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    Japon : l’empereur Akihito craint de ne plus pouvoir remplir son rôle

    Par AFP 8 août 2016 à 04:00 (mis à jour à 10:14)     LIEN
     
     
     

    Des gens suivent le discours de l'empereur Akihito sur un écran géant, à Tokyo le 8 août 2016 Photo TORU YAMANAKA. AFP

    L’empereur  du Japon, âgé de 82 ans, s’est dit lundi préoccupé par sa capacité à continuer de s’acquitter de ses obligations, suggérant qu’il attendait des modifications des lois qui l’obligent à rester empereur jusqu’à la fin de sa vie.

    «Heureusement, je suis aujourd’hui en bonne santé. Cependant, quand je vois ma forme décliner progressivement, je m’inquiète de la difficulté à remplir mes fonctions en tant que symbole de l’Etat», a-t-il déclaré dans une rare allocution télévisée, invoquant son âge et la nécessité d’être pleinement investi dans sa mission. Il dit exprimer ses pensées, étant dans l’impossibilité de «faire de commentaires spécifiques sur le système impérial». Le souverain n’a en conséquence pas prononcé le mot «abdication» car la Constitution l’en empêche. Un tel terme serait considéré comme un acte politique, ce que prohibe la charte fondamentale.

    En revanche, il a critiqué en creux un possible système de régence: «Je pense qu’il n’est pas possible de continuer à alléger continuellement les tâches de l’empereur», car cela reviendrait selon lui à laisser en place un empereur dont le rôle serait vidé de sa substance, ce qu’il semble vouloir éviter.

    À lire aussi :L’abdication possible de l’empereur agite le Japon

    27 ans de règne

    De la même façon, il a dit qu’il lui arrivait «de temps en temps de se demander s’il ne serait pas possible d’éviter une telle situation», où le pays se retrouve confronté à la mort de son empereur en fonction, car le deuil et tous les événements funéraires sont très lourds. Celui qui règne depuis 27 ans, au nom de «l’accomplissement de la paix» (ère Heisei), vient ainsi de façon très ambiguë suggérer son souhait d’une modification du régime impérial pour lui permettre de transférer «de son vivant» ses fonctions à son fils, le prince héritier Naruhito.

    «L’empereur aurait plutôt envie de continuer, mais d’un autre côté son tempérament et la conscience de sa forte responsabilité font qu’il a peur de commettre des erreurs et de causer des problèmes, et cela le préoccupe fortement», expliquait il y a quelques jours à la chaîne NNN (Nippon News Network) son camarade de jeunesse Mototsugu Akashi, qui le rencontre encore régulièrement.

    Les impératifs de calendrier de l’empereur et du gouvernement font que cette allocution exceptionnelle intervient entre les commémorations des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, et à une semaine du 71e anniversaire de la fin de la guerre, lorsque le 15 août 1945, le père d’Akihito, l’empereur Hirohito (aussi appelé Showa), prononçait la capitulation sans condition du Japon. Celui qui était demi-dieu sur le trône du Chrysanthème depuis 1925 fut déchu de ce statut divin mais continua de régner jusqu’à son décès, début 1989.

    À lire aussi :Japon: l’empereur va parler !

    Vers un débat

    Son fils a depuis bousculé avec finesse les traditions et ses propos de lundi pourraient être un nouveau pas dans ce que d’aucuns nomment «la modernisation» du régime impérial japonais. Le débat va s’ouvrir, si l’on en juge par le commentaire du Premier ministre Shinzo Abe qui a immédiatement déclaré: «Nous recevons avec sérieux les mots de sa majesté l’empereur et nous devons y réfléchir profondément.» Cette discussion risque de mettre aux prises les tenants d’une extension du système de régence existant, ce qui serait la solution la plus simple, face à ceux qui accepteraient d’aller plus loin, l’autorisation donnée au souverain d’abdiquer, passé un certain âge ou selon d’autres critères qu’il restera à définir.

    Bien qu’elles ne soient guère médiatisées, les fonctions de représentation de l’Etat accomplies par l’empereur sont lourdes, comme l’avait souligné en 2013 son fils cadet, Akishino. Il doit signer nombre de textes de loi, traités et autres documents transmis par le gouvernement (un millier l’an passé), assister à de nombreuses réceptions (270 en 2015), recevoir des représentants d’Etats étrangers, etc. Un sondage de l’agence de presse Kyodo publié la semaine passée indiquait que 85% des Japonais seraient favorables à un allègement des tâches de l’empereur s’il en émettait le voeu.

