socialiste Christophe Sirugue, NDLR), et cette semaine j’ai des auditions», a fait savoir François Asselin, pour la CGPME.

    «Je porterai ces propositions avec pugnacité, mais peu d’espoir», a-t-il concédé, «car nous sommes en période pré-électorale». «En reculant sur les points les plus réformateurs qui nous avaient fait croire que des choses étaient possibles, le gouvernement a fait du clientélisme politique», a-t-il regretté.

    - «Grève de la TVA» -

    Première demande: réintroduire le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif. Les «prud’hommes, c’est la roulette russe, la principale raison pour laquelle les TPE-PME n’embauchent pas», selon M. Gattaz.

    Le patronat souhaite également rétablir la mise en place du forfait-jour dans les entreprises de moins de 50 salariés sur décision unilatérale de l’employeur (et non via un accord d’entreprise), et la possibilité de caler le temps de travail des apprentis sur celui de leurs tuteurs.

    Il revendique en outre un dialogue social «plus direct» avec les salariés, avec l’élargissement du champ du référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur. Il a vivement dénoncé la généralisation du mandatement syndical dans les petites entreprises, véritable «chiffon rouge» des employeurs, ainsi que l’augmentation du nombre d’heures de délégation syndicale vue comme une «charge supplémentaire».

    Il exige enfin un «moratoire» sur le compte prévention de la pénibilité, que la loi intègre dans le futur compte personnel d’activité (CPA). Ce compte pénibilité, dont les décrets sont parus fin décembre, est considéré comme «inapplicable»: «dans l’agriculture, nous avons beaucoup de mal à définir les critères de pénibilité liées aux postures et à l’exposition aux agents chimiques», a ainsi déploré Xavier Beulin, de la FNSEA.

    Que fera le patronat si la loi passe en l’état? Sophie de Menthon, présidente d’Ethic, a évoqué un «sentiment d’impuissance très violent» chez les patrons «dont certains disent qu’ils vont faire une grève de la TVA». «Mais il n’est pas question que les employeurs se mettent dans l’illégalité», a-t-elle dit.

    «Ce texte, s’il doit en rester là, ne nous concernera plus», a répondu M. Asselin, faisant part d’un «désabusement» dans ses troupes.

    L’UPA (artisans), troisième organisation patronale représentative avec le Medef et la CGPME, l’UNAPL (professions libérales) et l’Udes (économie sociale et solidaire), avaient décliné l’invitation à la conférence de presse, en raison d’un différend sur la réforme de la représentativité patronale. Elles ont formulé leurs propres propositions, demandant aussi un plafonnement des indemnités prud’homales.

    AFP

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  • Pédophilie : l'Éducation nationale passera "au peigne fin" les casiers judiciaires des profs

    VIDÉO. Invitée de RTL ce mercredi, Najat Vallaud-Belkacem a annoncé 27 radiations en 2015 concernant des actes de pédophilie dans les écoles françaises.

    Par
    Publié le 16/03/2016 à 09:37 - Modifié le 16/03/2016 à 11:32 | Le Point.fr   Lien

     

     


    Najat Vallaud-Belkacem sur RTL - Pédophilie... par LePoint
    Invitée au micro de RTL ce mercredi matin, la ministre de l'Éducation nationale s'est exprimée sur un sujet brûlant d'actualité. Alors que des affaires de pédophilie touchent actuellement l'Église et le diocèse de Lyon, cela fait un an que l'affaire de Villefontaine a éclaté. En 2015, un directeur d'établissement était accusé de viols par une soixantaine d'élèves. « Nous entrons dans les un an de l'affaire de Villefontaine. Il y a eu, sur l'année 2015, 27 radiations. J'estime qu'un professeur ou un agent de l'administration au contact d'enfants, dès lors qu'il a été condamné pour des faits aussi graves que la pédophilie ou la pédo-pornographie, ne peut plus exercer au contact des enfants », a-t-elle expliqué.

