• Alzheimer : 900 000 malades, 2 millions d’aidants, 19 milliards d’euros de coûts…

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    La 23e Journée mondiale de l’Alzheimer met l’accent sur le rôle des accompagnants de victimes de cette maladie neurodégénérative, qui touche 1,3 % des Français.

    LE MONDE | 21.09.2016 à 14h11 • Mis à jour le 21.09.2016 à 15h05 | Par Anne-Aël Durand

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    La maladie d’Alzheimer se manifeste par une démence résultant de lésions progressives au sein du système nerveux central. Bien qu’elle ait été décrite il y a cent dix ans par le neurologue allemand Alois Alzheimer, ses causes sont encore débattues et il n’existe aujourd’hui aucun vaccin ni traitement pour la guérir. Cette affection neurodégénérative est devenue un enjeu majeur de santé publique, lié au vieillissement de la population, et une journée mondiale lui est consacrée le 21 septembre.

    Qui sont les malades d’Alzheimer ?

    Hormis de rares cas d’Alzheimer précoce (moins de 1 % des patients ont moins de 65 ans), la maladie touche les personnes âgées : entre 2 et 4 % des plus de 65 ans et jusqu’à 15 % des plus de 80 ans en sont atteints.


    Quand Alzheimer touche même les plus jeunes par lemondefr

    La maladie touche inégalement les sexes : les femmes représentent 60 % des malades, contre 40 % d’hommes. Un décalage qui s’explique notamment par la différence d’espérance de vie.

    Au total, environ 900 000 personnes souffrent d’Alzheimer en France, un chiffre qui pourrait atteindre 1,3 million en 2020 avec l’augmentation de l’espérance de vie, selon l’Inserm, bien que de nouvelles études montrent une tendance à la stabilisation des nouveaux cas en Europe de l’Ouest. Chaque année, 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués.

    Au niveau mondial, l’OMS estime que 35,6 millions de personnes sont touchées par une maladie d’Alzheimer ou apparentée à travers le monde.

    Combien coûte la maladie ?

    Le rapport mondial 2015 de l’organisation Alzheimer’s Disease International estime à 818 milliards de dollars (733 milliards d’euros) le coût annuel de la maladie dans le monde, soit plus de 1 % du PIB mondial. Un chiffre en hausse de 35 % par rapport à une évaluation de l’OMS réalisée cinq ans auparavant.

    5,3 milliards d’euros de coûts médicaux

    En France, seule la moitié des malades est diagnostiquée, et à peine plus d’un tiers (350 000) bénéficie d’une prise en charge pour affection de longue durée, selon le ministère de la santé. Une étude de la Fondation Médéric Alzheimer évalue à 5,3 milliards d’euros par an les coûts médicaux et paramédicaux de la maladie. Une somme qui recouvre le diagnostic, les soins annexes et surtout les hospitalisations liées aux complications (chutes, malnutrition, dépression). La maladie est la quatrième cause de mortalité en France.

    Les coûts médicaux et paramédicaux d'Alzheimer
    lien tableau
     
    A cela s’ajoutent les coûts médico-sociaux, correspondant à l’accueil de jour, les hébergements en maison de retraite, les structures spécifiques (MAIA), l’allocation personnalisée d’autonomie… En 2004, l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé les estimait à 9 milliards d’euros, mais les plans nationaux ont augmenté les dispositifs, et ce montant doit être réévalué, selon la Fondation Médéric.Quelle charge pour les aidants ?
     
    Au-delà de la souffrance des malades, qui perdent la mémoire et leurs facultés intellectuelles, Alzheimer a aussi des conséquences directes pour les proches, puisque 63 % des patients demeurent à leur domicile.
     
    Selon unne étude sur les personnes âgées et la dépendance, la « Paquid », seuls 28 % des personnes atteintes au stade précoce vivent seules, donc les autres bénéficient de la présence d’un aidant, familial ou professionnel. Selon l’association France Alzheimer, lorsque l’on additionne les malades et leurs « aidants », 3 millions de personnes sont concernées par l’Alzheimer.Ces proches sont le plus souvent l’enfant ou le conjoint du malade. En Europe de l’Ouest, il s’agit à 67 % de femmes. Ces aidants prennent en charge une série de soins en fonction de l’état du patient : surveillance de jour et de nuit, aide à la toilette, aux repas, ménage, tâches administratives…
     
    14 milliards d’euros d’aide informelle
     
    Il est complexe d’évaluer le montant de ce social care, qui a des conséquences économiques sur les aidants, au niveau professionnel (réduction de l’activité ou ralentissement de carrière) et sanitaire (problèmes cardiovasculaires accrus par exemple). Huit aidants sur dix affirment avoir des difficultés à concilier leur vie professionnelle et leur activité d’aidants, selon un sondage OpinionWay pour France Alzheimer.