    Le souverain et l’impératrice Michiko sont immensément respectés pour l’image de sagesse qu’ils ont toujours su montrer et la compassion sincère exprimée envers les victimes des nombreuses catastrophes naturelles endurées par le pays.

    AFP
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    Thaïlande: la nouvelle Constitution adoptée

    AFP
    Modifié le 07/08/2016 à 14:56 - Publié le 07/08/2016 à 08:48 | AFP       lien
     
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    Gülen dénonce le mandat d'arrêt lancé par Ankara contre lui

    reuters.com  |  05/08/2016, 7:45  |  396  mots

    La justice americaine examine la demande d’extradition de gulen[reuters.com](Crédits : Charles Mostoller)

    WASHINGTON (Reuters) - Le prédicateur turc Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis depuis 1999, a dénoncé jeudi le mandat d'arrêt lancé à son encontre par Ankara, qui l'accuse d'avoir préparé le putsch manqué du 15 juillet.

    "Il est bien connu que les tribunaux turcs ne disposent pas de l'indépendance judiciaire, et ce mandat est un nouvel exemple de la trajectoire du président (Tayyip Recep) Erdogan vers l'autoritarisme et contre la démocratie", a dit Fethullah Gülen dans un communiqué. Le prédicateur a démenti toute implication dans la tentative de coup militaire.

    Les Etats-Unis sont en train d'étudier les documents envoyés par la Turquie en vue de l'extradition du prédicateur, a dit jeudi un porte-parole du département d'Etat, après l'annonce turque du lancement d'un mandat d'arrêt à son encontre. Il est accusé d'avoir "donné les instructions" aux putschistes du 15 juillet.

    "Les autorités turques (ont procédé à) plusieurs livraisons de documents à notre destination et nous sommes en train de les étudier", a dit le porte-parole Mark Toner.

    La première livraison "ne constituait pas, nous pensons, une demande formelle d'extradition".

    "Nous avons reçu depuis davantage de documents. Nous les étudions (...) et je ne pense qu'ils ont encore atteint ce statut", a-t-il ajouté.

    Selon le député turc Kamil Aydin, à New York, 85 boîtes de documents ont été envoyées au total à la justice américaine.

    Le département américain de la Justice est la principale agence chargée de déterminer si les documents envoyés permettent une demande d'extradition formelle du prédicateur, qui vit en exil en Pennsylvanie depuis 1999.

    Les responsables turcs, et notamment le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, ont prévenu que les relations diplomatiques seraient affectées si les Etats-Unis n'extradent pas Fethullah Gülen. La Turquie, membre de l'Otan, joue un rôle important dans le combat contre l'organisation djihadiste Etat islamique.

    Washington répète que des preuves tangibles de l'implication de Gülen dans le coup militaire manqué du 15 juillet doivent être apportées avant toute extradition.

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis jeudi d'assécher les revenus des entreprises liées au prédicateur Fethullah Gülen, qu'il qualifie de "nids de terroristes".

    (Eric Beech, Lesley Wroughton et Michelle Nichols; Julie Carriat pour le service français)

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    Syrie : la coalition kurdo-arabe s’empare de Manbij, un fief de l’Etat islamique

    Par LIBERATION, avec AFP 6 août 2016 à 10:11 (mis à jour à 11:14) LIEN
     
     
    Le nord de la Syrie morcelé Photo Paz PIZARRO, Omar KAMAL. AFP   LIEN

    Les forces coalisées kurdo-arabes se sont emparées samedi de Manbij, un fief du groupe jihadiste Etat islamique (EI), un peu plus de deux mois après avoir lancé leur offensive contre cette localité stratégique du nord de la Syrie.

    «Les forces démocratiques syriennes (FDS) contrôlent samedi Manbij et ratissent le centre-ville à la recherche des derniers jihadistes encore présents dans la ville» a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Les FDS avaient lancé le 31 mai une offensive visant à reprendre Manbij, qui était alors le principal carrefour d’approvisionnement de l’EI, de la frontière turque vers Raqa, sa capitale de facto en Syrie située plus à l’est.

    À lire aussi :Syrie, un conflit à multiples fractions

    Avec l’appui aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, les FDS avaient repris dans un premier temps plusieurs localités et villages autour de Manbij puis étaient entrées le 23 juin dans cette ville de la province d’Alep. Depuis, ils y avaient cependant progressé lentement en raison des contre-attaques des jihadistes.

