• Emmanuel Macron à Orléans pour honorer une Jeanne d'Arc

    récupérée à toutes les sauces

    Publication: 08/05/2016 07h43 CEST Mis à jour: 08/05/2016 07h43 CEST
     
    JEANNE DARC

    JEANNE D'ARC - Une semaine après Marine et Jean-Marie Le Pen, c'est au tour d'Emmanuel Macron de célébrer à sa manière la "bonne Lorraine". Le populaire ministre de l'Economie préside ce dimanche 8 mai à Orléans, date anniversaire de la libération de la ville par la "Pucelle" du même nom, les fêtes annuelles d'hommage à Jeanne d'Arc.

    Alors qu'il nous a davantage habitué à afficher sa spécificité à gauche, Emmanuel Macron entend marquer par sa présence à Orléans sa volonté de rattacher à l'idéal républicain la sainte catholique. "La figure de Jeanne d’Arc, personne ne peut se l’approprier, pas plus qu’on ne peut s’approprier la République", précise-t-on dans l'entourage du ministre.

    Icône religieuse depuis sa béatification, symbole de la Nation (et du nationalisme) pour avoir voulu "bouter hors de France" l'envahisseur anglais, figure du peuple s'élevant contre la démission des élites, Jeanne d'Arc fait en effet l'objet d'un culte particulièrement suivi chez les souverainistes comme chez les partisans du Front national.

    Outre la cérémonie d'hommage que lui consacre chaque 1er mai à Paris le parti de Marine Le Pen, le culte johannique a connu une nouvelle poussée de fièvre en mars dernier quand le parc d'attraction du Puy du Fou, fondé par la famille de Philippe de Villiers, a acquis aux enchères et pour la bagatelle de 377.000 euros l'anneau de la sainte qui était détenu par les Anglais depuis 1431. Un coup d'éclat dont plusieurs historiens redoutent qu'il ne fasse l'objet d'une nouvelle récupération mémorielle.


    Une bataille de mémoire entre Républicains et cléricaux

    Ce qui ne serait ni la première ni la dernière fois tant Jeanne d'Arc fait l'objet d'une bataille culturelle depuis plus de deux siècles. Comme le résumait l'historien Michel Winock dans un article très approfondi paru dans L'Histoire, la récupération de Jeanne d'Arc est un sport national depuis le XIXe siècle, époque où le nationalisme était aussi une valeur de gauche.

    Au lendemain de la Révolution française, le grand historien républicain Jules Michelet en fait une "sainte laïque" et contribue à l'imposer comme la pierre de voûte de la patrie naissante: "La patrie chez nous est née du coeur d'une femme, de sa tendresse et des larmes, du sang qu'elle adonné pour nous". Tandis que les catholiques réclament la canonisation de la future sainte, les républicains puis les socialistes, de Lucien Herr jusqu'à Jean Jaurès, épousent la cause de Jeanne d'Arc.

    Dans une République balbutiante, cette bataille mémorielle est livrée autant contre les cléricaux (n'a-t-elle pas été livrée au bûcher par un évêque?) que contre les monarchistes, coupables 450 ans après sa mort de l'avoir abandonnée à son triste sort. C'est alors qu'émerge, résume Michel Winock, une "Jeanne d'Arc de gauche, fille du peuple, héroïne de la patrie, oubliée d'une monarchie ingrate, martyrisée par l'Eglise".

    Mais à droite, les réseaux nationalistes s'activent aussi. Et c'est une figure antidreyfusarde, terrienne, catholique et potentiellement antisémite que célèbrent les ligues au début du XXe siècle. De leur côté, les catholiques obtiennent la béatification de la Pucelle d'Orléans en 1909. Une date idéale pour réaffirmer l'ancrage catholique de la France quelques années seulement après la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

    A la sortie de la Grande guerre, l'idée d'une fête nationale consacrée au culte de Jeanne d'Arc fait son chemin. L'écrivain et député nationaliste Maurice Barrès, qui en est le plus fervent promoteur, résume habilement la dimension transpartisane de la sainte: "Chacun de nous peut personnifier en elle son idéal. Êtes-vous catholique? C’est une martyre et une sainte que l’Église vient de mettre sur les autels. Êtes-vous royaliste? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de saint Louis par le sacrement gallican de Reims... Pour les républicains c’est l’enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies... Enfin les socialistes ne peuvent oublier qu’elle disait : 'J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux.'"

    C'est de là que naissent les fêtes johanniques du 8 mai à Orléans où Emmanuel Macron est attendu ce dimanche.

    Icône pétainiste, féministe voire anti-FN

    Cette "républicanisation" du culte de Jeanne d'Arc n'a pas pour autant mis un terme aux tentatives de récupération d'une icône dont le prestige intérieur et international n'a de cesse d'être réactivé par les nombreuses adaptations cinématographiques la concernant.

