• Attentat de janvier 2015: Hollande décore

    les deux rescapés de l'imprimerie de

    Dammartin-en-Goële

     

    29/09/2016 à 11h34        LIEN

     

     

     

    Lors de sa visite à Dammartin-en-Goële à l'occasion de l'inauguration

    de l'imprimerie de Michel Catalano détruite le 9 janvier 2015, François

    Hollande a décoré le chef d'entreprise retenu en otage par les frères Kouachi

     ainsi que l'un de ses employés.

    François Hollande s'est rendu à Dammartin-en-Goële, jeudi pour la réouverture de l'imprimerie détruite lors

    de l'assaut contre les frères Kouachi en janvier 2015. Après l'inauguration d'une plaque commémorative par

    le président de la République et le propriétaire de l'entreprise, Michel Catalano, ce dernier a fait visiter dans la matinée

    les nouveaux locaux au chef de l'Etat.

    "La barbarie ne me fera pas baisser la tête"

    Lors de sa prise de parole, Michel Catalano s'est adressé directement à François Hollande:

    "J'aurais préféré que vous ne soyez jamais venu à Dammartin." Il rappelle que "le hasard et la

    folie de deux hommes ont fait que le 9 janvier 2015, je suis passé (...) du statut de chef d'entreprise

    à celui de victime de terrorisme", avant d'affirmer que "la barbarie ne [le] fera pas baisser la tête".

    C'est pourquoi au nom de ses salariés, en mémoire de son père, l'homme a décidé de reconstruire

    son entreprise décrétant ainsi qu'il "ne laisserait pas deux terroristes décider de [sa] vie et de

    [ses] choix."

     

    "Moi Michel Catalano je suis fier d'être français"

    Le chef d'entreprise a tenu à remercier tous ceux qui l'ont aidé ainsi que François Hollande d'avoir tenu

    sa promesse de venir inaugurer son imprimerie. Le chef de l'Etat lui avait, en effet, rendu visite en février

    2015 et dans l'anonymat le plus total. 

    Dans un contexte de tensions identitaires, Michel Catalano a tenu également à saluer la France: "A un

    moment où l'on parle identité nationale, couleur de peau, ancêtres, religions, moi Michel Catalano je

    suis fier d'être français et je n'oublie pas que mes parents sont nés en Italie". 

    En prenant la parole publiquement, Michel Catalano "souhaite redonner du courage à ceux qui

    en manquent, l'envie de vivre à ceux qui ont été touchés d'une manière ou d'une autre, aux anonymes

    et aux oubliés.

    " Sur BFMTV, à la question de savoir ce qu'on peut lui souhaiter pour la suite, l'homme, qui a fait

    d'importants investissements, répond: "du chiffre d'affaires et du repos".

     

    Hollande remet deux légions d'honneur

    Après s'être vu offrir une Marianne, dont le buste représente la fille "Marianne" de Michel Catalano, le

    chef de l'Etat a rendu hommage au courage du chef d'entreprise et de Lilian Lepère, l'employé caché pendant

    huit heures sous un évier de l'imprimerie, comme un "acte d'espérance et de volonté" face à la "barbarie".

     

    "Je ne doute pas que beaucoup de Français et de personnes venues du monde entier voudront savoir:

    'c'est où Dammartin? C'est où le fameux groupe Catalano?' C'est là où il y a des valeurs, là où il y a des

    principes, des idéaux, de l'espoir, c'est là où s'est produit un drame, mais aussi une renaissance et donc

    une espérance", a lancé François Hollande.

    Le chef de l'Etat a ensuite remis la légion d'honneur à Michel Catalano et Lilian Lepère, "deux Français,

    deux citoyens qui ont fait preuve du plus grand courage, courage dans les événements eux-mêmes,

    courage après le drame".

     

    Par Aurore Coulaud avec AFP

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  • Rouen Fac de Rouen évacuée. Le suspect, fiché S, en fuite, arrêté en Bulgarie !

    Affaire de la fac de Rouen (Seine-Maritime). Le fiché S, domicilié à Val-de-Reuil (Eure), placé sous contrôle judiciaire, a été intercepté en Bulgarie, mercredi 28 septembre 2016.

    Mise à jour : 28/09/2016 à 18:43 par Julien Bouteiller    LIEN

     

    Le suspect placé sous contrôle judiciaire après la fausse alerte terroriste à la fac de Rouen (Seine-Maritime) a été interpellé en Bulgarie, mercredi 28 septembre 2016, une semaine après sa garde à vue (photo ©FM/Normandie-actu)
    Le suspect, placé sous contrôle judiciaire après la « fausse alerte terroriste » à la fac de Rouen (Seine-Maritime), a été interpellé en Bulgarie, mercredi 28 septembre 2016, une semaine après sa garde à vue ! (Photo ©FM/Normandie-actu)

    Le « fiché S » n’a pas respecté son contrôle judiciaire tout récent. Le jeune homme de 20 ans, domicilié à Val-de-Reuil (Eure), mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour consultation de sites jihadistes, a été interpellé… en Bulgarie, mercredi 28 septembre 2016, vers 11h, annonce le vice-procureur de la République d’Évreux à Normandie-actu. Le jeune converti avait été mis en examen après l’alerte terroriste à l’Université de Rouen (Seine-Maritime), mercredi 21 septembre 2016. Le point sur l’enquête.