    Jihadistes et rebelles au sud d'Alep

    Toujours selon l'OSDH, une coalition de jihadistes et rebelles islamistes est par ailleurs sur le point d’assiéger les quartiers gouvernementaux d’Alep après s’être emparée samedi de positions stratégiques du régime au sud de cette ville syrienne.

    «L’Armée de la Conquête a pris samedi le contrôle de l’académie d’armement, où se trouvent d’importantes munitions, et la majeure partie de l’académie d’artillerie», a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. «Elle est sur le point de couper, par le feu, la route d’approvisionnement menant aux quartiers gouvernementaux» d’Alep et «les forces du régime sont dans une position très difficile malgré l’appui aérien russe», a-t-il ajouté.

    Le Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra qui a renoncé à son rattachement à Al-Qaïda), qui fait partie de l’Armée de la Conquête, avait annoncé samedi la prise de contrôle des deux académies et d’une troisième position militaire dans le même secteur. La télévision officielle syrienne a fait état de son côté de combats dans les trois sites. Ce retournement de situation intervient trois semaines après que les forces du régime, appuyées par l’armée russe, ont imposé un siège aux quartiers rebelles d’Alep situés dans l’est de la ville. Les groupes rebelles et jihadistes tentent depuis de briser ce siège.

    Déclenché par la répression de manifestations pacifiques en mars 2011, le conflit en Syrie qui s’est complexifié avec l’intervention militaire étrangère et la montée en puissance de jihadistes, a fait plus de 280000 morts.

    LIBERATION avec AFP
     

     

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    Présidentielle américaine : les Républicains

    en ont ras le Trump !

     

    Publié le 06/08/2016

     

    PAR OLIVIER BERGER        LIEN

     

    Le Parti républicain grince devant les outrances de son candidat pour l’élection présidentielle. Et Hillary Clinton en profite.

     

    
Le Parti républicain tire la langue devant les outrances de son candidat pour l’élection présidentielle. PHOTO AFP

AFP

     

     

     

    Une semaine après son investiture pour l’élection présidentielle par le Parti républicain à Cleveland, Donald Trump tire sur sa candidature et son camp comme à la fête foraine. Il fait des trous partout. Et le parti de l’éléphant en a ras la trompe !

     

    Le trublion a passé plusieurs jours à critiquer les parents d’origine pakistanaise, et musulmans, du capitaine de l’US Army, Humayun Khan, décédé en Irak en 2004. Or, aux États-Unis, on n’attaque jamais un héros au sol.

     

    À la tribune de la convention démocrate, les parents avaient critiqué Trump sur son attitude vis-à-vis des musulmans, et son manque d’empathie en général. Ce cher Donald a répliqué sans discernement, visant « la mère pas autorisée à parler » car musulmane, et d’évoquer « une attaque vicieuse ». Il récolte une volée de bois vert en échange, jusqu’à l’association des anciens combattants américains à l’étranger (Veteran of Foreign Wars). 69 % des sondés par Fox News pensent qu’il « a dépassé les limites ».

     

    Comme d’autres élus républicains, la fille de John McCain, ancien candidat à la primaire, a même promis de voter pour Hillary Clinton. Il faut dire que Trump a déjà traité son père héros du Vietnam de « prisonnier de guerre », et qu’il refuse de lui apporter son soutien pour sa réélection au Sénat. « J’espère que les Américains comprennent que ces remarques ne représentent pas le point de vue de notre Parti républicain », a glissé John McCain en pleine polémique Khan.

    L’un des meilleurs ennemis de Trump, le célèbre quotidien The Washington Post, n’hésite pas à titrer sur « le nouveau vent de panique républicain à propos de la candidature de Trump ». Les donateurs (capital final avant la campagne qui s’annonce aussi violente que coûteuse) et les leaders du parti s’étranglent devant les outrances d’un candidat qu’ils espéraient plus présidentiable et présentable. Hillary Clinton creuse son avance en attendant, y compris dans les Swing States, les États décisifs.

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  • Donald Trump cloué au pilori

    par un ancien directeur de la CIA

    Publié il y a 53 minutes     LIEN

    Donald Trump, lors d'un rassemblement électoral tenu mercredi à Jacksonville, en Floride. Donald Trump, lors d'un rassemblement électoral tenu mercredi à Jacksonville, en Floride.   Photo : Mark Wallheiser

    La mauvaise semaine de Donald Trump s'est poursuivie vendredi, avec la publication, dans le New York Times, d'une tribune assassine à son endroit, gracieuseté d'un ancien directeur par intérim de la CIA, Michael Morell.