    Des études réalisées avec diverses méthodes évaluent entre 12 et 16,50 euros le coût horaire de l’aide informelle aux malades d’Alzheimer. En moyenne, la Fondation Médéric Alzheimer estime à 14 milliards d’euros par an le coût global de l’aide informelle pour la société française.

    Au niveau des familles, France Alzheimer a évalué en 2010 que, pour chaque patient, les aides s’élèvent à 414 euros par mois en moyenne, principalement sous forme d’allocation personnalisée d’autonomie (APA), aides au logement ou aides sociales du conseil général. Le reste à charge financier est estimé à 1 000 euros par mois, avec un décalage important entre les malades encore à domicile (570 euros) et ceux qui résident en établissement (2 300 euros).



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  • Une soeur de Fabien Clain et son mari,

    de retour de Syrie, arrêtés en France

    clicanoo
    Mercredi 21 septembre 2016 - 16:34     Lien

    Une soeur de Fabien Clain, vétéran du jihadisme français, a été interpellée mardi soir avec son mari et leurs enfants à l'aéroport de Roissy en provenance de Turquie, après être partis en Syrie, a-t-on appris de sources policières et judiciaire. Anne Clain, 41 ans, et son second mari, Mohammed Amri, de nationalité tunisienne, visé par un mandat d'arrêt, ont été arrêtés avec l'aîné de leurs enfants, âgé de 16 ans, par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

    Leurs trois autres enfants ont pour leur part fait l'objet d'une mesure de placement, selon une source judiciaire.

     

    Selon ces sources et les premiers éléments d'enquête, cette famille était partie en Syrie avec des "velléités" de se rendre "sur le théâtre des opérations" en août 2015. Ils ont été interpellés par les autorités turques un an plus tard, en juillet 2016, à la frontière turco-syrienne et placés en rétention en Turquie. Le couple et leurs quatre enfants ont été acheminés vers la France, sous escorte, mardi soir. Anne Clain, son mari et leur aîné ont été interpellés dès leur descente d'avion pour être interrogés par la DGSI à son siège de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

     

    Fabien Clain, 37 ans, a enregistré le message sonore du groupe Etat islamique revendiquant les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. La voix de son frère Jean-Michel a été identifiée comme celle du chanteur entendu dans l'enregistrement. Les deux sont probablement en Syrie, selon les enquêteurs. Vétérans du jihad, ils sont connus depuis des années par les services antiterroristes. Converti à l'islam, Fabien Clain, qui a fréquenté les frères Mohamed et Abdelkader Merah dans la région toulousaine, a été condamné à 5 ans de prison ferme en 2009 au procès d'une filière de jihadistes vers l'Irak, la filière dite d'Artigat.

    Mohammed Amri, le mari de Mme Clain, n'a rien à voir avec son homonyme belgo-marocain soupçonné d'avoir aidé dans sa cavale le suspect-clé des attentats de novembre à Paris Salah Abdeslam qui est écroué en France depuis juillet 2016, ont aussi précisé les sources. Visé par un mandat d'arrêt, il devait être présenté mercredi à un juge d'instruction antiterroriste, a déclaré la source judiciaire.

     

    Les interpellations ont eu lieu dans le cadre de l'enquête ouverte en 2015 sur le départ de Fabien Clain et d'autres jihadistes vers la zone irako-syrienne.

    Deux autres hommes visés dans ce dossier sont également soupçonnés d'avoir été en contact, quelques jours avant son arrestation, avec Sid Ahmed Ghlam, l'étudiant algérien soupçonné d'avoir voulu attaquer une église à Villejuif le 19 avril 2015.

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  • Non-lieu dans l’enquête sur les voyages en jet de Sarkozy payés par la société d’un proche

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    Nicolas Sarkozy le 19 septembre 2016.    

     

    Les juges d’instruction ont ordonné un non-lieu dans l’enquête sur les voyages en jet privé de Nicolas Sarkozy en 2012-2013, facturés à la société Lov Group, de son ami Stéphane Courbit, a annoncé le parquet de Paris au Monde, confirmant une information de l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 21 septembre.

