• Ecosse: les indépendantistes revendiquent une victoire "historique"

    Londres (AFP) 06.05.2016 - 08:27   Lien
    Nicola Sturgeon, dirigeante du parti national écossais quitte le bureau de vote à Glasgow, le 5 mai 2016 -
    AFP
     
    La dirigeante du Parti national écossais (SNP, indépendantiste) Nicola Sturgeon a revendiqué vendredi une victoire "historique" pour sa formation lors de l'élection du nouveau Parlement écossais.

    Tous les votes ne sont pas encore dépouillés "mais ce qui est clair déjà, c'est que le SNP a remporté une troisième élection consécutive au Parlement (écossais)", a-elle déclaré. "

    C'est historique" pour le SNP, a-t-elle ajouté.

    En début de matinée, son parti pouvait compter sur 58 sièges sur les 93 dépouillés. Au total,

    le Parlement écossais compte 129 sièges.

    Lors du dernier scrutin de 2011, le SNP avait remporté 69 sièges au total.

    Le Parti travailliste risque quant à lui de perdre son statut de deuxième parti de la région après s'y être déjà effondré aux législatives l'an dernier.

    En début de matinée, il se faisait distancer en nombre de sièges par le Parti conservateur (11 contre 16 sur 93 sièges dépouillés).

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  • Le pape François donne une leçon d'Europe aux dirigeants de l'UE

    Le pape François donne une leçon d'Europe aux dirigeants de l'UELa chancelière allemande Angela Merkel lors d'une audience privée avec le pape François,

    le 6 mai 2016 au Vatican ((c) Afp

    Publié le 06 mai 2016 à 13h5

    LIEN

     

    Cité du Vatican (AFP) - Le pape François a exhorté vendredi les dirigeants européens, tous présents au Vatican, à dépasser les égoïsmes nationaux pour "construire des ponts et abattre des murs", et à changer leur modèle économique, qu'il a jugé injuste à l'égard du plus grand nombre.

    Dans un discours en forme de leçon sur l'Europe, le pape argentin a appelé tous les Européens, et particulièrement leurs dirigeants, à revenir aux sources du projet européen, et à "oser" un changement radical de modèle, particulièrement économique.

    "Les projets des Pères fondateurs, hérauts de la paix et prophètes de l'avenir, ne sont pas dépassés: ils inspirent, aujourd'hui plus que jamais, à construire des ponts et à abattre des murs", a affirmé Jorge Bergoglio, qui recevait le prix Charlemagne récompensant son engagement en faveur de l'unification européenne, sous les ors de l'immense salle Regia, située à côté de la chapelle Sixtine.

    La cérémonie a eu lieu au Vatican, et non à Aix-La-Chapelle (Allemagne), où le prix est traditionnellement remis, en présence de la plupart des dirigeants de l'UE, dont la chancelière allemande Angela Merkel"

    Que t'est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l'Homme, de la démocratie et de la liberté ?", a lancé le pape François, rappelant aussi "l'impression générale d'une Europe fatiguée et vieillie, stérile et sans vitalité", évoquée lors de son discours devant le Parlement européen à Strasbourg en novembre 2014.

    - Pères fondateurs -

    "Je rêve d'une Europe où être migrant ne soit pas un délit", a-t-il affirmé, déplorant "une Europe en train de +se retrancher+ au lieu de privilégier des actions qui promeuvent de nouveaux dynamisme dans la société".

    "L'identité européenne est, et a toujours été, une identité dynamique et multiculturelle", capable d’intégrer les "cultures les plus diverses et sans lien apparent entre elles", a-t-il martelé.

    "Nous retrancher dans nos petites zones de confort n'est pas une solution", avait reconnu peu avant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker devant le pape.

    Ce dernier s'en est pris également au manque d'ambition des dirigeants européens, tentés, a-t-il déploré, de "se contenter de retouches cosmétiques ou de compromis bancals pour corriger quelques traités". Il les a invités à "oser" changer de modèle.

    Et en particulier son modèle économique, qu'il a fustigé en rappelant les ravages du chômage, en particulier chez les jeunes.