    Radio-Canada avec Agence France-Presse et Reuters

    L'ancien patron des services secrets américains y indique qu'il votera pour la démocrate Hillary Clinton à l'élection de novembre, en soulignant qu'elle est « hautement qualifiée pour devenir commandante en chef ».

    Au contraire, son adversaire républicain Donald Trump est « non seulement pas qualifié pour le poste, mais il pourrait aussi représenter une menace pour la sécurité nationale », écrit-il, reprenant du coup une critique formulée plus tôt cette semaine par le président Obama.

    M. Morell accuse le milliardaire d'autoglorification, de susceptibilité et de mépris pour l'État de droit et le vilipende pour ses déclarations trahissant son admiration pour le président russe Vladimir Poutine.

    Selon lui, M. Poutine, lui-même ancien agent des services secrets russes, a identifié et exploité les vulnérabilités de M. Trump en le complimentant avant le début des primaires. Le candidat républicain « a réagi exactement comme M. Poutine l'avait prévu », analyse-t-il.

    Dans le monde du renseignement, nous dirions que M. Poutine a recruté M. Trump comme un agent de la Fédération de Russie sans qu'il s'en rende compte.

    Michael Morell

    Michael Morell, lors de son témoignage devant une commission de la Chambre des représentants sur l'attaque de Benghazi en avril 2014. Michael Morell, lors de son témoignage devant une commission de la Chambre des représentants sur l'attaque de Benghazi en avril 2014.   Photo : Win McNamee

    L'ex-patron de la CIA soutient également que M. Trump a miné la sécurité nationale des États-Unis en proposant pendant sa campagne d'interdire temporairement à tous les musulmans d'entrer au pays, peu importe qu'ils soient étudiants, touristes ou immigrants.

    La campagne de M. Trump n'a évidemment pas tardé à répliquer, en soulignant que M. Morell était directeur adjoint de la CIA en septembre 2012, lorsque des islamistes ont attaqué le consulat américain de Benghazi, en Libye. Mme Clinton était alors secrétaire d'État.

    « Calculez le nombre de journalistes qui tweeteront aujourd'hui que Michael Morell a menti pour Hillary la Malhonnête [Crooked Hillary] pour la couvrir au sujet de Benghazi », a écrit son équipe sur Twitter.

    Les républicains ont dénoncé que Mme Clinton a initialement gommé le fait que des islamistes étaient en cause dans cette attaque.

    Michael Morell est aujourd'hui associé à la firme de consultants Beacon Global Strategies, liés à plusieurs démocrates ayant occupé des rôles-clés en matière de sécurité nationale, dont l'ancien patron de la CIA, Leon Panetta, et un ancien conseiller d'Hillary Clinton, Philippe Reines.

    Sa tribune s'ajoute à une longue liste de récriminations formulées à l'encontre de M. Trump par d'anciens responsables de la sécurité nationale associés au Parti républicain, notamment sous les administrations de George W. Bush et Ronald Reagan.

    L'effet de ces commentaires formulés par des experts peu connus du grand public n'est pas démontré, mais ils surviennent au moment où la popularité du candidat républicain périclite dans l'électorat.

    Selon le site Real Clear Politics, qui fait une moyenne des nombreux sondages effectués en vue de la présidentielle de novembre, Hillary Clinton dispose désormais d'une forte avance sur son rival, avec 47,4 % des intentions de vote contre 40,7 %.

    Cet écart, beaucoup plus important que ceux constatés lors des dernières présidentielles au même moment, se creuse depuis la fin de la convention démocrate, la semaine dernière. M. Trump a été englué dans une forte controverse après avoir critiqué la famille d'un militaire tué en Irak qui y avait pris la parole.

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    Tunisie : Youssef Chahed chargé de former un gouvernement d’union nationale

    03 août 2016 à 13h31 — Mis à jour le 04 août 2016 à 12h59
    Par Jeune Afrique avec AFP         LIEN
     
     

    Youssef Chahed, 40 ans, a officiellement un mois pour former un nouveau gouvernement d'union nationale.