    L’essentiel. Le jeune fiché S, domicilié dans l’Eure, qui venait d’être mis en examen pour consultation de sites djihadistes et placé sous contrôle judiciaire… s’est enfui et a été arrêté en Bulgarie, mercredi 28 septembre 2016, selon le parquet d’Évreux, contacté par Normandie-actu. Ce jeune converti à l’islam de 20 ans avait été interpellé après avoir été repéré rôdant en djellaba à la faculté de droit de Rouen, mercredi 21 septembre, avec « un comportement suspect ». Récemment converti et radicalisé, ce jeune mis en examen devait pointer chaque jour au poste de police de Val-de-Reuil (Eure). Mais, mardi soir, il a pris son véhicule et s’est enfui. « Son signalement a été diffusé et le juge d’instruction a délivré un mandat d’arrêt européen », a précisé le parquet d’Évreux, « il est actuellement entre les mains de la police bulgare » « Quand il sera rapatrié en France, il y aura une réquisition du parquet pour un mandat de dépôt », a poursuivi le vice-procureur.

    L’affaire de la fac de Rouen. Le mercredi 21 septembre 2016, le comportement suspect d’un individu dans les locaux de la faculté de droit de Rouen (Seine-Maritime), était porté à la connaissance des forces de l’ordre. Les vérifications menées (la plaque d’immatriculation du véhicule du mis en cause, en djellaba) ont permis de de l’identifier. Domicilié dans l’Eure, à Val-de-Reuil, ayant fait l’objet précédemment d’une perquisition administrative (qui n’a rien donné) et d’une fiche S, il a été placé en garde à vue par le Service régional de la police judiciaire (SRPJ). À l’issue de la garde à vue, « au vu des éléments recueillis, il n’a pas été en l’état procédé à la saisine de la section antiterroriste du parquet de Paris», indiquait le parquet de Rouen. Les investigations menées ont néanmoins fait apparaître des éléments relatifs à la consultation régulière de sites djihadistes par le mis en cause. La peine encourue pour cette infraction est de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Le jeune homme a finalement été mis en examen devant le parquet d’Évreux pour « consultation habituelle d’un service de communication au public en ligne mettant à disposition des messages, images ou représentations provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ». Il avait été placé sous contrôle judiciaire et avait l’interdiction de se rendre aux abords des établissements scolaires et universitaires.

    Un mandat d’arrêt européen délivré

    Le suspect, qui devait respecter un pointage quotidien au commissariat de Val-de-Reuil dans le cadre de son contrôle judiciaire, a été interpellé peu après 11h, mercredi 28 septembre 2016… en Bulgarie, non loin de la frontière avec la Turquie. Un mandat d’arrêt européen avait été délivré. Il devrait être prochainement remis à la France. Le parquet d’Évreux fait savoir qu’il va certainement « requérir un placement en détention provisoire ». On ignore pour l’heure vers quelle destination le jeune fiché S voulait se rendre. Plus d’infos à venir sur Normandie-actu

    Julien Bouteiller
     
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  • Deux Niçoises écrouées pour avoir voulu commettre un attentat

    Le Monde.fr avec AFP | 25.09.2016 à 14h07 • Mis à jour le 25.09.2016 à 14h16    LIEN

    Police sur la promenade des Anglais à Nice.

    Deux jeunes Niçoises radicalisées de 17 et 19 ans ont été interpellées récemment par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et placées en détention provisoire, selon une information donnée par Le Parisien dimanche 25 septembre et confirmée par Le Monde. Elles sont soupçonnées d’avoir voulu commettre une action djihadiste.

    Une enquête ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris le 9 septembre a permis d’établir qu’elles étaient en contact avec Rachid Kassim, propagandiste actif de l’organisation Etat islamique, qui lance des appels aux meurtres via la messagerie cryptée Telegram depuis la zone irako-syrienne. Interrogées par la DGSI, « elles ont reconnu qu’elles avaient envisagé une action violente, sous l’influence de Rachid Kassim, avant d’y renoncer », selon une source proche de l’enquête.

    Les investigations n’ont pas permis de retrouver d’armes à leur domicile, dans le secteur de Nice où Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans radicalisé, a foncé dans la foule avec un camion, faisant 86 morts et 434 blessés le 14 juillet.

    Filière djihadiste niçoise

    La mineure de 17 ans, inconnue des services de renseignement, a admis en garde à vue « en vouloir beaucoup aux militaires », une cible récurrente de l’organisation Etat islamique. Elle a été mise en examen le 17 septembre à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouée.

