• Justice

    Sylvie Leclerc condamnée à 9 ans de prison pour le meurtre de son compagnon

    Par AFP 24 mars 2016 à 22:31   lien
     
     Sylvie Leclerc, le 21 mars 2016, à Nancy.

    Sylvie Leclerc, le 21 mars 2016, à Nancy. Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP

    Pendant quatre jours d’audience, cette femme jugée pour avoir tué son compagnon en 2012, a été présentée par ses défenseurs comme une nouvelle Jacqueline Sauvage.

    Sylvie Leclerc, une quinquagénaire jugée depuis lundi à Nancy pour avoir tué en 2012 son compagnon d’un coup de fusil, a été condamnée jeudi à neuf ans de prison. Suivant les réquisitions de l’avocate générale, la cour a estimé que le discernement de l’accusée n’avait pas été aboli, mais altéré au moment du meurtre, qu’elle affirmait avoir commis pour se libérer de l’emprise de cet homme.

    «Une vie douloureuse et la dépression chronique ont créé chez elle cette impression qu’il n’y avait pas d’autre issue», avait souligné devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle l’avocate générale Marie-Claude Weiss, précisant qu’elle ne souhaitait pas «ajouter du malheur au malheur, car chez Mme Leclerc, le malheur est tenace et le bonheur est fugace».

    «Je l’ai aimé et je l’aime toujours. Il est toujours là. J’ai besoin de lui. Il me manque beaucoup» , avait lancé jeudi Sylvie Leclerc, avant de demander pardon à sa fille Aude, qui lui a répondu : «tu es pardonnée maman !».

    «Syndrome de Stockholm»

    Pendant ces quatre jours d’audience, l’accusée a été présentée par ses défenseurs comme une nouvelle Jacqueline Sauvage , cette femme devenue un symbole des violences conjugales après sa condamnation en décembre à Blois à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, mais qui a bénéficié ensuite d’une grâce présidentielle partielle. Défendue par les mêmes avocates que Jacqueline Sauvage, Sylvie Leclerc a tenté d’expliquer devant la cour à quel point il lui était devenu nécessaire de se «libérer» de l’emprise de son compagnon, qu’elle avait abattu dans son lit, d’une balle de fusil tirée à bout portant.

    Cet éboueur de 58 ans dont elle a partagé la vie durant 35 ans était selon elle un être «jaloux» et «colérique», qui l’insultait et la forçait à des rapports sexuels longs et douloureux. La propre fille de Sylvie Leclerc et Gérard Schahan, Aude, 27 ans, a déclaré à la cour que sa mère avait «bien fait» de tuer son père, car «c’était la seule issue». «Mon père avait une emprise sur ma mère, sur moi et sur tout son entourage [...] Il me faisait très peur, même s’il ne m’a jamais frappée», a-t-elle ajouté.

    Les débats ont toutefois également mis en lumière la relation complexe entre l’accusée et sa victime. Sylvie Leclerc était «davantage prisonnière de sa propre dépendance que de l’emprise objective de son conjoint», a ainsi souligné à la barre un expert psychiatre, le Dr Jacques Henry. Pour un autre expert, le Dr Francis Boquel, l’accusée «a développé le syndrome de l’otage ou syndrome de Stockholm, auquel s’est ajouté un syndrome d’accommodation».

    Jeudi, les avocats des parties civiles ont déploré que Sylvie Leclerc cherche à salir la mémoire de son compagnon pour expliquer son geste.

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    L'armée syrienne est entrée

    dans Palmyre

    avec AFP
    le 24 mars 2016 à 22h03 , mis à jour le 24 mars 2016 à 22h28.
    Temps de lecture
     3min

     

    Syrie : les troupes d'Assad sur le point de reprendre Palmyre

    À Sevran, des habitants réclament la fermeture de "la mosquée Daech"

    Syrie : l'armée syrienne est entrée dans Palmyre

     bachar al-assad , etat islamique , russie , armée , syrie , irak Moyen-orient Les forces du régime de Bachar al-Assad avancent "lentement en raison des mines" plantées par les jihadistes de Daech, qui contrôlent la ville antique depuis près d'un an, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme jeudi.