     

    Nicolas Sarkozy n’a jamais été judiciairement inquiété dans ce dossier qui portait sur des soupçons, finalement non étayés, d’abus de biens sociaux au préjudice de Lov Group. Le parquet avait d’ailleurs requis ce non-lieu.

     

    Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire sur ce dossier en décembre 2014, en marge de l’affaire « Air cocaïne », l’enquête judiciaire menée à Marseille sur un vaste trafic international de drogue passée par la République dominicaine. Lors d’une perquisition dans les locaux de la société de transport aérien SNTHS, impliquée dans le trafic, les enquêteurs avaient découvert des factures adressées à Lov Group, dont trois concernaient des vols en jet privé de Nicolas Sarkozy.

     

    Voyages pour créer un fonds d’investissement

     

    Ces vols avaient pour destination Doha (Qatar), où l’ex-président s’est rendu le 9 décembre 2012 pour un forum international sur le sport ; les Etats-Unis, le 30 janvier 2013 ; et Abou Dhabi (Emirats arabes unis), le 26 février 2013. Au total, dix vols pris en charge par Lov Group ont pu être recensés par les enquêteurs, pour un coût de plus de 500 000 euros, a détaillé à l’AFP une source proche du dossier.

     

    Dès le départ de l’enquête, l’avocat de Stéphane Courbit avait justifié ces voyages par le projet de son client de créer un fonds d’investissement, Columbia, dans lequel Nicolas Sarkozy était impliqué. Le projet avait été abandonné après la mise en examen pour abus de faiblesse de Stéphane Courbit dans l’affaire Bettencourt, expliquait-il.

     

    Dans leur ordonnance, signée le 16 septembre, les juges d’instruction Guillaume Daïeff et Aude Buresi estiment que l’enquête a « montré la réalité et la consistance de ce projet Columbia » ainsi que « l’implication effective de M. Sarkozy » dans ce cadre, selon une source proche du dossier. « Il n’est pas démontré que ces dépenses d’avion étaient contraires à l’intérêt de la société Lov Group », écrivent également les juges, selon la même source.

     

    Des faits d’abus de biens sociaux auraient pu être constitués s’il avait notamment été démontré que la prise en charge de ces vols allait à l’encontre des intérêts de Lov Group tout en servant ceux de son patron, Stéphane Courbit.

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    Tromperie sur les émissions: le gouvernement français va se retourner contre les constructeurs

    Par AFP , publié le 21/09/2016 à 15:47 , mis à jour à 15:47     LIEN
     

    Des véhicules du constructeur automobile Renault, le 15 janvier 2016 à Saint-Herblain

    Des véhicules du constructeur automobile Renault, le 15 janvier 2016 à Saint-Herblain

    afp.com/LOIC VENANCE

    Paris - Le gouvernement français va réclamer aux constructeurs automobiles une compensation du "manque à gagner fiscal" né d'une éventuelle tromperie sur les émissions de leurs véhicules, telle celle qui est reprochée à l'allemand Volkswagen, a annoncé mercredi le secrétaire d'Etat au Budget.

    "L'intention du gouvernement est d'engager une action en responsabilité pour faute contre les fabricants à raison bien entendu du préjudice causé par le manque à gagner fiscal", a indiqué Christian Eckert lors d'une audition à l'Assemblée nationale par une mission d'information sur l'industrie automobile. 

    "Il n'y aura pas de complaisance ni de sévérité particulière, il y aura l'application d'un juste retour à la responsabilité des constructeurs", a précisé le ministre, tout en rappelant qu'une enquête de la DGCCRF (répression des fraudes) était en cours: "attendons bien sûr ses conclusions".

    "Il est évidemment hors de question de pénaliser les particuliers par la faute d'un constructeur", a ajouté M. Eckert. Un dispositif destiné à faire passer un véhicule pour moins polluant qu'il ne l'est représente en effet un avantage fiscal indu pour son constructeur dans le cadre du calcul du bonus-malus écologique. 

    Fin septembre 2015, quelques jours après le début du scandale qui fait vaciller le géant allemand, la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, avait déjà indiqué que le gouvernement comptait demander à Volkswagen un remboursement des aides publiques versées pour l'achat de véhicules présentés comme propres. 

    Volkswagen a équipé 11 millions de véhicules diesel dans le monde d'un logiciel capable de fausser les résultats de tests antipollution, et de faire passer les voitures pour plus "vertes" qu'elles ne sont vraiment. En France, près d'un million de véhicules des marques Volkswagen, Audi, Skoda et Seat sont concernés. 