    La jeune majeure de 19 ans était en revanche connue dans le cadre de l’enquête sur la filière djihadiste niçoise organisée par Omar Diaby, considéré comme l’un des premiers recruteurs de Français. Agée à l’époque de 17 ans, elle projetait de rejoindre les terres du djihad.

    Mise en examen le 21 novembre 2014, elle était depuis sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer. Cette mesure a été révoquée dans le cadre de la nouvelle enquête, entraînant son placement en détention provisoire. Elle devait être convoquée par un magistrat antiterroriste en vue d’une nouvelle mise en examen dans le cadre du dossier sur le projet d’attentat, selon la source judiciaire.

    Au moins trois autres adolescents écroués

    Ces dernières semaines, plusieurs personnes, dont au moins trois adolescents, ont été écrouées pour des menaces d’attaques similaires, sous l’influence de la propagande de Rachid Kassim, soupçonné d’avoir inspiré de manière plus ou moins directe les attaques de Magnanville (Yvelines), le 13 juin, et de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), le 26 juillet. Il aurait aussi piloté les projets d’attentats du commando de femmes arrêté début septembre après la découverte d’une voiture chargée de bonbonnes de gaz à Paris.

    Lire (en édition abonnés) :   Rachid Kassim, le gourou des jeunes apprentis terroristes

    Ces arrestations interviennent alors que, selon le premier ministre Manuel Valls, la menace terroriste est « maximale » en France, touchée depuis 2015 par une série d’attentats qui ont fait 238 morts. D’après le ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas, six cents adolescents font l’objet en France d’un suivi car ils présentent des signes de radicalisation.

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  • L'une des sœurs du jihadiste Fabien Clain mise en examen et écrouée

    Anne-Diane Clain, l'une des sœurs du jihadiste français Fabien Clain, vient d'être mise en examen et écrouée, après son arrestation mardi 20 septembre. Elle était en compagnie de son fils et de son compagnon, également mis en examen.

    Photo non datée du jihadiste français Fabien Clain.Photo non datée du jihadiste français Fabien Clain. ((AFP))

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    franceinfoRadio France

    Mis à jour le 24/09/2016 | 17:26
    publié le 24/09/2016 | 17:05

    LIEN

    L'une des sœurs des jihadistes français Fabien et Jean-Michel Clain a été mise en examen et écrouée, a appris franceinfo samedi 24 septembre auprès de sources judiciaires. Anne-Diane Clain est poursuivie pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

    Âgée de 41 ans, elle avait été arrêtée début juillet avec sa famille à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Expulsée du territoire turc, elle a été appréhendée mardi par la DGSI à l'aéroport de Roissy avant d'être placée en garde à vue.

    Son compagnon et son fils étaient avec elle

    Au moment de son interpellation, Anne-Diane Clain était en compagnie de son fils de 16 ans, lui aussi entendu par les policiers, et de son compagnon tunisien Mohammed Amri qui voyageait avec ses trois enfants mineurs. Les enfants ont fait l’objet d’une mesure immédiate de placement.
     
    Mohammed Amri, 56 ans, a également été mis en examen. Il était sous le coup d'un mandat d'arrêt dans le cadre de l'information judiciaire ouverte après le départ en Syrie de Fabien Clain en mars 2015.

    Les frères Clain au cœur de Daech

    Depuis leur départ en Syrie, les frères Clain sont devenus des piliers de la propagande de Daech au sein des jihadistes français. Fabien Clain a notamment revendiqué les attentats du 13 novembre dans un enregistrement audio. La voix de son frère Jean-Michel a aussi été identifiée comme celle du chanteur entendu dans cet enregistrement. Les deux hommes sont probablement en Syrie, selon les enquêteurs.

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  • L'ancien terroriste du GIA Merouane Benahmed localisé en Suisse

     

     

    Publication: 22/09/2016 16h39 CEST Mis à jour: il y a 44 minutes
    MAROUANE BENAHMED

     

                                                                               L'ancien terroriste du GIA Merouane Benahmed localisé en Suisse | AFP

    LIEN

     

     

     

     

    TERRORISME - Asile politique. L'ancien terroriste du Groupe islamique armé (GIA) Merouane Benahmed, en fuite depuis le jeudi 8 septembre 2016 a été localisé en Suisse, selon Franceinfo et France Bleu Mayenne qui citent des sources policières. Selon les deux médias, il aurait fait une demande d'asile politique.

    Assigné a résidence, ce ressortissant algérien de 42 ans s'était enfui de son domicile en Mayenne, ne se présentant pas à son contrôle judiciaire.

    Condamné à mort

    Condamné à 10 ans de prison dans l'affaire des "filières tchétchènes", libéré en 2011, cet islamiste "connu pour ses compétences d'artificier et de chimiste" a participé à des actions du GIA, groupe terroriste qui a ensanglanté l'Algérie et la France dans les années 1990. Pour cette raison, il est condamné à mort dans son pays et assigné à résidence en France, son extradition vers l'Algérie ayant été refusée par la Cour Européenne des droits de l'homme.

