• La Banque d'Angleterre préfère

    attendre août avant d'agir

    Publié le 14-07-2016 à 18h20

    LIEN

    par William Schomberg et David Milliken

    LONDRES (Reuters) - La Banque d'Angleterre (BoE) a laissé son taux directeur inchangé jeudi, prenant à contre-pied bon nombre d'investisseurs, mais elle a laissé entendre qu'elle pourrait dévoiler dans trois semaines un plan de soutien à l'économie face à l'impact attendu du vote des Britanniques pour la sortie du pays de l'Union européenne.

    La livre sterling a gagné jusqu'à plus de 2% après l'annonce du maintien du taux d'intervention à 0,5% alors qu'une majorité des économistes interrogés par Reuters mercredi s'attendaient à le voir réduit pour la première fois depuis plus de sept ans.

    Il y a deux semaines, le gouverneur de la BoE, Mark Carney, avait déclaré que l'institution pourrait annoncer de nouvelles mesures dans le courant de l'été. Mais jeudi, le Comité de politique monétaire a choisi d'attendre trois semaines de plus.

    "En l'absence d'une dégradation supplémentaire du compromis entre le soutien à la croissance et le retour de l'inflation vers l'objectif de manière durable, la majorité des membres du Comité s'attendent à ce que la politique monétaire soit assouplie en août", déclare la BoE dans le compte-rendu de sa réunion.

    "L'ampleur et la nature précises des éventuelles mesures de soutien seront déterminées dans le cadre de l'examen des prévisions et du rapport sur l'inflation d'août", ajoute-t-elle.

    Sur les neuf membres du Comité de politique monétaire (MPC), un seul, Jan Vlieghe, a voté pour une baisse de taux.

    Après la baisse du taux directeur à 0,25% anticipée pour ce jeudi, les économistes interrogés mercredi s'attendaient à ce que la BoE relance le 4 août ses achats d'emprunts d'Etat, plafonnés jusqu'à présent à 375 milliards de livres (450 milliards d'euros).

    CARNEY A JETÉ DE L'HUILE SUR LE FEU, ESTIMENT UN ÉCONOMISTE

    Pour Chris Williamson, chef économiste de la société d'études Markit, la BoE a choisi de ne pas céder à "une réaction réflexe" face au Brexit, mais "les responsables de la politique monétaire auront besoin de faire beaucoup plus pour restaurer la confiance et assurer que le moteur de l'économie continue de tourner au cours des mois à venir".

    La livre sterling, qui a perdu plus de 13% de sa valeur face au dollar depuis le résultat du référendum sur l'UE, a atteint un plus haut de deux semaines à 1,3480 dollar après l'annonce du statu quo monétaire, tandis que les rendements des emprunts d'Etat britanniques remontaient.

    L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a parallèlement effacé ses gains et il était dans le rouge à moins d'un quart d'heure de la clôture.

    Pour certains économistes, Mark Carney a induit le marché en erreur en évoquant un prochain soutien dans son discours du 30 juin, alimentant ainsi les anticipations d'une baisse de taux dès juillet.

    "Comme si la situation n'était pas assez volatile et incertaine, le gouverneur de la BoE a jeté de l'huile sur le feu", dit ainsi Alan Clarke, de Scotiabank.

    D'autres expliquent que la transition plus rapide que prévu à la tête du gouvernement, avec la nomination mercredi de Theresa May en remplacement de David Cameron, et le retour au calme sur les marchés financiers rendaient moins urgent un assouplissement de la politique monétaire.

    UN PLAN CONCERTÉ BOE-GOUVERNEMENT EN AOÛT ?

    Victoria Clarke, économiste d'Investec, juge quant à elle possible que la BoE et le nouveau gouvernement préparent un plan d'action concerté qui serait dévoilé en août.

    "Quoi qu'on puisse en conclure, il est certain que le compte-rendu du MPC d'aujourd'hui prépare les marchés à bien plus qu'une simple baisse du taux d'intervention le 4 août", dit-elle.

    Le gouverneur de la BoE, Mark Carney, devait rencontrer jeudi le nouveau ministre des Finances, Philip Hammond, nommé la veille par Theresa May.

    Quelques heures seulement après sa nomination, Philip Hammond a assuré que le gouvernement ferait tout ce qui serait nécessaire pour restaurer la confiance dans l'économie, laissant entrevoir un assouplissement de la politique de Londres en matière de réduction du déficit budgétaire.

    Le 30 juin, Mark Carney avait suggéré qu'il n'était pas favorable à une forte baisse des coûts d'emprunt en raison de l'impact probable d'une telle mesure sur les banques basées en Grande-Bretagne. Il avait ajouté qu'il n'entendait pas emboîter le pas à la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon en matière de taux d'intérêt négatifs.

    Dans le compte-rendu du MPC publié jeudi, la BoE précise que les mesures de soutien à venir "prendront en compte toute interaction avec le système financier".

    Le MPC a relevé sa prévision de croissance au Royaume-Uni pour le deuxième trimestre, à 0,5% contre 0,3% auparavant mais il a ajouté que la croissance devrait ralentir à court terme à cause du résultat du référendum.

    Il a nettement abaissé ses prévisions d'investissement dans le secteur de la construction résidentielle, tout comme ses prévisions d'évolution des prix de l'immobilier.

    La BoE dit ainsi s'attendre à "une chute d'ampleur" des prix de l'immobilier commercial à court terme.