    Cette affaire, qui a eu un retentissement mondial, a aussi attiré l'attention des pouvoirs publics sur le décalage entre les normes d'homologation et les émissions polluantes réelles. Ces normes sont en cours de resserrement au niveau européen, et les tolérances dans leur application vont de même être réduites. 

    - Réunion de la commission Royal jeudi - 

    Des enquêtes menées dans plusieurs pays ont en outre épinglé des constructeurs, dont Renault, Fiat et Opel, pour des dépassements de normes importants sur certains modèles, qu'il s'agisse des émissions d'oxydes d'azote (NOx) ou de CO2, base du barème fiscal des cartes grises en France. 

    En France justement, une commission installée par Mme Royal à l'automne 2015 a conclu après neuf mois d'enquête ne pas pouvoir exclure que d'autres marques aient recours à des logiciels "tricheurs", malgré leurs dénégations. 

    L'organisme UTAC-Ceram a ainsi testé 85 véhicules diesel prélevés au hasard sur le parc roulant dans des conditions différant légèrement de celles de l'homologation afin de leurrer, et ainsi de détecter un dispositif frauduleux. A chaque fois, elle a ajouté un seuil de tolérance. 

    Sur les 85 véhicules, environ un tiers (de 24 à 28) se sont retrouvés "en anomalie" vis-à-vis des seuils de NOx au cours de trois tests. 

    Ce phénomène était encore plus marqué sur le CO2 (mesuré lors de deux tests), dont 39 et 47 véhicules dépassaient les seuils de tolérance, avait indiqué le rapport, qui appelait à de nouveaux tests sur certains véhicules "afin d'évaluer s'ils ne doivent pas faire l'objet d'un retrait de leur certificat d'homologation". 

    Au total, la commission, a reçu 11 constructeurs aux modèles "en anomalie" lors de ses travaux. Ses membres doivent se retrouver jeudi au ministère de l'Environnement. 

    Selon le ministère, "l'ordre du jour prévoit la présentation des derniers résultats de tests effectués par l'IFPEN [Institut français du pétrole - énergies nouvelles, NDLR] durant l'été à la demande de la commission, et celle du rapport rendu public le 29 juillet". 

    De même source, "elle sera aussi l'occasion d'un débat entre les membres de la commission sur les suites à donner, au-delà des pistes déjà évoquées cet été" et qui seront soumises à Mme Royal. 

    De son côté, la DGCCRF, qui a notamment mené des perquisitions chez Renault en janvier et chez PSA en avril, a indiqué fin août à l'AFP que ses recherches étaient toujours en cours et qu'elle n'avait pas transmis d'éléments à la justice. 

     
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    1. Côte d’Azur
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    Le Var et les Alpes-Maritimes placés en vigilance orange pour orages et grêle

    Météo France vient place les départements des Alpes-maritimes et du Var en vigilance orange jusqu'à ce jeudi 6 heures. Des orages et de la grêle sont annoncés sur cette zone.

    • Par @annelehars
    • Publié le 21 septembre 2016 à 14:44, mis à jour le 21 septembre 2016 à 15:10
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    Ces orages, "peu mobiles et localisés" sont accompagnés d'averses intenses et parfois de grêle, ont précisé les prévisionnistes.
    La situation doit ensuite "rester orageuse jusqu'en soirée. Des orages localement forts se déclencheront accompagnés de fortes intensités horaires, donnant des quantités de l'ordre de 80 à 100 mm en 2 à 3 heures. De la grêle sera également observée", poursuivent-ils.

    La population est appelée à la plus grande prudence, notamment dans les déplacements : ne pas téléphoner ou utiliser d'appareils électriques, ne pas circuler à pied ou en voiture sur des routes submergées et ne jamais descendre dans les sous-sols en cas de fortes pluies.

