• Comment rendre le Tour de France

    passionnant à nouveau

    Publication: 24/07/2016 17h17 CEST Mis à jour: il y a 3 heures
     
    TOUR DE FRANCE

     

     

     

     

    SPORT - Le Tour de l'ennui. Certes les suiveurs auront applaudi Chris Froome lors de sa victoire roublarde à Montpellier. Ils se seront amusés de la flamme rouge s'effondrant sur Adam Yates et interrogé devant un maillot jaune courant dans la montagne dans un état second. Mais dans l'ensemble, cette 103ème édition de la Grande Boucle fut un lent spectacle de monotonie.

    Seul rayon de soleil? La victoire fantastique de Romain Bardet à Saint-Jean-de-Maurienne. Sans chauvinisme déplacé, l'Auvergnat de l'équipe AG2R a été le seul favori à faire preuve de panache, en attaquant au pied du dernier col de l'étape dans une descente rendue très délicate par les fortes pluies. Résultat, il devient le dauphin de Chris Froome ce dimanche 24 juillet alors que l'ultime étape s'est terminée comme prévu sur un sprint massif.

    Alpes, Massif Central, Pyrénées, même constat. Le peloton est resté figé dans un schéma de course dont il ne sait plus s'extraire. Celle d'une échappée prenant le large et d'un groupe de favoris compact, grimpant à la même allure. Laissant ainsi le champ libre au maillot jaune.

    Le train "Sky", indécrochable

    Finies les grandes bagarres, les coups de bluffs et les retournements de situations. Comment expliquer une telle inertie de la part des favoris? La première raison se trouve du côté de la "Sky", l'équipe archi-dominatrice de Chris Froome. Depuis 2012 et la victoire de Bradley Wiggins le train noir règne sans partage sur les routes du Tour. Avec toujours le même schéma, celui d'un leader incontesté assisté d'un fidèle lieutenant et d'une équipe soudée... et très très forte.

    En plusieurs points, l'équipe de Froome ressemble à l'armada "US Postal" de l'aire Armstrong. Capable d’attirer les leaders d’équipes adverses pour les mettre au service d'un seul homme en juillet. "Nous sommes cinq coureurs ayant gagné de grandes courses et sacrifiant ici nos ambitions personnelles pour la victoire de Chris", expliquait par exemple le dévoué Geraint Thomas, pourtant vainqueur de Paris-Nice en mars dernier. Bref, l'équipe est au Tour ce que le PSG est à la ligue 1, un leader ultra-dominateur et étouffant.

    Sky est au ce que le PSG est à la Ligue 1 http://bit.ly/2ahwotq  par @JeuneGuillou

    Photo published for Sky est au Tour de France ce que le PSG est à la Ligue 1

    Sky est au Tour de France ce que le PSG est à la Ligue 1

    L’équipe de Christopher Froome a fait main basse sur la Grande Boucle. Au point de tuer tout intérêt sportif.

    lemonde.fr

    Des favoris à la peine

    Une domination totale qui n'incite pas les autres favoris à l'attaque. Beaucoup d'entre eux s'intéressaient plus à défendre leur place dans le top 10 -une nécessité pour les sponsors et les classements de fin de saison- que pour renverser le solide leader. Le "vélo s
    Cyclisme - Tour de France : Barguil «Il faisait... par lequipespectacle", le "vélo champagne" qui est revenu dans d’autres épreuves comme le Critérium du Dauphiné, ne se pratique pas dans le Tour. Les enjeux sont trop importants.

    "Certains sont là, ils sont contents et voilà. Je me suis mis directement à rouler devant. Contador ne voulait pas trop rouler. Keldermann, lui, ne roule jamais de toute façon, c’est un attentiste. Des mecs comme ça, ça m’énerve", déclarait par exemple le grimpeur français Warren Barguil après la première semaine de course


    Cyclisme - Tour de France : Barguil «Il faisait... par lequipe

    En ce sens, Alberto Contador ou Vincenzo Nibali auraient tout tenté. Les deux champions ne goûtent pas spécialement aux places d'honneurs et ont pour habitude de courir pour le titre, quitte à tout perdre. Seulement l'Espagnol a dû abandonner après une chute et l'Italien -vainqueur du Giro quelques semaines auparavant- n'était pas au mieux physiquement et n'a rien pu faire face à Froome.

    La fin du dopage

    Les autres étaient visiblement trop fatigués pour s'attaquer au mur "Sky". Le jeune coureur colombien, Nairo Quintana, grand favori aux côtés du leader Sky - que l'on disait aérien en montagne - a été particulièrement décevant dans son inaction.

    Cette inertie peut se révéler encourageante sur le plan de la lutte contre le dopage. Aucun signe de performance grotesque à l'image par exemple de la renaissance de Floyd Landis dans le col de Joux-Plane après sa défaillance dans la Toussuire en 2006.

    Qu'on le veuille ou non, si la généralisation du dopage continue de faiblir comme depuis quelques années maintenant, il faudra se faire à la raréfaction des attaques. Libération révèle d'ailleurs que plusieurs acteurs du peloton proposent ce dilemme, micro fermé: "Entre spectacle échevelé et course à l’eau claire, il faudra choisir."

    Alors, comment retrouver la flamme? Deux pistes...

    Réglementer le "cyclism business"

    "Sky est au Tour de France ce que le PSG est à la Ligue 1", écrivait donc Le Monde vendredi 22 juillet. Comme le quotidien l'explique, "l'argent revient souvent au premier rang des arguments pour expliquer la supériorité de la formation de Brailsford". Évalue à 35 millions d’euros, le budget du train noir serait deux fois supérieur à celui de l’équipe Movistar de Nairo Quintana, et le triple d'AG2R de Romain Bardet.

    Dès lors, avec une telle puissance financière, il est plus facile d'attirer les meilleurs coureurs dans sa formation pour régner en maître sur les routes de la Grande Boucle. Alors pour remédier à cela, et ajouter un peu plus de suspens, certains imaginent une réglementation du "cyclism business".

    Une révolution très vite éteinte par le mode de financement du cyclisme. Prenons l'exemple d'Alberto Contador, qui touche entre quatre et cinq millions d'euros par an. Plus de la moitié de son salaire est payé par son équipementier Specialized, qui est aussi son sponsor. Dès lors, il devient délicat de réglementer les budgets de certaines formations, qui s'arrangeraient pour nouer des partenariats avec d'autres marques.

    Et quoi qu'il en soit, le monde du vélo a besoin de ses sponsors pour exister. Si l'on encadre ces sommes, certains sponsors pourraient décider de se retirer du peloton, laissant une cinquantaine de coureur sur le carreau.