    (avec Sudip Kar-Gupta; Marc Angrand pour le service français)

     

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  • Macron, Barroso, Brexit, et 2017… les temps forts de l’interview de Hollande

      15h29, le 14 juillet 2016, modifié à 15h49, le 14 juillet 2016

    Macron, Barroso, Brexit, et 2017… les temps forts de l’interview de HollandeFrançois Hollande a ouvert une large porte vers une candidature à la présidentielle de 2017. @ Francois Mori / POOL / AFP

     

    Pour sa dernière interview du 14-Juillet du quinquennat, le chef de l’Etat a évoqué tous les sujets chauds du moment. Et ouvert la porte pour 2017.

    L'ESSENTIEL

    François Hollande sur tous les fronts. Pour la dernière interview du 14-Juillet de son quinquennat, le président de la République avait à faire face à une actualité particulièrement dense. Le chef de l’Etat a ainsi recadré Emmanuel Macron, qui a des envies de liberté, a lancé un avertissement à Theresa May, la nouvelle Première ministre britannique, et évoqué la fin très proche de l’état d’urgence. François Hollande a aussi évoqué en creux 2017, en vantant son bilan et en critiquant ses adversaires potentiels.

    • Macron, doit se plier à certaines règles, ou…

    C’était LE sujet chaud du moment. Deux jours après un meeting tout en provocation d’Emmanuel Macron, François Hollande a été interrogé sur l’attitude de son ministre de l’Economie, qui donne de plus en plus l’impression de vouloir jouer sa carte personnelle en vue de l’élection présidentielle de 2017. Le chef de l’Etat lui a envoyé un message en forme d’avertissement. "Il y a des règles dans un gouvernement. La première, c'est la solidarité, c'est l'esprit d'équipe, c'est de défendre le bilan, c'est d'être à plein temps dans sa tâche, et donc c'est une règle qu'il doit respecter. Et puis, il y en a une deuxième : il n'y a pas de démarche personnelle, encore moins présidentielle, il y a tout simplement servir et servir jusqu'au bout", a-t-il lancé. Puis, plus clair : "Respecter ces règles, c'est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c'est ne pas y rester".

    Le recadrage est certes moins ferme que celui de Manuel Valls. Mardi, le Premier avait sèchement rappelé à l'ordre son ministre de l'Economie, en affirmant qu'il était "temps que tout cela s'arrête". Mercredi, il avait encore accusé Emmanuel Macron de "céder aux sirènes du populisme" en se disant "anti-système". "Manuel Valls, je l'ai nommé pour diriger le gouvernement et il le fait avec autorité, il le fait avec courage, il le fait aussi en ayant le sens de l'intérêt général. Et il le fait aussi avec sa personnalité, heureusement", a salué François Hollande. Et désormais, selon le chef de l’Etat, "chacun maintenant est informé : la règle, si elle n'est pas respectée, il y aura les conséquences que je viens d'indiquer."

    • Son coiffeur personnel ? "J'ai fait diminuer le budget de l'Elysée !"

    François Hollande a répondu avec fermeté à la polémique sur la rémunération de son coiffeur personnel, près de 10.000 euros brut par mois, selon Le Canard Enchaîné. "J'ai fait diminuer le budget de l'Elysée, qui était de 109 millions en 2012 à 100 millions, j'ai supprimé 10% des effectifs de l'Elysée. Mon salaire a baissé de 30% et on viendrait me chercher" sur cette affaire ?, s’est-il agacé. "On peut me faire tous les reproches, pas celui-là."

    • L’état d’urgence levé dès le 26 juillet

    François Hollande a confirmé que l’état d’urgence, en vigueur depuis les attentats du 13-Novembre, serait bel et bien levé le 26 juillet prochain.  "Cet état d'urgence, j'ai considéré qu'il fallait le prolonger jusqu'au moment où nous puissions être sûrs que la loi pouvait nous donner des moyens nous permettant de prévenir la menace terroriste avec efficacité", a déclaré le président de la République, en référence à la loi sur la procédure pénale promulguée en juin. Cette loi a été votée "à une très large majorité, presque à l'unanimité", et "va nous donner des instruments d'action qui sont non pas comparables à l'état d'urgence, mais qui nous donnent des moyens de contrôle administratif de certains individus", a-t-il développé.

    "Je veux donc dire très clairement aux Français qu'on ne peut pas prolonger l'état d'urgence éternellement. Ca n'aurait aucun sens, ça voudrait dire que nous ne serions plus une république avec un droit qui pourrait s'appliquer en toutes circonstances", a ajouté le chef de l'Etat, qui a tout de même annoncé que le plan Vigipirate serait maintenu à son niveau maximal. "Est-ce que la menace est là ? Oui, elle est là", parce que "nous avons le même adversaire : il est en Syrie, en Irak et il a ses prolongements ici en Europe. L'adversaire, c'est l'islamiste fondamentaliste, c'est le fanatisme", a-t-il déclaré.

    • Barroso chez Goldman Sachs ? "Moralement inacceptable"

    Le chef de l’Etat a vivement critiqué le récent recrutement de José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne par la banque d’affaires Goldman Sachs. "M. Barroso, ce n'est pas moi qui l'ai choisi, hein, certains se reconnaîtront dans ce choix", a souligné le chef de l'Etat à l'adresse de ses prédécesseurs Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, qui ont contribué à la nomination à Bruxelles en 2004 puis à la reconduction en 2009 de l'ancien Premier ministre portugais. "Il était président de la Commission européenne au moment où il y a eu cette crise provoquée par ce qu'on appelle les subprimes, dont Goldman Sachs était un des établissements-phares. Goldman Sachs qu'on retrouve dans l'affaire grecque, puisque c'est Goldman Sachs qui conseillait les Grecs et maquillait les chiffres que la Grèce il y a quelques années avait donnés à l'Union européenne. Et on apprend quelques années plus tard que M. Barroso va rejoindre Goldman Sachs ? C'est juridiquement possible mais moralement, ça touche la personne, c'est moralement inacceptable", a asséné le chef de l'Etat.