    Contactée par Le Courrier de la Mayenne - au début de sa cavale - l'avocate de Merouane Benahmed avait assuré: "ce n'est pas une fuite", déclarant que son client "est séquestré en France depuis la fin de sa peine [...] Il a été interdit définitivement de vivre sur le territoire français". "Il a une femme et quatre enfants. Ils ne peuvent pas vivre ensemble. C'est inhumain ce qu'on lui a fait subir", avait-elle ajouté en accusant la France de le retenir "illégalement".

    "Chef d'orchestre" de plusieurs projets d'attentats

    Auparavant, Merouane Benahmed avait été assigné à résidence dans le Maine-et-Loire, le Finistère ou encore l'Aveyron, sa présence suscitant l'hostilité des habitants dont certains ont mis en ligne des pétitions pour demander son départ.

    Comme le soulignait Le Monde en 2015, Merouane Benahmed avait été présenté lors de son procès en 2006 comme le "chef d’orchestre" et le "promoteur" de projets d'attentats à l'arme chimique ou biologique, prévus en 2001-2002, et qui auraient visé "la tour Eiffel, un grand magasin du Forum des Halles, des commissariats ou des établissements abritant des intérêts israéliens".

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  • Rouen Alerte terroriste à Rouen. La faculté de Droit évacuée, un suspect en garde à vue

    Alerte terroriste. La faculté de Droit a été évacuée, à Rouen (Seine-Maritime), vers 18h, mercredi 21 septembre 2016, « par précaution ». Un jeune « fiché S » est en garde à vue.

    Mise à jour : 21/09/2016 à 21:57 par Briac Trébert

    La faculté de droit de Rouen (Seine-Maritime), a été évacuée mercredi 21 septembre 2016. (©FM/Normandie-actu)La faculté de droit de Rouen (Seine-Maritime) a été évacuée, mercredi 21 septembre 2016, vers 18h. (©FM/Normandie-actu)

    La faculté de Droit, sciences économiques et gestion de Rouen (Seine-Maritime), située avenue Pasteur, a été évacuée, mercredi 21 septembre 2016, vers 18h.

    Nous étions en cours, un agent de sécurité est venu nous demander de quitter la salle, d’évacuer, sans rien dire de plus », témoigne un professeur sur Normandie-actu.

    Un jeune fiché S en djellaba…

    Selon nos informations, la présence d’un jeune homme d’une vingtaine d’années – qui n’est pas étudiant -, vêtu d’une djellaba, aurait inquiété le personnel de l’université. Les policiers ont rapidement été avisés. Le Service régional de police judiciaire (SRPJ) a été saisi, et, en remontant la plaque d’immatriculation du suspect, dont la voiture était garée à proximité, en plein centre-ville, les enquêteurs ont vite déterminé que le jeune homme était « fiché S », « un profil radicalisé ».
    Domicilié à Val-de-Reuil, dans l’Eure, il a été placé en garde à vue dans l’après-midi dans les locaux du SRPJ. L’évacuation de la faculté a été décidée en accord avec la direction de l’université,  « en fin de journée, pour ne pas trop perturber les cours », « pour une simple levée de doute ». L’inspection des locaux s’est achevée vers 20h, elle n’aurait rien donné. Plus d’infos à venir sur Normandie-actu.

    alerte attentat fac de droit à ROUEN, les étudiants sont évacués en ce moment.

    La fac fermée jusqu’au lundi 26 septembre

    Ce que dit le communiqué de presse de l’université :
    Dans un communiqué de presse publié mercredi 21 septembre, à 21h, l’université de Rouen Normandie explique qu’un « individu au comportement suspect a été repéré dans les locaux du campus Pasteur, à Rouen. Grâce au civisme d’un étudiant, il a pu être appréhendé par les services de police ».
    La fermeture administrative de la faculté a été décidée afin de « permettre la sécurisation des locaux par les services de police ». La direction annonce que le campus rouvrira ses portes « lundi 26 septembre matin au plus tard ».

     

     

    Briac Trébert
    Rédacteur en chef de Normandie-actu - Twitter -
    Localité(s) :
    76000 Rouen
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  • Une soeur de Fabien Clain et son mari,

    de retour de Syrie, arrêtés en France

    clicanoo
    Mercredi 21 septembre 2016 - 16:34     Lien

    Une soeur de Fabien Clain, vétéran du jihadisme français, a été interpellée mardi soir avec son mari et leurs enfants à l'aéroport de Roissy en provenance de Turquie, après être partis en Syrie, a-t-on appris de sources policières et judiciaire. Anne Clain, 41 ans, et son second mari, Mohammed Amri, de nationalité tunisienne, visé par un mandat d'arrêt, ont été arrêtés avec l'aîné de leurs enfants, âgé de 16 ans, par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

    Leurs trois autres enfants ont pour leur part fait l'objet d'une mesure de placement, selon une source judiciaire.

