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    Convention démocrate

    24 juillet 2016 05:30; Act: 24.07.2016 07:15         LIEN

    Philadelphie s'apprête à sacrer Hillary Clinton

    Les démocrates convergent vers Philadelphie pour le début de la convention où Hillary Clinton doit être officiellement nominée.

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    Les préparations vont bon train pour l'ouverture de la convention démocrate à Philadelphie. (Samedi 23 juillet 2016)
     
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    Tout le parti démocrate convergeait dimanche 24 juillet sur Philadelphie pour la convention qui doit introniser Hillary Clinton pour l'élection présidentielle américaine de novembre. L'ancien rival des primaires Bernie Sanders participera au rassemblement.

    Placée sous le signe de l'unité, la convention s'ouvrira lundi, avec au programme des discours de la Première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, et de Bernie Sanders, le sénateur du Vermont qui ferrailla avec Hillary Clinton jusqu'à la toute fin des primaires en juin et attendit le 12 juillet pour se rallier officiellement à elle.

    Le contraste sera saisissant avec la convention d'investiture républicaine de la semaine dernière, où le candidat Donald Trump n'a pas réussi à apaiser les dissensions créées par sa victoire aux primaires.

    Des étoiles et des poids lourds

    «La semaine prochaine à Philadelphie, nous livrerons une vision très différente de notre pays», a promis Hillary Clinton, 68 ans, lors d'un meeting à Miami avec son colistier fraîchement nommé, le sénateur de Virginie Tim Kaine, 58 ans. «Nous construirons des ponts, pas des murs, nous épouserons la diversité qui a fait la grandeur de notre pays».

    Tout ce que le parti démocrate compte d'étoiles montantes et de poids lourds, notamment le président Barack Obama et l'ancien président Bill Clinton, s'exprimera au fil des quatre jours à la tribune de la convention, qui se tiendra dans la salle de hockey et de basket Wells Fargo Center.

    Filet sécuritaire

    Comme à Cleveland pour la convention républicaine qui s'est terminée jeudi, les forces de l'ordre ont commencé à enserrer la zone de la convention d'un filet sécuritaire. Mais alors qu'à Cleveland les manifestations anti-Trump ont été négligeables, dépassant rarement la centaine de personnes, les divers organisateurs de rassemblements s'attendaient à plusieurs milliers de personnes à Philadelphie.

    Les irréductibles de Bernie Sanders seront particulièrement visibles, malgré un thermomètre qui atteindra 35 degrés. Ils commenceront dès dimanche avec une première marche en centre-ville.

    «Nous sommes furieux contre l'appareil du parti», explique à l'AFP Laurie Cestnick, créatrice du groupe Occupy DNC, lancé sur Facebook et catégoriquement opposé à Hillary Clinton. «Il y a un an, j'étais complètement pour Hillary Clinton. Mais j'ai fini par me rendre compte qu'elle fait partie d'un système corrompu».

    L'objectif des pro-Sanders est de l'inciter à se présenter à la présidentielle sous l'étiquette du parti vert, ou en indépendant.

    Soutien des pro-Sanders à Clinton

    Mais dans l'ensemble, les électeurs de Bernie Sanders soutiennent très largement Mme Clinton. Les trois quarts prévoient de voter pour elle, selon un récent sondage CNN, alors que seuls 68% des républicains ayant voté pour un autre homme que Donald Trump le soutiennent.

    «Les démocrates vont pouvoir montrer qu'ils sont le parti de l'amour, au lieu de toute la haine qu'on a vue la semaine dernière» chez les républicains, dit dans une rue de Philadelphie Marilyn Hafling, une retraitée militante venue de Floride.

    Bernie Sanders a d'ailleurs obtenu quelques concessions. Le programme qui sera adopté durant les travaux inclut plusieurs de ses revendications, telles que la hausse du salaire minimum national à 15 dollars de l'heure, contre 7,25 aujourd'hui.

    Réforme du système des «superdélégués»

    Les quelque 4'700 délégués démocrates adopteront également un texte posant les jalons d'une réforme du système des «superdélégués», tant décriée par Bernie Sanders. Ces superdélégués sont des délégués de droit, en vertu de leur fonction d'élu ou de responsable du parti, et ne sont pas liés par le résultat des élections primaires, ce que les partisans de Bernie Sanders dénonçaient comme un système antidémocratique.

    Une commission préparatoire réunie samedi à Philadelphie a approuvé un document prévoyant la réduction de leur nombre de deux tiers. Le changement s'appliquerait à partir de 2020.

    «C'est une immense victoire pour le combat du sénateur Sanders afin de démocratiser le parti démocrate et réformer le processus d'investiture», s'est félicité son directeur de campagne, Jeff Weaver.

    Scandale Wikileaks

    Mais l'ambiance d'unité était gâchée par la publication par le site Wikileaks d'environ 20.000 messages internes au parti révélant un possible biais de ses responsables en faveur d'Hillary Clinton au cours des primaires.

    «Si Bernie Sanders répudie le parti démocrate qui l'a trahi, je serais heureuse de l'accueillir au parti vert pour poursuivre la révolution», a réagi sur Twitter la candidate du parti vert, Jill Stein.

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  • USA : Obama réfute l'idée d'une Amérique à bout promue par Trump

    L'image sombre d'une Amérique assiégée, convoquée jeudi par Donald Trump dans son discours d'investiture à la convention républicaine, est loin de la réalité, a dit vendredi le président américain Barack Obama.

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    L'image sombre d'une Amérique assiégée, convoquée jeudi par Donald Trump dans son discours d'investiture à la convention républicaine, est loin de la réalité, a dit vendredi le président américain Barack Obama.

    "Les oiseaux chantent et le soleil est là" pour la plupart des Américains, a dit Barack Obama après un discours du candidat républicain centré sur la menace diverse qui pèse selon lui sur l'Amérique, des migrants illégants aux combattants djihadistes et aux violences raciales.

    "L'idée que l'Amérique est d'une certaine manière au bord de l'effondrement, cette vision de violence et de chaos partout, ne colle pas vraiment avec l'expérience de la plupart des gens", a dit le président américain à la Maison blanche, après une réunion avec le président mexicain Enrique Pena Nieto.

