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    Fin de la prise d'otage à la maison d'arrêt

    du Mans

     

    DETENTION Le détenu à l'origine de la prise d'otages réclamait son transfert dans un autre établissement...

     

    La maison d'arrêt du Mans-Les Croisettes à Coulaines (Sarthe), le 4 août 2016.La maison d'arrêt du Mans-Les Croisettes à Coulaines (Sarthe), le 4 août 2016. - AFP

     

    20 Minutes avec AFP

     

     

    Laprise d’otages qui a eu lieu ce jeudi dans la maison d’arrêt du Mans, dans la Sarthe, est terminée, a annoncé le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas.

     

    Le surveillant retenu en otage par un détenu a été libéré sans incident, a précisé le ministre sur son compte Twitter.

    Fin de la prise d'otage dans la MA du Mans. Grâce au sang-froid des personnels et au courage du surveillant retenu tout se termine bien.

     

    Un grand merci à ceux qui ont contribué à ce dénouement (direction, personnels, ERIS, RAID...). Salut particulier au surveillant menacé.

     

     

    « Depuis la fin de matinée, un surveillant pénitentiaire est pris en otage dans la maison d’arrêt Le Mans-Les Croisettes (Sarthe) », avait confirmé un peu plus tôt dans la journée le ministère de la Justice dans un communiqué.

     

    Un détenu serait aussi pris en otage

     

    Une équipe du Raid « arrive sur les lieux » tandis que les « équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) de Rennes ont été dépêchées », ajoute-t-il.

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    Fondation pour l'islam de France : Chevènement, un choix critiqué

    Fondation pour l'islam de France : Chev&egrave;nement, un choix critiqu&eacute;Jean-Pierre Chevènement dans la cour de l'Élysée, le 9 janvier 2015. (P. KOVARIK/AFP)

    L'ancien ministre de l'Intérieur est pressenti pour prendre la tête de cette fondation.

     

    Décidé à ressusciter la fondation des œuvres de l'islam de France pour aider au financement du culte musulman et à sa transparence, le gouvernement envisage la nomination à sa tête de Jean-Pierre Chevènement.

    L'ancien président du Mouvement des citoyens (MRC), ardent défenseur des valeurs de la laïcité et d'un républicanisme strict, a les faveurs du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

    "Chevènement, grande figure de la gauche, républicaine est respecté dans le monde arabo-musulman depuis son opposition à la guerre en Irak, et il aura la stature nécessaire pour solliciter des fonds auprès des entreprises et des riches donateurs du monde arabo-musulman", a fait savoir la place Beauvau au journal "Le Monde".

    Si les représentants du culte musulman ne se sont pas encore exprimés sur cette information, ce choix a déjà suscité de vivres critiques, y compris à gauche.

    "Il n'y a pas de Français de confession musulmane à la hauteur ?"

    C'est du gouvernement lui-même que les premiers désaccords ont surgi sur le sujet. Mercredi 3 août, la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, a esquissé un portrait du dirigeant idéal de cette instance, loin de ressembler à Jean-Pierre Chevènement :


    "Le bon profil, c'est d'abord quelqu'un de culture musulmane, qui ait une connaissance de la subtilité humaine de l'islam, quelqu'un de laïc, et peut-être le meilleur profil, ce serait une femme également", a-t-elle plaidé sur France Info.

    Auteure d'un rapport sur l'organisation et le financement de l'islam en France, Nathalie Goulet, sénatrice centriste de l'Orne, s'étonne elle aussi, sur Twitter, du choix d'un profil comme celui de l'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin : 

     

    77 ans à la tête de la il n'y a pas de français de confession musulmane à la hauteur ?

    Esther Benbassa, sénatrice EELV du Val-de-Marne, va encore plus loin, en évoquant une forme de "mise sous tutelle" des musulmans.

    JP Chevènement patron de la Fondation des œuvres de l'? Tant qu'à placer les musulmans sous tutelle, pourquoi pas @BCazeneuve?

    Marwan Muhammad, ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), ironise de son côté sur la dimension politique de cette possible nomination, déplorant que le "gouvernement "organise l'islam de France avec ses potes".