    • Brexit : "Le Royaume-Uni ne peut pas avoir dehors ce qu’il avait dedans"

    François Hollande a invité Theresa May, la nouvelle Première ministre britannique, à engager au plus vite la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. "Il y a une décision que les Britanniques ont prise. C’est leur choix. Il faut donc que la Première ministre dépose cette notification indispensable à la négociation. Je lui ai dit au téléphone, avec toute la courtoisie nécessaire, en la félicitant. Mais l'Europe ne doit pas être paralysée. Plus tôt elle engagera la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, meilleure sera la relation future entre l'Europe et le Royaume-Uni et meilleure sera notre propre situation. Mais le Royaume-Uni ne peut pas avoir dehors ce qu'il avait dedans, c'est fini !"

    • "Ça va mieux", mais "ça reste fragile"

    Puis est venue la séquence politique. En deux temps. D’abord, François Hollande a réaffirmé qu’en France, ça va mieux, mais en prévenant que l’édifice reste fragile et qu’un changement de politique pouvait le fragiliser encore plus. "Je pense que ça va effectivement mieux, parce que nous avons retrouvé de la croissance. Mais ça peut se dégrader si nous ne faisons rien, donc j'agis", a-t-il affirmé. "J'ai hérité d'un pays qui avait effectivement 40 de fièvre. J'avais demandé aux Français du temps pour arriver à remettre l'économie sur ses pieds. Pour créer des emplois, il fallait redonner des marges aux entreprises et il fallait stimuler l'emploi. Nous aurons une baisse du chômage à la fin de l'année, mais un chômage qui restera encore trop élevé. Cela veut dire qu'il va falloir continuer la politique que j'ai engagée. Si nous mettons en cause tout ce que nous avons acquis, nous aurons de nouveau les déficits, l’absence de compétitivité, et pire, une remise en cause du droit à la retraite, du contrat de travail, du Smic, du droit du travail. Les choix faits étaient les bons. C’était le bon cap et je pense qu’il faut le suivre", a-t-il conclu.

    • La droite ? "La dislocation sociale". L’extrême droite ? "La dislocation républicaine".

    Après la défense de son bilan, le président de la République s’en est pris à ses adversaires potentiels en 2017 : la droite et l’extrême droite. "L’idée majeure, celle qui m’anime, qui pourrait justifier d’aller devant les Français, c’est de faire en sorte que notre pays puisse être maître de son destin, qu’il y ait la cohésion. Nationale, sociale et culturelle. Aujourd’hui, ce qui nous menace ? Je regarde les propositions qui sont faites face à la gauche. Proposition de dislocation républicaine, de séparation d’opposition des Français autour d’une identité crispée. Je parle du Front national, vous l’avez reconnu. Faire ce qui arrive en Grande-Bretagne, qu’on quitte l’Union européenne, qu’on abandonne la monnaie unique, qu’on soit enfermés dans les barrières dans des barbelés", énumère-t-il.. 

    Puis place à la droite. "L'autre risque c'est la dislocation sociale, la diminution de droits, l’abandon d’un certain nombre de protection, la retraite, le droit du travail, le Smic, abandonner les 35 heures. Bien sûr, il y a des impatiences, des critiques, et elle porte sur ma personne. Mais il y aura à un moment cette nécessité de faire que la France puisse avance, être un grand pays et ne pas abandonner son modèle sociale ou pire, son modèle républicain", a-t-il conclu.

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  • Boris Johnson nommé ministre des

    Affaires étrangères dans le gouvernement

    de Theresa May

    Publication: 13/07/2016 20h58 CEST Mis à jour: il y a 31 minutes LIEN
     
     
    BORIS JOHNSON
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    INTERNATIONAL - Une nomination fracassante. Boris Johnson a été nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de la nouvelle Première ministre Theresa May, a-t-on appris ce mercredi 13 juillet. "La reine a approuvé la nomination de Boris Johnson en tant que ministre des affaires étrangères", a déclaré Downing Street dans un communiqué.

    Un temps favori pour le poste de Premier ministre, l'ancien maire de Londres et chef du file du camp du Brexit avait finalement décidé de jeter l'éponge. Avant la nomination de Theresa May, il lui avait apporté son soutien, assurant n'avoir "aucun doute" sur le fait qu'elle serait une "excellente Première ministre" et disant compter sur elle pour clarifier que "le Brexit, ça veut dire le Brexit".

    Par ailleurs, David Davis, un ancien secrétaire d'Etat à l'Europe qui a milité en faveur du Brexit, a été nommé ministre chargé d'organiser la sortie du Royaume-Uni de l'UE. De son côté, Philipp Hammond a été nommé ministre des Finances à la place de George Osborne, qui quitte le gouvernement. C'est Hammond qui occupait le poste de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de David Cameron.

    Trublion de la vie politique

    La carrière de Johnson semblait pourtant enterrée lorsqu'il a expliqué il y a deux semaines qu'il ne comptait pas candidater au poste de Premier ministre suite à la démission de David Cameron. Après avoir détaillé les qualités indispensables pour briguer le poste et mener à bien les négociations avec Bruxelles, le député conservateur de 52 ans, rebaptisé "Boxit" sur internet, avait conclu: "Je ne peux pas être cette personne".

    Un coup de théâtre pour ce trublion de la vie politique à la tignasse blonde ébouriffée qui avait pourtant battu le pavé et la campagne anglaise sans relâche pour convaincre une majorité de Britanniques de "reprendre le contrôle" de leur destin. Et avait réussi son pari.