    Au cours des sept ans et demi du double mandat d'Obama, le taux de criminalité violente a atteint son niveau le plus bas depuis 30 à 40 ans, a rapporté le président, en dépit de pics de meurtres dans certaines villes cette année, et des récents décès d'hommes noirs tués par la police ainsi que d'officiers de police.

    Convenue il y a trois semaines avec le chef d'Etat mexicain, la rencontre de vendredi tombait à point nommé pour contrer les discours du camp Donald Trump lors de la convention républicaine des quatre derniers jours.

    Le candidat républicain a réitéré jeudi sa promesse de construire un mur à la frontière mexicaine pour endiguer l'immigration illégale et le trafic de drogue. Il compte en outre faire payer la mesure au Mexique.

    Donald Trump entend aussi rétablir des tarifs douaniers prohibitifs sur certains produits importés du Mexique, ainsi que révoquer les accords nord-américains de libre-échange (Alena) qui lient les Etats-Unis au Mexique et au Canada.

    Une relation indissoluble

    Le président mexicain Enrique Pena Nieto a dit respecter les deux candidats à l'élection présidentielle et a ajouté qu'il travaillerait de manière constructive et avec bonne volonté avec celui qui serait désigné le 8 novembre, quel que soit le choix des urnes.

    En mars, le chef d'Etat mexicain avait avait comparé le "ton strident" des discours de Trump à la montée du fascisme dans les années 1930. Vendredi, il a démenti avoir critiqué les candidats, jugeant que ses propos avaient été sortis de leur contexte.

    Le futur des deux pays reste étroitement lié, a-t-il souligné en outre.

    "La proximité entre les Etats-Unis et le Mexique est plus qu'une relation entre des gouvernements. C'est une relation indissoluble et solide entre des millions de personnes qui vivent dans les deux nations", a-t-il dit.

    Barack Obama a quant à lui évoqué la baisse de l'immigration illégale par rapport aux décennies précédant son double mandat, et a salué l'aide apportée par le Mexique aux migrants qui fuient l'Amérique centrale, ainsi que son travail contre le trafic de drogue.

    "Un Mexique qui a une économie saine, un Mexique qui peut nous aider à oeuvrer pour la stabilité et la sécurité en Amérique centrale, voilà qui fera beaucoup plus pour résoudre toute crise migratoire, ou problème de trafic de drogue, qu'un mur", a-t-il dit.

    Les deux dirigeants se sont félicités de la capacité du nouveau Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) à corriger certains des manquements des accords de l'Alena. Hillary Clinton comme Donald Trump se sont dit opposés au TTIP, qui n'a pas encore été ratifié par les législateurs américains.

    "Il y aura des visions différentes quant au chemin que nous devons prendre en tant que pays", a dit Barack Obama, faisant la liste des problèmes économiques qui affectent les Etats-Unis.

    "Mais nous n'allons pas prendre de bonnes décisions en se fondant sur des peurs qui n'ont pas d'assise dans les faits", a-t-il jugé.

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  • Donald Trump au coeur

    d'une affaire d'agression sexuelle

     
    Modifié le 23/07/2016 à 18:08 - Publié le 23/07/2016 à 18:02 | Le Point.fr

    Donald Trump une nouvelle fois dans la tourmente.   LIEN

    Alors que le candidat républicain vient d'obtenir l'investiture pour la prochaine élection présidentielle américaine, une maquilleuse qui avait porté plainte contre lui pour tentative de viol en 1997 est sortie du silence. Près de 20 ans après les faits, Jill Harth s'est confiée dans une interview accordée au Guardian. Celle qui a commencé à travailler pour Donald Trump en 1992 revient sur les avances insistantes dont elle était la cible, mais également sur une soirée dans le manoir de Trump en Floride. "Il m'a poussée contre le mur de la chambre, m'a tripotée et a de nouveau essayé de soulever ma robe. J'ai dû lui dire : 'Qu'est-ce que tu fais ? Arrête !' C'était choquant de sa part de faire cela parce qu'il savait que j'étais en couple avec George et il savait qu'il était dans la pièce d'à côté avec les autres", a-t-elle raconté dans les colonnes du Guardian. Jill Harth avait porté plainte en 1997 avant de la retirer quelques jours plus tard.

    Traitée de menteuse par la famille Trump, elle a aujourd'hui décidé d'engager une avocate. "Personne ne m'a défendue, c'est pour ça que je prends la parole. Vous pouvez me croire ou non, mais j'ai vécu un enfer et je dois le revivre aujourd'hui".

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  • Donald Trump croqué en huit femmes

    Très élégante en robe rose, Ivanka Trump, la fille préférée de Donald Trump, est montée au créneau jeudi soir pour convaincre les Américaines de voter pour son père.
    Très élégante en robe rose, Ivanka Trump, la fille préférée de Donald Trump, est montée au créneau jeudi soir pour convaincre les Américaines de voter pour son père.-AFP

    Blondes ou brunes, «barbie style» ou femme de tête, acquises à sa cause ou adversaires, elles ont toutes eu affaire au milliardaire qui est en train de forcer la porte de la Maison blanche, à grands coups de boutoirs virils, sécuritaires, anti immigration.

    Donald Trump et les femmes, c’est toute une affaire: d’amour, de haine, de mépris et bien sût d’argent. On vous en a trouvé huit qui valent le détour. Elles gravitent toutes à leur manière autour du candidat à la présidence américaine. Pour saisir qui est Donald Trump, voici hu femmes de sa vie, ce qu’il dit d’elles, ce qu’elles disent de lui, comment il les traite, comment il les «aime».

    En filigrane de ces portraits, vous risquez bien de découvrir le niveau non seulement de misogynie mais de sociopathie égotique du personnage. Trump a eu trois épouses, cinq enfants. Il les aime glamours et jeunes. Il n’a d’yeux que pour sa fille aînée «qui lui ressemble tant» et avec qui - on cite l’homme- «il aurait aimé sortir». Donald Trump affirme que les belles femmes, qu’il «adore», l’adorent en retour. Les féministes du site Jezebel répliquent que «l’ego de Trump est bien plus grand que sa queue».

    1. Melania, la troisième épouse (46 ans)

    Donald Trump croqué en huit femmes  Le discours de cette ancienne mannequin de 46 ans toujours très élégante, toujours la même moue sur les photos, était, lundi, le clou de la première soirée de la convention républicaine. C’était un plagiat d’un discours de Michelle Obama.-Reporters / DPA Lundi, Melania Trump a fait d’elle la risée du web en prononçant son discours lors de la convention républicaine de Cleveland, plagiant sans état d’âme un discours de Michelle Obama.