    L'extrême droite n'a d'ailleurs jamais renoncé à l'idée de s'accaparer la mémoire johannique. La propagande du régime de Vichy en fera l'emblème de la lutte pour l'indépendance contre l'ennemi anglais. Ironie, pendant la Première guerre mondiale où s'illustre Philippe Pétain, les Américains et Britanniques utilisent eux aussi l'image de Jeanne d'Arc pour appeler les femmes à participer à l'effort de guerre.

    propagande jeanne arc

    Plus tard, ce sont les défenseurs de l'Algérie française qui l'enrôlent dans leur combat et enfin Jean-Marie Le Pen qui voit dans cette "sainte et martyre" le dénominateur commun à toutes les chapelles des droites extrêmes qu'il tente de fédérer.

    Avant Emmanuel Macron, d'autres tenteront d'arracher la Pucelle aux mains de l'extrême droite. En 1998, Ségolène Royal, alors jeune ministre invitée d'honneur des fêtes à Orléans, l'érige en figure féministe. S'adressant à elle, la future candidate à la présidentielle se projette: "Dans un monde confisqué par les hommes, tu as commis un triple sacrilège: être une femme stratège, être une femme de guerre, être une femme de Dieu. [...] Je veux te dire ici au nom de toutes les femmes, tes soeurs immolées, mutilées, vendues, exploitées, tuées dès la naissance parce que femmes, que l'on aurait besoin que tant d'autres Jeanne d'Arc se lèvent partout dans le monde". Mais en 2016, c'est l'eurodéputée FN Sophie Montel qui célèbre la figure féministe de Jeanne pour mieux dénoncer le danger pour les droits des femmes incarné à ses yeux par une "immigration incontrôlée" de tradition musulmane.

    En janvier 2012, alors que le Front national menace de lui barrer l'accès au second tour de la présidentielle, le président de la République Nicolas Sarkozy se rend à Domremy pour le 600e anniversaire de la naissance de Jeanne. Le futur candidat célèbre en elle "le symbole de notre unité", appelant les Français à "ne pas la laisser entre les mains de ceux qui voudraient s'en servir pour diviser". "Diviser au nom de Jeanne d'Arc, c'est trahir la mémoire de Jeanne d'Arc", prévenait alors Nicolas Sarkozy, érigeant alors la Lorraine en icône... anti-Front national.

    Quatre ans plus tard, Emmanuel Macron reprend le flambeau dans des circonstances presque similaires.

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  • France: du Front populaire au Parti socialiste, un fossé de 80 ans

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    Le premier secrétaire du Parti socialiste français, Jean-François Cambadélis, pendant la conférence de presse sur le «référendum» sur l'unité de la gauche aux élections régionales, le 18 octobre 2015. AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT

    Le 3 mai 1936, le Front populaire remporte triomphalement les élections législatives. La coalition formée des trois principaux partis de gauche et emmenée par le socialiste Léon Blum va gouverner la France durant deux ans et instaurer de grandes mesures sociales qui vont durablement changer la vie des Français. Un héritage compliqué pour les socialistes d’aujourd’hui.

    Quatre-vingts ans après, les Français bénéficient encore des avancées révolutionnaires mises en place par le Front populaire en 1936. C’est en effet cette coalition rassemblant socialistes, communistes et radicaux, d’inspiration antifasciste, qui va instaurer entre autres les premiers congés payés (15 jours), les conventions collectives du travail et la semaine de 40 heures (au lieu de 48). 

    Premières femmes dans un gouvernement français
     
    Le socialiste Léon Blum en tant que président du Conseil va constituer son gouvernement composé 20 de socialistes et de 13 radicaux. Les communistes n’en font pas partie, mais choisissent de soutenir le gouvernement de l’extérieur. Léon Blum sera également le premier à faire entrer 3 femmes dans son équipe alors même que celles-ci n’ont pas encore le droit de vote en France.
     
    Avant même la formation du nouveau gouvernement, des grèves éclatent partout dans le pays dans le secteur privé. Les usines sont occupées, comme les magasins ou les chantiers. En quelques jours, ce sont 2 millions de travailleurs qui se joignent au mouvement avec comme objectif de renverser le système capitaliste. Le tout se passe, comme en témoignent de nombreux documents, dans l’enthousiasme et l’allégresse.
     
    Droit syndical et nationalisations
     
    Les accords de Matignon signés le 7 juin 1936 par la CGT et le patronat sous l’impulsion du gouvernement Blum font cesser la plupart des grèves, bien que certaines se prolongent jusqu’en juillet. Ces fameux accords comportent des augmentations de salaire (12 % en moyenne) et la mise en place du droit syndical. Les premiers congés payés (15 jours) seront votés dans la foulée pendant que sont achevées les premières nationalisations.
     