    À lire aussi

    Tunisie : Béji Caïd Essebsi propose Youssef Chahed pour diriger le prochain gouvernement

    « J’ai rencontré aujourd’hui le président de la République qui m’a chargé de former le gouvernement d’union nationale », a déclaré le 3 août Youssef Chahed, lors d’une conférence de presse organisée au palais présidentiel de Carthage. Membre de Nidaa Tounes et ingénieur agronome de formation, le haut-responsable occupait le fauteuil de ministre des Collectivités locales. Auparavant, il avait été secrétaire d’État à la Pêche sous le premier gouvernement de Habib Essid.

    Le président Essebi lui avait déjà témoigné sa confiance en le désignant à la tête d’une commission chargée de trouver une issue à la bataille qui opposait principalement le secrétaire général de Nidaa Tounès de l’époque, Mohsen Marzouk, au fils du chef de l’État, Hafedh Caïd Essebsi.

    Petit-fils de la première femme tunisienne députée, la militante Radhia Haddad, Youssef Chahed s’est engagé en politique après le soulèvement de 2011, en fondant un petit parti, la Voie du centre. Il a ensuite rejoint une coalition de plusieurs partis avant de participer à la création d’une autre formation, Al Joumhouri. En 2013, il rejoint enfin Nidaa Tounès.

    « Un gouvernement de compétences, de jeunes »

    Avant même l’annonce officielle de sa désignation, Youssef Chahed semblait apprécié pour son jeune âge, qui tranche avec celui des dirigeants en poste depuis la révolution tunisienne, dite « de la jeunesse ». En comparaison, son prédécesseur, Habib Essid, qui a quitté fonctions de chef de gouvernement après le vote de défiance du parlement samedi, avait 67 ans.

    À ce titre, le nouveau Premier ministre tunisien a promis que son gouvernement sera « un gouvernement de compétences, de jeune », et que les femmes seront mieux représentées dans sa nouvelle équipe. « Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle étape qui requiert des efforts, des sacrifices, de l’audace, du courage, de l’abnégation et des solutions sortant du cadre classique », a-t-il déclaré, précisant par ailleurs que ses priorités seraient la lutte contre le terrorisme et la corruption.

    Controverse sur sa proximité avec le chef de l’État

    Sa désignation ne fait toutefois pas l’unanimité. En effet, Youssef Chahed est pris depuis mercredi au cœur d’une controverse en raison de ses soit-disant liens de parenté avec le président Essebsi, déjà très critiqué par la présence de son fils au sein de Nidaa Tounès.

    Cependant, les versions varient sur la nature exacte de ce lien. En marge d’un point presse mercredi, Youssef Chahed a assuré à des journalistes n’avoir « aucun lien de parenté » direct avec l’actuel chef de l’État. « Ce n’est ni mon beau-père ni mon oncle. J’ai commencé à collaborer avec lui après la révolution, après 2011 », a-t-il insisté. Une version nuancée par des proches qui ont indiqué à l’AFP qu’il s’agissait de « lointains liens par alliance ».

    Le nouveau Premier ministre tunisien a par ailleurs été critiqué pour son travail avec les États-Unis en tant qu’expert dans le domaine agricole, jugeant qu’il avait servi des intérêts autres que ceux de son pays.

    Youssef Chahed dispose désormais de 30 jours pour former une nouvelle équipe aux termes de la Constitution. À l’annonce de sa désignation mercredi, le nouveau chef de gouvernement avait indiqué que « les consultations à ce sujet débuteront dans la journée ».

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  • Donald Trump a passé un cap dans l'outrage aux musulmans américains en critiquant les parents d'un soldat tué en Irak

    Publication: 31/07/2016 09h46 CEST Mis à jour: 31/07/2016 09h46 CEST   LIEN
     
    TRUMP
     
     

    ETATS-UNIS - "Quand on pensait qu'il ne pouvait pas tomber plus bas", écrivent nos confrères du Huffington Post américain. Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump est ce week-end sur la défensive après avoir critiqué le père d'un soldat américain musulman tué en Irak.

    Khizr Khan, un avocat dont le fils Humayun était capitaine de l'armée de Terre et est mort au combat en 2004 en Irak, avait lancé jeudi un vibrant plaidoyer en faveur de Hillary Clinton à la tribune de la convention démocrate à Philadelphie, dénonçant des propos anti-musulmans et anti-immigrés de Donald Trump.