    Melania vient d’une petite ville de Slovénie. Issue de la classe moyenne, elle a étudié l’architecture avant d’entamer une carrière de mannequin à New York à l’âge de 17 ans. Elle a épousé Donal Trump en janvier 2005 en Floride, avec, parmi les nombreuses célébrités invitées... le couple Clinton. Sa robe Dior est à l’époque estimée à 200 000 dollars. De 24 ans la cadette de son riche mari, elle élève leur fils de 10 ans, Barron, cinquième enfant de Donald Trump.

    Un comité d’action politique, qui finance les campagnes a ressorti sur Facebook une vieille photo d’elle, nue, publiée en 2000 par le mensuel masculin GQ. La photo, prise dans le jet privé de Donald Trump dont elle était alors la petite amie, était accompagnée de la légende: «Nous vous présentons Melania Trump, votre prochaine Première dame. Sinon, vous pouvez soutenir Ted Cruz mardi.»

    2. Ivana Zelnickova, la première épouse (67 ans)

    Donald Trump croqué en huit femmes  Malgré un houleux divorce au début des années 90, la première Madame Trump bat désor­mais la campagne pour le candi­dat répu­bli­cain-- Avec Ivana, Donald Trump restera quinze ans et aura trois enfants. Mais il la trompe et en 1990, Ivana demande le divorce. Une bagarre juridique et financière en découlera. L’ancienne athlète tchèque accuse alors son époux de traitement inhumain «afin d’obtenir sa soumission à ses désirs».

    Quelques mois avant leur divorce, Tump déclare dans Vanity Fair: «Je n’achèterai pas de bijoux ou tableaux à Ivana. Pourquoi lui donner des actifs?». Le divorce aura finalement coûté 25 millions de dollars à l’homme d’affaires.

    La rancune mise en poche, et dans son portefeuille, Ivana soutient à présent son ex-mari dans sa course à l’investiture.

    3. Maria Naples, la seconde épouse (53 ans)

    Donald Trump croqué en huit femmes  La seconde épouse de Donald Trump a élevé seule leur fille, Tiffany.-© WireImage Après son divorce avec Ivana, il se marie avec celle qui était déjà sa maîtresse, Marla Maples, en 1993. Le couple aura une petite fille née cette même année. Au sujet de cette seconde épouse, Donald Trump dira avec toute l’élégance et la finesse qui le caractérise: «Mon dieu, j’aimerais que vous puissiez voir son corps. Si vous pouviez jeter un œil... Vous n’en croiriez pas vos yeux. C’est fou».

    4. Ivanka trump, l’héritière «qu’il aurait pu draguer»

    Donald Trump croqué en huit femmes  Rassembleuse en chef, Ivanka aime aussi donner l’image d’une famille parfaitement unie, en dépit des trois mariages de son père.-AFP

    «Je veux cinq enfants, parce qu’avec cinq, j’ai la garantie qu’au moins un me ressemblera», a un jour confié Donald Trump. La voici, la voilà, Ivanka. Donald Trump trouvera aussi de bon goût d’affirmer que (si elle n’avait pas été sa fille), «il aurait pu sortir avec elle».

    À 34 ans, l’ex-mannequin est une femme d’affaires accomplie et une mère modèle. Très élégante, vêtue d’une simple robe rose, Ivanka, très proche de son père, avait jeudi soir la responsabilité de le présenter aux milliers de délégués et invités à la convention républicaine de Cleveland. Souriante, s’exprimant avec grâce, elle l’a décrit comme un «battant». Elle a aussi expliqué que comme beaucoup de gens de sa génération, elle ne se considérait «pas catégoriquement républicaine et démocrate», mais votait plus en fonction de ce qu’elle pensait bon pour sa famille ou son parti.

    Rassembleuse en chef, Ivanka aime aussi donner l’image d’une famille parfaitement unie, en dépit des trois mariages de son père.

    5. Tiffany Trump, l’atout jeunesse «qui s’y voit déjà»

    Donald Trump croqué en huit femmes  Tiffany, 22 ans et un look de poupée Barbie, est née de la seconde union du milliardaire avec Marla Naples. Elle a grandi loin de son père, élevée par sa seule mère.-AFP

    Tiffany est née de la seconde union du milliardaire avec Marla Naples. Elle a grandi loin de son père, élevée par sa seule mère. Tiffany a aujourd’hui 22 ans et vient d’être diplômée en sociologie et urbanisme. Blonde comme sa sœur Ivanka, un physique de Californienne, un visage de mini-miss et un discours 100% Trump. Tiffany Trump ressemble à une «banale» Américaine de son âge, comme en témoigne son compte Instagram. À un détail près: elle est suivie par 170 000 abonnés. La jeune femme qui s’y voit déjà (encore une first lady en puissance) exploite des photos d’elle enfant dans les bras de son géniteur, où lorsqu’il est venu à sa remise de diplôme. Une stratégie bien menée qui vise à faire croire que Trump est un père comme les autres.

    6. Megyn Kelly, la journaliste «chienne»

    Donald Trump croqué en huit femmes  Megyn Kelly, présentatrice vedette de la chaîne Fox News, a «osé» interroger Trump sur ses expressions pour qualifier certaines femmes ( «truie», «chienne»...)--

    Une femme doit être belle et se taire. Journalistes comprises.

    Le 6 août dernier, Megyn Kelly, présentatrice vedette de la chaîne Fox News, a «osé» interroger Trump sur ses expressions pour qualifier certaines femmes ( «truie», «chienne»...). «Est-ce que cela vous semble des propos appropriés pour un président?», a questionné Megyn Kelly. En guise de réponse, Trump a délicatement suggéré que celle-ci devait avoir ses règles, la comparant même à une bimbo sur Twitter.

    Fin août, il récidivait, soulignant qu’elle devait «avoir passé de mauvaises vacances tant elle avait l’air dépassée».