     

    Selon ces sources et les premiers éléments d'enquête, cette famille était partie en Syrie avec des "velléités" de se rendre "sur le théâtre des opérations" en août 2015. Ils ont été interpellés par les autorités turques un an plus tard, en juillet 2016, à la frontière turco-syrienne et placés en rétention en Turquie. Le couple et leurs quatre enfants ont été acheminés vers la France, sous escorte, mardi soir. Anne Clain, son mari et leur aîné ont été interpellés dès leur descente d'avion pour être interrogés par la DGSI à son siège de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

     

    Fabien Clain, 37 ans, a enregistré le message sonore du groupe Etat islamique revendiquant les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. La voix de son frère Jean-Michel a été identifiée comme celle du chanteur entendu dans l'enregistrement. Les deux sont probablement en Syrie, selon les enquêteurs. Vétérans du jihad, ils sont connus depuis des années par les services antiterroristes. Converti à l'islam, Fabien Clain, qui a fréquenté les frères Mohamed et Abdelkader Merah dans la région toulousaine, a été condamné à 5 ans de prison ferme en 2009 au procès d'une filière de jihadistes vers l'Irak, la filière dite d'Artigat.

    Mohammed Amri, le mari de Mme Clain, n'a rien à voir avec son homonyme belgo-marocain soupçonné d'avoir aidé dans sa cavale le suspect-clé des attentats de novembre à Paris Salah Abdeslam qui est écroué en France depuis juillet 2016, ont aussi précisé les sources. Visé par un mandat d'arrêt, il devait être présenté mercredi à un juge d'instruction antiterroriste, a déclaré la source judiciaire.

     

    Les interpellations ont eu lieu dans le cadre de l'enquête ouverte en 2015 sur le départ de Fabien Clain et d'autres jihadistes vers la zone irako-syrienne.

    Deux autres hommes visés dans ce dossier sont également soupçonnés d'avoir été en contact, quelques jours avant son arrestation, avec Sid Ahmed Ghlam, l'étudiant algérien soupçonné d'avoir voulu attaquer une église à Villejuif le 19 avril 2015.

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  • Deux mises en examen dans l'enquête sur Rachid Kassim
    Deux hommes ont été mis en examen et écroués dans l'enquête sur le djihadiste Rachid Kassim,
    soupçonné d'avoir influencé plusieurs attentats ces derniers mois en France depuis la région syro-irakienne.
    /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard ((c) Reuters)
     

    PARIS (Reuters) - Deux hommes ont été mis en examen et écroués dans l'enquête sur le djihadiste Rachid Kassim, soupçonné d'avoir influencé plusieurs attentats ces derniers mois en France depuis la région syro-irakienne, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

    L'un des deux hommes est suspecté de l'avoir influencé dans son départ vers la Syrie, et le second d'être resté en contact avec lui après son départ, en mai 2015, a précisé cette source.

    Rachid Kassim est soupçonné d'être l'inspirateur de plusieurs attentats ou tentatives d'attentats djihadistes ces derniers mois en France, notamment le double assassinat de policiers à Magnanville (Yvelines) en juin, et l'attaque contre l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en juillet.

    Très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur le réseau crypté Telegram, où il diffuserait régulièrement des appels au meurtre, ce Roannais de 29 ans aurait également été en contact avec l'une des trois jeunes femmes du commando à l'origine de la tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz début septembre à Paris.

    Certains mineurs interpellés récemment avant un probable passage à l'acte étaient, eux aussi, en contact avec lui.

    Une enquête pour association de malfaiteurs en lien avec une organisation terroriste a été ouverte en mai 2015 après le départ de Rachid Kassim vers la région syro-irakienne.

    "Il est devenu une cible prioritaire des services de renseignement français", expliquait récemment à Reuters une source familière du dossier.

    (Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)

     

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  • Bombes à New York : après la traque,

    ce qu’on sait sur le suspect

     

    20/09/2016 | 09h43      LIEN
     
                                                                                         (SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

    Le point sur les attaques qui ont frappé la région de New York, et son suspect numéro un.

     

    Le seul suspect connu des attaques qui ont touché New York et sa région ce week-end, Ahmad Khan Rahami, a 28 ans.

    FBI confirms Ahmad Khan Rahami has been in Linden, NJ @FBINewark @NewYorkFBI https://www.fbi.gov/wanted/seeking-info/ahmad-khan-rahami 

    Il a été appréhendé dans le New Jersey après un bref échange de tirs avec la police municipale dans la ville de Linden, qui jouxte Elizabeth, où il habite avec sa famille.