    "On ne peut plus imposer aux musulmans la pratique de leur religion", a-t-il défendu, ce jeudi, sur l'antenne de RMC

    "Une culture qui peut faire obstacle à la compréhension du problème"

    Comme le souligne le journalsite Claude Askolovitch, dans un billet publié sur Slate, au-delà de l'âge de Jean-Pierre Chevènement (77 ans), et de la part de calcul politique ayant conduit à ce choix, ce sont un certain nombre de ses positions passées, sur le monde arabe et l'islam, qui interrogent quant à la pertinence de ce choix. Et témoignent d'une "vision dépassée" de ces sujets.

    "Cette affaire est un peu morale: le monde arabe, sinon l’islam, aura été un grand sujet de Chevènement, au fil de ses visions", écrit-il.
    "Lui qui jeune homme n’était pas hostile à l’Algérie française fut ensuite, avec constance, un 'pro-arabe', comme on disait. Apprécié du FLN algérien, admirateur de Nasser, qu’il citait encore au moment des révolutions arabes, ayant défendu la laïcité du baasisme, ce courant politique panarabe teinté de socialisme autoritaire dont Saddam Hussein fut le dernier vrai monstre." 

    Avant d'ajouter :

    "L’inconvénient de cette culture, c’est qu’elle peut faire obstacle à la compréhension du problème. Ce n’est pas d’une partie du grand monde arabo-musulman que l’on parle, mais d’une composante intime de la société française."

    Jean-Pierre Chevènement devrait communiquer sa décision finale à la rentrée.

    Sébastien Billard

     

    L'Obs

    L'Obs

    Journaliste

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  • Marseille : la privatisation d'un parc aquatique jugée «communautariste» par des élus

     

     

    Une association a réservé un centre aquatique pour une journée, en septembre, afin que des femmes puissent se baigner en «burkini et en jilbeb». Plusieurs politiques marseillais ont vivement réagi. «Chacun doit pouvoir pratiquer son culte comme il l'entend», répond le collectif à l'origine de l'initiative.

    L'initiative d'une association marseillaise, Smile 13, ne plaît pas à tout le monde. Le collectif, qui a pour but «d'encourager les femmes à s'engager dans des actions communes et à contribuer à leur épanouissement», a décidé de privatiser un centre aquatique à proximité de la cité phocéenne, le Speed Water Park, le 10 septembre prochain. L'objectif de cette association est de permettre aux femmes et aux enfants de se baigner en «burkini et en jilbeb de bain», des tenues couvrant le corps de la tête aux chevilles. «Je compte sur vous pour respecter la Awra (toute chose cachée par pudeur, NDLR) et donc de ne pas venir en 2 pièces (parties doivent être cachées de la poitrine aux genoux). Le minimum est un maillot une pièce avec paréo ou short-caleçon», est-il notamment écrit sur le flyer rendu public sur Facebook. En outre, seuls les garçons de moins de dix ans seront autorisés à entrer dans le parc aquatique.

    Capture d'écran du flyer sur Facebook.

     

    Cette initiative a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, notamment parmi les politiques marseillais. Contacté par Le Figaro, le sénateur-maire Front national de Marseille, Stéphane Ravier, indique qu'il est «choqué mais pas surpris». «Un pas de plus a été franchi, mais tout cela est affreusement logique. Quand on vit à Marseille, on se rend compte qu'il y a une percée du fondamentalisme islamique», évoquant le cas de certaines femmes en niqab «sous les fenêtres de la préfecture sans que cela n'émeuve personne», affirme l'édile du 7e arrondissement de la ville. Si le centre aquatique est bien un complexe privé, libre de le louer à qui il le souhaite, Stéphane Ravier appelle le propriétaire à «ne pas collaborer à la communautarisation de notre pays», et lui demande d'annuler la privatisation. «Il ne s'agit pas seulement d'un contrat financier, mais bien d'un contrat hautement symbolique», martèle-t-il.

    Fini le Vivre-Ensemble, place au Vivre-Avec... le communautarisme islamique ! Marine, ça urge !