    Supprimer les barrières technologiques

    C'est une question récurrente dans le monde du vélo. "Le cyclisme est devenu un sport qui se prédit, plus un sport de risque. Mais c’est toute la société qui a évolué dans cette direction" expliquait Bernard Thévenet, le double lauréat du Tour de France à Libération le 17 juillet.

    "Maintenant, les coureurs ont sous les yeux leurs capteurs qui leur donnent leur puissance instantanée. Ils savent à quel moment ils sont en train de produire leur effort maximum, et ils peuvent se décourager. A notre époque, nous ne savions rien, alors nous roulions jusqu’à l’épuisement"

    C'est notamment la question de l'oreillette qui se pose. Si elle est utile pour les consignes de sécurité - quand un idiot déverse des clous sur la route par exemple - elle peut s'avérer néfaste pour le spectacle. Preuve en est, les mots de Romain Bardet après sa magnifique victoire lors de la 19ème étape: "quand on nous disait de freiner dans la descente, avec Mika, on a enlevé l'oreillette, on a fait ce qu'on avait à faire", expliquait-il.

    En somme, si l'Auvergnat avait écouté les consignes de son directeur sportif, il n'aurait pas gagné l'étape et ne serait pas le dauphin de Christopher Froome, aujourd’hui, sur les Champs-Elysées.

    Fin d'une semaine alpestre unique. Paris ma jolie, nous voici 
	</div><div id=Partager via GmailGoogle Bookmarks


    votre commentaire
  • Loi Travail adoptée: trois mesures phares

    qui divisent déjà les avocats


    Par , publié le 22/07/2016 à 07:40 , mis à jour à 17:47      LIEN
     

    La loi Travail adoptée ce jeudi 21 juillet va s'appliquer dans les mois à venir. Mais certains points n'ont pas fini de faire débat.

    La loi Travail adoptée ce jeudi 21 juillet va s'appliquer dans les mois à venir. Mais certains points n'ont pas fini de faire débat.

    afp.com/PATRICK KOVARIK

    Avec l'adoption du projet de loi Travail ce 21 juillet, s'ouvre l'épisode délicat de l'application du texte. Entre le Conseil constitutionnel et la mise en oeuvre des articles, des blocages se profilent déjà. Les professionnels du droit sont sceptiques.

    L'ultime haie enfin franchie, le gouvernement va désormais se lancer dans une course de fond. En faisant adopter la loi Travail par l'Assemblée nationale le 21 juillet, à grand renfort de 49.3 mercredi 20 juillet, Manuel Valls et Myriam El Khomri ont achevé un éreintant processus de cinq mois, semé d'embuches et de discordes

    Sur Twitter, Manuel Valls s'est très vite félicité de la visibilité que la loi allait apporter aux PME. Mais ce qui l'attend désormais n'est pas forcément de tout repos. Ce texte dense et touffu doit désormais être mis en application. 

     

    Le projet de loi devra d'abord passer entre les fourches caudines du Conseil constitutionnel que des sénateurs Les Républicains et UDI ont saisi. 

    LIRE AUSSI >> Loi Travail: le Conseil constitutionnel est saisi 

    Plusieurs autres points pourraient causer des difficultés sur le plan du droit ou de la mise en oeuvre concrète des mesures dans les entreprises.  

    LIRE AUSSI >> Loi Travail: le texte du gouvernement en 25 mesures clés 

    "Il va falloir un peu de temps et de recul pour bien assimiler ce texte très riche de 243 pages", prévient Joël Grangé, avocat au sein du cabinet Flichy Mais d'ores et déjà, plusieurs articles divisent les professionnels du droit. 

    1. Le "principe de neutralité"

    La loi rend possible d'inscrire dans le règlement intérieur de l'entreprise un principe de neutralité, restreignant la manifestation des convictions des salariés "si ces restrictions sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché". 

    La question de la religion en entreprise dans le projet de loi Travail a tout de suite fait polémique. La mention ajoutée lors du passage du texte au Sénat, a remis de l'huile sur le feu. Pour Stéphane Béal, avocat au cabinet Fidal, les choses ne sont pas sur le point de s'apaiser. "En inscrivant dans la loi que le "règlement intérieur peut contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralité", le législateur introduit un élément un peu vague et susceptible de poser problème", explique-t-il. 

    "Le terme religieux n'est pas spécifié, donc ça veut dire que potentiellement toutes les autres convictions peuvent être concernées, y compris syndicales, prévient l'avocat. Je ne suis pas certain que le Conseil constitutionnel laisse passer ça."  

    Si les sages décident de maintenir la définition en l'état dans le texte, cette mention pourrait néanmoins poser problème dans les entreprises. "Un règlement intérieur est toujours validé par l'inspection du travail, précise Stéphane Béal. On peut imagine que dans certains cas, l'inspecteur du travail juge que faire état de cette mention ne se justifie pas forcément." 

    Un avis que ne partage pas Joël Grangé qui se montre plus prudent. Selon lui, cette formulation ne fait "que reprendre la jurisprudence".  

    2. Le licenciement économique

    Les critères justifiant un licenciement économique sont précisés dans la loi et différenciés selon la taille de l'entreprise. En ligne de mire: le simplifier et le sécuriser. Pas sûr qu'il y soit parvenu.  

    Stéphane Béal ne s'en cache pas: il n'est guère "emballé" par cet article de loi et la nouvelle définition du licenciement économique. "Pour moi c'est une erreur d'avoir mis ces critères de taille", pointe-t-il, envisageant au passage que le Conseil constitutionnel retoque ce passage au motif d'une rupture d'égalité. Dans le texte, les entreprises de moins de moins de 11 salariés pourront procéder au licenciement économique si elles connaissent au moins un trimestre de baisse "significative des commandes ou du chiffre d'affaires". Pour les entreprises de 11 à 50 salariés, ce sera deux trimestres. Pour celles de 50 à 300, trois trimestres et enfin quatre trimestre pour celles de plus de 300 salariés. 

    "Les définitions apportées sont, à mon sens, très relatives et floues, poursuit-il. La notion de "baisse significative" dépend de chaque entreprise, de sa situation financière, de son taux de marge, de sa maîtrise du marché...", alerte l'avocat.  

    Une fois de plus, Joël Grangé n'est pas tout à fait d'accord avec cette approche. "J'aurais aimé que le terme "significatif" ne figure pas car il n'est pas très utile mais au moins maintenant il y a des illustrations dans le texte de loi et une unité de mesure (un, deux, trois ou quatre mois)", commente-t-il.  