    Le nombre de radiations pour des affaires liées à la pédophilie (les faits incriminés ne se sont pas forcément produits dans un cadre scolaire) était de 19 en 2014, premier et second degrés confondus, de 26 en 2013 et de 15 en 2012, selon des chiffres transmis par le ministère de l'Éducation.

    Aujourd'hui, une loi qui obligerait la justice à informer le ministère de l'Éducation nationale est en cours d'adoption, selon la ministre. « Elle est très importante, cette loi, avec la garde des Sceaux de l'époque, Christiane Taubira, nous ne l'avons pas attendue pour changer nos procédures en interne. Nous avons fait en sorte que dès cette rentrée scolaire 2015 nous ayons des référents en éducation au sein des tribunaux et des référents en justice au sein de nos académies, pour que la communication passe mieux. »

    Et pour éviter au maximum que l'horreur de l'affaire de Villefontaine ne se reproduise, Najat Vallaud-Belkacem annonce que « l'Éducation nationale va passer au peigne fin » les casiers judiciaires des professeurs. Elle explique que l'expérimentation a déjà débuté dans l'académie de Reims et que « cela va durer un an, car nous sommes en capacité de passer en revue 3 000 dossiers par jour. Tous les dossiers vont être vérifiés pour voir si, dans le passé, des condamnations nous ont échappé. »

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  • Fonctionnaires : une hausse de salaires très politique pour finir le quinquennat

    Leïla de Comarmond / Journaliste | Le 15/03 à 18:29   Lien
    Annick Girardin, la nouvelle ministre de la Fonction publique. - Kenzo Tribouillard/AFP

    Manuel Valls promet un geste « significatif ».

    Après avoir évoqué une augmentation « symbolique », la nouvelle ministre de la Fonction publique , Annick Girardin, était montée d’un cran dans ses revendications, vendredi dernier. Manuel Valls lui a donné raison sur RMC ce mardi : « Il y aura un geste significatif » d’annoncé lors du rendez-vous salarial programmé jeudi matin avec les syndicats de fonctionnaires, a promis le Premier ministre.

    Ce passage du « symbolique » au « significatif » n’est pas qu’une question de sémantique pour les quelque 5,3 millions d’agents de l’Etat, des collectivités locales et des hôpitaux. Ils n’ont eu aucune augmentation générale depuis juillet 2010. En 2012, contrain­tes budgétaires obligent, François Hollande n’avait pas rompu sur ce plan avec la politique de son prédécesseur. Après avoir maintenu quelques mois le suspense, Marylise Lebranchu, alors ministre de la Fonction publique, avait annoncé début 2013 la poursuite du gel du point d’indice, qui sert de base au calcul du traitement des fonctionnaires. Une décision renouvelée en 2014 et 2015.

    Eviter les tensions

    Deux sujets doivent être tranchés d’ici à jeudi : le niveau de la hausse et son calendrier qui pèseront évidemment sur le coût budgétaire de la mesure en 2016. Comme « Les Echos » l’annonçaient dès vendredi , l’augmentation devrait se situer entre 0,5 % et 1 % au total. Accorder 1 % représenterait 750 millions d’euros en année pleine pour le budget de l’Etat, une facture qui monterait à 1,85 milliard d’euros par an pour les trois fonctions publiques, selon la Cour des comptes.

    Mais le choix de s’en tenir à un demi-point seulement de hausse pourrait être un casus belli avec les syndicats, après plus de cinq ans d’attente. Compte tenu de la dégradation générale du climat social provoquée par le projet de loi El Khomri , il est délicat pour le gouvernement de prendre le risque d’ajouter des tensions dans la fonction publique, à un an de l’élection présidentielle.

    Mobilisation le 22 mars

    Les syndicats ont pris les devants en arrêtant la date du 22 mars pour une mobilisation des fonctionnaires. Leur unanimité n’est pas acquise : FO préfère se concentrer sur le 31 mars, où les opposants à la nouvelle version du projet de loi travail ont prévu de manifester. Mais la journée d’action s’intercalerait entre deux appels des jeunes, le 17 et le 24 mars, et pourrait ajouter du bruit au bruit.