     
    L'armée syrienne, appuyée par l'aviation russe, est entrée jeudi dans la ville antique de Palmyre contrôlée depuis près d'un an par le groupe Etat islamique, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme et une source militaire. "Les forces du régime sont entrées dans Palmyre du côté sud-ouest, dans le quartier al-Gharf à l'issue de combats contre l'EI", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire, précisant que l'armée avançait "lentement en raison des mines" plantées par les jihadistes. "Les violents combats se poursuivent dans la zone"
    Une source militaire syrienne a affirmé de son côté que "l'armée est entrée du côté nord-ouest après avoir pris le contrôle d'une partie de la Vallée des tombeaux", où se trouvent les célèbres tours funéraires de la cité antique. "Les violents combats se poursuivent (contre l'EI) dans la zone", a-t-elle ajouté.Appuyée par l'aviation russe, l'armée a débuté le 7 mars une bataille pour reprendre la ville inscrite par l'Unesco au patrimoine de l'Humanité et prise par l'EI en mai 2015. Depuis sa prise de contrôle, le groupe extrémiste y a détruit de nombreux trésors archéologiques comme le célèbre Arc de Triomphe, les temples de Bêl et de Baalshamin ou encore des tours funéraires symboles de l'essor de cette ville dans les premiers siècles après Jésus-Christ.
     
    De nombreux trésors archéologiques détruits
    En soirée, l'artillerie syrienne continuait de bombarder les positions jihadistes mais les soldats n'avançaient plus dans la cité en raison du danger des tireurs embusqués la nuit. Selon l'OSDH, 40 jihadistes et huit prorégime ont péri ces dernières 24 heures dans les combats à Palmyre, une cité vieille de plus de 2000 ans classée au patrimoine mondial de l'Humanité, où l'EI a détruit de nombreux trésors archéologiques. La directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a affirmé que l'organisation était disposée "dès que les conditions de sécurité le permettront, à se rendre, aux côtés des responsables des antiquités syriennes, pour une mission d'évaluation des dommages et de protection du patrimoine inestimable de Palmyre". Une reconquête de cette ville permettrait au régime de progresser plus à l'est dans le désert syrien vers la frontière avec l'Irak, contrôlée par les jihadistes.
     
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  • Quand la cellule belge de Verviers projetait un attentat dans un aéroport

    LE MONDE | 23.03.2016 à 08h31 • Mis à jour le 23.03.2016 à 14h52 | Par Soren Seelow

    lien

    A Verviers le 16 janvier 2015.

    Un attentat dans un aéroport. Passées la stupeur et l’horreur des corps déchiquetés, la cible du premier attentat qui a frappé Bruxelles, mardi 22 mars vers 8 heures du matin, a réveillé quelques fantômes sommeillant dans les placards de l’ antiterrorisme belge. Le 15 janvier 2015, une cellule sur le point de commettre une vague d’attentats en Belgique avait été partiellement démantelée à Verviers, dans la province de Liège. Selon les informations recueillies par Le Monde, ce réseau, piloté par Abdelhamid Abaaoud, futur coordinateur des attentats de Paris, envisageait déjà de frapper un aéroport.

    Une semaine après la tuerie du 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo, la Belgique découvre, stupéfaite, qu’un projet terroriste de grande ampleur se préparait sur son sol. Le 15 janvier, la police fédérale mène une dizaine d’opérations à travers le pays. Deux suspects, originaires de Molenbeek, sont tués après avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre dans une maison de Verviers. Un troisième est appréhendé. Abdelhamid Abaaoud se vantera quelques mois plus tard, dans les colonnes du magazine de propagande de l’ Etat islamique Dabiq, d’avoir échappé au coup de filet.