    Conseils de comportement

    * A l'approche d'un orage, prenez les précautions d'usage pour mettre à l'abri les objets sensibles au vent.
    * Ne vous abritez pas sous les arbres.
    * Evitez les promenades en forêts [et les sorties en montagne].
    * Evitez d'utiliser le téléphone et les appareils électriques.
    * Signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins.
    * Ne vous engagez en aucun cas, à pied ou en voiture, sur une voie immergée ou à proximité d'un cours d’eau. Un véhicule même un 4x4, peut être emporté dans 30 centimètres d'eau.
    * En cas de pluies intenses, ne descendez en aucun cas dans les sous-sols.
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  • Deux mises en examen dans l'enquête sur Rachid Kassim
    Deux hommes ont été mis en examen et écroués dans l'enquête sur le djihadiste Rachid Kassim,
    soupçonné d'avoir influencé plusieurs attentats ces derniers mois en France depuis la région syro-irakienne.
    /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard ((c) Reuters)
     

    PARIS (Reuters) - Deux hommes ont été mis en examen et écroués dans l'enquête sur le djihadiste Rachid Kassim, soupçonné d'avoir influencé plusieurs attentats ces derniers mois en France depuis la région syro-irakienne, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

    L'un des deux hommes est suspecté de l'avoir influencé dans son départ vers la Syrie, et le second d'être resté en contact avec lui après son départ, en mai 2015, a précisé cette source.

    Rachid Kassim est soupçonné d'être l'inspirateur de plusieurs attentats ou tentatives d'attentats djihadistes ces derniers mois en France, notamment le double assassinat de policiers à Magnanville (Yvelines) en juin, et l'attaque contre l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en juillet.

    Très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur le réseau crypté Telegram, où il diffuserait régulièrement des appels au meurtre, ce Roannais de 29 ans aurait également été en contact avec l'une des trois jeunes femmes du commando à l'origine de la tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz début septembre à Paris.

    Certains mineurs interpellés récemment avant un probable passage à l'acte étaient, eux aussi, en contact avec lui.

    Une enquête pour association de malfaiteurs en lien avec une organisation terroriste a été ouverte en mai 2015 après le départ de Rachid Kassim vers la région syro-irakienne.

    "Il est devenu une cible prioritaire des services de renseignement français", expliquait récemment à Reuters une source familière du dossier.

    (Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)

     

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  • Deux nouvelles interpellations dans l’enquête sur la fausse alerte à l’attentat terroriste

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 20.09.2016 à 15h06 • Mis à jour le 20.09.2016 à 17h38      LIEN

    Un policier près de l’église Saint-Leu à Paris, le 17 septembre.

    Après l’arrestation, lundi, d’un adolescent de 16 ans soupçonné d’être à l’origine de la fausse alerte qui a provoqué, samedi, une vaste opération antiterroriste au cœur de Paris, deux autres mineurs ont été interpellés, mardi 20 septembre, en Vendée et en Lozère.

    Le premier, âgé de 17 ans et connu de la justice, a été interpellé à La Roche-sur-Yon, selon une source proche du dossier. Un autre jeune, âgé de 14 ans et interpellé en Lozère, est « susceptible d’être impliqué » selon la même source.

    • Une première interpellation lundi

    Les autorités ont également prolongé de 24 heures la garde à vue de Dylan, un mineur interpellé lundi après-midi dans son lycée de la Marne, et qui utilise sur Facebook le pseudonyme Tylers Swatting.

    Il est soupçonné d’être l’un des deux hackeurs qui ont usurpé (une pratique nommée spoofing) la ligne téléphonique fixe de l’église Saint-Leu, dans le quartier des Halles à Paris, pour appeler les forces de l’ordre et leur faire croire qu’une prise d’otages y était en cours.

    Samedi, Dylan et un autre mineur, connu sous le pseudonyme de Zakhaev Yamaha, avaient revendiqué cette fausse alerte sur Facebook.

    Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « dénonciation de crime imaginaire » et « divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse ». Le ministère de l’intérieur a annoncé lundi que l’Etat se constituera partie civile, et qu’une estimation du préjudice financier sera demandée.

    Lire aussi :   Eglise Saint-Leu : un mineur arrêté dans le cadre de la fausse alerte à l’attentat terroriste



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  • Soins dentaires : la Cour des comptes s’alarme du « désengagement » des pouvoirs publics

    LE MONDE | 20.09.2016 à 11h23 • Mis à jour le 20.09.2016 à 11h48 | Par François Béguin

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    Une séance chez le dentiste.

    Restes à charge élevés, renoncements aux soins, territoires délaissésSix ans après avoir sévèrement critiqué la prise en charge des soins dentaires en France, la Cour des comptes tire de nouveau la sonnette d’alarme. Depuis 2010, la situation s’est même « aggravée », fait-elle valoir. Dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, publié mardi 20 septembre, la Cour dénonce le « désengagement » et « l’attentisme » des pouvoirs publics dans le secteur et les appelle à prendre des mesures fortes.