    "Comment éviter de perdre nos jeunes, qui finissent par aller ailleurs à la recherche d'idéaux et de sens d'appartenance parce qu'ici, sur leur terre, nous ne savons pas leur offrir des opportunités et des valeurs ?", a encore interrogé le pontife argentin.

    La réponse est dans une autre politique économique, a-t-il expliqué, non orientée "vers le service d'un petit nombre, mais au bénéfice des gens et de la société".

    Comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises, notamment dans son encyclique sur l'environnement, "Laudato Si", le pape François a durement dénoncé la "spéculation", la "culture du profit" et "la corruption", prônant le passage d'une "économie liquide", basée sur la finance, à une "économie sociale".

    "Je rêve d'une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie", a conclu le pape François.

    Outre la chancelière allemande et M. Juncker, les présidents du Conseil européen Donald Tusk, du Parlement européen Martin Schulz, de la Banque centrale européenne Mario Draghi, ainsi que le roi d'Espagne Philippe VI, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, ont assisté à la remise du prix Charlemagne.

    Désabusés, les dirigeants européens avaient fait le constat, la veille dans la capitale italienne, dans la salle même où fut signé le Traité de Rome en 1957, de leur désarroi face à la montée des populismes en Europe.

    "L'Europe est une promesse, mais une promesse qui n'a pas été tenue", avait ainsi déclaré Martin Schulz.

    "Certains pourraient se dire, en ricanant, que l'Union européenne doit aller bien mal pour en être au point de se tourner vers le pape", avaient constaté, amers, Jean-Claude Juncker et Martin Schulz, dans une tribune jeudi.

     

     

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  • Erdogan refuse un aménagement de la loi antiterroriste voulu par l'UE

      15h13, le 06 mai 2016, modifié à 15h46, le 06 mai 2016
    Erdogan refuse un aménagement de la loi antiterroriste voulu par l'UERecep Tayyip Erdogan n'envisage pas d'aménager la loi antiterroriste turque, ainsi que demandé par l'Union européenne.@ AFP/GENT SHKULLAKU
     

    Le président turc a refusé vendredi la révision de la loi antiterroriste de son pays demandée par Bruxelles.

    Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi qu'il ne serait pas question d'aménager la loi antiterroriste turque, comme demandé par l'Union européenne en contrepartie d'une exemption de visa pour les Turcs.

    "Nous irons de notre côté". "L'UE nous demande de modifier la loi anti-terroriste. Mais alors dans ce cas nous dirons: 'nous irons de notre côté et vous du vôtre'", a dit l'homme fort de Turquie lors d'un discours public à Istanbul. La commission européenne avait donné son feu vert, mercredi, à une exemption de visas pour le Turcs sous certaines conditions.

    Par Rédaction Europe1.fr avec AFP
     
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  • Turquie: Davutoglu annonce son départ, Erdogan consolide son pouvoir

    Par AFP , publié le 05/05/2016 à 12:35 , mis à jour à 16:09

    Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors d'une conférence de presse au siège de son parti, l'AKP, le 5 mai 2016 à Ankara

    Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors d'une conférence de presse au siège de son parti, l'AKP, le 5 mai 2016 à Ankara

    afp.com/ADEM ALTAN

    Ankara - Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a annoncé jeudi son retrait prochain de la tête du parti au pouvoir et du gouvernement, une décision qui devrait consolider l'emprise du président Recep Tayyip Erdogan sur le pays.

    Le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) se réunira le dimanche 22 mai pour un congrès extraordinaire lors duquel "je ne pense pas que je serai candidat dans les circonstances actuelles", a déclaré, le visage grave, M. Davutoglu, lors d'un discours à Ankara au siège de la formation, au pouvoir depuis 2002. 

    La mise à l'écart de M. Davutoglu, 57 ans, de la direction de l'AKP signifiera la fin de son mandat de Premier ministre, le chef du parti ayant toujours été également à la tête du gouvernement. 

    Cette décision a été prise lors d'une réunion de la direction de l'AKP au lendemain d'informations faisant état d'une rupture consommée entre MM. Davutoglu et Erdogan. Les tensions entre les deux hommes, longtemps restées discrètes, ont brusquement affleuré cette semaine, et une réunion de la dernière chance mercredi soir n'a pas permis de les surmonter. 