    La municipalité botte en touche

    De son côté, la députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, dénonce une «soi-disant mode» qui consiste à «conforter le communautarisme dans notre pays». «Cela n'est en rien anodin, la bataille “du voile” est l'expression la plus visible de la volonté des intégristes de marquer leur territoire et de soumettre les femmes», indique-t-elle dans un communiqué. «Burqa, tchador, abaya, niqab, hijab, peu importe le nom, ils constituent un enfermement dans le sexe, une négation de la personne, un interdit d'égalité, un interdit de fraternité», ajoute la maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille.

    Privatisation à but communautaire d'un parc aquatique : Face à de tels actes communautaires insupportables agissons

    Pour ce qui est de la municipalité des Pennes-Mirabeau, où se situe le Speed Water Park, à quelques kilomètres de la cité phocéenne, les élus se veulent prudents. Jointe par Le Figaro, la mairie se dit «attentive au contenu de la manifestation», mais se refuse à toute condamnation, pointant notamment le fait qu'il s'agit d'un parc privé. Toutefois, selon des informations du Parisien, le maire de la commune, Michel Amiel, s'apprêterait à prendre un arrêté municipal interdisant cet événement «au motif qu'il est susceptible de troubles à l'ordre public». Interrogé, le sénateur-maire sans étiquette se dit «choqué et en colère», et considère cet événement comme «une provocation, du communautarisme pur et dur».

    «Les gens ont l'esprit étroit»

    Contactée par le Lab d'Europe 1, l'association Smile 13, qui organise l'événement, nie toutes velléités de communautarisme. «Je vois que ça fait polémique. Ça ne me surprend pas mais je ne m'attendais pas à ce que ça prenne de telles proportions», s'étonne auprès de nos confrères la trésorière de l'association, Mélisa Thivet. «Je ne vois pas ce que l'on peut nous reprocher à part de pratiquer notre religion. Nous sommes dans un pays laïc et chacun doit pouvoir pratiquer son culte comme il l'entend», ajoute-t-elle.

    La trésorière précise également que l'événement est aussi ouvert aux femmes non-musulmanes. «Notre but est de rapprocher les femmes de l'eau. Certaines n'ont pas la chance de pouvoir aller se baigner dans le parc en pleine saison, par pudeur. On leur offre cette chance mais les gens ont l'esprit étroit», dit-elle au Lab.

     

     

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    Tunisie : Youssef Chahed chargé de former un gouvernement d’union nationale

    03 août 2016 à 13h31 — Mis à jour le 04 août 2016 à 12h59
    Par Jeune Afrique avec AFP         LIEN
     
     

    Youssef Chahed, 40 ans, a officiellement un mois pour former un nouveau gouvernement d'union nationale.

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    Tunisie : Béji Caïd Essebsi propose Youssef Chahed pour diriger le prochain gouvernement

    « J’ai rencontré aujourd’hui le président de la République qui m’a chargé de former le gouvernement d’union nationale », a déclaré le 3 août Youssef Chahed, lors d’une conférence de presse organisée au palais présidentiel de Carthage. Membre de Nidaa Tounes et ingénieur agronome de formation, le haut-responsable occupait le fauteuil de ministre des Collectivités locales. Auparavant, il avait été secrétaire d’État à la Pêche sous le premier gouvernement de Habib Essid.

    Le président Essebi lui avait déjà témoigné sa confiance en le désignant à la tête d’une commission chargée de trouver une issue à la bataille qui opposait principalement le secrétaire général de Nidaa Tounès de l’époque, Mohsen Marzouk, au fils du chef de l’État, Hafedh Caïd Essebsi.

    Petit-fils de la première femme tunisienne députée, la militante Radhia Haddad, Youssef Chahed s’est engagé en politique après le soulèvement de 2011, en fondant un petit parti, la Voie du centre. Il a ensuite rejoint une coalition de plusieurs partis avant de participer à la création d’une autre formation, Al Joumhouri. En 2013, il rejoint enfin Nidaa Tounès.