    7. Jill Harth, la maquilleuse «menteuse»

    Donald Trump croqué en huit femmes  Donal Trump aurait harcelé Jill Harth avec ce genre d’argument: «qu’est-ce que fais avec ce perdant, tu devrais être avec moi»-- Jill Harth est maquilleuse et «menteuse». Jill Harth ne souhaitait plus évoquer la tentative de viol dont elle aurait été victime, se disant plutôt flattée d’avoir connu un candidat à la Maison blanche. Mais Trump, en mai dernier, l’a traitée de menteuse. Humiliée et n’espérant plus d’excuses, Jill Harth vient de remettre l’affaire en pleine lumière en se confiant à «Thue Gardian»».

    En 1993, il invite la jeune femme dans sa villa, pour un projet lié à l’organisation de concours de beauté. Alors que le compagnon de Jill était dans la pièce d’à côté, Trump aurait tenté d’abuser d’elle. Il l’aurait ensuite harcelée avec ce genre d’argument: «qu’est-ce que fais avec ce perdant, tu devrais être avec moi».

    8. Hillary Clinton, la femme à abattre

    Donald Trump croqué en huit femmes  «si elle ne peut satisfaire son mari, qu’est-ce qui vous fait croire qu’elle pourra satisfaire l’Amérique?», clamait en avril dernier Donal Trump à propos d’Hillary Clinton.-AFP

    Il fut une époque pas très lointaine où les Trump fréquentaient les Clinton. Donald Trump était en effet donateur pour la Fondation Clinton. C’est du passé. Donald Trump multiplie désormais les attaques en dessous de la ceinture (ou de la jupe?) contre son adversaire à la présidence des États-Unis.

    Il a taclé tant et plus Hillary sur son usage d’un serveur de mails privé pour gérer ses courriers de chef de la diplomatie. «C’est le Watergate sous stéroïdes, je ne vois pas comment elle peut faire campagne», s’est-il emporté. Et récemment, il clamait sur Twitter en guise de slogan électoral qu’Hillary Clinton était «la candidate la plus corrompue de tous les temps».

    Autre petite phrase inscrite dans les anales de la grande élégance de Donal Trump, celle-ci: «si elle ne peut satisfaire son mari, qu’est-ce qui vous fait croire qu’elle pourra satisfaire l’Amérique?», tweetait-il, tout en finesse, au mois d’avril.

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  • Présidentielle US. 10 choses à savoir sur Tim Kaine, le colistier de Hillary Clinton

    Le colistier de Hillary Clinton était déjà l'un des favoris de Barack Obama pour le poste de vice-président en 2008. De l'avis général, le sénateur de Virginie est un "Mr Propre" de la politique américaine.

     

    S'il n'y avait pas eu Donald Trump... Si Trump n'avait pas remporté la nomination, chez les Républicains, Hillary Clinton aurait sans doute choisi comme candidat à la vice-présidence un hispanique ou une femme.

    Mais Trump étant extrêmement impopulaire dans ces deux catégories, la candidate démocrate a préféré jouer la "carte blanche" avec ce sénateur intellectuellement brillant à défaut d'être charismatique, et irréprochable sur le plan éthique.

    Conventions républicaines et démocrates : l'Amérique en guerre avec elle-même

    1Simple 

    Ses origines modestes seront un atout dans la campagne. Aîné de trois garçons, il a passé son enfance dans une banlieue de Kansas City (Missouri). Son père y tenait un atelier de soudure d'acier.Archétype du bon élève, il étudie le journalisme à l'Université du Missouri mais, après avoir jugé les reporters "bien trop cyniques", se tourne vers l'économie.

    2Catho

    Il a fait ses études chez les Jésuites. Ses parents était tellement dévots que, "si nous revenions de vacances un dimanche soir à 19h30, ils trouvaient le moyen de dénicher la seule église de Kansas City ayant une messe à 20 heures", a-t-il confié. Il a fait une pause d'une année dans ses études de droit à Harvard pour être missionnaire au Honduras, où il a enseigné la charpenterie et la soudure à des adolescents.

    "Il y a chez Trump quelque chose de profondément religieux"

    3St. Elizabeth

    Sa paroisse, à Richmond, est une paroisse noire. Il s'est marié à St. Elizabeth et y a baptisé ses trois enfants. Avant de se lancer en politique, il y chantait des gospels dans la chorale et continue de dépanner à l'occasion comme ténor, le dimanche.

    Elu gouverneur de Virginie en 2005, Kaine a bâti d'excellentes relations avec la communauté noire tout en réussissant à ne pas s'aliéner la population blanche, ce qui ne va pas de soi dans un Etat sudiste.

    Tim Kaine lors du National Prayer Breakfast, à Chicago le 4 février 2016. (Pablo Martinez Monsivais/AP/SIPA)

    4Avocat

    Il déménage à Richmond en 1984 pour s'installer comme avocat spécialisé dans les droits civiques. Sa première affaire, pro bono, est la défense d'une femme s'étant vue refuser la location d'un appartement. La lutte contre la discrimination dans le logement représentera rapidement 75% de son activité. Alors qu'il vient d'être élu maire de Richmond, en 1988, il convainc un jury de condamner une compagnie d'assurance à plus de 100 millions de dollars de dommages et intérêts – record historique – pour sa politique de crédit discriminatoire.

    Comment Bernie Sanders a gauchisé la campagne de Hillary Clinton

    5Héros

    Son modèle, en politique, n'est autre que le père de son épouse, A. Linwood Holton Jr., républicain modéré, gouverneur de Virginie de 1970 à 1974. Holton est à la pointe de la lutte contre la ségrégation des écoles pendant son mandat de gouverneur au début des années 1970. Pour donner l'exemple, il envoie ses enfants dans des écoles noires. Sur le bureau de Kaine, une photo montre Holton escortant l'une de ses filles à l'école.

    6"Boring"

    Poli et mesuré, Kaine a un petit côté plan-plan ("boring"). "Tim Kaine est trop ennuyeux pour être le colistier de Hillary Clinton", titrait récemment le magazine de gauche New Republic.

    "Je suis 'boring'", confirme l'intéressé, ajoutant :

    "'Boring' est la catégorie démographique qui progresse le plus rapidement, dans ce pays."

    7Espagnol

    Il le parle couramment, souvenir de son année passée au Honduras. En 2013, il prononce un discours de treize minutes en espagnol au Sénat – la première fois qu'un sénateur se lance à la tribune dans une langue autre que l'anglais. Il explique :

    "J'estime qu'il est approprié que je consacre quelques minutes à expliquer la loi [sur l'immigration] en espagnol, un langage parlé dans ce pays depuis que les missionnaires espagnols ont fondé St. Augustine, en Floride, en 1565."

