La persévérance de Pyongyang inquiète la communauté internationale. Plusieurs capitales ont ainsi vivement réagi, ce mardi, à l’annonce d’un nouveau test en Corée du Nord.

Le programme nord-coréen de développement de puissants missiles balistiques, capable de menacer le Japon ou des îles américaines du Pacifique, enchaîne les revers mais la persévérance de Pyongyang inquiète la communauté internationale. Plusieurs capitales ont ainsi vivement réagi, ce mardi, à l'annonce d'un nouveau test en Corée du Nord.

Selon le ministère sud-coréen de la Défense, un essai aurait été tenté vers 05h20, heure sud-coréenne, près de la ville portuaire de Wonsan, sur la côte orientale, de la péninsule. Scruté par plusieurs nations de la région - Tokyo avait même déployé des batteries anti-missile en plein centre-ville -, ce nouveau lancement se serait toutefois conclu sur un nouvel échec, assure les services de renseignement sud-coréens.

L'agence de presse sud-coréenne Yonhap assure même que le missile n'aurait pas décollé et aurait directement explosé sur sa rampe de lancement. S'il était confirmé, ce lourd revers s'imposerait comme le quatrième enregistré sur ce projet par le régime paléo-staliniste en moins de deux mois.

A trois reprises en avril, la Corée du Nord avait déjà tenté de lancer des missiles de type Musudan, qui peuvent, en théorie, emporter une charge conventionnelle ou nucléaire d'environ 1.200 kilos et frapper des cibles à plus de 2.500 kilomètres. S'il a mis en en scène dès 2010 cet engin inspiré d'un missile pour sous-marin soviétique dans ses grandes parades militaires, le pouvoir nord-coréen n'a encore jamais réussi à le faire voler sur une distance complète.

Malgré ces échecs répétés, la tension reste très vive dans la péninsule coréenne, où le dialogue semble impossible entre Pyongyang et Séoul. La Corée du Sud a récemment sèchement rejeté une offre de pourparlers formulée par le Nord, expliquant que le régime de Kim Jong-un ne faisait preuve, du fait de ses essais répétés de missiles et de bombes atomiques, d'aucune sincérité.

La Corée du Sud estime que le clan au pouvoir au Nord ne cherche à obtenir, au moins de manière temporaire, qu'un allégement de certaines sanctions internationales qui grippent les rouages de sa dictature.

Esclavagisme moderne : l'Asie pointée du doigt

Les statistiques de la honte. Près de 46 millions de personnes dans le monde - enfants, femmes et hommes - vivent comme des esclaves modernes, c'est dire qu'elles sont soumises à des conditions d'exploitation forcées, dont les deux tiers en Asie-Pacifique. C'est ce qui ressort du dernier index de la « Walk free foundation » financée par le magnat australien de la mine Andrew Forest. Mais c'est surtout 28% de plus que ce qui ressortait de la dernière estimation en date, il y a deux ans.

Dans le top cinq des pays les plus concernés figurent l'Inde, de très loin numéro un, avec 18,35 millions d'esclaves modernes, devant la Chine (3,39 millions), le Pakistan (2,13 millions), le Bengladesh (1,53 million), et l'Ouzbékistan (1,23 million).

En pourcentage de la population, c'est la Corée du Nord qui se « distingue », avec 4,37% de ses citoyens dans cet état de coercition. A noter aussi que Hong Kong est considéré comme l'un des pires endroits dans le monde en ce qui concerne son action contre ce phénomène, pointe le « South China Morning Post », en faisant à peine mieux que Pyongyang ou que Téhéran.

Panasonic ne produira plus d'écrans pour ses télés

Après avoir déjà stoppé la production d'écrans plasma, Panasonic devrait prochainement annoncer la fermeture de ses dernières lignes de fabrication d'écrans LCD pour téléviseurs. Selon le Nikkei, le groupe japonais devrait avoir stoppé cette production d'ici la fin septembre dans son usine d'Himeji, près de Kobe, où il assemble encore, chaque mois, plus de 800.000 dalles de 32 pouces. Comme les autres grandes marques nippones, qui avaient longtemps régné sur le marché mondial du LCD, Panasonic ne parvient plus à résister à la concurrence des autres acteurs asiatiques de ce marché, et notamment à la pression des sud-coréens LG et Samsung.

S'il ne produira plus ses propres dalles, Panasonic continuera de développer et de distribuer une gamme de téléviseurs, dont il commandera les écrans à ses "anciens" concurrents coréens. Le groupe a régulièrement assuré qu'il souhaitait rester présent sur ce marché qu'il juge stratégique.

Le mois dernier, la société, qui a enchainé ces dernières années les plans de restructuration, avait annoncé que sa division en charge des téléviseurs avait dégagé un léger profit sur l'exercice fiscal allant d'avril 2015 à mars 2016. Une performance qui faisait suite à sept années de pertes sur ce segment, d'où les grandes marques nippones ont été balayées.

Investissement : le chinois HNA frappe encore, en Australie cette fois-ci

On arrête plus HNA. En passe de prendre le contrôle de Servair , la filiale de restauration à bord (« catering ») d'Air France, le conglomérat chinois, propriétaire de la compagnie aérienne privée Hainan Airlines, vole au secours de Virgin Australia.

L'opération, annoncée ce mardi matin, prévoit que HNA va prendre 13% de la compagnie australienne, avec la volonté de grimper à au moins 20% à terme. Réalisée sous la forme d'une augmentation de capital réservée, elle est évaluée à 159 millions de dollars australien, soit un peu plus de 100 millions d'euros, et s'accompagne d'un accord de partages de vols directs entre les deux pays, ainsi qu'entre les programmes de fidélités des deux compagnies.

« C'est un gros coup », s'est félicité John Borghetti, le directeur général de Virgin Australia, cité par « The Australian » qui a mis en avant l'énorme potentiel de la Chine en termes de trafic aérien. Malgré la baisse du carburant et la fin de la guerre commerciale avec Qantas, la deuxième compagnie du pays brûle du cash. L'apport d'argent frais ne sera pas de trop, alors que Air New Zealand, qui possède 26% du capital, a fait part de son intention de se désengager.

En attendant, HNA va rejoindre une belle brochette de compagnies au tour de table de Virgin Australie puisque celui-ci comprend, outre Air New Zealand, Singapore Airlines, avec 22,8% du capital, Etihad (24,2%), et Virgin Goup (10%).

HNA, en lice pour reprendre l'activité de location d'avions de l'américain CIT, a mis la main sur Avolon, un autre grand du secteur, en septembre dernier. Plus récemment, le conglomérat, qui oeuvre aussi dans la finance, a pris le contrôle des hôtels du groupe Carlson, soit plus de 1.400 établissements et 220.000 chambres dans 115 pays sous les marques Radisson, Park Plaza ou encore Country Inn & Suites. Il a aussi noué un partenariat capitalistique avec le groupe français Pierre & Vacances et est entré dans Aigle Azur.

Dans un autre registre, la Chinois a mis la main sur le distributeur informatique américain Ingram pour 6 milliards de dollars, et sur le prestataire de services aéroportuaires suisse Swissport pour 2,73 milliards de francs suisses. Il n'a pas réussi cependant à prendre le contrôle du London City Airport.

@yannsan - @AlainRuello