    « Un gouvernement de compétences, de jeunes »

    Avant même l’annonce officielle de sa désignation, Youssef Chahed semblait apprécié pour son jeune âge, qui tranche avec celui des dirigeants en poste depuis la révolution tunisienne, dite « de la jeunesse ». En comparaison, son prédécesseur, Habib Essid, qui a quitté fonctions de chef de gouvernement après le vote de défiance du parlement samedi, avait 67 ans.

    À ce titre, le nouveau Premier ministre tunisien a promis que son gouvernement sera « un gouvernement de compétences, de jeune », et que les femmes seront mieux représentées dans sa nouvelle équipe. « Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle étape qui requiert des efforts, des sacrifices, de l’audace, du courage, de l’abnégation et des solutions sortant du cadre classique », a-t-il déclaré, précisant par ailleurs que ses priorités seraient la lutte contre le terrorisme et la corruption.

    Controverse sur sa proximité avec le chef de l’État

    Sa désignation ne fait toutefois pas l’unanimité. En effet, Youssef Chahed est pris depuis mercredi au cœur d’une controverse en raison de ses soit-disant liens de parenté avec le président Essebsi, déjà très critiqué par la présence de son fils au sein de Nidaa Tounès.

    Cependant, les versions varient sur la nature exacte de ce lien. En marge d’un point presse mercredi, Youssef Chahed a assuré à des journalistes n’avoir « aucun lien de parenté » direct avec l’actuel chef de l’État. « Ce n’est ni mon beau-père ni mon oncle. J’ai commencé à collaborer avec lui après la révolution, après 2011 », a-t-il insisté. Une version nuancée par des proches qui ont indiqué à l’AFP qu’il s’agissait de « lointains liens par alliance ».

    Le nouveau Premier ministre tunisien a par ailleurs été critiqué pour son travail avec les États-Unis en tant qu’expert dans le domaine agricole, jugeant qu’il avait servi des intérêts autres que ceux de son pays.

    Youssef Chahed dispose désormais de 30 jours pour former une nouvelle équipe aux termes de la Constitution. À l’annonce de sa désignation mercredi, le nouveau chef de gouvernement avait indiqué que « les consultations à ce sujet débuteront dans la journée ».

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  • Après le Brexit, la Banque d’Angleterre

    baisse son taux

    Les Echos Le 04/08 à 13:22Mis à jour à 13:52      LIEN

    Brexit oblige, l’institut monétaire a décidé de ramener son taux directeur à 0,25%, contre 0,50% auparavant. Et a révisé ses prévisions de croissance.

    Fin du suspense. La Banque d'Angleterre (BoE) vient d'annoncer qu'elle baissait son taux directeur à 0,25% contre 0,50% auparavant, niveau inchangé depuis 2009 dans le sillage de la crise financière. La comité de politique monétaire a pris la décision à l'unanimité. Cette dernière est conforme aux attentes des marchés . Ils anticipaient une baisse du taux et la probabilité d'une telle action dépassait les 95% selon le relevé de l'agence Bloomberg.

    La BoE a en outre décidé d'injecter davantage de liquidités dans l'économie, en augmentant de 60 milliards de livres (71 milliards d'euros) son programme de rachats d'obligations d'Etat, et en achetant aussi jusqu'à 10 milliards de livres d'obligations d'entreprises.

     

    Elle a par ailleurs lancé un nouveau système pour fournir des fonds à bon marché aux banques, dans le sillage du "Funding for lending scheme". Enfin, la Banque d'Angleterre a révisé ses prévisions de croissance. Pour 2016, l'institut prévoit toujours une hausse du PIB de 2%, mais la ramène à 0,8% pour 2017 contre 2,3% lors d'une projection fournie en mai.

    Dans la foulée de ces annonces, la devise britannique a cédé plus de 1% face au dollar. Le taux à 10 ans des emprunts d'Etat britannique s'est détendu de 12 points de base à 0,674 %. La Bourse de Londres a bondi d'environ 1% après un début de séance relativement stable.