    A ses yeux, c'est un autre point qui va poser problème. "Je pense que le souci majeur concerne le secteur d'activité des entreprises. Cela va être difficile pour les groupes, qui ont des activités différentes, car le texte de loi ne précise absolument rien à ce sujet. Or, c'est ce périmètre-là qui est le cadre d'appréciation du motif économique du licenciement, précise-t-il. Que va-t-on décider pour un groupe à cheval sur deux secteurs: d'apprécier l'un ou l'autre, alors que ce sont deux marchés différents ? Il y a une vraie incertitude." 

    3. Le référendum et les accords d'entreprise

    Le projet de loi Travail donne aux entreprises plus de souplesse en matière de droit du travail, à condition qu'elles parviennent à des accords d'entreprise majoritaires (signé par des syndicats représentant plus de 50% des suffrages aux dernières élections) et instaure aussi le référendum d'entreprise. Faute d'avoir pu signer un accord majoritaire, les syndicats minoritaires (représentant quand même au moins 30% des suffrages aux dernières élections) pourront initier un référendum auprès des salariés pour valider l'accord. Ce dernier sera valide s'il est approuvé par les salariés à la majorité des suffrages exprimés. 

    Pour Stéphane Béal, le changement du curseur de la majorité dans la validation des accords va poser problème. "Cela va obliger les syndicats à se positionner différemment, à dire s'ils signent ou non,, explique-t-il. Il va falloir observer leur attitude et comment ils vont se saisir de ces nouvelles règles avec la fin du droit d'opposition." 

    "Pour moi il n'y a pas de bataille de droit là-dessus mais c'est un vrai changement dans les relations sociales en entreprise", reconnaît Joël Grangé. 

     

    + Plus d'actualité sur : Réforme du code du travail: la loi El Khomri (ou loi Travail) décryptée

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Armé d'une machette, un réfugié syrien fait un mort et deux blessés à Reutlingen en Allemagne

    © Capture d'écran Twitter
     

    Un jeune homme de 21 ans connu de la police a tué une femme à coups de machette et blessé deux autres personnes dans une rue de Reutlingen, dans l'ouest de l'Allemagne, avant d'être arrêté. Selon la police, il ne s'agirait pas d'un acte terroriste.

    Un demandeur d'asile syrien âgé de 21 ans et connu des forces de l'ordre a été arrêté le 24 juillet en fin d'après-midi après avoir tué une femme et blessé deux autres personnes, a annoncé la police locale dans un communiqué de presse.

    Police in say machete attacker was a 21 year old asylum seeker from . 1 woman dead.

    L'individu a été blessé lors de son interpellation par la police, qui est intervenue rapidement. Des images de son arrestation ont circulé sur les réseaux sociaux.

    ATTENTION IMAGE CHOQUANTE 

    - Scheinbar ist ein Mann mit Machete auf Passanten losgegangen. Lage wohl unter Kontrolle.

    C'est aux alentours de 16h30 que l'homme se serait disputé avec une femme près de la gare de Reutingen, pour un motif encore inconnu. Il l'aurait alors attaquée à coups de machette, avant qu'elle ne succombe à ses blessures. Selon le journal allemand Bild, la victime était enceinte.

    Avant l'arrivée de la police, l'homme aurait encore blessé deux autres personnes, un homme et une femme, dont on ignore l'état de santé.

    - Photo de la machette utilisée et de l'arrestation (Bild)

    Le meurtrier a agi seul, a révélé la police, ajoutant qu'une menace ailleurs dans la ville était peu probable. Aucun élément n’indique par ailleurs la piste d’un «attentat terroriste», ont ajouté les forces de l'ordre. Selon l'agence de presse allemande DPA, citant un porte-parole de la police locale, les enquêteurs tablent pour l'instant sur un «crime passionnel».

    L'incident aurait eu lieu à proximité d'un restaurant Döner Kebab, sur la place Listplatz, selon Bild.

    Auteur: kvsh mvsh

    Les ambulances ainsi que la police sont rapidement arrivées sur place après l'altercation fatale. Le corps de la victime a été recouvert d'une couverture blanche.

    Reutlingen est une ville allemande située dans l'ouest de l'Allemagne, non loin de Stuttgart.

    L’attaque survient deux jours après qu’un jeune homme de 18 ans a ouvert le feu près d’un centre commercial de Munich, tuant neuf personnes et en blessant des dizaines.

    Avant cette dernière fusillade, une attaque à la hache avait été menée dans un train près de la ville de Wurtzbourg par un jeune Afghan, blessant trois personnes.

    Lire aussi : L'attaque à la hache revendiquée par l'Etat islamique, une première en Allemagne (VIDÉO CHOQUANTE)

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Comptes de campagne : le parquet demande un procès pour le FN et deux de ses dirigeants

    Le Monde.fr avec AFP | 22.07.2016 à 17h26 • Mis à jour le 23.07.2016 à 09h58

    Le parquet de Paris a demandé le renvoi en procès du Front national (FN) et de deux de ses dirigeants, ont annoncé vendredi 22 juillet des sources judiciaires et proches du dossier.

    La justice soupçonne un système d’enrichissement frauduleux aux frais de l’Etat. Si les juges d’instruction suivent ces réquisitions, le FN sera jugé pour complicité d’escroquerie dans le cadre des législatives de 2012 et recel d’abus de biens sociaux.

    Lire l’analyse :   Comptes de campagne  : la défense du FN contredite

    Parmi les mis en cause, le parquet demande aussi le renvoi en procès de Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, pour recel d’abus de biens sociaux, et de Jean-François Jalkh, vice-président du parti, notamment pour escroquerie lors des législatives et présidentielle de 2012, ont fait valoir ces mêmes sources.

    Sont visés également cinq autres personnalités – le patron de Riwal Frédéric Chatillon, sa compagne, le commissaire aux comptes du FN Nicolas Crochet, l’ex-trésorier du microparti Jeanne Olivier Duguet et son successeur Axel Loustau – ainsi que deux personnes morales, le microparti Jeanne pour escroquerie, et Riwal, la société qui fournissait le matériel de campagne du FN, pour financement illégal de campagnes électorales et escroquerie.

    Lire aussi :   Comptes de campagne : le FN de nouveau épinglé

    Le FN dénonce un dossier instruit à charge

    Le principal volet de l’affaire porte sur les législatives de 2012. Au centre de l’enquête, des kits de campagne (tracts, affiches, cartes postales), au tarif de 16 650 euros, fournis à 525 candidats par Riwal, dirigée par M. Chatillon, un ami très proche de Marine Le Pen. Pour les acheter, les candidats devaient contracter un prêt avec intérêts auprès de Jeanne.