    Le président du Conseil des ministres du Front populaire, le socialiste Léon Blum, au micro en 1936.
    BNF/Agence de presse Meurisse‏

    Toutefois, Léon Blum ne parvient pas à relancer la machine économique ; le chômage qui repart de plus belle et le contexte historique (guerre d’Espagne, puis l’Anschluss) abrègent brutalement le Front populaire. Quatre-vingts ans après l’avènement du Front, le Parti socialiste célèbre aujourd’hui celui qui a amené les socialistes au pouvoir en son temps. Dépôt de gerbe, discours, le patron du PS salue Léon Blum « l’homme qui en 1940 a fait partie des 80 parlementaires qui ont refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain ».
     
    Comparaison risquée
     
    Le contexte actuel soutient mal la comparaison avec les avancées sociales décisives menées par le Front populaire. Alors que le projet de réforme du Code du travail conduit par la ministre Myriam El Khomry mobilise les opposants y compris dans les rangs du Parti socialiste, il devient de plus en plus compliqué d’affirmer la filiation avec les artisans de 1936.
     
    Justement, à propos de l’examen de la loi travail, le dirigeant de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly a ainsi remarqué : « Ce serait curieux que mardi le gouvernement et le président de la République qui vont célébrer les 80 ans du Front populaire remettent en cause le même jour l'un des acquis fondamentaux de 1936 ».
     
    Une réflexion qui laisse parfaitement indifférent Jean-Christophe Cambadélis qui, devant la statue de Léon Blum, s’est aventuré à faire le parallèle entre « l’embellie de 1936 » et la « Belle alliance populaire » qu’il entend construire pour mettre fin à l’« entre soi » et placer les « citoyens » au cœur des débats.
     
    Chasse aux divisions
     
    Sauf que ces temps-ci, les lieux de débats échappent de plus en plus aux appareils politiques traditionnels. « Je ne laisserai pas la gauche partir en lambeaux », dit encore M. Cambadélis. Mais au même moment, le ministre socialiste de l’Economie, Emmanuel Macron lance son propre mouvement «  En Marche ! ». Les ambitions de ce dernier étant manifestement trop larges pour le seul champ socialiste. 

    La chasse aux divisions de la gauche que mène le patron du PS est loin d’être gagnée. « En 2017, la victoire ne tiendra qu’à un fil, celui de l’unité », dit-il encore toujours devant le monument de Léon Blum. Il reste donc moins d’une année pour rassembler ce qui peut l’être. Pour le moment, l’image d’une gauche resserrée relève toujours du fantasme.


    La Victoire du front populaire 1936 - 2016 par Josepha_Coccinelle

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    La nouvelle sortie de Macron qui fait grincer des dents Valls et Hollande

    Challenges.fr

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    Publié le 28-04-2016 à 20h36Mis à jour à 20h38    LIEN

    Interviewé dans un hebdomadaire allemand, Emmanuel Macron a de nouveau évoqué la présidentielle. Et tancé la position de Manuel Valls sur les réfugiés. Carton plein?

     PATRICK KOVARIK / AFP 
    PATRICK KOVARIK / AFP
     

    Trois jours. C'est le temps qu'il aura fallu à Emmanuel Macron pour contredire sa promesse de ne plus parler de la présidentielle. Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, jeudi 28 avril, le ministre de l'Economie a déclaré: "ce qui me motive, c'est de façonner l'avenir de mon pays. Pour cela, l'élection présidentielle est un moment décisif. Les idées viennent avant les personnes."

    Une sortie qui devrait, une nouvelle fois, lui attirer les foudres d'une partie de son camp. Nombreux sont ceux qui, au PS, reprochent au pensionnaire de Bercy de ne pas jouer assez collectif à un an de l'élection présidentielle. Pour sa défense, et comme l'a relevé Libération, les propos d'Emmanuel Macron étaient fortement conditionnés par la question posée par l'hebdomadaire:  "Monsieur Macron, vous laissez pour l’instant ouverte la question de savoir si vous êtes vous-même candidat ou bien si vous faites cela avant tout pour porter dans la campagne électorale les idées de votre mouvement. Qu’est-ce qui vous amène au juste à une telle grande manœuvre politique ?"

    D'autant que le reste de l'interview portait sur des sujets bien moins franco-français que l'élection présidentielle de 2017. Et en premier lieu l'Europe, pour laquelle Emmanuel Macron a appelé à un "compromis historique" des Français et des Allemands, ainsi qu'à une rénovation de la pensée européenne.

    Emmanuel Macron a aussi abordé la crise des réfugiés. L'occasion de soutenir la politique d'accueil prônée par Angela Merkel. Pour moi, la chancelière avait raison sur sa politique des réfugiés. Elle a fait preuve de courage et d'endurance et, comme la France, s'est engagée pour une solution européenne", a loué le ministre. Un véritable pied de nez pour Manuel Valls qui était allé à Munich en février "faire passer un message d’efficacité et de fermeté : (que) l’Europe ne peut accueillir davantage de réfugiés."

    Une sortie qui ne devrait pas réchauffer les relations entre les deux hommes. Le Premier ministre, en visite à Nouméa, a estimé jeudi que c'était désormais au "président de la République de traiter" Emmanuel Macron, tout en se gardant d'évoquer "un problème de fond" avec son ministre. "Je crois que ce n’est pas avec moi maintenant que c’est tendu", a-t-il ironisé.