    8Obama

    En 2008, il est le premier gouverneur et l'un des premiers hauts responsables démocrates à se rallier à l'actuel Président. Favori sur sa liste de vice-présidents potentiels, Obama lui préfère finalement Joe Biden, pour son expérience.

    Présidentielle US : Barack Obama, le meilleur atout de Hillary Clinton

    Cette fois, il a apporté son soutien à Hillary dès le mois de mai 2014… alors qu'elle n'était même pas encore candidate.

    En compagnie du candidat Barack Obama, en meeting à Chester, Virginie, lors de la campagne présidentielle de 2008. (Steve Helber/AP/SIPA)

    9Avortement

    En bon catho, il reconnaît :

    "Personnellement, je n'aime pas l'avortement. J'y suis opposé."

    Mais il met un point d'honneur à ne pas laisser ses convictions personnelles interférer avec ses devoirs d'homme politique et "soutient avec force le droit des femmes d'être maîtresses de leurs choix" en ce domaine.

    Créationniste et homophobe... Mike Pence, un vice-président à la droite de la droite

    Similairement, il se dit opposé à la peine de mort et a commué en peines de prison un certain nombre de condamnations, alors qu'il était gouverneur, mais onze exécutions ont eu lieu pendant son mandat.

    10Mr Propre

    L'anti-Hillary ? Sa personnalité de boy-scout évoque des qualificatifs qu'on entend rarement au sujet des Clinton : humble, honnête, gentil...

    "Menteuse", "aucun charisme", "trop à droite"... les 10 péchés de Hillary Clinton

    Il n'a pas la moindre casserole et les membres du Grand Old Party eux-mêmes reconnaissent qu'il ne sera pas une cible commode, comme le confie Thomas Davis, un ancien congressman républicain :

    "Il est difficile de trouver quoi que ce soit de compromettant sur Tim Kaine, c'est un homme profondément honnête et décent."

    Philippe Boulet-Gercourt

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  • Bientôt une femme à la tête de l'ONU ?

     
    , Mis à jour le 20/07/16 13:08
    Journaldesfemmes.com

    Alors que les candidatures au poste de secrétaire général des Nations-Unies ne cessent d'augmenter, 5 femmes ont plus que jamais leur chance de remplacer Ban Ki-moon. Une concurrence au sommet.

    Ban Ki-moon est l'actuel secrétaire général des Nations-Unies, mais il arrive à la fin de son mandat en décembre 2016. Au fil de ces derniers mois, les candidatures pour le poste se sont multipliées et se comptent déjà au nombre de 11. Parmi elles, 5 femmes sont en lice et ont toutes leur chance face aux 6 candidats masculins. Si l'une d'entre elles est nommée à cette responsabilité, elle deviendra la première femme secrétaire générale de l'ONU. Les quinze pays membres du conseil de sécurité doivent commencer les votes à bulletins secrets le 21 juillet 2016. En attendant cette date, décryptage et brefs portraits de ces 5 femmes de pouvoir, susceptibles de changer l'Histoire :

    • Irina Bokova
      Âgée de 64 ans, elle est l'ancienne ministre des Affaires étrangères de la Bulgarie ; poste qu'elle a exercé de novembre 1996 à février 1997. Irina Bokova est aussi la directrice générale de l'Unesco depuis le 15 novembre 2009. Une expérience qui lui confère un statut privilégié pour devenir secrétaire générale des Nations-Unies. Elle a déclaré à l'AFP : "Il faut donner aux femmes l'opportunité de se développer comme membres égales de la société."
    Irina Bokova © CHINE NOUVELLE/SIPA
    • Vesna Pusic
      Âgée de 63 ans, elle a été la ministre croate des Affaires étrangères européennes de décembre 2011 à janvier 2016 et la vice présidente du gouvernement.
    Vesna Pusic © Khalid Mohammed/AP/SIPA
    • Natalia Gherman
      Âgée de 47 ans, la candidate moldave occupe un poste important : celui de Premier ministre depuis 2015, après avoir été vice-Premier ministre des Affaires étrangères de 2013 à 2016.
    Natalia Gherman © Michael Sohn/AP/SIPA
    •  Christiana Figueres
      Âgée de 59 ans, la Costaricienne est diplomate. Elle exerce le poste de secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques depuis 2010. Très engagée en Amérique latine, elle est aussi écrivaine.
    Christiana Figueres © SIPANY/SIPA
    • Helen Clark
      L'actuelle patronne du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) part grande favorite pour devenir la première femme secrétaire générale de l'ONU. Âgée de 66 ans, elle a travaillé en tant que Premier ministre pour le gouvernement Néo-Zélandais de 1999 à 2008.
    Helen Clark © Hasan Jamali/AP/SIPA

    Voir aussi : 

    Helen Clark veut devenir la première femme à la tête de l’ONU

    Femme de pouvoir et ex-Première ministre de Nouvelle Zélande, Helen Clark vient

    d’annoncer sa candidature à la succession de Ban Ki-moon.

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  • Turquie : la purge s’étend à l’éducation

    et aux médias

                   Adrien Lelievre Le 19/07 à 15:14Mis à jour à 18:12   LIEN
    Le Premier ministre Binali Yildirim, 16 juillet.
     
     
      Le Premier ministre Binali Yildirim, le 16 juillet. - AFP
     

    Ankara va fournir "des preuves" à Washington de l'implication du prédicateur Fethullah Gülen dans le coup d'Etat manqué du 15 juillet. Les purges se poursuivent dans l'armée, la police et la justice.

    Vivement critiquée par la communauté internationale en raison des purges réalisées dans l'armée, la police et la justice après le coup d'Etat manqué de vendredi, la Turquie s'est défendue mardi de pratiquer une répression généralisée contre les militaires putchistes.

    "Personne ne peut être dans un esprit de vengeance (...) une telle chose est absolument inacceptable dans l'Etat de droit", a déclaré le Premier ministre Binali Yildirim à l'issue d'une rencontre avec le chef du principal parti d'opposition Kemal Kiliçdaroglu (CHP). "Aujourd'hui, nous avons besoin d'unité".