    Dans les jours qui suivent, seize suspects seront interpellés. L’un d’entre eux, Omar Damache, un Algérien de 33 ans, est arrêté le 17 janvier dans un appartement d’Athènes en compagnie d’un certain Walid Hamam, un Français relâché à cause d’une erreur d’identification et qui demeure à ce jour introuvable. Omar Damache apparaît alors comme « un relais logistique du commando de Verviers et un soutien pour Abdelhamid Abaaoud quant à la supervision et l’organisation de l’attaque à perpétrer », selon une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

    De la suite dans les idées

    Dans cet appartement, les enquêteurs saisissent des photos d’Abdelhamid Abaaoud utilisant un ordinateur « de couleur grise ». Cet ordinateur sera découvert dans un second appartement d’Athènes, perquisitionné quelques jours plus tard. Sur son disque dur, les policiers mettent la main sur des notes manuscrites représentant des schémas d’engins explosifs et des plans d’attaque, « notamment dans un aéroport ». Un mode opératoire correspondant en tout point à l’attentat-suicide de mardi dans l’aéroport de Zaventem.

    Hasard de l’histoire , le parquet fédéral belge a requis lundi 21 mars, soit la veille des attentats de Bruxelles, le renvoi devant le tribunal des seize personnes interpellées dans ce dossier. Marouan El-Bali, le suspect interpellé à Verviers le 15 janvier, Souhaib El-Abdi, un Belge arrêté quelques jours plus tard en France, un certain Mahmoud Najmi Arshad et l’Algérien Omar Damache figurent parmi les principaux mis en cause.

    Les services d’enquête belges ont peut-être pensé, un temps, que la cellule de Verviers appartenait à l’histoire. La réapparition d’Abdelhamid Abaaoud comme figure majeure des attentats de Paris a rappelé à l’ensemble des services de renseignement européens que les commandos de l’EI avaient de la suite dans les idées.

    La dynamique du réseau

    C’est en effet depuis la Grèce qu’Abdelhamid Abaaoud est soupçonné d’avoir préparé les attentats du 13 novembre. Sa mort, lors de l’assaut du RAID contre l’appartement de Saint-Denis où il avait trouvé refuge, le 18 novembre, n’a peut-être pas suffi à décapiter la cellule de Verviers. Selon le journal flamand Het Nieuwsblad, neuf membres présumés de ce réseau sont toujours en fuite : un Néerlandais, cinq Français, un Marocain et deux Belges, à l’encontre desquels un mandat d’arrêt international a été émis.

    Rien ne permet à ce stade de l’enquête d’affirmer que ces attaques sont liées à la cellule de Verviers. D’innombrables connexions sont cependant apparues entre ce dossier et les attentats qui ont frappé Paris dix mois plus tard, signe de la permanence de la dynamique de ce réseau. « Les investigations sont en cours, explique une source proche de l’enquête. Toutes les pistes sont ouvertes. L’hypothèse selon laquelle Verviers est le dossier source des attentats de Paris et de Bruxelles en fait partie. »

    Le procureur fédéral belge a annoncé que les frères El Bakraoui avaient été identifiés, grâce à leurs empreintes digitales, comme étant deux des kamikazes ayant participé aux attentats de Bruxelles : Khalid était à la la station de métro Maelbeek, tandis que Ibrahim était à l’aéroport. Tous deux étaient déjà recherchés dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris et Saint-Denis, depuis la perquisition d’un appartement – dans lequel Salah Abdeslam a séjourné – qui a viré à la fusillade, le 15 mars, à Forest, une commune de Bruxelles.

    Selon nos informations, les enquêteurs cherchent à savoir si Najim Laachraoui, suspecté d’être un des coordinateurs et un artificier des attentats de Paris et Saint-Denis, est également un assaillant de l’aéroport de Bruxelles.

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  • Six arrestations à Bruxelles en lien

    avec les attentats

    Le Monde.fr | 25.03.2016 à 00h19 • Mis à jour le 25.03.2016 à 00h42

     
    A Bruxelles, le 24 mars.

    Six personnes ont été arrêtées jeudi 24 mars au soir à Bruxelles par la police dans le cadre de l’enquête sur les attentats qui ont fait au moins 31 morts mardi dans la capitale belge, a indiqué le parquet fédéral.

    Plusieurs perquisitions ont eu lieu dans la soirée dans les communes de Bruxelles, Jette et Schaerbeek. Elles ont nécessité la présence des forces d’intervention spéciales et d’un hélicoptère de la police, précisent les sites de la RTBF et de La Libre Belgique.