    Lire aussi :   Le Front national se dit victime d’un acharnement judiciaire

    Les juges soupçonnent derrière ce montage complexe des prestations gonflées et surfacturées au détriment de l’Etat, qui rembourse les frais de campagne aux candidats dépassant 5 % des voix. Les juges soupçonnent un système imposé aux candidats sans tenir compte de leurs besoins sur le terrain ni de la réalité de leur campagne, « dans l’unique but de majorer des dépenses électorales remboursables », avait indiqué une source proche de l’enquête.

    Le FN, qui dénonce un dossier vide et instruit à charge, pour lui nuire avant la présidentielle de 2017, conteste toute surfacturation et fait valoir que ses comptes ont été validés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Marine Le Pen avait été entendue dans ce dossier sous le statut de témoin assisté, sans être mise en examen.

    Lire aussi :   Financement du FN : Marine Le Pen placée sous le statut de témoin assisté

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  •  

     

    Le FMI relance le débat keynésien en opposition à l'Allemagne

    dimanche, 24.07.2016  LIEN

    Face aux "menaces grandissantes sur l'économie mondiale" le Fonds monétaire international (FMI) a appelé samedi certains pays du G20 à muscler leurs dépenses publiques pour soutenir la croissance, une position appuyée par Paris et Washington, en opposition à l'Allemagne.

    Bruno Bertez

    Christine Lagarde a appelé samedi certains pays du G20 à muscler leurs dépenses publiques pour soutenir la croissance, une position appuyée par Paris et Washington, en opposition à l'Allemagne.

    Christine Lagarde a appelé samedi certains pays du G20 à muscler leurs dépenses publiques pour soutenir la croissance, une position appuyée par Paris et Washington, en opposition à l'Allemagne. (Reuters)

    Nous y sommes, cela fait plusieurs mois que nous avons annoncé le virage, le FMI a sauté le pas, il prône à nouveau l'augmentation des dépenses publiques et le retour aux déficits keynésiens.

    Ne nous y trompez pas, il n'attendait que cela depuis le mois d'avril ou ses économistes avaient montré le bout de leur nez en pataugeant lamentablement sur les perspectives médiocres et les remèdes à y apporter.

    Le Brexit et le terrorrisme ne sont que des prétextes, ce qui est la cause du nouveau tour de manège keynesien, c'est tout simplement l'échec du round précédent, le tour purement monétaire. On a touché les limites du monétaire, les banques sont laminées, leur rentabilité est détruite,  par les taux bas et négatifs, il faut aller plus loin pour éviter la chuted ela bicyclette globale, et donc on revient au fiscal.

    Il y a quelques jours, après les records enregistrés sur les fonds d'étar lors du vote Brexit, nous avons pris le risque de diagnosrtiquer une formation de "top" sur les dettes souveraines et conseillé de commencer un programme de vente échelonné. Nous avons diagnostiqué une bulle colossale, la mère de toutes les bulles sur cette classe d 'actifs et ce qui s'annonce va dans notre sens et renforce notre conviction. Les obligations sont devenues plus risquées que les actions, même si en pratique tout est risqué. Il n'y a pas de diversification possible car tous les actifs ont le même sous jacent, à savoir la politique monétaire et  si on s'achemine vers l'action fiscale alors le sous-jacent monetaire doit devenir moins porteur. 

    Alors que débute à Chengdu (sud-ouest de la Chine) une réunion de deux jours des ministres des Finances du G20, l'institution de Washington a diffusé samedi un rapport dépeignant un tableau alarmant de l'économie mondiale. "La croissance demeure faible, les risques à la baisse sont devenus plus proéminents", indique le FMI, après avoir abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, à 3,1% et 3,4% respectivement.
    La progression du PIB du globe pourrait même "ralentir encore plus drastiquement si la montée actuelle des incertitudes politiques et économiques persiste, à la suite du +Brexit+", souligne le rapport. Dans ce contexte, les politiques monétaires ultra-accommodantes trouvent leurs limites, et "les marges de manoeuvres budgétaires quand elles existent doivent être utilisées", a plaidé le FMI, notamment pour "compenser les coûts de réformes structurelles", celles-ci restant plus que jamais "nécessaires" (marché du travail, fiscalité...). On notera la contorsion risible qui consiste à reconnaitre que les fameuses réformes structurelles sont une imbécilité de plus, en terme d'activité économique car dans le court terme, "elles ont un coût";   il est mainteant évident qu'elles pèsent et sont ... déflationnistes. On ne l'avait pas vu, pas dit, mais mainteant on s'en rend compte et on suggère qu'il faut que cela soit compené par une hausse des dépenses publiques. Le FMI et sa bande de joyeux kénéysiens ont lutté contre les déficits, proné l'austérite, fait la propagande des réformes et maintenant ils font machine arrière et reconnaissent disctrètement que tout cela était contreproductif, ils reviennent au classique: les dépenses gouvernementales!   L'Australie, la Canada, les Etats-Unis et l'Allemagne sont nominalement enjoints par le Fonds à "orienter les dépenses publiques vers les investissements dans les infrastructures".


    Plus encore, "des réformes qui facilitent l'accroissement des investissement d'infrastructures aideront à gonfler les capacités productives, doperont directement la demande à court terme et catalyseront les investissements privés", fait valoir le FMI.


    Le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew, était samedi sur la même longueur d'ondes.
    "On en arrive à un point où il est essentiel pour nous tous de redoubler nos efforts et d'utiliser tous les outils à notre disposition pour muscler notre croissance commune", a-t-il déclaré à des journalistes à Chengdu. "Ce sont des recettes familières, mais qu'il vaut le coup de réitérer, qu'il s'agisse des outils structurels ou budgétaires", a-t-il insisté.
    Berlin, en effet, campe sur ses principes des uniques "réformes structurelles", après avoir dénoncé lors d'un précédent G20-Finances des relances budgétaires "inefficaces" et des politiques monétaires "contreproductives"

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    Convention démocrate

    24 juillet 2016 05:30; Act: 24.07.2016 07:15         LIEN

    Philadelphie s'apprête à sacrer Hillary Clinton

    Les démocrates convergent vers Philadelphie pour le début de la convention où Hillary Clinton doit être officiellement nominée.

    Voir le diaporama en grand »
     
    1|141
    Les préparations vont bon train pour l'ouverture de la convention démocrate à Philadelphie. (Samedi 23 juillet 2016)
     
    Sur ce sujet
    Une faute?
     