     

    La Bourse de Londres après la décision de la Banque d\'Angleterre. - BloombergLa Bourse de Londres après la décision de la Banque d'Angleterre. - Bloomberg

    Mi-juillet, la BoE avait préféré le statu quo , tout en ouvrant la voie à un assouplissement en août. L'institution estimait ne pas avoir encore assez de recul chiffré de l'impact du Brexit sur l'économie britannique. Le comité de politique monétaire avait néanmoins fait savoir qu'il était prêt à prendre «toutes les mesures pour soutenir la croissance et faire remonter l'inflation vers sa cible à un horizon approprié».



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  • Emni, la cellule de Daech chargée d'exporter le terrorisme dans le monde

    Un panneau de l'État islamique dans la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie l'un des endroits où les combattants étrangers étaient accueillis à leur arrivée. DELIL SOULEIMAN/AFP

    Un panneau de l'État islamique dans la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie l'un des endroits où les combattants étrangers étaient accueillis à leur arrivée. DELIL SOULEIMAN/AFP

    Une cellule secrète de l'État islamique a pour mission de programmer à distance des attaques terroristes au-delà de ses frontières et de renvoyer les nouvelles recrues dans leur pays d'origine.

     

    Si l'enquête qui a suivi les attentats de novembre 2015, à Paris et Saint-Denis, avait permis de mettre en lumière les ramifications, les appuis, les soutiens et les réseaux souterrains multiples de l'État islamique en France et, plus largement, en Europe, le New York Times apporte de nouveaux éléments sur la stratégie de l'organisation terroriste au-delà des frontières des territoires qu'elle contrôle en Syrie et en Irak.

    En s'appuyant sur le témoignage d'Harry Sarfo, un djihadiste incarcéré en Allemagne après son retour de Syrie, ainsi que de nombreux documents issus des services de renseignement français, belges, allemands et autrichiens auxquels il a eu accès, le New York Times se penche sur le rôle d'Emni, une cellule secrète de l'État islamique qui rassemble à la fois des forces de police déployées dans les territoires contrôlés par l'organisation terroriste, mais surtout une branche spécialisée dans les opérations extérieures et l'exportation du terrorisme au-delà de ses frontières.

    Répartition géographique

    L'une de ses missions serait ainsi d'envoyer (ou de mobiliser) ses soldats pour mener des actions violentes et des attaques terroristes à travers le monde. Les témoignages et les documents recueillis par le New York Times décrivent une cellule à plusieurs niveaux, sous le contrôle direct d'Abu Muhammad al-Adnani, porte-parole, chef de la propagande et l'un des plus anciens cadres de l'État islamique en Syrie. Sous ses ordres, on retrouve plusieurs lieutenants mandatés pour préparer des attaques chacun dans la région du monde qu'il leur est confiée: l'Europe, l'Asie...

    L'article du New York Times explique, par ailleurs, comment Emni procède pour positionner ses hommes à travers l'Europe, notamment en demandant à certains nouveaux arrivants de faire marche-arrière à leur arrivée à la frontière turco-syrienne et de retourner dans leur pays d'origine où ils seront plus «utiles» pour l'organisation terroriste. Avant cela, les nouvelles recrues en provenance d'Europe (et du reste du monde) sont réparties dans des dortoirs, puis examinées, répertiorées et questionnées.

    Mon ami leur a demandé ce qu'il en était de la France et ils ont commencé à rire. Ils ont répondu: “Ne t'inquiète pas pour la France”

    Interrogatoires

     

    Depuis la prison de Brême où il est incarcéré, Harry Sarfo se souvient de son interrogatoire à son arrivée, face à un homme équipé d'un ordinateur:

    «Il me posait des questions banales comme: Quel est votre nom? Quel est votre second prénom? Qui est votre mère? D'où vient-elle? Quelles études avez-vous suivies? Quels diplômes possédez-vous? Quelle est votre ambition? Que souhaitez-vous devenir?»

    Trois jours après son arrivée, des hommes cagoulés d'Emni sont venus lui rendre visite pour lui annoncer que, malgré son envie de combattre en Syrie et en Irak, il serait préférable qu'il rentre en Allemagne. «Ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas assez de monde sur le sol allemand prêts à faire le job», a-t-il déclaré lors d'un interrogatoire mené par les autorités allemandes peu après son interpellation, en 2015.