    Traitre, menteur, lâche... Insulté devant son domicile, conspué par des manifestants devant le Parlement, ridiculisé sur internet, celui qui a été l'un des hommes politiques préférés des Britanniques pendant ses huit années à la mairie de Londres est devenu, pendant les quelques jours qui ont suivi le Brexit, l'ennemi public numéro 1, en particulier dans sa ville cosmopolite et pro-UE.

    "Boris a perdu le respect de beaucoup de monde", déclarait ainsi à l'AFP Clare Johnson, une institutrice londonienne qui manifestait récemment à Trafalgar Square contre le Brexit.

    "Roi du monde"

    Loin de faire taire les accusations de mensonges et d'impréparation, "BoJo" s'était contenté, après l'annonce des résultats, de temporiser et de se montrer rassurant, en affirmant que le pays "ne tournait pas le dos à l'Europe", sans offrir pour autant de stratégie concrète.

    Si cette attitude indignait son propre camp, personne ne pensait qu'elle annonçait un abandon pur et simple par un homme dont les ambitions semblaient cultivées depuis l'enfance. Un abandon qui n'aura finalement duré que deux semaines.

    Né à New York en 1964, Alexander Boris de Pfeffel Johnson voulait être "roi du monde" dès son plus jeune âge, a confié sa sœur Rachel à son biographe Andrew Gimson.

    Au fil d'une éducation élitiste, cet aîné d'une fratrie de quatre n'a eu de cesse d'affirmer ses rêves de grandeur, ayant décroché une bourse pour le prestigieux Eton College et le non moins glorieux poste de président du club de débat Oxford Union. "Personne à (l'université d')Oxford ne doutait qu'il serait un jour Premier ministre", pointe Andrew Gimson.

    Journaliste 'favori' de Thatcher

    Il entame ensuite une carrière journalistique au Times, qui le licencie à peine un an plus tard pour avoir inventé une citation, et avoir menti sur le fait de l'avoir inventée. Le Daily Telegraph le repêche et l'envoie à Bruxelles, où il officiera de 1989 à 1994.

    Déjà, à coup d'exagérations et même parfois d'entourloupes, Boris Johnson bouscule la couverture de l'époque et devient "le journaliste favori" de Margaret Thatcher en relatant par le menu les actions les plus insolites de l'exécutif européen (taille des saucisses, toilettes...).

    "Il n'inventait pas à proprement parler les histoires mais il était dans l'exagération", se souvient Christian Spillmann, journaliste de l'AFP en poste à Bruxelles pendant "les années Boris". C'est également à Bruxelles que son premier mariage avec Allegra Mostyn-Owen, rencontrée à Oxford, se délite et qu'il renoue avec une amie d'enfance, Marina Wheeler, aujourd'hui son épouse et la mère de ses quatre enfants.

    Elu député pour la première fois en 2001, c'est en ravissant la mairie de Londres aux travaillistes en 2008 qu'il acquiert une stature nationale. Réélu en 2012, il a à son actif quelques réussites emblématiques, comme les Jeux Olympiques. Mais, plus que tout, sa personnalité excentrique, mèche blonde au vent et blagues en bandoulière, séduisait.

    Son art des coups de théâtre n'est plus à prouver. Reste à découvrir ses talents en matière de diplomatie internationale.

    Les principaux ministres du nouveau gouvernement britannique

    - Chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances): Philip Hammond

    - Ministre aux Affaires étrangères et au Commonwealth: Boris Johnson

    - Ministre chargé de la Sortie de l'Union européenne: David Davis

    - Ministre de l'Intérieur : Amber Rudd

    - Ministre de la Défense : Michael Fallon

    - Ministre du Commerce international: Liam Fox

    Le portefeuille de la Justice sera attribué ultérieurement.

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  • Une image qui me touche.....

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  • Brexit

    Grande-Bretagne : Theresa May succède mercredi à David Cameron

    au 10, Downing Street

    Par LIBERATION, avec AFP 11 juillet 2016 à 15:24    LIEN
     
     
     

     

     

    Grande-Bretagne : Theresa May succède mercredi à David Cameron au 10, Downing Street

     

    Leadsom, une pro-Brexit, a jeté l’éponge seulement quatre jours après avoir été sélectionnée par les députés pour concourir aux fonctions de leader du parti conservateur et de Premier ministre britannique. Le Premier ministre démissionnaire David Cameron vient d'annoncer que sa prise de fonctions aurait lieu dès le mercredi 13 juillet.

     

     

    La course à la succession de David Cameron a connu lundi un rebondissement spectaculaire avec le retrait de la secrétaire d’Etat à l’Energie Andrea Leadsom, laissant la ministre de l’Intérieur Theresa May seule en lice pour devenir celle qui devra gérer le Brexit.

     

    Andrea Leadsom, une pro-Brexit, a jeté l’éponge lors d’une brève allocution devant la presse à Londres, seulement quatre jours après avoir été sélectionnée par les députés pour concourir aux fonctions de leader du parti conservateur et de Premier ministre britannique.

     

    Reconnaissant que Mme May avait recueilli davantage de soutien de la part des parlementaires tories, Andrea Leadsom s’est rangée derrière elle.

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    She's gone. Leadsom statement to supporters.

     

     «Elle est idéalement placée pour mettre en oeuvre le Brexit de la meilleure manière possible pour les Britanniques et elle a promis qu’elle le ferait», a déclaré la secrétaire d’Etat.

     

    A lire aussi : Les tories tentés par l’austère leadership de Theresa May

     

    Alors que les deux femmes auraient dû être départagées cet été par un vote des 150.000 adhérents du parti, ce retrait laisse à Theresa May le champ libre pour succéder au Premier ministre David Cameron, qui avait annoncé sa démission le 24 juin, peu après l’annonce du résultat du référendum sur l’UE. Ce dernier vient d'annoncer que sa prise de fonctions débuterait le mercredi 13 juillet. 