    Unconfirmed active shooter NJ
    Photo is possibly related to

    Il dormait devant la porte d’une épicerie

    Les images d’une chaîne de télévision locale le montrent sur un brancard, apparemment touché au bras ou à l’épaule droite. C’est un habitant qui l’a repéré lundi matin en train de dormir devant la porte d’une épicerie de quartier puis prévenu la police. L’assaut a démarré vers 10 h 30. Les heures précédentes, des millions d’habitants avaient reçu une alerte par téléphone décrivant Rahami comme un individu en cavale, armé et dangereux.

    Ahmad Khan Rahami alive but injured, loaded into ambulance in Linden http://7ny.tv/2cCqjt4 

    Rahami est Américain. Il est né en 1988 en Afghanistan. Un ami d’enfance a confié au Boston Herald qu’il était retourné en Afghanistan il y a deux ans et qu’il en était revenu radicalement changé, “très religieux […] C’était choquant à voir.”

    Les chefs d’Etat du monde entier à NYC

    L’enquête progresse rapidement, a indiqué le président Obama lors d’une conférence de presse à New York, où il se trouve cette semaine pour l’Assemblée générale des Nations-Unies, précédée le jour même d’une conférence sur le sort des réfugiés dans le monde, une première dans l’histoire de l’organisation. Les chefs d’Etat du monde entier seront présents à New York dans les jours qui viennent, le QG de l’Onu se trouve à trois kilomètres à vol d’oiseau du lieu de l’explosion.

    L’attentat partiellement raté, qui a fait 29 blessés, tous sortis de l’hopital, ravive des souvenirs douloureux, moins de dix jours après les commémorations du 11 Septembre. Mais à Central Park ce dimanche, c’était un parfait après-midi d’été finissant.

    New York ne s’est pas arrêtée de fonctionner depuis l’attaque, à part le bouclage du quartier de Chelsea et la fermeture de stations de métro autour du lieu de l’explosion, sur la 23e rue, entre la 5e et 6e avenue.
    La bombe, une cocotte-minute remplie de billes de métal et de shrapnels, était reliée à un téléphone à clapet par une guirlande de Noël en guise de détonateur. Elle a été plongée dans une benne à ordures en acier épais, comme Manhattan en compte des centaines le long des rues. La benne a été entièrement soufflée par l’explosion.

    36 000 policiers mobilisés

    Ce lundi, c’était business as usual, sauf pour un millier de policiers appelés en renfort pour patrouiller la ville, et une consigne donnée aux 36 000 officiers du NYPD de redoubler de vigilance, dans le contexte sécuritaire particulier de l’assemblée générale de l’Onu.

    Rahami a posé plusieurs bombes dans la région ce week-end, dont deux seulement ont fonctionné. Une seconde cocotte a été trouvée par les policiers une heure après l’explosion, dans une poubelle à quatre rues plus au nord. Elle a été envoyée dans un laboratoire de Virginie pour analyses.

    De l’autre côté de la rivière Hudson, le New Jersey était aussi visé par le ou les poseurs de bombes. Près de la gare d’Elizabeth, où habite Rahami, la police a retrouvé cinq bombes artisanales supplémentaires dans un sac à dos dimanche soir. Et les autorités sont persuadées que l’explosion d’une bombe artisanale disposée sur le parcours d’une course à pied, dans la petite station balnéaire de Seaside Park, dans le New Jersey, qui a explosé dimanche matin sans faire de blessés parce que le départ de la course avait pris du retard, est également signée Rahami.

    Daech n’a pas revendiqué pour le moment

    En revanche, aucun lien n’a été établi avec l’attentat revendiqué par Daesh de ce samedi dans un centre commercial du Minnesota, où un homme a blessé au couteau sept hommes et deux femmes avant d’être abattu par un policier qui n’était pas en service.

    William Sweeney, du bureau new-yorkais du FBI, a précisé que Rahami était hors des radars du bureau. Ce qu’on sait pour l’instant sur Rahami, c’est qu’il travaillait avec ses frères dans le restaurant de son père, à Elizabeth, First American Fried Chicken, au rez-de-chaussée de leur maison.

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    Le domicile des Rahami à Elizabeth, dans le New Jersey (capture d’écran Google Maps)

     

    Le fast food, ouvert en 2002, a prématurément été fermé par les autorités locales suite à des conflits de voisinage sans fin. Le père de Rahami, en 2011, a porté plainte contre les autorités d’Elizabeth pour “harcèlement” basé sur leur race, leur religion et leur pays d’origine. “Mais c’était un problème de voisinage, ça n’avait rien à voir avec leurs origines ou la religion”, a précisé le maire d’Elizabeth aux médias.

    Connu pour ses paroles xénophobes

    La version des autorités d’Elizabeth et d’un voisin, cité plusieurs fois dans la plainte des Rahami pour des paroles xénophobes à leur encontre, est celle d’un restaurant bruyant où les clients s’attardaient dehors et salissaient le voisinage. Les autorités assurent qu’elles se sont intéressées au restaurant uniquement à cause d’appels répétés à la police.