    "Vous n'avez rien sacrifié, vous n'avez perdu personne", avait lancé l'homme à l'adresse du candidat républicain. "Donald Trump passe son temps à salir la réputation des musulmans. Il manque de respect à d'autres minorités: les femmes, les juges, et même les responsables de son propre parti", avait-il affirmé.

    L'homme avait ensuite brandi une Constitution américaine, demandant à Donald Trump s'il avait même lu le document fondateur. Cette intervention de Khizr Khan, qui a émigré avec son épouse du Pakistan il y a plusieurs décennies et a depuis été naturalisé, avait été un moment marquant de la convention démocrate.

    Donald Trump a sèchement répliqué, selon des extraits publiés samedi d'une interview qui doit être diffusée dimanche sur la chaîne ABC. "Qui a écrit ça? Ce sont les plumes d'Hillary qui ont rédigé ça?", s'est interrogé le candidat républicain.

    Donald Trump a assuré avoir "fait beaucoup de sacrifices", répondant aux accusations de Khan avec ses arguments habituels. "Je travaille très, très dur. J'ai créé des milliers et des milliers d'emplois, des dizaines de milliers d'emplois, j'ai construit de grandes structures, j'ai eu un très grand succès. Je crois que j'en ai fait beaucoup", dit-il.

    Pire, l'homme d'affaires s'en est aussi pris à la mère du soldat, Ghazala Khan, qui était restée silencieuse à côté de son mari sur la scène de Philadelphie. "Si vous regardez sa femme, elle se tenait debout là-bas, elle n'avait rien à dire. Elle n'avait probablement pas le droit de dire quoi que ce soit", a dit Donald Trump sur ABC, sous-entendant que c'était à cause de sa religion.

    Cette dernière remarque a fait réagir Hillary Clinton. "J'ai été très émue de voir Ghazala Khan se tenir courageusement et dignement sur la scène en soutien à son fils jeudi soir", a déclaré la candidate dans un communiqué. "Tous les Américains doivent soutenir les Khan et toutes les familles qui ont perdu des enfants morts au service de leur pays", a-t-elle ajouté, sans citer Donald Trump.

    "Toute l'Amérique a ressenti ma douleur"

    La polémique gagnant en ampleur, le candidat républicain et le couple Khan se sont encore répondu à distance.

    "Bien que je déplore profondément la disparition de son fils, M. Khan, qui ne m'a jamais rencontré, n'a pas le droit de se tenir devant des millions de personnes et de déclarer que je n'ai jamais lu la Constitution (ce qui est faux)", a déclaré Donald Trump, qui a aussi pris soin de qualifier Humayun Khan de "héros".

    Mais les Khan ont peu goûté la réaction du candidat. "Lorsque j'étais debout là-bas, toute l'Amérique a ressenti ma douleur", a dit Madame Khan sur ABC, en expliquant qu'elle n'avait pas eu la force de parler. "Je ne sais pas de quel islam il a entendu parler. J'en suis désolée, il ne sait pas ce qu'est l'islam", a encore dit la mère.

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  • A Cleveland, Ted Cruz défie une dernière fois Donald Trump

    LE MONDE | 21.07.2016 à 05h57 • Mis à jour le 21.07.2016 à 12h54 | Par Gilles Paris (Cleveland, envoyé spécial)

    LIEN

     

    Le sénateur du Texas, Ted Cruz, mercredi 20 juillet, devant les délégués républicains à Cleveland (Ohio).

    Au troisième soir de la convention du Parti républicain à Cleveland (Ohio), deux possibilités s’offraient mercredi 20 juillet aux jeunes prétendants à l’investiture républicaine défaits par Donald Trump mais qui n’ont pas abdiqué leur ambition : le ralliement sans panache ou l’obstination. Le gouverneur du Wisconsin Scott Walker et le sénateur de Floride Marco Rubio, qui s’est exprimé par le truchement d’une vidéo, ont choisi la première option, la plus confortable, devant une salle majoritairement acquise à l’homme d’affaires. Pas le sénateur du Texas Ted Cruz.

    Lire aussi :   Le Parti républicain en quête d’unité à Cleveland

    Soucieux de ne pas être associés à une éventuelle défaite, les deux premiers ont assuré une sorte de service minimal, déployant la plus grande part de leur énergie à attaquer la future candidate démocrate Hillary Clinton. Avec sans doute déjà en tête la prochaine course à l’investiture, ils ont limité au strict minimum les mentions du candidat officiel du Parti républicain : trois pour le gouverneur, contre deux pour le sénateur.