    Ces paroles apaisantes contrastent avec le climat de peur qui règne à Ankara, où la machine judiciaire est lancée à plein régime : vingt-six généraux et amiraux, dont l'ancien chef de l'armée de l'air, le général Akin Oztuk, ont été placés en détention préventive, inculpés notamment d'avoir tenté de renverser l'ordre constitutionnel et de tentative d'assassinat contre le président Recep Tayyip Erdogan.

    La purge s'étend à l'enseignement et aux médias

    Au total, selon le Premier ministre Binali Yildirim, 6.038 militaires, 755 magistrats et 100 policiers ont été placés en garde à vue. Parmi eux figurent 118 généraux et amiraux. A cela s'ajoutent les mises à pied au sein de la direction des affaires religieuses (492 personnes) et du cabinet du Premier ministre (257 personnes), donnant à cette vague d'arrestations des allures de chasse aux sorcières. Une chasse qui ne semble pas prête de s'arrêter et qui s'étend de plus en plus à tous les secteurs.

    Mardi, le ministère turc de l'Education a annoncé la suspension de 15.200 de ses employés soupçonnés d'être liés au prédicateur Fethullah Gülen. Une enquête a été ouverte. Par ailleurs, le Conseil de l'enseignement supérieur (YÖK), qui est l'organisme étatique supervisant l'organisation des universités, aurait réclamé la démission des 1.577 recteurs et doyens des universités publiques et de celles rattachées à des fondations privées, selon l'agence de presse pro-gouvernementale Anadolu.

    Selon un comptage de l'AFP, au moins 25.000 fonctionnaires, dont des policiers et des enseignants, ont été suspendus ou démis de leurs fonctions dans tout le pays. Et c'est désormais au tour des médias d'être dans le collimateur de la purge massive qui est en route depuis le coup d'Etat manqué de vendredi. Le Haut-conseil turc de la radio et de la télévision (RTÜK) a indiqué avoir annulé « tous les droits de diffusion et licences délivrés par le RTÜK à toutes les organisations -radios et télévisions- (...) liées, en relation et soutenant le FETÖ/PDY », des acronymes désignant le mouvement de l'imam Gülen.

    Tensions turco-américaines

    Alors que le ton est monté entre Ankara et Washington ­- John Kerry s'est ému publiquement de la situation -­, Binali Yildirim a annoncé qu'il adresserait sous peu aux Etats-Unis les preuves de l'implication de Fethullah Gülen dans la tentative de coup d'Etat.

    Ce prédicateur de 77 ans, à la tête d'un mouvement religieux (Hizmet) d'inspiration soufie prônant le dialogue inter-religieux, est l'ennemi public numéro 1 à Ankara. Ses partisans sont soupçonnés d'avoir infiltré la police, la justice, le système éducatif et dans une moindre mesure l'armée lors de la dernière décennie.

    Pour des raisons encore obscures, Fethullah Gülen s'est brouillé avec le président Recep Tayiip Erdogan en 2013 après avoir favorisé son ascension politique. Les deux hommes se livrent depuis une guerre sans merci. Fethullah Gülen nie toute responsabilité dans le coup d'Etat manqué du 15 juillet. Il a par ailleurs assuré n'avoir "pas d'inquiétude" quant à la possibilité d'être extradé en Turquie, comme le réclame l'exécutif turc.

    Binali Yildirim reproche à son allié américain de tenir un double langage sur le terrorisme et a rappelé que la Turquie avait soutenu les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.

    Il a également prévenu que son gouvernement prendra mercredi d'importantes décisions visant à éradiquer le mouvement Gülen "de sorte qu'aucune organisation terroriste clandestine n'ait le courage de trahir de nouveau notre peuple béni". Et de promettre que l'Etat turc garantirait "la sécurité à 100%" à travers le pays, quatre jours après ce tremblement de terre politique qui a coûté la vie à 290 personnes.

    Un taux directeur abaissé après le putsch

    La banque centrale de Turquie a réduit d'un quart de point son taux de prêt au jour le jour mardi, la tentative de pustch avortée de la semaine dernière ayant brièvement agité les marchés financiers locaux. Le taux de prêt JJ a ainsi été ramené à 8,75%. Le taux des prises en pension à une semaine reste à 7,5%.



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  • Les quartiers rebelles d’Alep pris au piège

    Par Hala Kodmani 18 juillet 2016 à 20:21     LIEN
     
    Dans un quartier d'Alep contrôlé par les rebelles, le 12 juillet.
     
     
     
     
    Dans un quartier d'Alep contrôlé par les rebelles, le 12 juillet. Photo Karam Al-Masri. AFP

    La dernière route qui ravitaillait la partie Est de la ville syrienne a été prise dimanche par l’armée d’Al-Assad, ajoutant un risque de famine aux bombardements.

    Cette fois, le piège s’est bien refermé sur la moitié d’Alep tenue par l’opposition syrienne et ses 300 000 habitants. Les forces pro-régime Al-Assad encerclent totalement les quartiers rebelles et les bombardent. Un désastre humanitaire se profile. Depuis des mois, l’opposition syrienne alerte sur le risque d’étranglement. Et pendant des semaines, les insurgés se sont acharnés dans un combat inégal pour tenter de conjurer l’inéluctable.

    Mais dimanche, pendant que les regards du monde étaient braqués ailleurs, la dernière artère qui alimentait la partie Est d’Alep s’est bouchée. La route du Castello est passée sous le contrôle complet des forces pro-gouvernement syrien. Depuis 2013, ce passage hasardeux qui traverse des champs de pistachiers était le dernier que pouvaient emprunter hommes et marchandises pour entrer ou sortir des quartiers rebelles, notamment vers la Turquie.

    Raids russes. «Le verrouillage est maintenant total», s’alarme le docteur Abdessalam Dayif, chirurgien ORL appartenant à l’Organisation des médecins libres d’Alep. Bloqué désormais au sud de la Turquie, ce médecin chargé de la coordination de l’aide médicale pour Alep faisait des va-et-vient réguliers en traversant la frontière. «On savait que ce jour viendrait. On a anticipé la fermeture de cet axe routier en faisant passer ces derniers mois des stocks de matériel pour les hôpitaux. Mais aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’on préparait les gens à une mort lente en leur laissant un espoir de vie», dit-il. Allant jusqu’à redouter que l’étau qui se resserre sur Alep se révèle «plus dur que des bombardements qui tuent à n’importe quel moment». En attendant que les effets de l’encerclement se fassent sentir, des tapis de bombes s’abattent sur la ville. Les hélicoptères larguent des barils d’explosifs dévastateurs alternant avec les raids des chasseurs russes qui accompagnent les tirs de l’artillerie.