     

     

     

    A lire aussiQui va succéder à David Cameron ? 

     

    La confirmation de sa nomination à la tête des Tories doit toutefois faire l’objet de consultations au sein du parti, a précisé l’un de ses responsables, Graham Brady. Pressé de questions pour savoir si Mme May pouvait être désignée Premier ministre dans la journée, ou d’ici la fin de la semaine, M. Brady a refusé de s’avancer. Les conservateurs britanniques avaient annoncé vouloir désigner leur nouvelle dirigeante le 9 septembre mais le processus de nomination devrait être désormais significativement accéléré.

     

     «Brexit is Brexit»

     

    Mme May, une eurosceptique passée dans le camp du maintien dans l’UE pendant la campagne référendaire, a indiqué lundi qu’elle respecterait la victoire des pro-Brexit, laissant peu d’espoirs à ceux au Royaume-Uni qui réclament une deuxième consultation sur l’UE.

     

     «Je ne saurais être plus claire: il n’y aura pas de tentative pour rester au sein de l’UE», a-t-elle dit lors d’une déclaration dans la matinée à Birmingham (centre de l’Angleterre). «Brexit signifie Brexit» et «nous en ferons un succès», a-t-elle insisté celle qui est en passe de devenir la deuxième femme Premier ministre du pays.

     

    Dimanche, la chancelière allemande Angela Merkel s’est montrée convaincue que le Royaume-Uni allait activer l’article 50 du Traité de Lisbonne pour officialiser sa décision de sortir de l’UE.

     

    «La décision est de mon point de vue tombée» quand les Britanniques ont dit en majorité qu’ils souhaitaient sortir de l’UE, a-t-elle dit. La guerre des chefs se poursuivait en revanche du côté de l’opposition travailliste, après que la députée Angela Eagle eut annoncé sa candidature pour détrôner Jeremy Corbyn. Cette candidature ouvre la voie à de nouvelles élections pour désigner le chef du parti, dont les divisions ont été exacerbées par la victoire du Brexit.

     

    Triomphalement élu en septembre à la tête du Labour grâce au vote des militants, Corbyn n’a jamais réussi à s’imposer auprès d’une grande partie des cadres du parti, qui le jugent trop à gauche, et incapable de remporter des élections législatives.

     

    Les critiques ont redoublé ces deux dernières semaines, avec une motion de défiance des députés travaillistes et la démission des deux tiers de son cabinet fantôme.

     

     «Période dangereuse»

     

    Le comité exécutif du parti doit se réunir pour décider s’il doit recueillir le soutien de 50 députés pour concourir, ou s’il est automatiquement candidat. Soulignant que le pays traversait une «période dangereuse», Angela Eagle a estimé lundi en lançant sa campagne que M. Corbyn n’était «pas capable de fournir le leadership» nécessaire.

     

     «Il serait contraire à la justice et à l’équité que le leader en poste ne soit pas dans le scrutin», a répondu Diane Abbott, une proche de M. Corbyn, lundi matin sur la BBC, en qualifiant Mme Eagle de candidate du passé. Sur le front économique, le ministre des Finances George Osborne devait se rendre lundi à New York pour convaincre de la volonté de son pays de maintenir un climat favorable aux affaires, malgré le Brexit, avant d’aller réitérer le message en Chine et à Singapour.

     

    Dans une tribune publié dans le Wall Street Journal, il a réitéré son souhait de diminuer l’impôt sur les sociétés au Royaume-Uni d’environ 20% actuellement à 15%, voire moins, malgré les critiques de plusieurs pays européens qui y voient une forme de dumping fiscal.

     

    «On ne se sort pas d’une difficulté dans laquelle on s’est mis soi-même en faisant des annonces de cette nature», a jugé lundi le ministre français des Finances Michel Sapin. 

     

    Boris Johnson, chef de file du leave, dont le défection début juillet avait surpris, a très rapidement réagi sur Twitter :

    David Cameron will attend PMQs on Wednesday, and then visit the Queen before handing over to Theresa May that day

     
    Prime minister on the new prime minister
    For updates in text, audio, video and images, follow Politics Live: http://www.bbc.co.uk/news/live/uk-politics-36570120

     

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    David Cameron quitte son poste en fredonnant

    VIDÉO. Oubliant que son micro était branché, le Premier ministre britannique a poussé la chansonnette à la fin de son discours de passation des pouvoirs.

    Par
    Publié le 12/07/2016 à 12:18 | Le Point.fr     LIEN
     
     

     

    Les hommes politiques nous ont habitués à des discours de passation des pouvoirs très protocolaires. Mais David Cameron semblait plutôt détendu à la fin de sa prestation, ce lundi 11 juillet. S'exprimant devant les caméras du monde entier, Cameron annonçait hier qu'il présenterait mercredi sa démission à la reine Elizabeth II, et céderait sa place à la nouvelle chef du parti conservateur britannique Theresa May. Mais, oubliant que son micro-cravate était allumé à la fin de son annonce solennelle, David Cameron s'en est retourné au 10 Downing Street... en fredonnant. « Doo dooooo, doo, doo... Voilà, bien », peut-on l'entendre chanter alors qu'il prend congé des journalistes.  

    Soulagement ? Sentiment du devoir accompli ? Tentative d'évacuer le stress ? Quoi qu'elle puisse signifier, la chansonnette de David Cameron a fait le tour des réseaux sociaux. Depuis hier, les internautes tentent de deviner quel air trottait dans la tête de David Cameron. La musique de Winnie l'ourson ou le thème de la série À la Maison-Blanche ? Les paris sont ouverts. Theresa May deviendra, mercredi, la deuxième femme Premier ministre du Royaume-Uni, après Margaret Thatcher (1979-1990). Elle sera chargée de négocier un accord de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

     


    Brexit: pas de second référendum, dit Theresa May par lalibre

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  • Euro 2016: trois choses à savoir sur Eder,

    le briseur de rêves


    Nicolas Horlait, publié le 11/07/2016 à 13:25 , mis à jour à 13:36    LIEN
     
     
     

    Poursuivi par toute son équipe, Eder ne sait pas où donner de la tête après le but le plus important de sa carrière, dimanche soir au Stade de France, en finale de l'Euro 2016 contre la France.