    M. Davutoglu, dont l'AKP a remporté haut la main les dernières élections législatives le 1er novembre lui conférant un mandat de quatre ans, a tenu à souligner que sa décision n'était "pas le fruit d'un choix (personnel), mais d'une nécessité", une critique à peine voilée des cadres de l'AKP loyaux au chef de l'Etat qui ont récemment décidé de raboter ses prérogatives au sein du parti. 

    Pendant son discours devant certains cadres en pleurs, le chef du gouvernement a défendu son bilan politique et économique et nié tout conflit avec M. Erdogan, le véritable maître de la Turquie qui tient les rênes de l'AKP, même s'il est censé être constitutionnellement au-dessus de tout parti. 

    - "Révolution de palais" - 

    "Je n'ai pas de reproches, je n'éprouve ni colère, ni rancoeur", a-t-il dit, assurant qu'il était déterminé à défendre l'"honneur de son frère" Erdogan, qui l'a nommé à la tête du gouvernement en août 2014 après avoir été élu à la présidence du pays. 

    Le départ de M. Davutoglu, qui ouvrirait la voie à une consolidation des pouvoirs du chef de l'Etat accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire, pourrait ajouter aux turbulences au moment où la Turquie, partenaire clé de l'Europe dans la crise migratoire, fait face à de nombreux défis: menace jihadiste, reprise du conflit kurde après deux ans d'accalmie, extension de la guerre en Syrie à sa frontière sud. 

    M. Erdogan n'aurait pas apprécié partager l'affiche avec son Premier ministre qui a semblé négocier seul l'accord sur les migrants entre Bruxelles et Ankara et la volonté affichée de celui-ci de retourner à la table des négociations avec la rébellion kurde. 

    Le chef de l'opposition, Kemal Kiliçdaroglu a dénoncé une "révolution de palais", fustigeant une intervention inacceptable de M. Erdogan dans les affaires de l'exécutif. 

    Qualifié de "marionnette" de M. Erdogan à son arrivée au pouvoir, M. Davutoglu, perçu comme une figure modérée contrairement à l'agressif mais populaire président, s'est cependant taillé une place sur la scène politique. 

    Durant son mandat, Ankara a rejoint la coalition internationale anti-jihadistes menée par Washington. En politique intérieure, il a dû en revanche faire face aux nombreux attentats meurtriers qui ont secoué la Turquie ces derniers mois et effrité sa crédibilité. 

    Depuis son élection à la tête de l'Etat, M. Erdogan ne cache pas son ambition de modifier la Constitution pour instaurer un régime présidentiel, un projet publiquement soutenu par M. Davutoglu, qui a toutefois semblé peu pressé de le mettre en oeuvre. 

    M. Davutoglu a indiqué qu'il continuerait d'occuper son poste de député après le congrès. 

    Plusieurs noms sont cités dans la presse pour succéder à M. Davutoglu : Binali Yildirim, compagnon de route de M. Erdogan et actuel ministre des Transports, Mehmet Ali Yalçin, ex-président du Parlement, Yalçin Akdogan, vice-Premier ministre actuel, mais aussi le gendre du président, Berat Albayrak, ministre de l'Energie. 

    "Un départ d'Ahmet Davutoglu renforcera les préoccupations au sujet de la transition vers des politiques de plus en plus autoritaires dans le pays", a souligné Willam Jackson de Capital Economics. 

    Ces nouvelles ont provoqué une crispation des marchés : la livre turque a perdu mercredi près de 4% de sa valeur face au dollar, sa plus forte baisse quotidienne cette année, avant de reprendre des couleurs jeudi. 

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  • Grande-Bretagne: Londres élit son maire, Écosse, Pays de Galles, Irlande du Nord renouvellent leur assemblée

     

    Par AFP 1 mai 2016 à 15:43   Lien
     

     

     

    Le conservateur Zac Goldsmith (g), et le travailliste Sadiq Khan tous deux candidats à l'élection municipale à Londres, le 28 avril 2016 Photo JUSTIN TALLIS, Leon NEAL. AFP

     

     

    Les Londoniens auront le choix entre le fils d’un milliardaire, le conservateur Zac Goldsmith, et celui d’un chauffeur de bus pakistanais, le travailliste Sadiq Khan, pour succéder au charismatique Boris Johnson à la tête de leur ville le 5 mai.