    «Désolé, je n’arrive pas à vous entendre. Les avions ne quittent pas le ciel et les projectiles tombent tout autour de moi», nous crie au téléphone Bebars Mechaal, directeur de la défense civile dans le secteur de Bab al-Nerab, au cœur de la vieille ville d’Alep. Ce chef d’une équipe de secouristes sera contraint d’envoyer ensuite des SMS à Libération pour expliquer que son équipe a dû évacuer une dizaine de blessés coincés sous les décombres d’un immeuble. «Je ne sais pas comment l’encerclement peut aggraver davantage notre situation», dit le message du casque blanc. Et un second d’ajouter : «Nous comptons une vingtaine de morts par jour depuis des mois.»

    La stratégie de l’encerclement devient payante pour le régime de Bachar al-Assad, dont les forces sont à bout de souffle. Le soutien massif de ses alliés russes par les airs et iraniens sur le sol lui a permis de prendre l’avantage ces derniers jours à Alep et ailleurs, comme à Daraya, autour de Damas, localité encerclée depuis trois ans. Selon l’ONU, près de 600 000 personnes vivent dans des zones assiégées en Syrie, dans la plupart des cas par le régime… Et qui n’ont pas accès à la nourriture ni même à une aide médicale.

    Capitale économique. Si les quartiers Est d’Alep ne sont pas encore définis comme «assiégés» par l’ONU, cette dernière s’est déclarée «très inquiète de l’escalade de la violence» qui «met en danger des centaines de milliers de personnes». Elle a appelé cette semaine «toutes les parties à autoriser la livraison de l’aide humanitaire» et «l’évacuation des civils qui le désirent». Mais les habitants des quartiers rebelles ressentaient déjà les effets du siège - pénuries, flambée des prix, fermeture des boulangeries faute de farine et de mazout - avant même la prise de contrôle de la route du Castello ce dimanche. Des stocks ont été accumulés depuis des mois par les organismes civils et militaires qui gèrent les quartiers d’Alep. Mais les bombardements compliquent l’accès aux sous-sols où sont entreposées ces réserves.

    L’encerclement d’Alep, capitale économique du pays, marque une étape dans la guerre syrienne aux rebondissements intérieurs dramatiques et aux répercussions régionales et internationales multiples. Pendant que le piège se refermait sur les habitants d’Alep, les chefs de la diplomatie américaine et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov, se sont accordés vendredi pour coordonner leurs attaques contre les mouvements terroristes en Syrie : l’Etat islamique et le Front al-Nusra. Les conséquences sur les civils en Syrie et sur les actions terroristes ailleurs ne figurent pas dans cet accord. Oublié aussi le temps où une entente entre les deux grandes puissances, en mai, a permis d’instaurer une trêve réparatrice pour la population d’Alep. A l’époque, un processus de négociation avait été engagé à Genève. Il est aujourd’hui gelé… pendant que le terrain flambe.

    Hala Kodmani
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  • Fusillade à Baton Rouge: Après la mort de Trois policiers, Obama dénonce «un acte de lâche»

     

    FAITS DIVERS L'homme qui a tiré sur les policiers «a été abattu et est mort»...     LIEN

     

     

    Barack Obama a fermement condamné les attaques.

    Barack Obama a fermement condamné les attaques. - Susan Walsh/AP/SIPA

     

    20 Minutes avec AFP

     

     

    Nouvelle fusillade mortelle contre des policiers ce dimanche aux Etats-Unis à Baton Rouge (Louisiane). Dix jours après l’assassinat de 5 officiers de police à Dallas, trois policiers sont morts et trois autres ont été blessés par balles dans la capitale de la Louisiane, dans des circonstances qui restent confuses.

     

    >> A lire aussi : Ex-marine, le tueur de policiers voulait empêcher «l'extinction» des Noirs

    Le tireur « a été abattu et est mort »

     

    L’homme qui a tiré sur les policiers « a été abattu et est mort », a indiqué dans une conférence de presse le chef de la police de l’Etat de Louisiane, le colonel Mike Edmonson, qui n’a donné aucune explication sur les motivations possibles du tireur. L’un des policiers blessés est dans un état critique, selon le responsable policier.

     

    La fusillade s’est produite dans une ville marquée par de fortes tensions raciales et de nombreuses manifestations contre les violences policières, après la mort début juillet d’Alton Sterling, un vendeur ambulant noir abattu par un policier.

     

    Dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche, le président Obama a déjà dénoncé un « acte de lâche ». « Pour la deuxième fois en deux semaines, des agents de police, qui mettent leur vie en danger tous les jours pour protéger la nôtre, ont été tués lâchement alors qu’ils faisaient leur travail », a souligné le président. « Ces attaques sur des fonctionnaires, contre l’Etat de droit et une société civilisée, doivent cesser », a-t-il ajouté.

     

    Des riverains d’une station de lavage de voiture ont téléphoné à la police en début de matinée dimanche pour les prévenir qu’un homme armé d’une arme longue et vêtu de noir se trouvait dans les parages. Des coups de feu ont éclaté très vite après l’arrivée des premiers policiers sur place, a expliqué le colonel.

     

    Pour Trump, le pays est « hors de contrôle »

     

    Sur la chaîne de télévision locale WAFB9, le maire de Baton Rouge Kip Holden a appelé au calme, redoutant une nouvelle poussée de tension. « Ne laissons personne définir cette communauté par des actes absurdes de violence », a-t-il déclaré.

     

    « Notre pays est divisé et hors de contrôle », a réagi sur Twitter le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump. « Nous réclamons la loi et l’ordre », a-t-il ajouté, en référence à l’un de ses slogans de campagne.

     

    Baton Rouge a été le théâtre ces dernières semaines de nombreuses manifestations souvent réprimées de manière très musclées par la police, après la mort d’Alton Sterling.

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  • Turquie : le président Erdogan promet d’éliminer le « virus » dans l’Etat après le putsch raté

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 16.07.2016 à 20h03 • Mis à jour le 17.07.2016 à 18h01

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis dimanche 17 juillet d’éliminer le « virus » factieux au sein de l’Etat turc au lendemain de l’échec du coup d’état mené dans la nuit de vendredi à samedi.