    Poursuivi par toute son équipe, Eder ne sait pas où donner de la tête après le but le plus important de sa carrière, dimanche soir au Stade de France, en finale de l'Euro 2016 contre la France.

    REUTERS/John Sibley

    Auteur du but le plus important de sa carrière dimanche soir contre la France, en finale de la compétition, l'attaquant portugais Eder est passé du statut de vilain petit canard à celui de héros national.

    Tout le Portugal attendait la lumière de Cristiano Ronaldo, elle est finalement venue d'Eder. Le joueur de Lille n'avait joué que treize minutes du tournoi avant la finale et pourtant, c'est lui qui, d'une frappe de plus de vingt mètres, a condamné les Bleus en prolongation, dimanche soir en finale de l'Euro 2016

    Eder, le vilain petit canard

    Moqué lorsqu'il jouait dans le championnat portugais pour son inélégance, sa lourdeur de balle au pied ou son manque de finesse technique, Eder a bien failli ne pas être appelé en sélection pour l'Euro. Son début de saison chaotique avec Swansea en Premier League n'a pas aidé. Il ne marque plus, ne joue plus, alors il tente le tout pour le tout et demande à être prêté par son club. Il débarque à Lille en janvier 2016 et prend un nouveau départ. Tout bascule.  

    LIEN MERCI

    La déception est immense mais la fierté l'est tout autant de compter un tel attaquant dans nos rangs

    Félicitations Eder

     

    Auteur de six buts et quatre passes décisives en treize matchs de Ligue 1, il intéresse à nouveau le sélectionneur portugais Fernando Santos. L'intégration à la Seleção n'est pourtant pas évidente. Sifflé par ses propres supporters à trois mois de la compétition, Eder était surnommé "vilain petit canard". Le dénouement dramatique de dimanche soir devrait lui donnera un autre statut.  

    Un gant blanc en guise de célébration

    Dimanche soir, sans doute un peu surpris par l'événement, Eder n'a pas pensé à sortir immédiatement son gant blanc de derrière son protège-tibia comme il le fait en Ligue 1. Il a d'abord couru sans savoir où il allait, comme s'il était trop heureux pour penser à quoi que ce soit. Ensuite, il s'est souvenu de sa marque de fabrique. Déjà sorti sur les pelouses françaises à six reprises cette saison, son gant blanc a été brandi au Stade de France.  

    Après chaque but, Eder sort un gant blanc. Il n'a pas dérogé à la règle, dimanche soir, en finale de l'Euro quand il a marqué contre l'équipe de France en prolongation.

    Après chaque but, Eder sort un gant blanc. Il n'a pas dérogé à la règle, dimanche soir, en finale de l'Euro quand il a marqué contre l'équipe de France en prolongation.

    REUTERS/Kai Pfaffenbach

    Une célébration étrange qui ne trouve pas d'explication particulière, l'intéressé retenant que "c'est juste une célébration", au cours d'une interview réalisée en français seulement un mois après son arrivée en France.  

    Accro aux livres sur le développement personnel

    Après "Un moment avec Jésus" pour l'attaquant de l'équipe de France Olivier Giroud, les livres sur le développement personnel pour l'attaquant portugais Eder. Et ça marche. Très apprécié dans le vestiaire lillois, le natif de Guinée-Bissau a toujours le sourire, et toujours une grande confiance en lui malgré des circonstances parfois difficiles.  

    Ses déclarations de dimanche soir, après le sacre du Portugal, le confirment: "Je savais que mon heure allait sonner quand j'ai été convoqué. J'avais une grande confiance, je savais qu'un moment comme celui-ci pouvait arriver."  

    Pensée pour Eder qui va prendre plus de sifflets que Dugarry, Rothen et Valbuena réunis sur les pelouses de Ligue 1 la saison prochaine.

     

    Le joueur de 28 ans aura besoin de son mental la saison prochaine pour faire face aux éventuels sifflets des supporters français rancuniers. Mal-aimé au Portugal avant la compétition, l'attaquant du Losc restera pour toujours le briseur de rêves des Bleus.  

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  • Euro 2016: le Portugal sacré champion d'Europe après sa victoire contre la France (1-0)

    en prolongations

     

     

    Euro 2016: le Portugal sacré champion d'Europe après sa victoire contre la France

     

    La France rêve d'une fin en apothéose chez elle et d'un 3e sacre continental après ceux de 1984 et 2000. Le Portugal, de son côté, rêve d'un premier titre majeur. Le Français Antoine Griezmann et le Portugais Cristiano Ronaldo rêvent, entre autres, du Ballon d'Or. La réalité, c'est la finale de l'Euro 2016 de football dimanche au Stade de France (21h00).

     

    LE DIRECT:

    1e: coup d'envoi donné par la Seleçao!

    10e: Pepe glisse sur une relance devant le pressing de Giroud et le ballon échoue dans les pieds de Payet sur la gauche. En première intention, le joueur de West Ham délivre une onctueuse ouverture aérienne vers l'axe. A la réception, l'inévitable Griezmann est présent et place une superbe tête. Rui Patricio s'envole et, d'une parade magistrale, claque la sphère au-dessus de son cadre! Quelle opportunité!