    Regrettant une « érosion continue » des prises en charge par l’Assurance-maladie, la Cour constate que celle-ci ne rembourse que 33 % des 10,6 milliards d’euros de dépenses dentaires. Les assurances complémentaires en financent 39 % et les assurés 25 %. Ce reste à charge élevé aurait poussé en 2012 près de 4,7 millions de patients à renoncer à des soins prothétiques, les soins les plus coûteux. Conséquence : l’état de santé bucco-dentaire de la population française est « médiocre ».

    Lire aussi :   Les centres dentaires low cost sous surveillance

    Trois jours avant leur démarrage, jeudi 22 septembre, la Cour des comptes inscrit donc ses propositions au programme des négociations conventionnelles entre l’Assurance-maladie, les complémentaires santé et les syndicats de chirurgiens-dentistes. Celles-ci doivent fixer les tarifs pour les cinq prochaines années. Pour faciliter l’accès aux soins, estiment les magistrats de la rue Cambon, la Sécu devra exiger des « contreparties » de la part des chirurgiens-dentistes.

    Les trois revalorisations tarifaires accordées depuis 2006, pour un montant annuel de 160 millions d’euros, n’ont en effet pas réussi à enrayer la hausse continue des dépassements d’honoraires sur les actes prothétiques. Ceux-ci représentent 62 % des honoraires des dentistes pour seulement 12 % de leurs actes. La part de ces dépassements dans le total des honoraires a « continûment progressé, passant de 47,9 % en 2005 à 52,5 % en 2014 ». « Aucune mesure de maîtrise médicalisée de la dépense n’a été mise en œuvre », regrette la Cour.

    Le risque d’une forte hostilité des chirurgiens-dentistes

    Celle-ci fait huit recommandations, dont quelques propositions chocs. Le « conventionnement sélectif » des dentistes, qui permettrait de mieux réguler l’installation des nouveaux arrivants, est déjà au menu des discussions. Le plafonnement « par voies législatives » des tarifs des actes prothétiques les plus fréquents risque, lui, de se heurter à une forte hostilité des chirurgiens-dentistes.

    Si les négociations ne parvenaient pas à déterminer un « cadre de régulation efficace, et donc contraignant », la Cour propose que la Sécu se concentre sur une prise en charge à 100 % des soins conservateurs et chirurgicaux, laissant aux complémentaires santé la prise en charge de soins prothétiques à tarifs plafonnés.

     
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  • Bombes à New York : après la traque,

    ce qu’on sait sur le suspect

     

    20/09/2016 | 09h43      LIEN
     
                                                                                         (SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

    Le point sur les attaques qui ont frappé la région de New York, et son suspect numéro un.

     

    Le seul suspect connu des attaques qui ont touché New York et sa région ce week-end, Ahmad Khan Rahami, a 28 ans.

    FBI confirms Ahmad Khan Rahami has been in Linden, NJ @FBINewark @NewYorkFBI https://www.fbi.gov/wanted/seeking-info/ahmad-khan-rahami 

    Il a été appréhendé dans le New Jersey après un bref échange de tirs avec la police municipale dans la ville de Linden, qui jouxte Elizabeth, où il habite avec sa famille.


    Unconfirmed active shooter NJ
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    Il dormait devant la porte d’une épicerie

    Les images d’une chaîne de télévision locale le montrent sur un brancard, apparemment touché au bras ou à l’épaule droite. C’est un habitant qui l’a repéré lundi matin en train de dormir devant la porte d’une épicerie de quartier puis prévenu la police. L’assaut a démarré vers 10 h 30. Les heures précédentes, des millions d’habitants avaient reçu une alerte par téléphone décrivant Rahami comme un individu en cavale, armé et dangereux.

    Ahmad Khan Rahami alive but injured, loaded into ambulance in Linden http://7ny.tv/2cCqjt4 

    Rahami est Américain. Il est né en 1988 en Afghanistan. Un ami d’enfance a confié au Boston Herald qu’il était retourné en Afghanistan il y a deux ans et qu’il en était revenu radicalement changé, “très religieux […] C’était choquant à voir.”