    En France, en revanche, la cellule se targuait de posséder plus de volontaires que nécessaire. «Mon ami leur a demandé ce qu'il en était de la France et ils ont commencé à rire. Mais à rire sérieusement, avec des larmes aux yeux. Ils ont répondu: “Ne t'inquiète pas pour la France”.» Cette conversation a eu lieu au mois d'avril 2015. Sept mois, précisément, avant que 130 personnes trouvent la mort dans une série d'attaques terroristes coordonnées dans Paris et sa banlieue, revendiquées par l'État islamique.

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  • Londres: Le maire appelle à la vigilance après une attaque au couteau

    Londres: Le maire appelle &agrave; la vigilance apr&egrave;s une attaque au couteauDes policiers à Russell Square où une femme a été tuée à couteau, le 4 août 2016 ((c) Afp)
     

    Londres (AFP) - Le maire de Londres a appelé jeudi au calme et à la vigilance au lendemain d'une attaque au couteau dans le centre de la capitale qui a fait un mort et cinq blessés, dans un contexte de craintes d'attentats en Europe.

    "J'exhorte les Londoniens à rester calmes et vigilants. Signalez s'il vous plaît tout acte suspicieux à la police", a souligné le maire, Sadiq Khan, dans un communiqué.

    Le suspect de 19 ans, qui pourrait souffrir de problèmes mentaux selon la police, a été arrêté peu après l'attaque mercredi en fin de soirée à Russell Square, près du British Museum.

    "Un homme de 19 ans a été arrêté peu après 22H39 (21H39 GMT) et est actuellement en garde à vue à l'hôpital. Les premières indications suggèrent que la santé mentale jouerait un rôle significatif dans cette affaire", a déclaré jeudi le commissaire adjoint de police Mark Rowley.Selon lui, aucune hypothèse n'est toutefois exclue, dont la piste terroriste évoquée par la police dans un premier communiqué, et il a annoncé une "présence policière accrue" dans les rues de Londres.

    Interrogée sur les éléments conduisant à envisager une attaque terroriste, une porte-parole de Scotland Yard s'est refusée à tout commentaire.

    Une sexagénaire a été tuée dans l'attaque. Et cinq personnes, trois hommes et deux femmes, ont subi "diverses blessures", selon la police qui n'a pas précisé leur gravité.

    Le suspect a été arrêté à l'aide d'un taser, un pistolet à impulsion électrique.

    Un cordon de sécurité délimite les lieux de l'agression violente et un chapiteau a été installé par la police scientifique, selon une journaliste de l'AFP.

    "J'étais en train d'acheter une bière quand j'ai entendu une femme crier qui courait après un homme. Je pensais que c'était un vol de sac à main, il y avait des passants", a raconté à l'AFP Xavery Richert, un touriste français de 22 ans.

    "Je suis ressorti fumer une cigarette, je suis retourné voir, il y avait les pompiers, la police et ensuite j'ai vu le corps sous un drap, on ne voyait que les pieds qui dépassaient", a-t-il ajouté.

    Constantine Somerville, un riverain sorti de chez lui après l'arrivée des secours, a expliqué que "c'est une zone sûre et d'ordinaire très calme, surtout le soir. Pourquoi quelqu'un commettrait-il une attaque dans un tel quartier?"

    - "Attaque fortement probable" -

    Dimanche, le chef de la police de Londres, Sir Bernard Hogan-Howe, avait mis en garde contre l'éventualité d'un attentat au Royaume-Uni.

    "Je sais que vous aimeriez que je vous rassure. Mais je crains de ne pouvoir le faire entièrement", avait-il affirmé, réagissant aux craintes émises après les attaques terroristes menées en France et en Allemagne.

    "Notre niveau de menace est à +grave+ depuis deux ans. Il va le rester. Cela signifie qu'une attaque est fortement probable. On peut dire qu'il s'agit de savoir quand, pas si" elle aura lieu, avait-il ajouté.