    Deux suspects toujours activement recherchés

    Trois personnes ont été interpellées « devant le parquet fédéral », dont les bureaux se trouvent en plein centre de Bruxelles, a précisé un porte-parole du parquet, Eric Van Der Sypt. Deux autres personnes ont été arrêtées sur le territoire de la capitale belge, et une personne a été arrêtée dans la commune bruxelloise de Jette. 

    « Il sera décidé demain si un mandat d’arrêt [une inculpation] est décerné à l’encontre de ces personnes », a ajouté le parquet fédéral.

    Au moins deux hommes avaient été repérés par la police sur les images de vidéosurveillance de l’aéroport et du métro en compagnie des trois assaillants qui s’y sont fait sauter. Ils sont activement recherchés.

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  • Terrorisme
     
    Un attentat déjoué en région parisienne
     
    Par AFP 24 mars 2016 à 23:17   lien
     
     
     
    Un attentat déjoué en région parisienne Photo Kenzo Tribouillard. Afp

    Les policiers de la DGSI ont effectué jeudi une «interpellation importante» qui a permis de «mettre en échec un projet d’attentat en France conduit à un stade avancé», a annoncé Bernard Cazeneuve. Des perquisitions sont en cours à Argenteuil.

    Les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont effectué jeudi une «interpellation importante» qui a permis de «mettre en échec un projet d’attentat en France conduit à un stade avancé», a annoncé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. «Aucun élément tangible ne lie ce projet aux attentats de Paris et de Bruxelles», a précisé le ministre dans une déclaration à la presse.

    L’opération de police se poursuivait jeudi soir, avec des perquisitions dans un immeuble d’habitation évacué de ses occupants à Argenteuil (Val d’Oise). Des «opérations de déminage sont en cours afin que les policiers puissent procéder à la perquisition de l’appartement, du parking et des parties communes dans des conditions optimales» , a ajouté le ministre. Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de l’immeuble.

    L’homme interpellé, un Français, «est suspecté d’être impliqué à un haut niveau dans ce projet. Il évolue au sein d’un réseau terroriste qui projetait de frapper notre pays», a-t-il ajouté sans plus de précision.  «Cette arrestation est le fruit d’une enquête minutieuse conduite depuis plusieurs semaines, qui a mobilisé d’importants moyens de surveillance physique et technique, ainsi qu’une coopération étroite et constante entre services européens» .

    Les investigations confiées à la DGSI sont conduites sous l’autorité d’un juge d’instruction antiterroriste, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP, qui n’a souhaité communiquer aucun élément supplémentaire pour préserver l’enquête en cours.

    AFP
     
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  • Le bond du chômage en février efface la baisse de janvier

    24 mars 2016 à 19:31

    Le chômage joue aux montagnes russes. Après avoir baissé au mois de janvier (- 27 900), le nombre de demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A (sans aucune activité) a bondi en février (+ 38 400), pour atteindre le chiffre record de 3,59 millions (3,85 millions avec les DOM), une progression de 1,1 % sur un mois et de 2,5 % sur un an.

    En incluant les catégories B et C (activité réduite), la hausse est largement amortie (+ 3 100 inscrits), pour un nombre total de chômeurs de 5,46 millions (5,76 millions avec les DOM). Particulièrement touchés, en février, par la hausse en catégorie A : les 25-49 ans (+ 1,3 %), les seniors (+ 0,9 %), mais également les jeunes (+ 0,5 % chez les 18-24 ans), alors que cette dernière catégorie voyait son nombre d’inscrits baisser de façon quasi continue depuis plus d’un an.

    Cette hausse mensuelle peut s’expliquer, en partie, par un effet de rattrapage par rapport au mois de janvier. Une part de la baisse du premier mois de l’année avait, en effet, été jugée inexpliquée à l’époque par Pôle Emploi. «Le nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation a enregistré un rebond inhabituellement fort, après la baisse observée en décembre», avait ainsi prévenu l’opérateur public de placement.