     

    Tout le parti démocrate convergeait dimanche 24 juillet sur Philadelphie pour la convention qui doit introniser Hillary Clinton pour l'élection présidentielle américaine de novembre. L'ancien rival des primaires Bernie Sanders participera au rassemblement.

    Placée sous le signe de l'unité, la convention s'ouvrira lundi, avec au programme des discours de la Première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, et de Bernie Sanders, le sénateur du Vermont qui ferrailla avec Hillary Clinton jusqu'à la toute fin des primaires en juin et attendit le 12 juillet pour se rallier officiellement à elle.

    Le contraste sera saisissant avec la convention d'investiture républicaine de la semaine dernière, où le candidat Donald Trump n'a pas réussi à apaiser les dissensions créées par sa victoire aux primaires.

    Des étoiles et des poids lourds

    «La semaine prochaine à Philadelphie, nous livrerons une vision très différente de notre pays», a promis Hillary Clinton, 68 ans, lors d'un meeting à Miami avec son colistier fraîchement nommé, le sénateur de Virginie Tim Kaine, 58 ans. «Nous construirons des ponts, pas des murs, nous épouserons la diversité qui a fait la grandeur de notre pays».

    Tout ce que le parti démocrate compte d'étoiles montantes et de poids lourds, notamment le président Barack Obama et l'ancien président Bill Clinton, s'exprimera au fil des quatre jours à la tribune de la convention, qui se tiendra dans la salle de hockey et de basket Wells Fargo Center.

    Filet sécuritaire

    Comme à Cleveland pour la convention républicaine qui s'est terminée jeudi, les forces de l'ordre ont commencé à enserrer la zone de la convention d'un filet sécuritaire. Mais alors qu'à Cleveland les manifestations anti-Trump ont été négligeables, dépassant rarement la centaine de personnes, les divers organisateurs de rassemblements s'attendaient à plusieurs milliers de personnes à Philadelphie.

    Les irréductibles de Bernie Sanders seront particulièrement visibles, malgré un thermomètre qui atteindra 35 degrés. Ils commenceront dès dimanche avec une première marche en centre-ville.

    «Nous sommes furieux contre l'appareil du parti», explique à l'AFP Laurie Cestnick, créatrice du groupe Occupy DNC, lancé sur Facebook et catégoriquement opposé à Hillary Clinton. «Il y a un an, j'étais complètement pour Hillary Clinton. Mais j'ai fini par me rendre compte qu'elle fait partie d'un système corrompu».

    L'objectif des pro-Sanders est de l'inciter à se présenter à la présidentielle sous l'étiquette du parti vert, ou en indépendant.

    Soutien des pro-Sanders à Clinton

    Mais dans l'ensemble, les électeurs de Bernie Sanders soutiennent très largement Mme Clinton. Les trois quarts prévoient de voter pour elle, selon un récent sondage CNN, alors que seuls 68% des républicains ayant voté pour un autre homme que Donald Trump le soutiennent.

    «Les démocrates vont pouvoir montrer qu'ils sont le parti de l'amour, au lieu de toute la haine qu'on a vue la semaine dernière» chez les républicains, dit dans une rue de Philadelphie Marilyn Hafling, une retraitée militante venue de Floride.

    Bernie Sanders a d'ailleurs obtenu quelques concessions. Le programme qui sera adopté durant les travaux inclut plusieurs de ses revendications, telles que la hausse du salaire minimum national à 15 dollars de l'heure, contre 7,25 aujourd'hui.

    Réforme du système des «superdélégués»

    Les quelque 4'700 délégués démocrates adopteront également un texte posant les jalons d'une réforme du système des «superdélégués», tant décriée par Bernie Sanders. Ces superdélégués sont des délégués de droit, en vertu de leur fonction d'élu ou de responsable du parti, et ne sont pas liés par le résultat des élections primaires, ce que les partisans de Bernie Sanders dénonçaient comme un système antidémocratique.

    Une commission préparatoire réunie samedi à Philadelphie a approuvé un document prévoyant la réduction de leur nombre de deux tiers. Le changement s'appliquerait à partir de 2020.

    «C'est une immense victoire pour le combat du sénateur Sanders afin de démocratiser le parti démocrate et réformer le processus d'investiture», s'est félicité son directeur de campagne, Jeff Weaver.

    Scandale Wikileaks

    Mais l'ambiance d'unité était gâchée par la publication par le site Wikileaks d'environ 20.000 messages internes au parti révélant un possible biais de ses responsables en faveur d'Hillary Clinton au cours des primaires.

    «Si Bernie Sanders répudie le parti démocrate qui l'a trahi, je serais heureuse de l'accueillir au parti vert pour poursuivre la révolution», a réagi sur Twitter la candidate du parti vert, Jill Stein.

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Face aux incertitudes créées par le Brexit, Pékin prône

    une plus grande coopération économique

    LE MONDE | 22.07.2016 à 20h21 • Mis à jour le 23.07.2016 à 11h19 | Par Simon Leplâtre (Shanghaï, correpondance)

    LIEN

    « Un échec à clarifier l’avenir de la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ajouterait de l’incertitude et pèserait sur la confiance », a averti le FMI avant le G20.

    La croissance mondiale était déjà morose. Le Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l’union européenne) ne va rien arranger. C’est dans ce contexte que les ministres des finances et les banquiers centraux des vingt premières économies mondiales sont réunis à Chengdu, dans l’ouest de la Chine samedi 23 et dimanche 24 juillet pour préparer le G20 qui aura lieu en septembre en Chine.

    En ouverture de ce rendez-vous, le ministre des finances chinois, Lou Jiwei, a indiqué que les politiques budgétaire et monétaire perdent de leur efficacité pour stimuler l’activité économique et qu’il est nécessaire d’accroître la coopération internationale pour soutenir la croissance. Vendredi, le premier ministre chinois, Li Keqiang, avait déjà appelé à un renforcement de la coordination économique mondiale à l’issue d’une rencontre avec les dirigeants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

    Doper les dépenses publiques

    Face aux menaces grandissantes sur l’économie mondiale, notamment le Brexit et la menace terroriste, le FMI a appelé, samedi 23 juillet, certains pays du G20 à muscler leurs dépenses publiques pour soutenir la croissance, une position appuyée par Paris et Washington, en opposition à l’Allemagne. « La croissance demeure faible, les risques à la baisse sont devenus plus proéminents », indique le FMI, après avoir abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, à 3,1 % et 3,4 % respectivement.