    Le même jour, les Écossais, les Gallois et les Irlandais du Nord éliront leurs nouveaux parlements régionaux, et 124 conseils municipaux seront renouvelés en Angleterre.

    A Londres, Sadiq Khan, 45 ans, mène la course assez confortablement, selon les sondages.

    «Sadiq Khan est sur la bonne voie pour l’emporter», estime Laurence Janta-Lipinski, de l’institut YouGov. Sa dernière enquête d’opinion donne onze points d’avance au député de Tooting, un quartier populaire du sud de Londres.

    S’il l’emporte, il deviendrait le premier maire musulman de la très cosmopolite capitale britannique, mais aussi d’une grande capitale européenne.

    Une particularité qui n’a pas l’air d’émouvoir les 5,6 millions de Londoniens appelés aux urnes mais que Zac Goldsmith, 41 ans, a pris pour cible pour tenter de refaire son retard.

    Le député de Richmond, arrondissement résidentiel du sud-ouest de la capitale, s’évertue depuis des semaines à convaincre que Sadiq Khan, ancien avocat des droits de l’Homme, a des affinités avec les extrémistes islamistes. Uns accusation relayée par le Premier ministre David Cameron.

    La stratégie, jugée «minable» et «désespérée» par le camp Khan, pourrait bien se révéler contreproductive, estime Tony Travers, professeur à la London School of Economics (LSE).

    «Khan est clairement un musulman moderne et progressiste. Si ses adversaires s’aventurent trop sur ce terrain (de la religion, ndlr), ils risquent un retour de bâton», estime-t-il.

    Un avis partagé par l’éditorialiste du quotidien Evening Standard Rosamund Urwin, pour qui Londres «veut des solutions, pas des accusations diffamatoires; un maire qui unit pas un maire qui divise».

    - Résultats cruciaux pour Cameron et Corbyn -

    Les Londoniens sont surtout préoccupés par la question du logement, trop cher et insuffisant, et des transports, surpeuplés.

    Des problématiques de plus en plus pressantes car Londres attire comme un aimant banquiers, ouvriers du bâtiment ou étudiants, et a gagné 900.000 habitants depuis l’élection de Boris Johnson en 2008, à 8,6 millions d’habitants.

    Sur ce plan, les Londoniens semblent faire davantage confiance à Sadiq Khan, tout comme sur la pollution et la sécurité.

    A l’approche du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne le 23 juin, les scrutins londonien et régionaux seront suivis de près. Car les résultats auront un impact sur la crédibilité de David Cameron, qui milite pour un maintien dans l’UE.

    Et ils seront cruciaux pour le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, estiment les analystes. L’élection en septembre de ce gauchiste pur jus reste contestée par une partie de l’appareil du parti qui l’estime incapable de les mener à la victoire aux prochaines législatives de 2020 et souhaite le voir partir au plus vite.

    Une contre-performance serait pour eux une bonne occasion de «fomenter un coup d’État», écrit le magazine conservateur The Spectator.

    Or le Labour devrait cette fois y laisser des plumes, après un excellent score réalisé aux municipales de 2012.

    En Écosse, l’un de ses anciens fiefs, où il a été laminé aux législatives de 2015, le Parti travailliste pourrait se retrouver dans la situation humiliante de se faire doubler par les conservateurs au rang de deuxième parti du Parlement régional.

    Le Parti national écossais (SNP, indépendantiste), qui gouverne cette région seul depuis 2011, espère lui faire mieux que les 69 sièges (sur 129) gagnés en 2011.

    Au Pays de Galles, le Labour devrait souffrir de l’usure du pouvoir alliée à une poussée attendue du parti europhobe Ukip, qui pourrait glaner ses premiers sièges au sein d’une assemblée régionale, selon les analystes.

    Enfin, la crise autour des accusations d’antisémitisme qui pèsent sur certains membres du Labour et ont conduit à la suspension de l’ancien maire de Londres Ken Livingstone risque de lui coûter cher.