    Le niveau de menace terroriste a été porté à 4 sur une échelle de 5 en août 2014 au Royaume-Uni, signifiant qu'un attentat est considéré "hautement probable".

    La police londonienne avait annoncé mercredi, avant l'attaque au couteau, le déploiement de 600 policiers armés supplémentaires à Londres.

    En décembre, à la suite des attentats de Paris du mois précédent, la police de Londres avait annoncé qu'elle allait munir davantage ses policiers d'armes de poing et d'armes semi-automatiques, ainsi que de pistolets à impulsion électrique Taser.

    Lundi, un homme reconnu coupable de tentative de meurtre par décapitation dans le métro londonien en décembre, une attaque qualifiée de "terroriste" par les autorités, a été condamné à la prison à vie.

    Cette tentative de décapitation avait été inspirée par l'attaque mortelle à l'arme blanche contre un soldat de 25 ans, Lee Rigby, dans le sud-est de Londres, dernière attaque terroriste meurtrière au Royaume-Uni.

    Le 7 juillet 2005, quatre attentats suicides coordonnés à l'heure de pointe dans trois rames de métro et un bus londoniens avaient fait 56 morts et 700 blessés. Un groupe se réclamant d'Al-Qaïda avait revendiqué ces attaques.

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  • France: des centaines de fidèles viennent saluer une dernière fois le père Hamel

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    Obsèques du père Jacques Hamel, le 2 août 2016 à Rouen.  LIEN

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  • France

     

    France: des centaines de fidèles viennent saluer une dernière fois le père Hamel

     

    media Obsèques du père Jacques Hamel, le 2 août 2016 à Rouen. REUTERS/Jacky Naegelen

     

    La cathédrale de Rouen accueille ce mardi 2 août 2016 les obsèques du père Jacques Hamel, assassiné la semaine dernière par deux jihadistes dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie. Beaucoup de personnes ont fait le déplacement pour cette cérémonie, organisée dans de strictes conditions de sécurité.

     

    Avec nos envoyés spéciaux à Rouen,  Boris Vichith et Alexis Bedu

     

    A la mi-journée, il y avait déjà des centaines de personnes sur le parvis de la cathédrale de Rouen, massées derrière des barrières pour suivre les obsèques sur écran géant. Près de 1 700 personnes avaient pris place à l’intérieur même de la cathédrale, ce magnifique et imposant édifice gothique de la ville de Rouen.

     

    La pluie n’a pas découragé les fidèles, venus rendre un dernier hommage au père Hamel. Sur place, beaucoup sont des paroissiens de Rouen et de ses environs. Ils connaissent donc bien cet homme d'Eglise, âgé de 85 ans dont 60 passés en tant prêtre. Alors, se recueillir une dernière fois, lui dire adieu, était très important pour ces fidèles. Dès le début de la cérémonie, une émotion forte se lit sur les visages. Certains sont en larmes.

     

     
    Obsèques du père Hamel, cathédrale de Rouen, le 2 août 2016. REUTERS/Jacky Naegelen

     

    En marge des obsèques, la plupart de ces fidèles appellent à l’unité des communautés religieuses. « Il ne faut pas faire d’amalgames », expliquait une paroissienne peu avant la cérémonie. A la cathédrale, nous avons également vu des athées, profondément choqués par l’acte barbare de la semaine dernière. Mais aussi des représentants des religions juive et musulmane.

     

    Les fidèles sont venus se recueillir dans un climat particulier et la cérémonie se tient dans de strictes conditions de sécurité, avec un dispositif important : centre-ville de Rouen bouclé par les forces de l’ordre, fouilles systématiques pour entrer dans la cathédrale, policiers et militaires en faction autour de l'édifice. Mais les Français sont désormais habitués.

     

    La cathédrale de Rouen accueille ce mardi 2 août les obsèques du père Hamel sous haute sécurité. REUTERS/Jacky Naegelen

     

    C’est l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, qui célébre la messe, entouré par le président de la Conférences des évêques de France, Mgr Pontier. Pendant la cérémonie, interdiction formelle d’aller et de venir dans la cathédrale. La préfecture et l'archevêque ont été très clairs à ce sujet, pour que le recueillement se fasse dans de bonnes conditions et sans crainte d’éventuels incidents.