    Dans ce contexte, les politiques monétaires ultra accommodantes trouvent leurs limites, et « les marges de manœuvres budgétaires quand elles existent doivent être utilisées », a plaidé le FMI, notamment pour « compenser les coûts de réformes structurelles », celles-ci restant plus que jamais « nécessaires » (marché du travail, fiscalité...).

    L’Australie, le Canada, les Etats-Unis et l’Allemagne sont nominalement enjoints par le Fonds à « orienter les dépenses publiques vers les investissements dans les infrastructures ». Plus encore, « des réformes qui facilitent l’accroissement des investissement d’infrastructures aideront à gonfler les capacités productives, doperont directement la demande à court terme et catalyseront les investissements privés », fait valoir le FMI.

    Lire aussi :   Après le Brexit, le FMI prévoit une croissance mondiale à la baisse

    Inquiétudes persistantes sur la Chine

    Au moins, cette fois-ci le pays hôte peut souffler : en février, lors de la première réunion des ministres des finances, à Shanghai, c’était la Chine qui inquiétait. Depuis, la seconde économie mondiale s’est stabilisée. Mais le monde cherche un moteur de croissance. La Chine, qui a longtemps joué ce rôle, ne peut pas tout faire, a annoncé son premier ministre, Li Keqiang, vendredi 22 juillet, à la veille de la réunion.

    « Il est impossible de porter tous les fardeaux du monde entier sur nos épaules », a déclaré le numéro 2 du pays, après une rencontre avec les dirigeants de six organisations économiques mondiales, dont la Banque mondiale et le FMI, à Pékin.

    Grâce à une relance massive de l’économie, décidée par Pékin après la crise financière internationale de 2008, la Chine avait permis de soutenir l’activité mondiale quand l’Occident peinait à se remettre de la crise.

    Mais, depuis deux ans, le ralentissement chinois inquiète. En janvier, une nouvelle chute des bourses et du yuan, la monnaie chinoise, avait fait craindre une crise ouverte de l’économie chinoise. Depuis, la bourse reste au point mort, mais sans les effets de yoyo qui effraient les investisseurs, et la reprise de l’immobilier a donné un peu d’air à l’économie.

    Les investissements déclenchés par les autorités ont aussi contribué à soutenir l’activité. Au deuxième trimestre, la croissance a atteint 6,7 %, comme au premier, alors que beaucoup d’économistes s’attendaient à une baisse. Le FMI a d’ailleurs relevé sa prévision de croissance pour le pays mardi, de 0,1 point, soit 6,6 % pour l’année 2016.

    Activité en fort repli au Royaume-Uni

    L’institution a toutefois mis en garde : « Si la transition de la Chine n’est pas bien gérée, elle pourrait ajouter à la volatilité qui entoure l’économie mondiale. » La Chine, qui s’est enrichie en devenant l’usine du monde, tente de monter en gamme et de développer sa consommation intérieure, mais semble hésiter à mettre en place des réformes de structures promises pour faciliter cette transition.

    Selon le FMI, c’est pourtant bien le Brexit qui risque de miner les espoirs de reprise cette année. « Un échec à clarifier l’avenir de la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ajouterait de l’incertitude et pèserait sur la confiance », a averti l’organisation dans un rapport adressé aux ministres des finances du G20, publié jeudi.

    D’après le cabinet Markit, l’activité s’est effondrée au Royaume-Uni en juillet. L’indice des directeurs d’achat « PMI » composite a atteint son plus bas niveau depuis 2009, avec 47,7 points en juillet, contre 52,4 en juin. Selon cet indicateur, l’activité progresse si le chiffre est supérieur à 50.

    Dévaluation du yuan au menu

    Sont également sur la table des ministres des finances du G20, le financement du terrorisme et l’érosion de la base fiscale des Etats, déjà évoqués en février. Mais aussi un sujet qui pourrait susciter des tensions : les politiques monétaires. Si la chute de la livre sterling a ajouté à la confusion en juin, c’est la trajectoire à long terme du yuan qui a de quoi inquiéter : la monnaie chinoise a perdu 2,5 % par rapport au dollar depuis février.

    Grâce à davantage d’explications sur les techniques de fixation du yuan, la dévaluation discrète n’a pas effrayé les investisseurs. Alors que de précédentes dévaluations avaient entraîné des fuites importantes de capitaux, les réserves de devises étrangères de la Banque du peuple de Chine (BPC, banque centrale) ont même légèrement augmenté le mois dernier.

    Dans un entretien bilatéral, le ministre des finances japonais, Taro Aso et le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, ont souligné la nécessité pour les membres du G20 de s’abstenir de dévaluations compétitives.

    Malgré les engagements répétés de Pékin à libéraliser sa monnaie, le yuan reste contrôlé par la Banque centrale. Les Etats-Unis accusent Pékin de faire baisser sa monnaie pour promouvoir ses exportations. Jeudi 21 juillet, le secrétaire d’Etat au trésor américain, Jacob Lew a appelé ses partenaires à ne pas se lancer dans une guerre des monnaies… Suivez son regard.

    • Simon Leplâtre (Shanghaï, correpondance)
      Journaliste au Monde
    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Attentat de Nice : Cazeneuve porte plainte pour « diffamation » après les accusations d’une policière municipale

    LE MONDE | 24.07.2016 à 13h20 • Mis à jour le 24.07.2016 à 14h45     LIEN

     

    La polémique se poursuit sur le dispositif de sécurité du 14 juillet à Nice. Bernard Cazeneuve va porter plainte dimanche 24 juillet pour « diffamation » après les « graves accusations » d’une policière municipale niçoise. Dans Le Journal du dimanche, Sandra Bertin, la policière municipale chargée de la vidéosurveillance le soir de l’attentat de Nice, affirme avoir subi des pressions du ministère de l’intérieur pour modifier son rapport sur le dispositif policier du 14 juillet.

    « Le lendemain des attentats, le cabinet du ministre de l’intérieur a envoyé un commissaire au CSU (centre de supervision urbain) qui m’a mise en ligne avec la Place Beauvau. »

    Ce témoignage intervient en pleine polémique entre la municipalité Les Républicains de Christian Estrosi (premier adjoint au maire de la ville et président de la métropole), pleinement informé du dispositif de sécurité le soir de l’attaque, et qui rejette la faute sur le gouvernement, notamment sur la question du nombre de policiers nationaux mobilisés sur le terrain et sur la nature du « barrage » devant la partie piétonne de la Promenade.

    Lire aussi :   A Nice, l’ultra-sécuritaire Estrosi et l’effet boomerang

    • Que dénonce la policière municipale ?