    En Irlande du Nord, où le pouvoir est partagé entre unionistes protestants et nationalistes catholiques, le Parti unioniste démocrate (DUP) devance le Sinn Fein dans les derniers sondages.

    AFP
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    Migrants. L’Autriche rétablit sa frontière avec l’Italie

    Lien
    A la frontière italo-autrichienne, le 12 avril 2016. “République d’Autriche : contrôle frontalier”. PHOTO : Dominic Ebenbichler/REUTERS

    Pour forcer l’Italie à renforcer le contrôle de migrants, l’Autriche a annoncé de façon tonitruante le rétablissement des contrôles à la frontière. Suscitant la colère côté italien.

    “Formellement, l’Autriche n’accuse personne. Mais forcément, ce qu’elle a annoncé hier [le 27 avril] devant les journalistes convoqués dans le premier auto grill autrichien après le col du Brenner ressemble à une forme d’avertissement”.

    Un journaliste de La Stampa, qui a assisté au discours, se fait écho des mesures annoncées. Pour empêcher le passage des migrants, qu’elle estime à 44 en moyenne par jour depuis le début de l’année, Vienne a décidé de rétablir le contrôle au niveau du col du Brenner, nœud commercial et routier majeur. Ont été notamment annoncés : le déploiement de 250 agents, “avec des militaires en second rang, prêts à intervenir si nécessaire”, la surveillance de toutes les routes (ferroviaire, nationale et l’autoroute), la création d’un poste d’identification des migrants, et une limitation de vitesse de 30 km/heure dans toute la zone afin de permettre le contrôle de chaque véhicule. Les réfugiés seront recensés, précise le Tiroler Tageszeitung, et tous ceux qui peuvent prétendre au droit d’asile seront conduits à Innsbruck (Tyrol).
     

     

    Tout ceci n’est qu’une première étape, et “tout dépendra de l’Italie”, a insisté le commandant de la police tyrolienne, Helmut Tomac : une deuxième salve est prête à être enclenchée si la réponse de l’Italie est jugée insuffisante. Elle comprend notamment l’érection d’un grillage de 370 mètres de long et 4 de haut pour éviter le passage à pied, et dont “les piliers seront bientôt plantés”, comme un avertissement, relate encore La Stampa.  

    La gifle de Vienne

    La manœuvre déclenche la colère côté italien, tant dans la presse que dans la sphère politique. Le Premier ministre Matteo Renzi s’est indigné de voir “toutes les normes européennes violées”, rapporte le quotidien de référence Corriere della Sera, qui précise que “selon les données du ministère de l’Intérieur les migrants qui entrent dans le pays en provenance de l’Autriche sont plus nombreux que ceux qui y vont”.

    A la une de la presse, des photos des forces de l’ordre déployées à la frontière et des titres réprobateurs. La Stampa dénonce “la gifle de Vienne”, Il Secolo XIX parle du “coup bas de l’Autriche”, quant au journal communiste Il Manifesto, il présente une brochette de policiers antiémeute comme “l’œuvre de Vienne”, jouant sur le mot opera, qui signifie à la fois “œuvre” et “opéra”.  

    Selon Il Giornale, “l’Autriche se referme et envoie l’Italie en Afrique”. Pour étayer son opinion, le quotidien de droite affiche en une une carte de la Méditerranée où l’Italie figure décrochée de l’Europe et rattachée aux côtes africaines.  

    Mais pour les Autrichiens, peu importe

     

    Avant même que soit détaillée cette initiative du gouvernement autrichien, le tabloïd de Vienne Kronen Zeitung n’avait pas manqué de dénoncer les “critiques hypocrites et mal venues” de la restauration des contrôles aux frontières, en pointant du doigt le précédent en France – qui avait bloqué des milliers de migrants à la frontière Menton/Vintimille.
       

     

    Peu impressionnée par les critiques venues de l’Union européenne et de l’Italie, Vienne – qui, comme le rappelle un politologue dans les colonnes de Die Presse, s’était montrée jusqu’ici “très ouverte et solidaire sur la question des réfugiés” - vient également de durcir sa législation sur le droit d’asile. Malgré de vives protestations sur les bancs de l’Assemblée nationale, qu’évoque en titre le quotidien Wiener Zeitung.