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  • Le PS remporte la législative partielle en Loire-AtlantiqueLa socialiste Karine Daniel. (Capture d'écran)

    C'est donc la socialiste Karine Daniel qui devrait remplacer Jean-Marc Ayrault, devenu ministre, à l'Assemblée nationale.

       

      C'est officiel ! La candidate du parti socialiste Karine Daniel a remporté ce dimanche 24 avril l'élection législative partielle organisée dans la 3e circonscription de Loire-Atlantique, pour remplacer à l'Assemblée nationale l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

      Avec 55,4% des voix, Karine Daniel devance son challenger de droite Matthieu Annereau (Les Républicains/UDI/MoDem), qui a recueilli 44,56% des suffrages dans cette circonscription aux mains de la gauche depuis près de 40 ans, lors d'un scrutin marqué par une très forte abstention (74,23%).

      Plusieurs cadres du PS avaient annoncé cette victoire de la candidate socialiste Karine Daniel sur Twitter, quelques minutes avant qu'elle ne soit rendue officielle.

      "Plus que sauver les meubles"

      Au premier tour, dimanche dernier, la candidate socialiste Karine Daniel avait recueilli 30,41% des suffrages, contre 23,54% pour son adversaire Matthieu Annereau (Les Républicains/UDI/MoDem), soit une avance de 1.500 voix, dans un scrutin marqué par une très forte abstention (74,51%).

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      Un score très faible par rapport aux 56,21% obtenus dès le premier tour en 2012 par l'ancien chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault, qui était député de cette 3e circonscription de Loire-Atlantique depuis 1986 et dont le siège est vacant depuis son entrée au Quai d'Orsay. En quatre ans, le PS a donc perdu plus de 22.000 voix.

      Mais, Karine Daniel avait estimé avoir "fait plus que sauver les meubles", étant donné qu'elle avait fait face à une multiplicité de candidatures à gauche et à un contexte de fortes divisions autour du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes et la loi travail.

      Si le Parti communiste (5,04% des voix au premier tour) avait demandé à ses militants d'"utiliser le bulletin de vote Karine Daniel pour mettre la droite en échec", Europe Ecologie-Les Verts (EELV), arrivé troisième (17,05%), loin devant le Front national (11,30%), avait choisi de ne donner aucune consigne de vote pour ce second tour.

      Une position inhabituelle au plan national réaffirmée jeudi "sans ambiguïté" par EELV, qui avait déploré dans un communiqué "des pressions insupportables" exercées "sur nos candidats et leurs proches" par "l'appareil socialiste local et national".

       

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    • Quand Emmanuel Macron "parle des progressistes, il s'auto-célèbre",

      estime Alain Duhamel

      - Pour l'éditorialiste, le ministre impertinent veut se présenter comme le symbole du nouveau monde politique. Lien

       

      Quand Emmanuel Macron "parle des progressistes, il s'auto-célèbre", estime Alain Duhamel Crédit Image : Damien Rigondeaud Crédit Média : Alain Duhamel Télécharger

       

      Emmanuel Macron prépare-t-il une campagne présidentielle ? "Disons qu'il s'en ouvre la possibilité", estime Alain Duhamel. "D'abord parce qu'il s'exprime comme s'il était candidat, c'est-à-dire qu'il parle beaucoup, pratiquement quotidiennement, et notamment sur des sujets qui ne relèvent pas du tout de sa compétence ministérielle". L'homme vient aussi de lancer son parti et "surtout il dispose d'une carte que les autres n'ont pas : il est scandaleusement populaire." Pour Alain Duhamel, il est même "le seul homme appartenant à un gouvernement de gauche populaire."

      Cette popularité vient peut-être de son comportement régulièrement impertinent vis-à-vis de Manuel Valls, mais aussi de François Hollande. Ces dernières déclarations le prouvent. "En même temps, quand on lui fait remarquer ça, immédiatement, il se récrit, il s'offusque, il se scandalise, il explique qu'on essaie de le monter contre François Hollande et de l’affaiblir... Il est un peu Tartuffe dans cette histoire. Au bout du compte, l'impression qu'on en a c'est que : si François Hollande est candidat, Emmanuel Macron n'ira pas ; si François Hollande n'est pas candidat, Emmanuel Macron a en tout cas envie d'y aller, mais pas avec des primaires, pas avec le PS, en candidat indépendant."

      Emmanuel Macron, le chantre du progressisme impertinent

      Valéry Giscard-d'Estaing avec Georges Pompidou, Jacques Chirac avec VGE, Michel Rocard avec François Mitterrand, Nicolas Sarkozy avec Jacques Chirac... Les exemples de ministres ambitieux et impertinents ne manquent pas dans l'histoire de la Ve République. "Simplement je crois que le problème ne se pose pas dans les mêmes termes s'agissant de Manuel Valls ou s'agissant de François Hollande", précise Alain Duhamel. "Pour Manuel Valls, il a en face de lui un rival direct (...) donc il a toutes les raisons d'être exaspéré, d'ailleurs il l'est, exaspéré". François Hollande, en revanche pourrait y voir des avantages, "parce qu'Emmanuel Macron rajeunit l'image, parce qu'il peut lui amener des centristes ou des modérés et puis parce que s'il était en dehors du gouvernement on parlerait d'archaïsme ou de sectarisme."