    Cette envolée du nombre de chômeurs en février n’a cependant pas ébranlé l’optimisme du gouvernement. «Ce résultat s’inscrit dans le mouvement de hausses et de baisses observé depuis neuf mois, traduisant une reprise timide de l’activité économique», a tenté de relativiser la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué, oubliant de préciser que 35 000 personnes supplémentaires sont venues s’inscrire, durant ces neuf mois, à Pôle Emploi. Avant de mettre l’accent sur les jeunes, chez qui la tendance, réellement à la baisse malgré le revers de ce mois-ci, soulignerait «l’importance des efforts engagés depuis le début de l’année pour accélérer la reprise et les créations d’emplois».

    L.P.
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  • Violences et interpellations lors des manifestations contre la loi Travail

    Une trentaine de personnes ont été interpellées, dans plusieurs villes de France, en marge de la mobilisation contre la réforme du Code du travail.

    Policiers et manifestants s'affrontent, lors d'une manifestation contre la loi Travail, à Paris, le 24 mars 2016.Policiers et manifestants s'affrontent, lors d'une manifestation contre la loi Travail, à Paris,

    le 24 mars 2016. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

    Francetv info

    Mis à jour le 24/03/2016 | 20:05, publié le 24/03/2016 | 20:00    lien


     

    Violences et interpellations lors des manifestations contre la loi Travail

    Les manifestations contre le projet de loi Travail, présenté en Conseil des ministres, ont rassemblé au moins 43 000 personnes, jeudi 24 mars, dans plusieurs villes de France. Contre le texte de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, jugé trop favorable au patronat, les manifestants ont défilé à l'appel de sept syndicats et organisations de jeunes (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl). Les mobilisations, ont été ponctuées de violences et une trentaine de personnes ont été interpellées.

    Voitures brûlées et interpellations à Paris

    A Paris, des milliers de jeunes ont à nouveau défilé jeudi. Parmi eux, quelques dizaines semblaient prêts à en découdre avec les forces de l'ordre. Le cortège a dégénéré dans l'après-midi. "Police partout justice nulle part", "Tous à l'Assemblée", ont lancé des manifestants cagoulés, qui ont joué au chat et à la souris avec les CRS, avant d'être dispersés à coups de gaz lacrymogène. Deux voitures ont été incendiées et 15 personnes interpellées en marge du défilé. Deux policiers ont également été blessés, selon la police.

    Sur cette autre vidéo mise en ligne par Marianne, des policiers acculés sont visés par une pluie de projectiles. Selon le site de l'hebdomadaire, la scène s'est déroulée, vers midi, boulevard Port Royal. La vitrine de l'établissement qui se trouve derrière les forces de l'ordre a été brisée.


    L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a par ailleurs ouvert une enquête, après la diffusion d'une vidéo montrant un policier asséner un coup de poing à un jeune manifestant. La scène se serait produite jeudi matin pendant le blocage du lycée Bergson, à Paris. "Je me suis fait arrêter à quelques centaines de mètres de l'entrée, et un policier m'a attrapé, avant de me frapper, avec son collègue", a raconté la victime à francetv info.

     

     
     
     
     
     

     

    Une boutique dévalisée à Rennes

     

    La manifestation contre la loi travail a débuté tôt, jeudi, avant d'être émaillée d'échauffourés entre des manifestants et les CRS. "Une personne a été interpellée et une lycéenne a été très légèrement blessée par un éclat de grenade lacrymogène", précise Ouest France.

    Selon le quotidien, une boutique de vêtements a été "attaquée par une vingtaine de jeunes cagoulés". "Ils ont piqué environ 150 pièces : des polos, des survêtements, des manteaux. Des vêtements à 200 euros. Ca a duré 10 secondes. C'était très violent", témoigne une vendeuse.

     

     
     
     

     

    19 interpellations à Nantes

     

     

    D'après un bilan de la préfecture de Loire-Atlantique, 19 interpellations ont eu lieu en marge la manifestation à Nantes. La police précise que 11 des interpellés sont des mineurs, dont le plus jeune est âgé de 15 ans. Plusieurs face à face tendus se sont déroulés, tout au long de la mobilisation. France 3 Pays de la Loire évoque notamment des "pavés descellés entre les rails du tramway et jetés en direction des forces de l'ordre, des poubelles incendiés, des gaz lacrimogènes".