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  • Espagne : le roi Felipe VI recommande de nouvelles élections

    Espagne : le roi Felipe VI recommande de nouvelles élections

     

    "Faute de candidats, nous n'avons d'autre choix que d'élaborer un décret de dissolution du Parlement et visant à convoquer des élections," a déclaré Patxi Lopez, le président du Congrès.

    Crise politique

    Publié le 26 Avril 2016     Lien

    Les élections législatives du 20 décembre 2015 avaient engendré une division du Parlement entre quatre grands partis.  Crédit Andrea Comas / Reuters

    Quatre mois après les législatives, le roi d'Espagne Felipe VI a annoncé mardi 26 avril ne pas avoir de candidat pour la présidence du gouvernement, ce qui implique la dissolution du parlement et de nouvelles élections.

    Felipe VI "a constaté qu'il n'a pas un candidat disposant d'appuis suffisants à la chambre des députés" pour obtenir l'investiture, entraînant la mise en œuvre de l'article de la Constitution qui prévoit des élections législatives, explique un communiqué du palais.

    "Faute de candidats, nous n'avons d'autre choix que d'élaborer un décret de dissolution du Parlement et visant à convoquer des élections," a quant à lui déclaré Patxi Lopez, le président du Congrès, lors d'un point presse, précisant que cette formalité aura lieu le 3 mai. 

    Les élections législatives du 20 décembre 2015 avaient engendré une division du Parlement entre quatre grands partis qui ne sont pas parvenus à créer une coalition : le Parti populaire (conservateur) au pouvoir avec ses 123 sièges, suivi du Parti socialiste (90), de Podemos (65) puis de Ciudadanos (40 députés).

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  • Brexit : le ministère de l'Intérieur britannique

    sollicité pour interdire la venue de Marine Le Pen

    Publié à 18h51, le 24 avril 2016 , Modifié à 18h51, le 24 avril 2016    Lien

     

    Brexit : le ministère de l'Intérieur britannique sollicité pour interdire la venue de Marine Le PenMarine Le Pen © AFP
    Image Amandine Réaux

    Amandine Réaux

    NOT WELCOME -

    Marine Le Pen a prévu de se rendre au Royaume-Uni au mois de mai pour soutenir le "Brexit".

    Seulement voilà : le camp favorable à une sortie britannique de l’Union européenne, lors du référendum du 23 juin prochain, a demandé à la ministre britannique de l'Intérieur Theresa May d'interdire d'entrée au Royaume-Uni la présidente du parti frontiste.

    Raison évoquée par Gisela Stuart, coprésidente de la campagne officielle "Vote Leave" : Marine Le Pen "a tenu dans le passé nombre de propos clivants et incendiaires, notamment en comparant les musulmans priant dans la rue à l'occupation nazie en France".

    La ministre de l’Intérieur n’a pas encore fait savoir quelle suite elle allait donner à cette requête, rappelant toutefois qu'elle ne s'exprimait pas "sur des cas individuels".

    Interrogé par l’AFP, Florian Philippot a indiqué que Marine Le Pen avait été "sollicitée pour aller soutenir le camp du Brexit" et "étudie l'opportunité d'un tel déplacement". "Le Royaume-Uni est un Etat de droit et une démocratie avancée et donc une Française, de surcroît élue, peut parfaitement y circuler librement", a argué le numéro deux du FN.

    Le chef du parti europhobe et anti-immigration Ukip Nigel Farage a, quant à lui, déclaré sur Sky News qu'il ne pensait pas qu'une intervention de Marine Le Pen serait utile à la campagne en faveur du Brexit, mais il s'est opposé à ce qu'elle soit interdite d'accès au territoire britannique.

    En mars, aucun élu local n’avait accepté de rencontrer Marine Le Pen lors d’une visite au Québec. La cheffe frontiste n’est pas non plus la bienvenue à Alger, comme l’a annoncé le maire de la capitale algérienne.