      De son côté, Emmanuel Macron argumente ses prises de positions dissidentes du PS en disant que le clivage gauche-droite n'a plus lieu d'être, qu'il faut plutôt considérer le clivage entre progressistes et conservateurs. "C'est une idée en partie vraie et c'est une idée qui l'arrange (...) Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron met ça en avant ? Parce que dans ces conditions, c'est lui qui a l'air d'être le symbole de la nouvelle société face à la vieille société, du nouveau monde face au vieux monde et que personne d'autre que lui, y compris les candidats des Républicains en ce moment, ne peuvent tenir aussi crûment, ce langage. Autrement dit, quand il parle des progressistes, il s'auto-célèbre."

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      Reportage

      «Tous ensemble, tous ensemble» mouais, mouais

      Par Amandine Cailhol, Envoyée spéciale à Marseille 21 avril 2016 à 21:31    Lien
       
       
      Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le 20 avril, au parc Chanot à Marseille. Photo Patrick Gherdoussi

      Réuni à Marseille cette semaine, le congrès de la CGT a dû faire la synthèse entre les tenants de la radicalité et les partisans d’une ligne plus souple.

      Sous le hall du palais des congrès de Marseille, ils sont un millier de cégétistes, depuis lundi, à prendre la parole à tour de rôle, à taper du poing sur la table de temps en temps, à s’applaudir, et parfois à pousser la chansonnette. Pourtant, de l’avis d’initiés, l’ambiance de ce 51e congrès de la CGT, qui se termine ce vendredi et doit fixer les orientations de la centrale, est «plutôt policée». Il y a certes des coups de sang autour de «l’affaire Lepaon», l’ex-secrétaire général contraint à la démission en 2015. Ou encore l’émergence, en pleine lutte contre la loi travail, d’une césure entre les défenseurs d’une ligne dure, plaidant pour la grève et reconductible, et une partie de l’assemblée, direction comprise, jouant la carte de la prudence. Mais jeudi, les cinq résolutions, traçant les grandes lignes de demain, mises au vote par le bureau du congrès, ont été adoptées par la majorité des délégués. Preuve que la confédération sortante, tout en mettant un coup de volant à gauche et en concédant des petits gestes aux plus contestataires, a su tenir ses troupes. Retour sur cinquante-cinq heures de débats.

      Mardi, 8 h 30 Buvette et Rafale

      Station Rond-Point-du-Prado, un homme sifflote le Chant des partisans. Rarement la ligne 2 du métro marseillais a connu autant d’autocollants aux couleurs du syndicat. A l’entrée du palais des congrès, sur les stands : de l’anchoïade, une maquette de Rafale, des logos de Dassault, Safran, EDF, ou encore une buvette. Plus loin, dans le grand hall où se déroulent les débats, l’heure est à l’analyse du rapport d’activité des trois dernières années. A la tribune, Nathalie Verdeil, de la commission exécutive confédérale, évoque le contexte «marqué par les inégalités sociales», mais aussi les «dysfonctionnements sur les prises de décisions» qu’a connus la CGT sur la période. L’ambiance est studieuse. Quelques invités sont annoncés et applaudis, dont Cécile Gondard Lalanne (Solidaires) et William Martinet (Unef). La veille, les représentants socialistes avaient, eux, été accueillis sous les huées, scellant la rupture entre la CGT et le PS.

      10 heures Place aux débats

      Les délégués ont quatre minutes pour se faire entendre. La plupart finissent leur intervention par un «vive la CGT». Rapidement, la crise Lepaon arrive sur la table. «Elle a fait beaucoup de mal au niveau des élections, avec une perte de 4 % d’audience au ministère de l’Intérieur», note un délégué. La colère de certains reste entière, même si, pour un militant, il faut «passer à autre chose, sans nier ce qui s’est passé». Une autre question monopolise le temps de parole : celle de la stratégie du syndicat. La veille, le discours de Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT - au cours duquel il a appelé à «évoquer partout toutes les formes de lutte, y compris la grève reconductible» -, en a convaincu certains. Comme Christine Boulier, de Seine-Maritime, qui souligne la «réactivité» du syndicat. D’autres militants réclament en revanche qu’une «impulsion» plus ferme soit formulée par la direction. L’un d’euxveut même «bloquer l’économie, les autoroutes, les banques». Sans quoi, explique-t-il, il y aura «un remake de 2010 et les grévistes vont juste perdre du salaire, sans résultat». Pour beaucoup, la mobilisation contre la réforme des retraites, qui n’a pas réussi à faire plier le précédent gouvernement il y a six ans, a laissé un goût amer. D’où l’appel de plusieurs fédérations, «commerce» et «services publics» en tête, à serrer les rangs dès le 28 avril, date de la prochaine manifestation contre la loi travail. D’autres, comme les cheminots, traînent des pieds, craignant qu’il soit difficile de mobiliser les travailleurs. Le risque : que la mobilisation tourne au fiasco. «Il faut faire connaître la CGT autrement que par les manifestations, même si elles sont légitimes», résume un cheminot, favorable à un «syndicalisme de proximité».