    Le voisin cité dans la plainte, Dean Mc Dermott, qui se décrit au New York Times comme vidéojournaliste, se souvient que le fast food était ouvert toute la nuit, et qu’il a appelé une première fois la police après que les clients ont jeté des déchets et uriné sur sa voie de garage.

    Une première décision de justice a d’abord forcé le restaurant à fermer à 22 heures, mais les Rahami n’ont pas obtempéré, collectionnant les amendes. Les problèmes ont persisté jusqu’à ce que les autorités ferment le restaurant pour de bon en 2011. Un des frères du suspect en serait venu aux mains avec un des policiers venu fermer l’établissement, et c’est dans les semaines qui suivirent que la famille Rahami a porté plainte au tribunal fédéral du New Jersey pour discrimination, sans succès.

    Le restaurant et le premier étage de la maison des Rahami ont été perquisitionnés par le FBI lundi matin. La police a saisi plusieurs disques durs et emmené deux voitures à la fourrière.

    A New York hier, Barack Obama a appelé le pays à faire preuve de sang-froid : “Nous avons tous un rôle à jouer en tant que citoyens pour ne pas succomber à la peur. Il n’y a pas de meilleur exemple que les habitants de New York et du New Jersey.”

     

    le 20 septembre 2016 à 09h43
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  • Eglise Saint-Leu : un mineur arrêté dans le cadre de la fausse alerte à l’attentat terroriste

    LE MONDE | 19.09.2016 à 14h58 • Mis à jour le 19.09.2016 à 16h55     LIEN

    La police a fermé une partie du quartier des Halles, à Paris, durant plusieurs dizaines de minutes, samedi 17 septembre.

    Deux jours après la fausse alerte qui a provoqué un mouvement de panique et un important déploiement policier dans le centre de Paris, un mineur de 16 ans, prénommé Dylan, a été interpellé, lundi 19 septembre, dans le département de la Marne. Le quartier des Halles avait été bouclé durant plusieurs dizaines de minutes par les forces de police, samedi en milieu d’après-midi, pour une prétendue prise d’otage à l’église Saint-Leu. L’application gouvernementale SAIP a même émis une alerte attentat à l’attention de la population francilienne. L’hypothèse d’un canular est aujourd’hui privilégiée.

    Lire aussi :   Fausse alerte à Paris : l’hypothèse d’un acte malveillant privilégiée

    Selon une source citée par l’AFP, un appel téléphonique à 15 h 39, décrit aujourd’hui comme « une fausse alerte malveillante », était à l’origine de l’intervention policière. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « dénonciation de crime imaginaire » et « divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse ». Selon l’article 322-14 alinéa 2 du code pénal, le délit de fausse alerte est passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

    Lire aussi :   Que risquent les auteurs d’une fausse alerte terroriste ?

    « On a fait ça pour le buzz »

    Dans l’après-midi du samedi, deux mineurs s’étaient attribués le canular : Zakhaev Yamaha, selon son pseudonyme sur Facebook, avant que son compte ne soit désactivé, s’en était vanté pendant le week-end, en publiant par exemple une vidéo du quartier bouclé ou un article de presse commenté d’un « Putain, on est trop fort les mecs ! » ou d’un « J’kif ».

    Contacté dimanche par Le Monde grâce à la messagerie instantanée de Facebook, il expliquait avoir agi sans réelle préméditation : « Le matin du jour de cet appel, une idée nous est arrivée », dit-il. Son objectif : « Buzzer et prouver l’incapacité des personnes qui répondent au téléphone, qui savent pas faire un contre-appel. »

    En effet, d’après Zakhaev Yamaha, lui et son acolyte sont passés par une « plate-forme qui n’accepte pas les appels » et un simple rappel des services de police au même numéro les aurait mis en échec, « et l’intervention n’aurait jamais eu lieu ». Interrogé par L’Obs, Tylers Swatting, son complice présumé, affirme avoir agi pour le « buzz ». Précisant : « Si les gens ont eu peur, c’est leur problème… » C’est cet adolescent qui a été interpellé lundi par les autorités et placé en garde à vue.

    Lire aussi :   Que risquent les auteurs d’une fausse alerte terroriste ?

    Le phénomène nord-américain du « swatting »

    Si un canular d’une telle ampleur médiatique est une première en France, il s’inscrit dans une longue liste de plaisanteries du même ordre. Dès le 11 février 2015, la police nationale inaugurait sur les réseaux sociaux, sur son compte officiel, une campagne de sensibilisation contre ces fausses alertes. Le message avait été à nouveau posté au début du mois d’août.

    Depuis quelques années, de nombreux cas de swatting ont été répertoriés. Cette pratique, importée d’Amérique du Nord, consiste à provoquer, par un appel téléphonique malveillant, l’irruption de forces d’intervention (SWAT) au domicile d’une cible préétablie.