    Bercy plaide toutefois pour un geste limité en raison des contraintes budgétaires. Car si le point d’indice est resté gelé, les fonctionnaires ont bénéficié de revalorisations ciblées, en particulier les agents de catégorie C (la plus basse). En outre, le protocole sur les carrières décidé l’an dernier va représenter un coût de 4 à 5 milliards pour les trois fonctions publiques d’ici à 2020, et pèsera déjà pour plus de 500 millions au sein de l’Etat dès 2017. Les dépenses de personnel dans la fonction publique représentent 278 milliards d’euros, soit près du quart de la dépense publique.

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    Entre 224 000 et 500 000 manifestants en France contre le projet de loi travail

    Le Monde.fr | 09.03.2016 à 17h19 • Mis à jour le 09.03.2016 à 19h36    Lien

     

    Lycées bloqués, manifestations, grève dans les transports en commun… Le gouvernement était confronté, mercredi 9 mars, à une journée de contestation de sa réforme du code du travail portée par la ministre du travail, Myriam El Khomri. Alors que le premier ministre, Manuel Valls , doit rencontrer l’ensemble des dirigeants syndicaux lundi, deux autres appels à la mobilisation ont été lancés d’ici à la fin du mois contre ce texte.

    Quelque 224 000 personnes ont manifesté dans les rassemblements qui avaient lieu un peu partout en France, selon le ministère de l’intérieur ; le syndicat Unef et Force ouvrière ont annoncé entre 400 000 et 500 000 manifestants. A Paris même, la préfecture évoque entre 27 000 et 29 000 manifestants ; le syndicat CGT estime le rassemblement à 100 000 personnes.

    Voir :   Revivez la journée de mobilisation contre le projet de loi travail

    • Plusieurs rassemblements à Paris

     

    A Rennes, c'est un festival de capes de pluie dans la manifestation contre la loi Travail.

    Organisé à l’appel d’organisations de jeunesse, dont l’UNEF et la FIDL, le rassemblement parisien a été rejoint par des partis de gauche et des syndicats non « réformistes ». « Loi travail, non merci ! », « Précarité, on vaut mieux que ça ! », « A la poubelle, la loi du pognon »… Une foule compacte était rassemblée en début d’après-midi boulevard Voltaire et place de la République. Le cortège s’est mis en marche, en rang serré, composé notamment de jeunes et de salariés.

    Avant de se rassembler place de la République, des manifestants avaient déjà défilé en milieu de journée non loin du siège du Medef, dans le 7e arrondissement, d’où ils ont tenté de rejoindre le ministère du travail. En tête de cortège, les dirigeants syndicaux ont répété leur appel à un retrait total du projet de loi. « Plus que jamais, il faut remettre les compteurs à zéro pour un code du travail qui protège vraiment les salariés » , a insisté le numéro un de la CGT, Philippe Martinez.

    • « Le début d’un mouvement »

    Pour la militante Caroline de Haas, à l’origine de la pétition contre la loi travail qui a recueilli un million de signatures, cette journée de mobilisation est « le début d’un mouvement, même si personne ne sait sur quoi il va déboucher ». « Ça déborde partout, il y a un déni social, démocratique, a-t-elle expliqué au milieu des manifestants. Ça se cristallise autour du travail car c’est notre identité sociale. »

    Nathalie Rossi, professeure dans un collège de Seine-Saint-Denis et militante à Lutte ouvrière, est descendue dans la rue pour dénoncer le « recul général » induit par le projet de loi. « C’est un permis accordé à l’ensemble du patronat pour qu’il fasse ce qu’il veut sur le temps et les conditions de travail », estime-t-elle. Si elle se mobilise, c’est aussi pour ses élèves : « Je ne veux pas que les apprentis, par exemple, travaillent 40 heures par semaine, comme c’est parfois déjà le cas. Ce n’est pas l’avenir que je veux leur proposer » , dit-elle.