      11 heures La pause clope

      Des syndicalistes de Moselle grillent une cigarette. Eux trouvent la CGT assez offensive contre le projet de loi travail. Ils s’interrogent sur la «lutte des classes», remise au goût du jour la veille par Martinez, qui a évoqué un «syndicalisme de classe et de masse». De quoi plaire aux plus «rouges». Pour Sébastien Hesse, de la fédération «équipement-environnement», le terme est toujours d’actualité, même s’il faut le «réactualiser», en mettant en avant «les propositions modernes du syndicat, comme les 32 heures ou le nouveau statut du travail salarié», et en assumant l’idée de «syndicalisme de service». Un terme qui ne plaît pas à tout le monde ici. Un peu plus loin, un homme ne croit plus à la «lutte des classes». Il préfère parler de «lutte de base» et craint que la CGT ne «devienne un parti politique».

      12 heures Vote sur le bilan

      L’adoption du rapport d’activité s’accompagne de quelques frictions. Une vingtaine de délégués inscrits au tour de parole n’ont pas pu parler, faute de temps. C’est l’heure du vote, puis «de l’apéro», coupe-t-on court à la tribune. Dans l’assistance, et notamment du côté de la fédération «commerce», les coups de poing fusent sur les tables. «On voulait raconter comment nous nous sommes battus contre le travail du dimanche et dire aussi que l’organisation n’avait pas été assez impliquée pour lutter contre les lois Rebsamen et Macron», explique Karl Ghazi, de la CGT «commerce» de Paris. Finalement, les «pour» l’emportent à 68,7 %, un taux bas de mémoire de cégétistes.

      15 heures Boycott des Goodyear

      Les anciens salariés du fabricant de pneumatiques ne prennent finalement pas la parole, comme ils l’avaient annoncé. Et pour cause : ils ne sont pas venus. Dans un communiqué deux jours avant le lancement du congrès marseillais, ils expliquaient vouloir se faire entendre pour appeler, notamment, à «une manifestation d’une ampleur sans précédent». Mardi matin, le président du congrès a tranché : pas question de modifier l’ordre du jour. Résultat : les syndicalistes d’Amiens ne sont pas venus. Une déception pour ceux qui voient dans les Goodyear le symbole d’une CGT offensive.

      19 heures «Cadence infernale»

      Après un «tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais !» scandé par la foule, on annonce le programme de la «soirée culturelle» et on quitte les lieux. A la sortie, un syndicaliste grogne contre la «cadence infernale» du congrès. On est loin, il est vrai, des 32 heures hebdomadaires plébiscitées par la CGT.

      Mercredi, 10 heures L’avenir

      L’heure est à l’analyse du document d’orientation. Satisfaisant pour les uns, il est jugé «aseptisé», «insuffisamment offensif» pour les autres. Entre les deux camps, les divergences se creusent. Pour autant, «on est une seule CGT, c’est la richesse de nos débats», note une militante.

      16 heures Grève générale ?

      Elle était très attendue : la nouvelle «impulsion» demandée par de nombreux délégués prend enfin forme dans un appel. Distribué aux militants, il invite à «organiser dans toutes les entreprises et les établissements des réunions d’information, des rencontres afin de s’opposer encore plus fort» au projet de loi travail. Le but de ces réunions, «amplifier la riposte, dès le 28 avril, par la grève interprofessionnelle et les manifestations», et permettre aux salariés de décider de «la grève et sa reconduction». Dans l’assistance, c’est la cohue. Une militante de la fédération «santé» évoque un «appel fort», puisque «les éléments majeurs y sont». Un autre pense qu’«on peut rendre ce document encore plus percutant sur plusieurs points». L’appel est adopté à mains levées.

      17 heures Et l’union syndicale ?

      Changement de thématique : on cause désormais du rapport avec les autres centrales. Le «syndicalisme rassemblé», mis en avant dans le document d’orientation proposé, ne passe pas pour certains. Une militante explique ne pas vouloir travailler avec une «organisation qui collabore et qui corédige la loi travail». Comprendre : la CFDT. Mais un cheminot rappelle qu’il s’agit d’une «aspiration forte des salariés et un élément du rapport de force. Il faut montrer que nous sommes ouverts sur le monde». Une nouvelle ligne de division se dessine, mais là aussi, la résolution est tout de même validée, à 63,7 %. Le document d’orientation a été adopté, lui, à 70 %, contre 85 % au dernier congrès.