    Se voulant réaliste, M. Walker a rappelé le dilemme qui s’offre aux conservateurs restés hostiles au milliardaire. « Un vote autre que pour Donald Trump est un vote pour Hillary Clinton », a-t-il assuré, alors qu’il venait de faire répéter une bonne vingtaine de fois aux délégués que « l’Amérique mérite mieux ».

    Succédant à M. Rubio, M. Cruz s’est montré encore plus parcimonieux. Il n’a cité qu’une seule fois le nom du magnat de l’immobilier, au tout début de son intervention, lorsqu’il l’a félicité pour avoir été désigné officiellement candidat pour l’élection du 8 novembre. Le sénateur du Texas irait-il plus loin en appelant ouvertement ses partisans à voter pour le milliardaire en novembre ? C’était ce que voulait entendre le camp Trump, mais son attente a été déçue.

    « Levez-vous, parlez et votez selon votre conscience »

    Sans s’attarder à stigmatiser la candidate démocrate comme les orateurs qui l’avaient précédé, et en évitant soigneusement toute forme d’éloge des qualités qu’il pourrait reconnaître à M. Trump, M. Cruz a rappelé avec insistance à quels principes et à quelles valeurs un candidat républicain doit se remettre. Une façon détournée d’entretenir le doute sur les convictions conservatrices du milliardaire.

    Lire aussi :   La bataille perdue de l’ultraconservateur Ted Cruz

    « Si vous aimez votre pays et aimez vos enfants autant que je les aime, levez-vous, parlez et votez selon votre conscience », a tonné M. Cruz, impassible sous les huées, alors que le candidat investi, omniprésent depuis le début de la convention, faisait son apparition dans le carré réservé aux personnalités pour entendre le discours à venir de son fils cadet, Eric, et sans doute aussi pour tenter de voler la vedette au sénateur.

    M. Trump a donc pu entendre l’exhortation de M. Cruz : « Votez pour des candidats auxquels vous faites confiance pour défendre vos libertés et respecter la Constitution ! », sans que ce dernier mentionne une nouvelle fois le nom du candidat officiel du camp républicain.

    Le trouble causé par ce signe de défiance a contraint l’ancien speaker (président) de la Chambre des représentants Newt Gingrich, qui s’exprimait ensuite, à défendre la thèse hardie d’un malentendu, M. Trump répondant selon lui parfaitement au portrait-robot esquissé par M. Cruz. L’ancien héraut du « contrat » conservateur « pour l’Amérique », il y a deux décennies, n’a sans doute trompé personne.

    « Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve »

    Un peu plus tôt dans la journée, M. Cruz avait rassemblé ses partisans, en dehors du complexe qui abrite la convention, pour les remercier de l’engagement manifesté pendant sa campagne infructueuse. « Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve. Ce que je sais, c’est que nous avons l’obligation de suivre notre conscience. On parle beaucoup d’unité. Moi aussi je veux l’unité, mais l’unité doit se faire derrière des principes partagés, et pour défendre la liberté », a-t-il dit, souvent interrompu par les cris de « 2020 ! » lancés par ses partisans les plus déterminés, dans une allusion claire à la prochaine élection présidentielle. « L’histoire n’est pas finie », glissait Marc Hader, un délégué de l’Oklahoma.

    Un peu plus tôt, des huées interrompaient le constat glacial par le sénateur du Texas : « Nous avons un nominé. » Les cris de protestation se sont vite transformés en éclats de rire. Parce que cette journée était assurément placée sous le signe de la rivalité restée entière entre les deux hommes, l’avion privé de M. Trump, frappé des énormes lettres composant son nom, venait de glisser dans le ciel derrière la scène sur laquelle avait pris place M. Cruz.



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  • Tunisie: le Parlement retire sa confiance au gouvernement

    Le Premier ministre tunisien Habib Essid (d) devant le Parlement à Tunis, le 30 juillet 2016
    Le Premier ministre tunisien Habib Essid (d) devant le Parlement à Tunis, le 30 juillet 2016
    afp.com - FETHI BELAID
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    Une écrasante majorité du Parlement tunisien a retiré samedi soir sa confiance au gouvernement de Habib Essid, sous pression depuis que le président Béji Caïd Essebsi a souhaité un cabinet d'union nationale il y a deux mois.

    Comme prévu, les député ont majoritairement désavoué le gouvernement, 118 votant contre, 3 pour et 27 s'abstenant.

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