    Certains se sont spécialisés dans les canulars téléphoniques. En France, le plus célèbre d’entre eux s’appelle Grégory Chelli, alias Ulcan, dont les deux auteurs présumés de la fausse alerte à la prise d’otage aux Halles ont dit s’être inspirés. Ce Franco-Israëlien s’en est notamment pris à plusieurs personnalités médiatiques françaises, comme Pierre Haski et Daniel Schneidermann, coupables à ses yeux de tenir des positions trop pro-palestiniennes.

    Lire aussi :   Le hackeur Ulcan soupçonné de multiplier les dénonciations mensongères contre des journalistes

    Il avait par ailleurs annoncé au téléphone le décès – fictif – du journaliste de Rue89, Benoît Lecorre, au père de ce dernier. Trois jours plus tard, celui-ci était victime d’une crise cardiaque bien réelle et décédait des suites de celle-ci dix jours plus tard.

    Depuis, la pratique n’a fait que se populariser et a même pris un nouveau tour plus spectaculaire avec le développement de la plate-forme de jeux vidéo Twitch et des parties en direct : interrompre un joueur en plein jeu, devant tous ses spectateurs, est devenu l’une de ses variantes les plus répandues.

    Plusieurs condamnations ces derniers mois

    Les canulars téléphoniques en tous genres se sont multipliés ces derniers mois. Au printemps 2015, plusieurs hôtels de Dijon et de Nancy ont dû procéder à l’évacuation en pleine nuit de leurs clients à la suite de la révélation de la « présence » de dangereux malfaiteurs. En début d’année, plusieurs lycées parisiens avaient été évacués après des alertes à la bombe fictives. Le Parisien relate qu’en avril les Yvelines avaient été le théâtre de cinq dénonciations imaginaires successives en moins d’une semaine, pour des faits rapportés de violence conjugale ou d’homicide. Chaque fois, les policiers s’étaient déplacés pour rien.

    Lire aussi :   Victime d'un canular, un joueur de jeux vidéo français se fait arrêter en direct

    Ces canulars téléphoniques ne restent pas forcément impunis, loin de là. Au début du mois de juillet, l’auteur d’une opération de swatting contre un joueur de jeu vidéo sur Twitch a écopé de la peine maximale, deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Circonstances aggravantes : les coordonnées de la victime avaient été rendues publiques, et des cartes bleues volées avaient servi à financer la location d’un des serveurs payants spécialisés dans ce type de canular.

    En juillet, un homme ivre qui avait appelé un hôpital de Maubeuge (Nord) pour signaler une bombe – qui n’existait pas – a été condamné à six mois de prison ferme. En août, un habitant du Rhône avait été puni de quatre mois avec sursis pour une fausse alerte à la bombe à la grande mosquée de Lyon.

    « J’aurais peut-être dû réfléchir avant »

    Désormais au cœur de la polémique, les deux auteurs présumés du canular n’affichent plus la même sérénité que le jour même : « On ne refera plus ce genre de conneries. Fini pour ma part. Je me rends compte que ça ne sert pas à grand-chose, assure au Monde Zakhaev Yamaha, qui affirme ne pas être le principal auteur du canular. On m’a prévenu le jour même qu’on allait faire ce genre de choses. Si l’on avait retardé un peu, j’aurais pu prendre du recul. J’aurais peut-être dû réfléchir avant. » Et de jurer qu’il n’était, en fait, qu’un simple « spectateur » de l’appel téléphonique.

    Comme tous les délits, les cas de swatting ne débouchent sur une condamnation que quand leurs auteurs sont identifiés. Or, ceux-ci n’hésitent pas à recourir à de multiples techniques pour masquer leur identité. Des logiciels permettent ainsi de cacher la provenance d’un appel, voire de faire s’afficher un numéro de son choix sur le téléphone du correspondant. « On n’est pas traçables, on utilise des serveurs cryptés. On est à moins de deux heures de Paris, on n’a pas peur de la police », assurait dimanche Tylers Swatting dans l’hebdomadaire L’Obs.

    Ces techniques permettent de brouiller les pistes, mais sont peu efficaces lorsque les auteurs des canulars se vantent a posteriori de leur canular sur les réseaux sociaux : dans ce cas, les enquêteurs peuvent obtenir, sur réquisition judiciaire, l’ensemble des éléments liés à un compte Facebook, Twitter ou YouTube (adresse e-mail, adresse IP, historique de connexions, etc.). Ce qui suffit souvent à identifier l’auteur d’un swatting.

    Lundi matin, sur sa page Facebook, le hackeur Ulcan s’est désolidarisé des deux auteurs présumés, en s’adressant à Tylers Swatting, le surnom du Dylan arrêté, sur un ton d’abord appaisé : « Ça arrive de faire des bêtises, surtout à ton âge, l’important est de prendre conscience que ton geste était dangereux et inutile. » Mais le franco-israëlien, après avoir constaté des insultes antisémites sur le compte du mineur, a par ailleurs lui-même divulgué le prénom et le numéro de Dylan téléphone sur son compte Facebook.

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