      Jeudi, 16 heures Vote sur la direction

      Place à des points plus techniques visant à modifier les statuts du syndicat. Puis le moment devient plus solennel, lors de la présentation des candidats à la commission exécutive confédérale (direction élargie). La liste fait débat, la fédération de la «santé» regrette de ne pas avoir de représentant. On y trouve les noms d’Eric Aubin, Sophie Binet ou encore Mohammed Oussedik, des têtes connues. Et bien sûr, Philippe Martinez. La liste est validée dans la soirée, mais le score ne devrait être connu que ce vendredi.

      Amandine Cailhol Envoyée spéciale à Marseille
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      PS : le texte de l'appel pour une "Belle alliance populaire"

      PS : le texte de l'appel pour une "Belle alliance populaire"Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS ((DOMINIQUE FAGET / AFP))

      Face à l'éclatement de la gauche, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis appelle les politiques et la société civile à poursuivre des objectifs communs.          lien

      L'ObsPublié le 13 avril 2016 à 15h04

      Renouer avec "la gauche réelle" : l'objectif fixé par Jean-Christophe Cambadélis est pour le moins ambitieux tant son camp est aujourd'hui morcelé. Le patron du Parti socialiste sort la glu et le rouleau adhésif : il lance ce mercredi 13 avril une "Belle alliance populaire" qui permettra, espère-t-il, de "dépasser" les clivages en associant des personnalités issues de partis différents ou de la société civile.

      Le premier secrétaire présente son initiative dans un café parisien, aux côtés de plusieurs des personnalités signataires d'un appel qui se veut fondateur. Son texte est porté par une centaine de soutiens, y compris des personnalités non-encartées au PS.

      est dans la place

      Parmi eux, la seule surprise est Fadela Amara, ex-présidente de "Ni putes ni soumises" et ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy. On trouve aussi Emmanuelle Cosse, ex-patronne d'EELV devenue ministre, sa prédécesseure Sylvia Pinel (PRG) ou encore le climatologue Jean Jouzel.

      "Nous devons tout repenser", écrivent-ils :

      "Cette alliance n’est pas un parti politique, mais elle est une convergence politique. (...) Nous voulons bâtir une nouvelle forme de mobilisation citoyenne."

      Transition écologique, horizon européen, défense de la République, dialogue social... Le texte fixe 13 objectifs généraux. La ligne est social-démocrate : l'appel privilégie ainsi "la modernisation économique et industrielle de notre pays", sans mentionner d'objectif de transformation sociale.

      Du côté des partis, seuls le PRG, l'UDE et Génération Ecologie s'associent à la démarche. Mais pas EELV ou le PCF, ni même le Mouvement des Progressistes de Robert Hue.

      B.L.

      L'appel pour la constitution de la "Belle alliance populaire" :

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      Le Parti socialiste acte le principe d'une primaire à gauche

      La question du nombre de candidats autorisés à se présenter au nom du PS - un seul ou plusieurs - n'a toutefois pas été tranchée.

      Préparatifs

      Publié le 10 Avril 2016   Lien

       

      Le Parti socialiste acte le principe d'une primaire à gauche
      Lien

      Samedi 9 avril, le Parti socialiste a tenu un conseil national consacré au sujet des primaires à gauche en vue de la campagne présidentielle de 2017. De son côté, EELV réunissait son conseil fédéral pour déterminer les conditions d’une éventuelle participation. Le PCF se prononcera sur la question le 15 avril.

      Au PS, les dirigeants ont acté, comme prévu, le principe d’une primaire pour le mois de décembre 2016 à l’unanimité. Elle rassemblerait "toutes les gauches pour battre la droite et l'extrême droite qui ne peuvent représenter un avenir pour la France".

       En conséquence, "les candidats, et les partis qui les soutiennent" doivent s'engager "à soutenir le gagnant", indique le texte.

      Reste une question, qui ne devrait pas trouver de réponse avant juin : faut-il laisser se présenter un seul ou plusieurs candidats issus du PS ? A ses partenaires écologistes et communistes, le PS a prévenu que "pour être efficace et praticable", cette primaire ne "doit pas exclure dans son organisation, en termes de date et de modalités de débat, la possibilité que le Président de la République, François Hollande, puisse se présenter s'il le souhaite".

      "François Hollande comprend bien que, dans l’idéal, une primaire de toute la gauche gagnée par le président sortant évacue à gauche le bilan et permet de se concentrer sur la droite et sur la campagne", explique un haut dirigeant du parti au Monde

      Le problème, c'est que la possibilité qu'il n'y ait qu'un seul candidat représentant le PS fait hurler de rire ou de rage l'aile gauche du parti…

      Alors qu'Olivier Faure, porte-parole du parti, explique que "les socialistes ne peuvent avoir qu'un seul candidat dans une primaire qui réunirait toute la gauche" et que "si certains ne se sentent pas à l'aise, ils doivent changer de parti", le député Laurent Baumel estime que "cette primaire ne peut avoir lieu et n'aura pas de sens sans une pluralité de candidature…" Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice à l'aile gauche du PS, se demande quant à elle si "le PS n'est pas en train de devenir le parti communiste de Russie", rapporte Le Figaro. Elle assure qu'elle se présentera à cette primaire pour incarner "le vrai socialisme à la française".