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  • Grèce : la Troïka veut des mesures supplémentaires en cas de besoin

    Par latribune.fr  |  23/04/2016, 15:08  |

    L'adoption de ces réformes, qui s'ajouteraient à celle déjà en négociation, permettrait le versement de nouveaux prêts à Athènes et ouvrirait la voie à l'ouverture de discussions sur un allègement du fardeau de la dette. L'adoption de ces réformes, qui s'ajouteraient à celle déjà en négociation, permettrait le versement de nouveaux prêts à Athènes et ouvrirait la voie à l'ouverture de discussions sur un allègement du fardeau de la dette. (Crédits : REUTERS/Alkis Konstantinidis/File Photo) L'ensemble des mesures souhaitées par les créanciers internationaux devrait être en mesure de générer des économies équivalentes à 2% du produit intérieur brut de la Grèce, en plus de celles représentant 3% du PIB attendues des réformes déjà en discussions.

    Les créanciers internationaux de la Grèce lui ont demandé vendredi de préparer des mesures d'économies supplémentaires, qui seraient votées rapidement mais ne seraient mises en oeuvre qu'en cas de besoin pour respecter les objectifs budgétaires prévus.

    "Nous sommes parvenus à la conclusion que le plan devait inclure un paquet contraignant de mesures supplémentaires, qui seraient mises en application uniquement en cas de besoin pour atteindre l'objectif d'excédent primaire en 2018", a déclaré Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, après une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Amsterdam.

    L'adoption de ces réformes, qui s'ajouteraient à celle déjà en négociation, permettrait le versement de nouveaux prêts à Athènes et ouvrirait la voie à l'ouverture de discussions sur un allègement du fardeau de la dette. L'idée de ces mesures optionnelles semble à même de mettre fin aux divergences entre la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) sur la capacité des réformes actuelles à assurer le respect des objectifs fixés.

    Les mesures préventives devront être "crédibles, inscrites sans délai dans la loi, automatiques et fondées sur des facteurs objectifs", a souligné Jeroen Dijsselbloem.

    Des économies à hauteur de 2% du PIB

    L'ensemble de ces mesures devrait être en mesure de générer des économies équivalentes à 2% du produit intérieur brut, en plus de celles représentant 3% du PIB attendues des réformes déjà en discussions, a précisé Jeroen Dijsselbloem.

    Les économies supplémentaires représentent la différence entre les estimations de la zone euro et celles du FMI sur l'excédent primaire (hors service de la dette) que la Grèce est capable de dégager en 2018. La zone euro pense en effet qu'Athènes est capable d'atteindre un excédent primaire de 3,5% cette année-là, alors que le FMI juge un chiffre de 1,5% plus réaliste.

    Les mesures déjà en discussion incluent une nouvelle réforme des retraites, la création d'un fonds de privatisations et un plan de traitement des créances douteuses) à permettre d'atteindre cet objectif. On ignore pour l'instant quels domaines les mesures supplémentaires pourraient concerner.

    Des "mesures préventives" contraires à la loi

    Le président de l'Eurogroupe a toutefois rencontré l'opposition du ministre des Finances grec Euclide Tsakalotos. Ce dernier a ainsi déclaré que la Grèce ne pouvait légiférer sur des "mesures préventives" car la loi ne le permettait pas. Jeroen Dijsselbloem a cependant estimé qu'on pouvait trouver un moyen.

    "Nous devons travailler sur le concept de ce mécanisme; il y a bien sûr des contraintes légales et nous ne pouvons ni ne voulons passer outre ces dernières. Il sera conçu pour être crédible et légalement possible", a-t-il expliqué.

    Un accord sur l'ensemble des mesures -celles déjà en débat et les nouvelles- conduirait à une nouvelle réunion de l'Eurogroupe jeudi prochain pour approuver le tout et ouvrir une "discussion sérieuse" sur l'allègement du fardeau de la dette. Il n'est toutefois pas acquis qu'Athènes se plie à ces nouvelles demandes, même si la perspective de l'ouverture de discussions sur l'allégement de la dette est susceptible de faciliter le processus .

    Fidèle à sa position, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a toutefois estimé que parler d'un allègement de la dette n'était pas une priorité.

    "La priorité, c'est ce qui a été convenu l'an dernier et doit être mis en oeuvre", a-t-il dit.