    Les chefs d’Etat du monde entier à NYC

    L’enquête progresse rapidement, a indiqué le président Obama lors d’une conférence de presse à New York, où il se trouve cette semaine pour l’Assemblée générale des Nations-Unies, précédée le jour même d’une conférence sur le sort des réfugiés dans le monde, une première dans l’histoire de l’organisation. Les chefs d’Etat du monde entier seront présents à New York dans les jours qui viennent, le QG de l’Onu se trouve à trois kilomètres à vol d’oiseau du lieu de l’explosion.

    L’attentat partiellement raté, qui a fait 29 blessés, tous sortis de l’hopital, ravive des souvenirs douloureux, moins de dix jours après les commémorations du 11 Septembre. Mais à Central Park ce dimanche, c’était un parfait après-midi d’été finissant.

    New York ne s’est pas arrêtée de fonctionner depuis l’attaque, à part le bouclage du quartier de Chelsea et la fermeture de stations de métro autour du lieu de l’explosion, sur la 23e rue, entre la 5e et 6e avenue.
    La bombe, une cocotte-minute remplie de billes de métal et de shrapnels, était reliée à un téléphone à clapet par une guirlande de Noël en guise de détonateur. Elle a été plongée dans une benne à ordures en acier épais, comme Manhattan en compte des centaines le long des rues. La benne a été entièrement soufflée par l’explosion.

    36 000 policiers mobilisés

    Ce lundi, c’était business as usual, sauf pour un millier de policiers appelés en renfort pour patrouiller la ville, et une consigne donnée aux 36 000 officiers du NYPD de redoubler de vigilance, dans le contexte sécuritaire particulier de l’assemblée générale de l’Onu.

    Rahami a posé plusieurs bombes dans la région ce week-end, dont deux seulement ont fonctionné. Une seconde cocotte a été trouvée par les policiers une heure après l’explosion, dans une poubelle à quatre rues plus au nord. Elle a été envoyée dans un laboratoire de Virginie pour analyses.

    De l’autre côté de la rivière Hudson, le New Jersey était aussi visé par le ou les poseurs de bombes. Près de la gare d’Elizabeth, où habite Rahami, la police a retrouvé cinq bombes artisanales supplémentaires dans un sac à dos dimanche soir. Et les autorités sont persuadées que l’explosion d’une bombe artisanale disposée sur le parcours d’une course à pied, dans la petite station balnéaire de Seaside Park, dans le New Jersey, qui a explosé dimanche matin sans faire de blessés parce que le départ de la course avait pris du retard, est également signée Rahami.

    Daech n’a pas revendiqué pour le moment

    En revanche, aucun lien n’a été établi avec l’attentat revendiqué par Daesh de ce samedi dans un centre commercial du Minnesota, où un homme a blessé au couteau sept hommes et deux femmes avant d’être abattu par un policier qui n’était pas en service.

    William Sweeney, du bureau new-yorkais du FBI, a précisé que Rahami était hors des radars du bureau. Ce qu’on sait pour l’instant sur Rahami, c’est qu’il travaillait avec ses frères dans le restaurant de son père, à Elizabeth, First American Fried Chicken, au rez-de-chaussée de leur maison.

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    Le domicile des Rahami à Elizabeth, dans le New Jersey (capture d’écran Google Maps)

     

    Le fast food, ouvert en 2002, a prématurément été fermé par les autorités locales suite à des conflits de voisinage sans fin. Le père de Rahami, en 2011, a porté plainte contre les autorités d’Elizabeth pour “harcèlement” basé sur leur race, leur religion et leur pays d’origine. “Mais c’était un problème de voisinage, ça n’avait rien à voir avec leurs origines ou la religion”, a précisé le maire d’Elizabeth aux médias.

    Connu pour ses paroles xénophobes

    La version des autorités d’Elizabeth et d’un voisin, cité plusieurs fois dans la plainte des Rahami pour des paroles xénophobes à leur encontre, est celle d’un restaurant bruyant où les clients s’attardaient dehors et salissaient le voisinage. Les autorités assurent qu’elles se sont intéressées au restaurant uniquement à cause d’appels répétés à la police.

    Le voisin cité dans la plainte, Dean Mc Dermott, qui se décrit au New York Times comme vidéojournaliste, se souvient que le fast food était ouvert toute la nuit, et qu’il a appelé une première fois la police après que les clients ont jeté des déchets et uriné sur sa voie de garage.

    Une première décision de justice a d’abord forcé le restaurant à fermer à 22 heures, mais les Rahami n’ont pas obtempéré, collectionnant les amendes. Les problèmes ont persisté jusqu’à ce que les autorités ferment le restaurant pour de bon en 2011. Un des frères du suspect en serait venu aux mains avec un des policiers venu fermer l’établissement, et c’est dans les semaines qui suivirent que la famille Rahami a porté plainte au tribunal fédéral du New Jersey pour discrimination, sans succès.