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      Razzy Hammadi, nouveau porte-parole du PS

      Par Rachid Laïreche 7 avril 2016 à 19:27   Lien
       
       
       
      Le député socialiste Razzy Hammadi. Photo Thomas Samson. AFP

      L'opération de rajeunissement à la tête du Parti socialiste voulue par Jean-Christophe Cambadélis est marquée par une sortie des proches de Martine Aubry.

      Il rêvait d’être ministre. Samedi, lors du conseil national, Razzy Hammadi sera nommé porte-parole du PS. Le député de Seine-Saint-Denis prend la place de Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes depuis le mois de février. La trajectoire est belle pour Hammadi. Au début du quinquennat, il flirtait avec Benoît Hamon et les frondeurs. Aujourd’hui, il fait des appels du pied à Manuel Valls et les réformateurs. Le grand chelem.

      Sa nomination n'est pas une surprise. Depuis son élection au poste de premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis a modifié la direction du parti. Des visages jeunes. On peut citer Elsa Di Méo, Eduardo Rihan-Cypel ou Nadège Abomangoli. Le PS veut un secrétariat national qui ressemble à la France. Ces dernières années, ce n'était pas trop le cas : ce parti était coupé de la société réelle. Aujourd'hui, ce n'est pas la grande révolution mais on note l'amélioration.

      «Conséquence logique d'un désaccord»

      Outre la nomination, on note la sortie en douceur de la bande à Martine Aubry : ce n'est pas non plus une surprise. La maire de Lille l'a annoncé le mois dernier suite à la «conséquence politique logique d’un désaccord»  avec la politique du gouvernement. Ainsi, le député de Paris Patrick Bloche remplace Gilles Pargneaux. Il devient conseiller politique de Jean-Christophe Cambadélis. Maurice Braud succède à Jean-Marc Germain au poste de secrétaire national chargé du pôle «mondialisation, régulation, coopération». André Viola, président du conseil départemental de l’Aude, remplace Estelle Grelier au pôle «justice sociale et cohésion territoriale». Et enfin, Luc Carvounas devient l'homme chargé des relations extérieures en remplacement du député de l'Essonne, François Lamy. 

      Samedi, le conseil national sera surveillé de près. Le PS doit faire le point des dossiers, notamement la position au sujet de la primaire. Il ne devrait pas y avoir de bagarre : pour le moment, le parti a l'air partant pour une grande primaire à gauche.  

      Rachid Laïreche
       
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    • L’ancien sénateur Claude Estier

      est mort

      Le Monde.fr | 10.03.2016 à 16h07 • Mis à jour le 10.03.2016 à 16h08    lien

      (FILES) This file photo taken on March 27, 2014 shows French journalist, politician and former senator, Claude Estier attending the last campaign rally of Paris Deputy Mayor and the Socialist party's candidate for the municipal elections in Paris, Anne Hidalgo, on March 27, 2014 in Paris. 
Claude Estier, 90, died on March 10, 2016. / AFP / JOEL SAGET

      L’ancien journaliste Claude Estier, président du groupe socialiste au Sénat pendant seize ans, est mort jeudi 10 mars, à l’âge de 90 ans, a annoncé le groupe socialiste du Sénat.

      Né le 8 juin 1925 à Paris, sous le nom de Claude Hasday Ezratty, dans une famille engagée à gauche, Claude Estier est encore adolescent lorsqu’il entre dans la Résistance à Lyon en 1942, puis dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI). En 1945, il adhère à la SFIO,, puis au Parti socialiste unitaire, tout en menant une carrière de journaliste politique dans plusieurs publications.

      Ancien journaliste

      A partir de 1955, Claude Estier entre au service politique du Monde, qu’il quitte en 1958, jugeant le quotidien trop attentiste face au retour du général de Gaulle. Il intègre alors l’ancien Libération, puis le Nouvel Observateur .

      Proche de François Mitterrand, dont il fut l’un des grands fidèles, Claude Estier abandonne le journalisme pour se lancer en politique en 1967, en devenant député du 18e arrondissement de Paris jusqu’en 1968, puis conseiller de Paris. Il est ensuite élu député entre 1981 et 1986, puis sénateur jusqu’à sa retraite en 2004. Durant seize ans, il préside le groupe socialiste au Sénat et participe activement à la campagne présidentielle de Lionel Jospin en 2002.

      Depuis 1981, il publie plusieurs ouvrages politiques, retraçant la victoire de Mitterrand, puis les différentes campagnes présidentielles, jusqu’à celle de François Hollande en 2012. Son dernier livre, en 2104, est une biographie d’Anne Hidalgo.



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