    La responsable du centre de supervision urbain affirme avoir eu affaire, le lendemain de l’attentat de Nice, « à une personne pressée qui m’a demandé un compte rendu signalant des points de présence de la police municipale, les barrières, et de bien préciser que l’on voyait aussi la police nationale sur deux points dans le dispositif de sécurité ».

    La policière, qui est cosignataire d’une lettre ouverte à Manuel Valls déplorant le manque de considération de la police municipale par le gouvernement, répliqua qu’elle n’écrirait que ce qu’elle avait vu, et que la police nationale, qui était peut-être là, « ne m’est pas apparue sur les vidéos. » L’émissaire du ministère de l’intérieur aurait alors, selon son témoignage, « demandé d’envoyer par e-mail une version modifiable du rapport, pour ne pas tout retaper. »

    « J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran. A tel point que j’ai dû physiquement renvoyer du CSU l’émissaire du ministère ! »

    La policière, également secrétaire générale du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale de Nice, a finalement « envoyé par e-mail une version PDF non modifiable et une autre modifiable. »

    Lire aussi :   Sécurité à Nice : les questions en suspens après l’attentat du 14 juillet

    • Que répondent les autorités ?

    Le procureur de la République de Paris, François Molins, a affirmé dimanche matin que c’est sous sa « seule autorité et pour les besoins de l’enquête en cours que le 15 juillet, deux brigadiers chefs ont été envoyés au CSU de Nice, pour exploiter les vidéos, le but étant de visionner le cheminement du camion ».

    « Ses actes n’ont d’autre but que de parvenir à la manifestation de la vérité dans le cadre d’une enquête judiciaire. »

    « Jusqu’à l’ouverture de l’information judiciaire » jeudi, « l’enquête a été conduite exclusivement par le parquet », a-t-il ajouté. Une information immédiatement après corroborée par le garde des sceaux, Jean-Jacques Urvoas, qui, dans un communiqué, a rappelé que « l’enquête relative aux assassinats terroristes de Nice (...) relève exclusivement de l’autorité judiciaire ».

    Lire aussi :   Dispositif policier à Nice le 14 juillet : Cazeneuve ordonne une enquête administrative

    Le ministère de l’intérieur rappelle, lui aussi, que c’est sous la « seule autorité » du procureur de Paris « que des policiers enquêteurs ont été dépêchés au CSU de Nice ». « Contrairement à ce que Mme Bertin affirme, ce n’est donc en aucun cas “le cabinet du ministre de l’intérieur qui a envoyé un commissaire au CSU” ou qui aurait eu des échanges avec elle », peut-on lire dans un communiqué de la Place Beauvau.

    En réponse à ces « graves accusations », le ministre de l’intérieur va donc porter plainte pour diffamation.

    « Il serait très utile que Mme Sandra Bertin soit auditionnée par les enquêteurs et puisse leur produire les identités et les fonctions des personnes qu’elle met cause, les mails qu’elle évoque et leur contenu. »

    « Les accusations indignes de ce jour s’inscrivent dans la suite des polémiques virulentes que certains élus de Nice ont souhaité entretenir puis alimenter chaque jour depuis le terrible attentat du 14 juillet », ajoute le communiqué du ministère de l’intérieur en soulignant qu’il « contribue activement à cette œuvre de vérité, par la mobilisation des services compétents placés sous l’autorité des magistrats ».

    Lire aussi :   Dispositif policier à Nice : Hollande soutient Cazeneuve et promet « vérité et transparence »

    Evoquant une démarche de « transparence et de vérité », Bernard Cazeneuve avait annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête interne, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), dont les conclusions doivent être dévoilées la semaine prochaine.

    « Cette enquête administrative » de la police des polices « permettra d’établir la réalité de ce dispositif, alors que des polémiques inutiles se poursuivent », a déclaré M. Cazeneuve dans un communiqué.



    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • USA : Obama réfute l'idée d'une Amérique à bout promue par Trump

    L'image sombre d'une Amérique assiégée, convoquée jeudi par Donald Trump dans son discours d'investiture à la convention républicaine, est loin de la réalité, a dit vendredi le président américain Barack Obama.

    LIEN
     

    L'image sombre d'une Amérique assiégée, convoquée jeudi par Donald Trump dans son discours d'investiture à la convention républicaine, est loin de la réalité, a dit vendredi le président américain Barack Obama.

    "Les oiseaux chantent et le soleil est là" pour la plupart des Américains, a dit Barack Obama après un discours du candidat républicain centré sur la menace diverse qui pèse selon lui sur l'Amérique, des migrants illégants aux combattants djihadistes et aux violences raciales.

    "L'idée que l'Amérique est d'une certaine manière au bord de l'effondrement, cette vision de violence et de chaos partout, ne colle pas vraiment avec l'expérience de la plupart des gens", a dit le président américain à la Maison blanche, après une réunion avec le président mexicain Enrique Pena Nieto.

    Au cours des sept ans et demi du double mandat d'Obama, le taux de criminalité violente a atteint son niveau le plus bas depuis 30 à 40 ans, a rapporté le président, en dépit de pics de meurtres dans certaines villes cette année, et des récents décès d'hommes noirs tués par la police ainsi que d'officiers de police.

    Convenue il y a trois semaines avec le chef d'Etat mexicain, la rencontre de vendredi tombait à point nommé pour contrer les discours du camp Donald Trump lors de la convention républicaine des quatre derniers jours.

    Le candidat républicain a réitéré jeudi sa promesse de construire un mur à la frontière mexicaine pour endiguer l'immigration illégale et le trafic de drogue. Il compte en outre faire payer la mesure au Mexique.

    Donald Trump entend aussi rétablir des tarifs douaniers prohibitifs sur certains produits importés du Mexique, ainsi que révoquer les accords nord-américains de libre-échange (Alena) qui lient les Etats-Unis au Mexique et au Canada.

    Une relation indissoluble

    Le président mexicain Enrique Pena Nieto a dit respecter les deux candidats à l'élection présidentielle et a ajouté qu'il travaillerait de manière constructive et avec bonne volonté avec celui qui serait désigné le 8 novembre, quel que soit le choix des urnes.

    En mars, le chef d'Etat mexicain avait avait comparé le "ton strident" des discours de Trump à la montée du fascisme dans les années 1930. Vendredi, il a démenti avoir critiqué les candidats, jugeant que ses propos avaient été sortis de leur contexte.

    Le futur des deux pays reste étroitement lié, a-t-il souligné en outre.

    "La proximité entre les Etats-Unis et le Mexique est plus qu'une relation entre des gouvernements. C'est une relation indissoluble et solide entre des millions de personnes qui vivent dans les deux nations", a-t-il dit.