    25e: Cristiano Ronaldo, en pleurs, ne peut plus continuer. Il est évacué sur une civière sous les applaudissements nourris du Stade de France. Terrible coup dur pour le Portugal!

    34e: bénéficiant d'un bon service de Payet, Sissoko, complètement intenable, s'ouvre une fenêtre de tir à gauche dans la surface après une excellente prise de balle. Son tir puissant est cadré mais Rui Patricio, sur sa ligne, sort encore le grand jeu pour préserver sa cage inviolée!

    MI-TEMPS (0-0): c'est la pause au Stade de France où les deux sélections regagnent les vestiaires sur un score de parité nul et vierge. Les Bleus ont globalement dominé les débats mais n'ont pu trouver la clé, Griezmann et Sissoko butant notamment sur un excellent Rui Patricio. Côté portugais, malgré la sortie prématurée de Cristiano Ronaldo, sur blessure, le collectif ne s'est pas désuni. Le suspense reste entier à l'aube d'un second acte au cours duquel la pression montera encore d'un cran!

    52e: Sissoko, le pyromane, allume une nouvelle mèche côté droit et parvient à distiller un centre dangereux vers les six mètres. Rui Patricio ne peut intervenir mais Pepe, parfaitement placé, peut intervenir.

    54e: la France tente d'accélérer! Sissoko ouvre pour Payet qui, depuis la gauche, délivre un excellent centre. Guerreiro repousse mais le ballon revient sur Pogba qui, des 30 mètres, s'essaie à une demi-volée sur un pas. Sa tentative passe nettement au-dessus.

    65e: Coman fixe Cedric sur la gauche avant de délivrer un magnifique centre rentrant. Arrivant lancé aux six mètres, Griezmann est seul et décolle. Un frisson parcourt les travées du Stade de France mais le ballon passe juste au-dessus de la cible!

    75e: Coman, malgré une glissade, s'arrache, se relève et lance Giroud sur la gauche de la surface. Dans une position qu'il affectionne, le joueur d'Arsenal frappe fort du gauche. Rui Patricio, toujours impeccable, sauve une nouvelle fois son camp!

    80e: Nani, depuis la droite, se fend d'un centre. Le ballon arbore une trajectoire vicieuse et oblige Lloris à s'envoler! Le cuir revient sur Quaresma qui s'essaie à un retourné mais le capitaine français est encore là pour réaliser l'arrêt!

    84e: Umtiti gagne du terrain balle au pied et progresse sur près de 30 mètres avant de servir Sissoko. En pleine course, le numéro 18 décoche un véritable coup de canon mais le rempart Rui Patricio, d'une somptueuse envolée sur sa droite, se fend encore d'un arrêt de classe internationale!

    92e: trouvé par Evra sur la gauche de la surface, Gignac, dans un tout petit espace, parvient à s'en sortir devant Pepe et frappe à ras de terre. Rui Patricio est cette fois battu mais le poteau renvoie la tentative de l'ancien Marseillais!

    FIN DU TEMPS REGLEMENTAIRE (0-0)

    110e: BUT POUR LE PORTUGAL (1-0). Un bon jeu en triangle mené côté gauche met en difficulté la défense française. Eder finit par être servi. Le nouvel entrant se défait de Koscielny, repique vers l'axe et, n'étant pas attaqué, prend sa chance. Sa frappe sèche et rasante s'en va tromper Lloris sur sa droite!

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    Soudan du Sud: des milliers d'habitants fuient les combats à Juba

    Soudan du Sud: des milliers d'habitants fuient les combats à JubaUn membre de la SPLA-IO (Armée d'opposition de libération du peuple soudanais) le 25 avril 2016 à Juba ((c) Afp)
       

      Juba (AFP) - Des milliers d'habitants de la capitale sud-soudanaise Juba fuyaient dimanche les combats intenses opposant les forces régulières et les ex-rebelles, les deux camps s'accusant mutuellement d'être responsables de ces nouvelles violences.

      Ces affrontements, qui ont fait au moins 150 morts depuis deux jours, mettent en péril un fragile accord de paix signé l'année dernière dans le plus jeune Etat du monde, qui fêtait samedi ses cinq ans d'indépendance.

      Le Soudan du Sud est déchiré depuis fin 2013 par un conflit féroce qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de trois millions de déplacés.

      Dimanche, l'ONU a fait état de tirs de mortiers, de lance-grenades et d'"armes d'assaut lourdes" à Juba. La présence d'hélicoptères de combat et de chars a également été signalée. Ces informations ont conduit des milliers d'habitants de la capitale à se terrer chez eux ou à fuir leurs maisons, selon des témoins."La situation s'est considérablement détériorée à Juba", a averti l'ambassade des Etats-Unis, invitant les Américains à rester chez eux.

      "De violents combats sont en cours entre forces gouvernementales et de l'opposition, aux environs notamment de l'aéroport, des sites de la Minuss (la mission de l'ONU), (dans le quartier de) Jebel et dans différentes zones de Juba", a-t-elle ajouté sur sa page Facebook.

      Aucun bilan des combats de dimanche n'était disponible.

      Les affrontements ont débuté jeudi à Juba par un accrochage, qui a fait cinq morts, entre des soldats loyaux au président Salva Kiir et des gardes du corps de l'ex-chef rebelle et actuel vice-président Riek Machar. Cet accrochage a été suivi de nouveaux combats vendredi où plus de 150 personnes - en majorité des soldats des deux parties - ont été tuées, selon les ex-rebelles.

      Dans le cadre d'un fragile accord de paix et de partage du pouvoir signé en août 2015, M. Machar est revenu, avec un fort contingent d'hommes armés, en avril à Juba, où il a été réinstallé vice-président et a formé avec M. Kiir un gouvernement d'union nationale.