     

    Une homme blessé pendant la manifestation contre la loi Travail, à Nantes, le 24 mars 2016.
     
    Une homme blessé pendant la manifestation contre la loi Travail, à Nantes, le 24 mars 2016. (LOIC VENANCE / AFP)

     

    Coups de matraque à Lyon

    La mobilisation a été modeste à Lyon, selon France 3 Rhône Alpes. Quelque 1200 manifestants ont défilé de Bellecour à la place Guichard. Mais la confrontation a tout de même été marquée par des face à face musclés. Dans la vidéo ci-dessous, les forces de l'ordre repoussent des manifestants à coups de matraque.

     

     
     
     

     

     

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  • Crise politique en pleine cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de Bruxelles

    Le Monde.fr | 24.03.2016 à 19h00 • Mis à jour le 24.03.2016 à 19h32 | Par Marie-Béatrice Baudet

    lien

     
    Le premier ministre belge Charles Michel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker le 24 mars à Bruxelles.

    Le roi Philippe et la reine Mathilde ne sont pas encore arrivés, jeudi 24 mars, à la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de Bruxelles, que déjà la rumeur commence à circuler au sein des journalistes rassemblés devant le Parlement fédéral, où le dépôt de gerbes et la minute de silence vont avoir lieu : la Belgique connaîtrait une nouvelle crise politique… Sur les pavés de la place de la Nation, face au parc Royal, l’information est vite confirmée : le ministre de l’intérieur Jan Jambon et le ministre de la justice Koen Geens viennent de remettre leur démission au premier ministre Charles Michel, qui les a refusées.

    A en croire le président turc, Recep Tayyip Erdogan, les services de sûreté belge auraient commis une faute impardonnable. M. Erdogan affirme qu’Ibrahim El-Bakraoui, l’un des kamikazes qui s’est fait exploser mardi 22 mars, à l’aéroport de Zaventem, avait été arrêté en juin 2015 dans le sud de la Turquie, puis expulsé vers la Belgique où il aurait été remis en liberté.

    Lire aussi :   En direct : l’évaluation de la menace terroriste en Belgique abaissée d’un cran au niveau 3

    « Il ne pourra y avoir d’impunités »

    La nouvelle relègue la cérémonie au second plan. Voilà la cohésion nationale ébranlée au moment où l’ensemble de la classe politique belge – fédérale, régionale, flamande et wallonne – se réunit afin de témoigner de son unité dans un pays en deuil. Plus de 250 responsables ont ainsi été invités pour se recueillir face au drame.

    Devant les caméras, avant le début de l’hommage prévu à 14 heures, plusieurs élus, y compris de la majorité gouvernementale, viennent expliquer pourquoi il faut lancer une commission d’enquête parlementaire. Les commentateurs qui avaient appris par cœur le déroulement de la cérémonie – combien de discours, combien de gerbes, l’emplacement du roi et de la reine dans la cour – en font de moins en moins état au fil des minutes. On guette plutôt l’arrivée de Charles Michel, puis celles de Jan Jambon et de Koen Geens, qui ne se mettent pas au premier rang des officiels, là où se trouvent le roi et la reine, tout de noir vêtus, et Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne qui s’est déplacé. Les mines sont graves, les visages fermés.

    « Le temps de l’action »

    Charles Michel prend la parole le premier, s’exprimant dans les deux langues, français et néerlandais. La fin de son discours résonne bizarrement dans la cour du Parlement :

    « Il ne pourra y avoir d’impunités. Nous ferons la lumière sur ces attaques et sur les événements qui y sont liés. Il ne restera aucune zone d’ombre. »

    Les paroles prononcées par le président de la chambre des représentants, Siegfried Bracke et par la présidente du Sénat Christine Defraigne, font elles aussi écho : « Après le deuil, viendra le temps de l’action », énonce le premier, tandis que la seconde termine par cette phrase : « La tolérance ne permet pas de tolérer l’intolérable. »

    Après la minute de silence, l’hymne européen est entonné par la fanfare de la marine royale belge qui enchaîne par la Brabançonne, l’hymne national belge. Mais personne ne l’entonnera en chœur.

    Lire aussi :   Les failles de l’Etat belge de nouveau mises en évidence

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