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    AFP, 23/04 15:59 CET   Lien

     

    Les 28 ministres des Finances de l’Union européenne ont affiché samedi leur volonté d’intensifier la lutte contre l‘évasion fiscale en réponse au scandale des “Panama Papers”, avec toutefois des divergences sur l’ampleur de l’effort de transparence à exiger des multinationales.

     

    Après ce scandale d’ampleur internationale, dont les révélations en cascade alimentent la chronique depuis trois semaines, “le sens de l’urgence est clairement bien plus important (...), tout le monde est très engagé pour combler les vides”, a affirmé samedi Jeroen Dijsselbloem, ministre néerlandais des Finances, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.

     

    “Nous avons été très occupés à nous combattre les uns les autres sur nos régimes fiscaux, de manière à ce que nos pays soient les plus attrayants possibles pour les investisseurs. Maintenant, nous en sommes arrivés à un tel point que de grandes entreprises ont tendance à ne plus payer d’impôts”, a-t-il ajouté.

     

    Au cours de la réunion ouverte vendredi à Amsterdam, tous les ministres ont endossé l’initiative lancée il y a dix jours par cinq pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie et Grande-Bretagne) visant à expérimenter l‘échange automatique d’informations, au sein de l’UE, pour identifier les bénéficiaires des sociétés écrans.

     

    “Il y a une volonté convergente, assumée, proclamée de lutter contre les mécanismes anonymes” ne permettant pas de savoir qui se cache derrière ces sociétés, a déclaré le ministre français des Finances, Michel Sapin.

     

    A l’heure actuelle, des montages financiers permettent de créer des structures juridiques (société individuelle à responsabilité limitée, trust, fondation…) en dissimulant l’identité de leur réel bénéficiaire, brouillant les pistes et compliquant grandement la tâche des administrations fiscales.

     

    Les 28 ministres des Finances ont également approuvé la création à terme d’une liste noire unique, commune à toute l’UE, des paradis fiscaux, comme le souhaite le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, qui a parlé d’un objectif à atteindre “d’ici la fin de l‘été”.

     

    -“Casser ce cercle vicieux”-

     

    Les négociations s’annoncent délicates, les Etats membres ayant des politiques très variables sur les paradis fiscaux. Il s’agira dans un premier temps de définir une méthode commune pour identifier qui pourrait figurer sur une telle liste. Des propositions seront soumises aux 28 ministres lors d’une prochaine réunion en mai.

     

    A propos de l’incitation à davantage de transparence fiscale de la part des multinationales, la présidence néerlandaise de l’UE a assuré qu’elle lancerait “dès la semaine prochaine” les discussions entre Etats membres sur la proposition de Bruxelles de rendre accessibles au public les principales données comptables et fiscales des grandes entreprises.

     

    Jeroen Dijsselbloem n’a pas caché que des réticences s‘étaient exprimées à Amsterdam parmi les 28 sur cette proposition de la Commission dévoilée le 12 avril. “Il y a d‘évidence des appréciations différentes sur ce sujet”, a-t-il dit, soulignant qu’il ne fallait pas attendre d’accord avant le second semestre, sous la présidence slovaque.

     

    “Je pense que nous ne devons pas surréagir là-dessus en pleine hystérie sur Panama”, a déclaré le ministre autrichien Hans-Jörg Schelling. Ses homologues de Malte, de Belgique et d’Allemagne ont aussi fait part de réserves avec des arguments différents.

     

    Avec la Grande-Bretagne notamment, la France compte parmi les pays membres favorables à cette “publicité large” sur l’activité des grandes entreprises (dont le chiffre d’affaires annuel atteint au moins 750 millions d’euros), a assuré de son côté Michel Sapin.

     

    Selon lui, il ne faut plus subordonner les avancées sur ce sujet en Europe au fait que les Etats-Unis pratiquent aussi cette transparence, alors que les conditions réglementaires particulières offertes par certains Etats américains comme le Delaware (est), attirant de nombreuses entreprises, font régulièrement l’objet de critiques.

     

    Dans l’absolu, “il faut une harmonisation internationale, mais il ne faut pas l’attendre (...) il faut casser ce cercle vicieux” voulant que “depuis 20 ou 30 ans on dise +on fera plus tard+ parce que le monde entier ne le fait pas”, a souligné le ministre français.

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