    Barack Obama a quant à lui évoqué la baisse de l'immigration illégale par rapport aux décennies précédant son double mandat, et a salué l'aide apportée par le Mexique aux migrants qui fuient l'Amérique centrale, ainsi que son travail contre le trafic de drogue.

    "Un Mexique qui a une économie saine, un Mexique qui peut nous aider à oeuvrer pour la stabilité et la sécurité en Amérique centrale, voilà qui fera beaucoup plus pour résoudre toute crise migratoire, ou problème de trafic de drogue, qu'un mur", a-t-il dit.

    Les deux dirigeants se sont félicités de la capacité du nouveau Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) à corriger certains des manquements des accords de l'Alena. Hillary Clinton comme Donald Trump se sont dit opposés au TTIP, qui n'a pas encore été ratifié par les législateurs américains.

    "Il y aura des visions différentes quant au chemin que nous devons prendre en tant que pays", a dit Barack Obama, faisant la liste des problèmes économiques qui affectent les Etats-Unis.

    "Mais nous n'allons pas prendre de bonnes décisions en se fondant sur des peurs qui n'ont pas d'assise dans les faits", a-t-il jugé.

    Back To Top

     

     

    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  • Ultime passe d’armes sur la consultation médicale à 25 euros

    LE MONDE | 22.07.2016 à 00h49 • Mis à jour le 22.07.2016 à 11h18 | Par François Béguin

    lien

    Une agence de la Caisse primaire d'assurance-maladie, à Tourcoing, en 2014. Une agence de la Caisse primaire d'assurance-maladie, à Tourcoing, en 2014. PHILIPPE HUGUEN / AFP

    Les syndicats de médecins libéraux vont sans doute y réfléchir à deux fois avant de rejeter la proposition de convention quinquennale que leur a faite, jeudi 21 juillet, la Caisse nationale de l’assurance-maladie des travailleurs salariés (Cnamts). A l’issue d’une ultime journée de négociation, celle-ci a porté à 920 millions d’euros son effort financier en leur faveur, soit 1,25 milliard d’euros d’ici à 2019 en comptant la part des mutuelles. Un montant « sans précédent », selon la Cnamts, la précédente convention, signée en 2011, s’étant élevée à 663,6 millions d’euros.

    « L’architecture générale et l’ampleur des mesures sont finalisées », a annoncé Nicolas Revel, le directeur général de l’Assurance-maladie, qui s’est dit « ouvert et disponible » à des ajustements dans le cadre de cette enveloppe budgétaire d’ici la prochaine – et sans doute dernière – réunion, programmée mercredi 27 juillet.

    Principal point d’achoppement avec les organisations syndicales : la date du passage de 23 à 25 euros du montant de la consultation standard pour les généralistes, inchangé depuis 2011. Pour les syndicats, cette hausse doit avoir lieu en une seule fois, en avril 2017, au moment de l’entrée en vigueur prévue de la convention.

    Afin de limiter le coût de la mesure, Nicolas Revel a proposé, jeudi, qu’il y ait un passage de 23 à 24 euros au 1er avril 2017, puis à 25 euros au 1er décembre 2017, au lieu du 1er avril 2018, comme initialement annoncé.

    Lire aussi :   Pour les généralistes, la consultation à 25 euros est une « reconnaissance » de leur travail

    Une question de calendrier

    Mais pour les syndicats, cette question de calendrier est devenue un enjeu crucial des discussions. Et ils ne veulent pas reculer. « C’est deux euros tout de suite », a répété Jean-Paul Ortiz, le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), premier syndicat chez les médecins libéraux. « La signature de la CSMF est plus qu’hypothétique dans ces conditions », a-t-il estimé, listant cinq autres « points durs » pour signer. L’organisation doit se réunir samedi en assemblée générale pour se prononcer sur le texte.

    « M. Revel a fait son travail, c’est désormais aux politiques de faire le leur », a déclaré Claude Leicher, le président de MG France, premier syndicat chez les généralistes, appelant le gouvernement à un « coup de pouce », évalué à 160 millions d’euros. M. Leicher doit rencontrer un conseiller du président de la République le 26 juillet à l’Elysée.

    « Avec 1,2 milliard d’euros, on est loin du compte », a pour sa part lancé Jean-Paul Hamon, le président de la Fédération des médecins de France, qui a annoncé qu’il ferait « d’autres propositions » à la Cnamts d’ici à mercredi.

    Nouvelles avancées

    Les syndicats ont toutefois obtenu de nouvelles avancées jeudi soir. Le « forfait structure », une subvention destinée à financer un secrétariat afin de libérer du temps médical, devrait être porté à 4 900 euros par an et par médecin. Le « forfait patientèle », qui tient compte des caractéristiques des patients, passerait, lui, à 15 000 euros, soit une hausse de 1 500 euros par médecin. Il s’agit de hausses significatives financées par un doublement de la participation des complémentaires santé, dont l’apport passerait, d’ici à 2019, de 150 millions à 300 millions d’euros sous réserve d’un accord formel de leur part, le 16 septembre.

    Après avoir obtenu plusieurs millions d’euros de revalorisation pour les chirurgiens, les gynécologues-obstétriciens et les anesthésistes, Le Bloc, qui les représente, a annoncé qu’il signerait la convention.

    En cas d’absence d’accord majoritaire, le 26 août, c’est un règlement arbitral qui sera mis en place par le haut fonctionnaire Bertrand Fragonard. Un règlement qui sera « bien en deçà des propositions mises sur la table », a déjà prévenu M. Revel. « Ce sera dur pour les syndicats d’expliquer qu’ils ont lâché la proie pour l’ombre et refusé 1 milliard d’euros dans une période difficile », juge Claude Pigement, l’ancien responsable santé du Parti socialiste.

    L’Elysée et Matignon pourraient donc décider, d’ici à mercredi, s’ils sont prêts à lâcher quelques millions d’euros supplémentaires pour obtenir un accord avec les médecins, à quelques mois de l’élection présidentielle. Quitte peut-être pour cela à ne pas respecter la hausse de l’évolution naturelle des dépenses de santé (Ondam), qui a été fixée au taux historiquement bas de 1,75 %.

    « Il faut que [la ministre de la santé] Marisol Touraine dise que ce taux sera relevé, a demandé jeudi soir Eric Henry, le président du Syndicat des médecins libéraux. Sinon, avec les sommes qui sont mises sur la table, je ne suis pas sûr que le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’Assurance-maladie ne siffle pas la fin de la partie. »



    Partager via GmailGoogle Bookmarks

    votre commentaire