    Le restaurant et le premier étage de la maison des Rahami ont été perquisitionnés par le FBI lundi matin. La police a saisi plusieurs disques durs et emmené deux voitures à la fourrière.

    A New York hier, Barack Obama a appelé le pays à faire preuve de sang-froid : “Nous avons tous un rôle à jouer en tant que citoyens pour ne pas succomber à la peur. Il n’y a pas de meilleur exemple que les habitants de New York et du New Jersey.”

     

    le 20 septembre 2016 à 09h43
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  • Récit

    Convoi humanitaire bombardé en Syrie: «Ni le régime ni les Russes ne pourront dire qu’il s’agit d’une erreur»

    Par Luc Mathieu, Envoyé spécial à Gaziantep — 20 septembre 2016 à 09:03 LIEN

                        Un camion d'aide détruit à Uram al-Kubra, mardi matin. Photo Omar Haj Kadour. AFP    

    Au moins douze employés du Croissant rouge syrien ont été tués dans ce bombardement survenu dans la province d'Alep, quelques heures après la fin de la trêve.

    • Syrie: «Ni le régime ni les Russes ne pourront dire qu’il s’agit d’une erreur»

    La trêve en Syrie aura duré une semaine. Quelques heures après que la fin du cessez-le-feu a été annoncée par le régime de Bachar al-Assad, un convoi humanitaire de l’ONU et du Croissant rouge a été bombardé par l’aviation syrienne ou russe dans la province d’Alep. « Soyons clairs, si cette attaque visait délibérément des travailleurs humanitaires, elle relève du crime de guerre », a réagi Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU. Au moins douze employés et chauffeurs du Croissant rouge syrien ont été tués.

    Il était environ 22 heures, lundi, quand le convoi a été frappé. Les 31 camions transportaient de la farine et du matériel médical pour aider près de 80000 habitants des villages de la campagne de l’ouest d’Alep. Ils étaient partis des quartiers de la ville d’Alep contrôlés par le gouvernement syrien. Des photos et vidéos diffusés par le Croissant rouge et OCHA, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, montrent les camions alors qu’ils viennent d’être chargés. Plusieurs sont ciglés «WFP» (World food program, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies).

    Autorisations nécessaires

    Le bombardement s’est produit à une dizaine de kilomètres, dans la ville d’Uram al-Kubra. C’est là que sont installés des hangars de stockage de l’aide humanitaire qui doit être distribuée ensuite dans les villages des environs contrôlés par la rébellion. Selon plusieurs témoignages, le convoi, alors à l’arrêt, a été visé deux fois. Les frappes ont détruit 18 des 31 camions, ainsi qu’un hangar situé à proximité. «Nous ne sommes pas sûr si ce sont des hélicoptères ou des avions qui sont intervenus en premier. Mais ce qui est sûr, c’est que la deuxième frappe venait d’un avion, et qu’elle était particulièrement précise», explique le directeur de l’ONG syrienne Shafak. Aucun groupe rebelle syrien ne dispose d’hélicoptère ou d’avion.

    Le convoi visé n’était pas l’un de ceux prévus par le plan américano-russe entré en vigueur lundi pour accompagner la trêve. Il était à l’inverse régulier et avait reçu les autorisations nécessaires de Damas. Une fois par mois, des camions du Croissant rouge syrien empruntaient la même route pour transporter du matériel humanitaire de différentes agences de l’ONU. «Cette fois, ni le régime ni les Russes ne pourront dire qu’il s’agit d’une erreur. Le centre de stockage était identifié. C’est impossible que les armées syrienne et russe ne l’aient pas su», explique le directeur de Shafak. «Notre indignation face à cette attaque est énorme. Le convoi était le résultat d’un long processus d’autorisation et de préparations pour venir en aide à des civils isolés», a confirmé Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie.

    Juste avant que le convoi soit bombardé, des frappes aériennes ont visé les quartiers est d’Alep contrôlés par la rébellion, où vivent plus de 250000 personnes, alors qu’elles avaient quasiment cessé depuis le début de la trêve, lundi 12 septembre. Une réunion sur la Syrie est prévue ce mardi aux Nations Unies.

    Luc Mathieu Envoyé spécial à Gaziantep

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