      Dimanche, des combats intenses ont repris dans la partie ouest de Juba, où les troupes des deux parties disposent de bases au pied des montagnes de Jebel Kujur, et près d'un camp de l'ONU.

      Ils se sont ensuite étendus à d'autres zones de la capitale au fil de la journée, notamment dans le quartier de Gudele - réputé pour être une poudrière et où Riek Machar a installé son quartier général - et le quartier central de Tongping, près de l'aéroport international.

      - "Situation sécuritaire incertaine" -

      La compagnie aérienne Kenya Airways a annoncé avoir suspendu dimanche tous ses vols à destination de Juba, évoquant une "situation sécuritaire incertaine".

      S'exprimant dimanche après-midi, le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei, a accusé les ex-rebelles d'être responsables de ces affrontements. Il a également affirmé que le gouvernement "contrôlait totalement Juba", alors même que des échanges de tirs étaient toujours entendus dans la ville.

      Selon M. Makuei, Salva Kiir pourrait appeler à un cessez-le-feu plus tard dans la journée. "Son excellence le président devrait déclarer et imposer à ses troupes un cessez-le-feu unilatéral. Nous espérons que le premier vice-président, Riek Machar, fera de même", a ajouté M. Makuei.

      Plus tôt dimanche, un porte-parole de M. Machar avait de son côté rejeté la responsabilité des derniers affrontements sur les soldats gouvernementaux.

      "Nos forces ont été attaquées sur la base de Jebel", avait accusé James Gatdet Dak, affirmant que l'assaut avait été repoussé.

      Il a ajouté que des hélicoptères de combat et des tanks avaient été utilisés pour bombarder la base de M. Machar.

      Un camp de l'ONU, à proximité duquel les combats ont éclaté dimanche matin, abrite 28.000 déplacés. Dimanche, des habitants de la zone se sont réfugiés dans l'enceinte du camp. Selon des travailleurs humanitaires, des tirs ont aussi touché l'intérieur du camp, blessant plusieurs civils.

      Des civils se sont également dirigés, avec enfants et maigres possessions, vers une autre base de l'ONU proche de l'aéroport.

      Les violences ont terni samedi le cinquième anniversaire de l'indépendance du pays, enlisé dans la guerre civile depuis décembre 2013, un conflit politique compliqué par des hostilités entre ethnies et des luttes au niveau local.

      Malgré l'accord de paix de 2015, les hostilités se poursuivent dans plusieurs régions du pays.

       

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    • Un torero espagnol meurt après avoir

      reçu un coup de corne

      • Par lefigaro.fr , AFP agence
      • Mis à jour le 10/07/2016 à 15:53
      • Publié le 10/07/2016 à 15:16
      • LIEN
       

      VIDÉO - L'accident est survenu samedi lors de la feria de Teruel, en Espagne. Ce genre de drame n'était plus arrivé depuis trente ans.

      Le torero espagnol Victor Barrio est décédé samedi, après avoir été blessé en pleine prestation lors de la feria de Teruel, dans le centre-est de l'Espagne. Âgé de 29 ans, le jeune matador a reçu un coup de corne au côté droit du thorax alors qu'il exécutait une série de passes dans l'arène. L'infirmerie des arènes a constaté à 20h25 la mort du torero a indiqué l'entreprise organisatrice Tauroemocion.

      Les images télévisées de la corrida montrent comment Lorenzo, un taureau de plus de 500 kilos, assène le coup de corne fatal, qui semble s'enfoncer sous l'aisselle, secouant plusieurs fois avec violence le torero en habit de lumière rouge et doré. Puis la bête est éloignée par les compagnons de Victor Barrio pendant que celui-ci gît à terre, les yeux grand ouverts, mais sans doute inconscient.

      Originaire de Grajera, village de la province de Ségovie, Victor Barrio, torero élancé et talentueux selon les spécialistes, avait débuté en 2008 et fréquenté les arènes de toute l'Espagne, y compris Las Ventas de Madrid, selon la biographie figurant sur son site officiel.

      Les festivités qui devaient avoir lieu à l'issue de cette dernière journée de corridas ont été annulées. Le chef du gouvernement sortant espagnol Mariano Rajoy a adressé ses condoléances après sa mort. «Mes condoléances à la famille et les collègues de Victor Barrio, mort à Teruel. Repose en paix», a-t-il tweeté.

      Mis condolencias a la familia y los compañeros de Víctor Barrio, torero fallecido está tarde en Teruel. Descanse en paz. MR

      Le dernier décès en date remonte à 1985

      Selon les médias espagnols, il s'agit de la première mort d'un torero en trente ans en Espagne. Le dernier décès d'un torero dans des arènes en Espagne remonte à 1985, quand un jeune prodige de 21 ans José Cubero «El Yiyo» est mort, embroché au coeur. L'année dernière, un autre célèbre torero espagnol, Francisco Rivera «Paquirri» a été gravement blessé après un coup de corne à l'aine. Son père avait été tué dans des circonstances semblables en Andalousie en 1984.

      Selon les dernières données officielles disponibles, 1868 spectacles taurins ont été organisés en Espagne en 2014. Ils ont attiré six millions de spectateurs, selon l'Association nationale des organisateurs de spectacles taurins (Anoet), qui affirme que les «toros» rapportent annuellement 3,5 milliards d'euros.

      Reste que la tauromachie divise. La Catalogne a ainsi interdit les corridas en 2012, et certaines villes ont suspendu la feria. Le parti de défense des animaux en Espagne Pacma, qui milite en particulier pour l'interdiction des spectacles taurins, a notamment obtenu un score électoral remarqué aux dernières législatives, dans un pays où les opposants à la corrida se font de plus en plus entendre.

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