     

    Au premier rang, des personnalités politiques. François Hollande n’est pas présent, mais le gouvernement est représenté par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur et des Cultes. Le maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc, est également là. Symbole fort en début de cérémonie : le cercueil du père Hamel entre par la porte du Pardon et de la Miséricorde.

     

    La cérémonie devrait durer près de deux heures. En principe, à son terme, le père Hamel sera inhumé dans l’intimité la plus stricte en la seule présence de sa famille. Le lieu de l’inhumation n'a pas été communiqué, mais ce ne devait pas être Saint-Etienne-du-Rouvray.

     

    Que ce soit pour les chrétiens, que ce soit pour les musulmans, il faisait sans difficulté la même chose. Pour rien au monde j'aurais voulu manquer son inhumation

    A Rouen, une paroissienne explique sa venue aux obsèques du père Hamel   02/08/2016 - par Alexis Bedu LIEN à écouter

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  • Qui était Jacques Hamel, le prêtre assassiné lors de l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray ?

    Le prêtre égorgé lors de la prise d'otages, mardi matin dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, était âgé de 86 ans. 

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    Le père Jacques Hamel, prêtre assassiné le&nbsp;26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), lors d'une messe célébrée dans son église le 11 juin 2016.Le père Jacques Hamel, prêtre assassiné le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), lors d'une messe célébrée dans son église le 11 juin 2016. (AFP)

    Francetv info

    Mis à jour le 26/07/2016 | 16:47, publié le 26/07/2016 | 13:40

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    DIRECT. Les obsèques du père Jacques Hamel débutent à Rouen, une semaine après son assassinat

    L'Eglise catholique est en deuil. L'homme assassiné lors de la prise d'otages, mardi 26 juillet, dans une une église de la ville de Saint-Etienne-du-Rouvray, située dans la banlieue de Rouen (Seine-Maritime), était le père Jacques Hamel. C'est l'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, qui a confirmé l'identité de la victime, depuis Cracovie (Pologne) où il se trouvait à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse.

    >> Saint-Etienne-du-Rouvray : suivez les dernières infos dans notre direct

    Agé de 86 ans, Jacques Hamel était le prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray. Il officiait auprès du père Auguste Moanda-Phuati, curé de la paroisse. "C'est lui qui me seconde à la paroisse et qui célèbre la messe pendant mes absences", explique le père Auguste Moanda-Phuati auprès de Libération.

    Un homme "très apprécié", simple et humble

    Jacques Hamel avait été ordonné prêtre il y a 58 ans, selon le diocèse de Rouen. Il avait fêté son jubilé d'or (50 ans de service) en 2008. Le religieux souhaitait "demeurer au service de l'Eglise", selon le père Auguste Moanda-Phuati. Jacques Hamel a donc choisi de rester à Saint-Etienne-du-Rouvray, en tant que prêtre auxiliaire après avoir été en charge de cette paroisse de Seine-Maritime. Il continuait à y célébrer baptêmes et mariages. 

    L'homme est décrit comme étant "chaleureux, simple et vivant modestement" et "très apprécié" par la population, selon le père Auguste Moanda-Phuati, cité par Libération. " "C’était un homme qui vivait simplement, quelqu’un qui était toujours à la tâche. (...) Il était toujours prêt, malgré son âge, à entrer en action", témoigne le père Pierre Belhache, qui a été son curé, auprès de La Croix. Tous décrivent un homme simple et humble. "C’était un homme très attentif aux situations tout en restant discret, et avec un formidable esprit missionnaire, poursuit l’ancien archevêque de Rouen, Jean-Charles Descubes. Je revois son visage : il rayonnait de bonté."

    "Prions pour un meilleur vivre ensemble" 

    Selon La Croix, Jacques Hamel avait invité ses paroissiens à prendre "un temps de ressourcement" pour "entendre l’invitation de Dieu" cet été. Il écrivait ainsi dans la feuille paroissiale : "Attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment-là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre ensemble."

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