    Au milieu des ballons aux couleurs des syndicats, Barbara, 55 ans, n’arbore, elle, aucun autocollant sur son manteau noir. Si elle n’est affiliée à aucun parti ou organisation, cette électrice de François Hollande s’est elle aussi mobilisée avant tout « pour son fils ». « La précarité, le fait de pouvoir être licencié plus facilement, le temps de travail… Tout cela va le concerner, assure-t-elle. L’orientation générale de ce projet de loi est pourrie. »

    • Manifestations en province

    Des rassemblements ont également eu lieu partout en France. A Rennes, où l’université Rennes-II fut à la pointe du mouvement anti-contrat première embauche (CPE) en 2006, entre 4 500 et 10 000 personnes ont défilé à la mi-journée.

    Dans le Nord, elles étaient dans la matinée environ 500 dans les rues de Boulogne-sur-Mer, près de 350 à Dunkerque, 300 à Arras ou encore 500 à Calais, alors que des milliers de manifestants étaient rassemblés dans l’après-midi à Lille. Ils étaient aussi 4 500 à Rouen, 5 000 à Marseille.

    Lire aussi :   Près de 150 rassemblements partout en France contre le projet de loi El Khomri

    • Quelque 90 lycées bloqués

     

    Emma, une lycéenne parisienne de 17 ans mobilisée contre le projet de loi El Khomri.

    Dès la fin de matinée, des étudiants et lycéens s’étaient réunis place de la Nation, à Paris, avant de rejoindre la place de la République. « El Khomri, t’es foutue, la jeunesse est dans la rue ! », ont-ils scandé. Un slogan particulièrement redouté par le gouvernement, dix ans après la mobilisation contre le CPE. A 11 heures, environ 90 lycées, dont une quarantaine en Ile-de-France – sur 2 500 établissements publics – faisaient l’objet d’un blocage total ou filtrant, selon les estimations des syndicats et du ministère.

    « Cette loi est complètement abusive, dénonce Alvind, un lycéen de 18 ans. On est les travailleurs de demain et ce projet n’aide pas les travailleurs, il favorise les riches. On ne veut pas entrer dans un marché du travail où il n’y a plus de règles. » François, un étudiant en première année de droit, regrette que le texte de loi crée « un déséquilibre total en faveur des employeurs ». Emma, 17 ans, s’est elle aussi mobilisée contre « la remise en cause des rapports de force ». « Qu’il s’agisse des 11 heures de périodes de repos qui peuvent être découpées, ou du plafonnement des indemnités prud’homales, ces réformes sont atroces », juge-t-elle.

    A l’université Paris-VI, les étudiants anticipaient déjà la suite des mobilisations lors de leur assemblée générale et pensaient « stratégie ». « Ce projet de loi est dangereux pour les employés, les étudiants, le personnel. Cela implique une rigueur en tant que syndicat pour organiser le mouvement », assurait Nelson, un étudiant membre de l’UNEF. Et d’organiser la prochaine mobilisation : « Elle aura lieu le 17 mars. D’ici là, c’est notre responsabilité de faire amplifier le mouvement. »

    Lire aussi :   « Les jeunes réclament simplement d’être pris en compte dans l’élaboration des réformes »

    • Des transports en grève

    7 h 30, dans le hall principal de la gare du Nord, à Paris. L’ambiance est étrangement sereine. Quelques voyageurs s’apprêtent à monter dans un train pour Lille, Bruxelles ou Compiègne. Sans les dizaines de « gilets rouges », ces cheminots que la SNCF met au service des voyageurs en cas de situation particulière, on en oublierait presque que c’est jour de grève générale.

    Par un hasard du calendrier, la SNCF et la RATP sont en grève depuis mardi soir pour des motifs internes, liés aux conditions de travail et aux salaires. A la SNCF, où seul un train sur trois circulait en moyenne, près de 35,5 % du personnel était en grève dans la matinée. Le trafic était en revanche quasiment normal à la RATP, sauf sur le RER B.

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