    « Nous allons continuer d’éliminer le virus de toutes les institutions étatiques [...], hélas, ce virus, comme un cancer, s’est propagé à tout l’Etat. »

    M. Erdogan s’adressait à une foule de partisans lors d’une cérémonie à la mosquée Fatih, à Istanbul, en mémoire des victimes des militaires rebelles deux jours après la tentative de putsch qui s’est soldé par la mort de 290 personnes à Ankara et Istanbul selon un nouveau bilan délivré, dimanche, par le ministère turc des affaires étrangères.

    6 000 personnes en garde à vue

    « Le grand ménage continue, avait déclaré auparavant le ministre de la justice turc Bekir Bozdag. Il y a environ 6 000 personnes en garde à vue ». Ce vaste coup de filet touche principalement des militaires et des magistrats. Parmi eux, l’aide de camp de Recep Tayyip Erdogan, le colonel Ali Yazici a rapporté l’agence de presse progouvernementale Anadolu.

    Samedi, le gouvernement avait annoncé l’arrestation de près de 3 000 soldats pour leur rôle présumé dans la tentative de putsch, et averti qu’ils se verraient « infliger la peine qu’ils méritent ».

    Lire aussi :   Ce que l’on sait de la tentative de coup d’Etat en Turquie

    Les autorités judiciaires ont par ailleurs annoncé samedi que 2 745 juges dans tout le pays allaient être démis de leurs fonctions. D’après NTV, une chaîne de télévision turque, Alparslan Altan, l’un des 17 juges de la Cour constitutionnelle, a été placé en détention pour des raisons inconnues.

    Par ailleurs, les huit militaires turcs qui ont fui leur pays dans la foulée de l’échec du coup d’Etat ont comparu dimanche devant un procureur grec de la ville d’Alexandroupolis pour être entrés illégalement sur le territoire grec. Ils ont demandé l’asile politique en Grèce, disant craindre pour leur vie s’ils étaient renvoyés en Turquie, a expliqué un de leurs avocats. Ankara a, de son côté, réclamé leur extradition rapidement.

     

    Inquiétudes à l’étranger

    La purge, lancée immédiatement après l’échec du coup d’Etat, a suscité de vives inquiétudes et de fermes mises en garde de l’étranger. Pour parer à tout « châtiment collectif », le ministre des affaires étrangères canadien, Stéphane Dion, a appelé son homologue turc Mevlut Cavusoglu à régler « l’après-coup d’Etat » selon les « principes fondamentaux de la démocratie ».

    Le coup d’Etat raté en Turquie n’est pas un « chèque en blanc » au président turc pour faire des « purges », a estimé de son côté le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault. « Nous voulons que l’Etat de droit fonctionne pleinement en Turquie », a déclaré le ministre sur France 3.

    Le ministre autrichien des affaires étrangères, Sebastian Kurz, a appelé dimanche Ankara à ne pas « utiliser à mauvais escient » le coup d’Etat manqué et de ne pas en faire une « carte blanche pour l’arbitraire ».

    Le président russe, Vladimir Poutine, a souhaité pour sa part, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue turc, un rapide retour à la stabilité, lui demandant d’assurer la sécurité des touristes russes. Les deux présidents ont prévu de se rencontrer la première semaine d’août, selon l’agence de presse turque Anatolie. Cette rencontre doit être la première entre les deux dirigeants depuis la crise bilatérale déclenchée en novembre, après que la chasse turque a abattu un avion russe en mission en Syrie.

    Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis et accusé de tous les maux

    M. Erdogan accuse son ennemi juré et ancien allié d’avoir organisé la tentative de renversement du pouvoir, ce que l’intéressé dément formellement. Le prédicateur, installé en Pennsylvanie, a condamné « dans les termes les plus forts », la tentative de putsch, pendant laquelle 265 personnes sont mortes et 1 440 ont été blessées. Et il a fait part de ses soupçons envers le président turc dans une entretien au New York Times, suggérant que M. Erdogan pourrait être lui-même l’instigateur de ce coup d’Etat. « Certains dirigeants organisent de faux attentats-suicides pour renforcer leur pouvoir, et ces gens ont ce genre de scénarios en tête », a déclaré M. Gülen.

    « Il y a un jeu avec l’armée, et cela est lié à des forces extérieures », a insisté le président turc, samedi, rappelant avoir déjà demandé à de nombreuses reprises l’extradition du prédicateur à son homologue américain, Barack Obama. « Ici, j’en appelle à l’Amérique, j’en appelle au président [Obama] », a-t-il lancé à la foule. « Monsieur le président, je vous le dis, renvoyez ou livrez-nous cette personne », a-t-il martelé, sans jamais prononcer le nom de Gülen.

    Washington a promis d’aider Ankara dans l’enquête sur le putsch manqué, mais a invité le gouvernement turc à livrer des preuves contre l’opposant Fethullah Gülen.

    Erdogan en guerre contre les « gülenistes » depuis 2013

    L’imam turc Fethullah Gülen est le chef de la confrérie des Fethullahci (adeptes de Fethullah), un courant affilié au mouvement religieux sunnite Nurcu (« adeptes de la lumière »). Son mouvement, Himzet, était très puissant en Turquie, où il était l’allié de l’AKP (le Parti de la justice et du développement fondé par M. Erdogan) jusqu’en 2013. Une brouille avait alors éclaté entre les deux alliés lors du scandale dit des « écoutes téléphoniques ».

    Avec la complicité de policiers membres de la confrérie, des conversations révélant un système de corruption au plus haut niveau de l’Etat avaient été dévoilées, mettant M. Erdogan, alors premier ministre, dans l’embarras.

    Lire aussi :   Turquie : qui est Fethullah Gülen, accusé par le pouvoir d’avoir initié le coup d’Etat ?

    Depuis, le régime turc se livre à une véritable guerre contre les « gülenistes ». La confrérie a perdu ses écoles, ses holdings, ses médias et le prédicateur Gülen, dont Ankara a déjà demandé à plusieurs reprises l’extradition, en vain.

    Reprise des opérations contre l’EI

    Après la tentative de putsch militaire, la coalition contre le groupe Etat islamique avait suspendu ses opérations aériennes depuis la Turquie. Elle les a désormais reprises, a indiqué dimanche le Pentagone.

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